Ce dimanche une leçon de dessin par Lorenzo Mattoti. En français s'il vous plait. Merci à France Inter.
Lorenzo Mattoti est né en janvier 1954 à Brescia, en Italie. Il étudie l’architecture puis vient au graphisme. Il est illustrateur et auteur de BD. Il a collaboré avec Le Monde et Le New Yorker. Il révolutionne son art. Un artiste contemporain parmi les plus grands.
« « Entre donner les coups et les recevoir, je préférais les donner. »
Dan est un sang-mêlé. Autrement dit, un noir à peau blanche. Videur dans un bar de nuit à New York, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche, contrairement à Dan, pour qui le secret de ses origines plane tel une épée de Damoclès. Alors qu’il s’entiche subitement d’une prostituée noire et que l’irruption de son frère, Richard, menace de tout révéler, Dan voit sa vie basculer. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu'un « nègre » ? »
On ne présente Boris Vian. On ne présente plus non plus le créateur de Zorn et Dina. Si en plus on réunit une bonne histoire, un bon scénariste rompu au rythme des planches et à la maitrise d’une bonne dramaturgie avec deux talentueux argentins on obtient un mélange pas très loin de l’alchimie et d’un très bon cru. Les dessins sont superbes avec des éléments architecturaux très beaux. Une colorisation très bien pensée. Après il faut se laisser porter par l’histoire sombre et prenante de Boris Vian alias Vernon Sullivan. Ce n’est pas trop difficile. Une vraiment bonne BD à se faire offrir ou à se payer soi-même.
Jean-David Morvan est né en 1969. Il s’est essayé au dessin ans suite. Il publie ses premiers textes dans un fanzine où il rencontre Yann Le Gall avec qui il écrira en 2001 la série Zorn et Dirna. En 1994, il publie Nomad avec Sylvain Savoia. La série Sillage, commencée en 1998 avec Buchet au dessin, remporte un succès immédiat. Il est également l’auteur des séries Troll, HK, Al Togo, Reality Show et Je suis morte. En 2009 il remporte un Silver Award au Prix international du manga pour l’album Zaya.En 2013, chez Glénat, il donne une suite à la série Nomad avec un second cycle qu'il intitule Nomad 2.0 avec, cette fois-ci, Julien Carette au dessin. Chez Glénat également, il scénarise : Sherlock Fox (dessin de Du Yu), SpyGames (dessin de Jung-Gi Kim), Irena, Ravage les albums de la collection "Ils ont fait l'Histoire" consacrés à Jaurès et Louis XIV, un titre de la collection "Conan le Cimmérien" et enfin, il co-dirige avec Stéphane Bourgoin la collection abordant le phénomène des serial killer et scénarise celui focalisé sur Michel Fourniret. Il n’arrête jamais.
Germán Erramouspe est argentin. Il est un dessinateur au style tout à fait unique. Réaliste, presque photographique ... Il est le co-créateur de la bande dessinée : The Primordial Man, publié en Argentine avant de l'être aux États-Unis. Il travaille actuellement avec l'écrivain William Roe II, sur une série de science-fiction appelée "Lithurgy".
Mauro Vargas est né à Bariloche, en Argentine. À l'âge de 17 ans, il commence à étudier le cinéma à Buenos Aires, tout en s'adonnant à sa passion pour le dessin de bandes dessinées. Il a ensuite réalisé de nombreux courts métrages, avant de tourner le dos à une carrière cinématographique pour se consacrer à des projets d'artistes indépendants dans plusieurs studios d'art de la ville de La Plata. Une grande partie de ce travail consistait à dessiner et à encrer pour des histoires d'enfants, des bandes dessinées et des story-boards. De nos jours, il consacre la majeure partie de son temps à l'écriture et au dessin de projets personnels, faisant toujours de son mieux pour rendre ses histoires aussi bonnes que possible. En ce moment, ses projets vont d'un roman graphique à une idée de film. Il a travaillé en tant qu'encreur pour la minisérie "Star Wars: Darth Maul—Son of Dathomir."
Vous qui vous êtes investi dans la bande dessinée depuis plus de 45 ans, pourquoi vouloir vous arrêter aujourd’hui ?
"Tout d’abord, parce que je pense que j’ai exprimé ce que je voulais partager. Pourquoi devoir sempiternellement se projeter obligatoirement dans le prochain album ? Je ne comprends pas cette société qui a besoin de nouveautés, alors qu’il y en a plus de cinq mille chaque année ! Comme un monstre qui avale et remplit ses tuyaux jusqu’à dégorger. Beaucoup trop de livres ! On ressent l’envie de se limiter."
François Schuiten est né à Bruxelles le 26 avril 1956 dans une famille d'architectes. Il n'a que 16 ans lorsque ses planches sont publiées pour la première fois : "Mutation", une histoire courte entièrement dessinée au bic, paraît dans l'édition belge de Pilote. À l'Institut Saint-Luc, il rencontre Claude Renard avec qui il réalisera deux albums : Aux médianes de Cymbiola et Le Rail, regroupés sous le titre Métamorphoses paru chez Casterman déjà. Avec son frère Luc, il collabore avec Métal Hurlant. Il est donc le créateur avec Benoît Peeters de la série "Les Cités obscures", publiant successivement Les murailles de Samaris, La fièvre d'Urbicande, L'Archiviste, La Tour, La route d'Armilia, Brüsel, l'Echo des Cités, L'Enfant penchée, Le Guide des Cités, L’ombre d’un homme et La Frontière invisible ainsi que The Book of Schuiten et Les Portes du Possible (tous aux éditions Casterman). Ces albums ont obtenu de nombreuses récompenses. François Schuiten a également dessiné d'innombrables affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies. Il a réalisé une dizaine de timbres pour la poste belge. Il a collaboré à la conception graphique de plusieurs films. Son parcours est exceptionnel.
Tiré de Actua BD . Interview publiée le 30 mai 2019. Réalisée par Charles-Louis Detournay.
Si vous trouvez que les sorties actuelles sont ternes et inintéressantes, cela peut arriver Oncle Fumetti ne peut que vous recommander de repartir à la source de la BD et de revenir à des séries qui ont quelques années et que vous pouvez relire et pour certains lire. Les Cités obscures répondent de près à ce concept. C’est une série de bande dessinée fantastique belge dessinée par François Schuiten et scénarisée par Benoît Peeters. Le premier tome est publié en septembre 1983. La série en compte une quinzaine tous publiés en français aux éditions Casterman. Traduits une dizaine de langues. Ces différents livres s’inscrivent dans un univers parallèle au nôtre, très architectural dans le contenu. On reconnait là Schuiten. La cohérence s’est affirmée au fil des années. Huit de ces albums pourraient être des one shots. Les autres sont narrativement différents ; récit illustré, recueil de journaux, conte pour enfants, guide de voyage, dramatique sonore, DVD vidéo. A noter que cette série a été primée dès le départ à Angoulême. C’est un gage de qualité… Et puis Schuiten et Peeters sont exceptionnels par leurs longévités dans le métier et par la qualité de leur travail.!!!
François Schuiten est né à Bruxelles le 26 avril 1956 dans une famille d'architectes. Il n'a que 16 ans lorsque ses planches sont publiées pour la première fois : "Mutation", une histoire courte entièrement dessinée au bic, paraît dans l'édition belge de Pilote. À l'Institut Saint-Luc, il rencontre Claude Renard avec qui il réalisera deux albums : Aux médianes de Cymbiola et Le Rail, regroupés sous le titre Métamorphoses paru chez Casterman déjà. Avec son frère Luc, il collabore avec Métal Hurlant. Il est donc le créateur avec Benoît Peeters de la série "Les Cités obscures", publiant successivement Les murailles de Samaris, La fièvre d'Urbicande, L'Archiviste, La Tour, La route d'Armilia, Brüsel, l'Echo des Cités, L'Enfant penchée, Le Guide des Cités, L’ombre d’un homme et La Frontière invisible ainsi que The Book of Schuiten et Les Portes du Possible (tous aux éditions Casterman). Ces albums ont obtenu de nombreuses récompenses. François Schuiten a également dessiné d'innombrables affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies. Il a réalisé une dizaine de timbres pour la poste belge. Il a collaboré à la conception graphique de plusieurs films. Son parcours est exceptionnel.
Benoît Peeters est né à Paris le 28 août 1956. Il passe son enfance à Bruxelles où il est pendant trois ans le condisciple de François Schuiten. Après une licence de philosophie à la Sorbonne (Université de Paris I), il a préparé le diplôme de l’École pratique des Hautes Études sous la direction de Roland Barthes. Il est titulaire d’une Habilitation à diriger les recherches (Université de Paris I). Il publie son premier roman, Omnibus, en 1976 aux éditions de Minuit, et se consacre entièrement à l’écriture à partir de 1982, multipliant les travaux dans les domaines du scénario, de la critique, de l’édition et de la conception d’expositions. Spécialiste d’Hergé, il a publié trois ouvrages qui sont devenus des classiques Le Monde d’Hergé (Casterman), Hergé, fils de Tintin (Flammarion) et Lire Tintin – les bijoux ravis (Les Impressions Nouvelles). Il a réalisé trois courts métrages, de nombreux documentaires et un long métrage, Le dernier plan. Depuis 2001, il est conseiller éditorial aux éditions Casterman.
« Paris, 1943. Justin a vingt-deux ans. Il aime Renée et voudrait l'épouser. Mais le gouvernement de Vichy, pour fournir à l'occupant la main-d'oeuvre qu'il réclame, crée le STO, le Service du travail obligatoire. Comme des centaines de milliers de jeunes Français, Justin est alors contraint de partir en Allemagne. Comme eux, il ignore ce qui l'attend là-bas. Toute sa vie, Justin s'en voudra d'avoir obéi à Vichy. Avait-il le choix ? ».
Futuropolis est un éditeur de BD intellectuels. On ne va pas s’en plaindre. Les livres sont souvent reliés à des thèmes relatifs à l’Histoire, à la politique ou à la sociologie, la liste n’est pas exhaustive. Cet album n’échappe pas à cette logique. Le STO ? Que nous dit Wikipédia : « Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de l’a France par l’Allemagne Nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943 faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant ». C’est un sujet historique et c’est aussi un sujet qui a touché bon nombre de familles françaises. On l’évoque peu car il est considéré souvent comme un sujet honteux et peu glorieux de notre histoire nationale. C’est intéressant de l’évoquer via la BD, le noir et blanc et surtout le trait sobre et sensible de Nadar se prête bien au récit. Julien Frey distille la dramaturgie avec patience et intelligence. C’est élégant, intéressant et sensible. On sent que les deux auteurs se connaissent et ont déjà collaborés. Une réussite.
Julien Frey est né en 1977. Il grandit à Paris. Titulaire d'une licence de cinéma, il participe à l'écriture d'une quinzaine de séries d'animation pour la jeunesse ("Casper, "Ava Riko Téo, "Geronimo Stilton", etc.). Dès 2013, il participe régulièrement à la revue de bande dessinée ‘Papier', dirigée par Lewis Trondheim. Puis vient une collaboration avec Dominique Mermoux avec la publication de "Un jour, il viendra frapper à ta porte" (Delcourt), un premier album autobiographique. Avec Lucas Varela, il sort "Michigan" (Dargaud, 2017). Il publie déjà avec Nadar « Avec Edouard Lunz, le cinéaste des Âmes inquiètes » déjà chez Futuropolis.
Nadar est espagnol. Il nait en 1985. Il est issu des Beaux-Arts de l'université de Barcelone. Ses premiers travaux ont été distingués par les Prix Noble villa de Portugalete et Concurs de Comics « Ciutat de Cornella ». Lauréat de la résidence Alhóndiga (Bilbao) et du CIBDI à Angoulême. Il s’y installe en 2012. Plus précisément à la Maison des auteurs d'Angoulême afin de réaliser son premier roman graphique Papel estrujado (Papier Froissé, Futuropolis), qui obtiendra le Prix du Public au Salon International de la BD de Barcelone en 2014 vient ensuite Le Monde à tes pieds son second roman graphique.
Hugues Labiano vient de publier avec Stephen Desberg « Le lion de Judah » chez Dargaud. Oncle Fumetti a voulu en savoir plus… Une ITW vite faite mais bien faite.
Qui êtes- vous Hugues Labiano ? Présentez- vous ?Je suis professionnel depuis trente ans et ai publié aux Humanoïdes Associés, Glénat, le Lombard et depuis plus de vingt ans maintenant exclusivement chez Dargaud.
Comment êtes-vous venu à ce mode d’expression ? Pourquoi la BD ? D’une manière spontanée. Sortant d’un milieu modeste et pas vraiment tourné vers l’Art, c’est certainement la découverte des journaux Spirou et Tintin (dès mon plus jeune âge) qui a été le déclic.
Pourquoi ces collaborations récurrentes avec Stephen Desberg ? D’où vient cette collaboration soutenue ?J’ai eu la chance d’être « repéré » et approché dès mes débuts par de grands scénaristes, Jean Dufaux fut le premier ("Dixie Road"), puis Serge Le Tendre et Rodolphe ("Mister George ») et depuis une quinzaine d’années, je travaille exclusivement avec Stephen Desberg. Nous nous entendons bien, aimons pratiquer le même type de récit et les résultats, en terme de ventes, ont toujours été bons. On ne change pas facilement une équipe qui gagne.
Parlez-nous du livre « Le lion de Judah » qui est paru chez Dargaud. Pourquoi ce sujet ? Est-ce qu’un dessinateur est d’abord le traducteur des idées du scénariste ? C’est moi qui ai instillé l’idée d’un récit d’Aventure au début du 20ème siècle. Nos échanges ont été nombreux et s’il est le Maître d’oeuvre de l’histoire et le garant de l’écriture, je reste très impliqué sur le fond malgré tout. Comme toujours d’ailleurs.
Auriez-vous fait le même livre avec un autre ? Qu’est ce qui rend spécifique la collaboration avec Stephen Desberg ? Il faut toujours se couler dans l’univers de l’autre, quoi qu’il arrive. Et c’est valable pour les deux, bien sûr. Je ne travaille qu’avec des gens que j’apprécie de toute manière mais chacun a sa spécificité. Il faut pratiquer l’échange, disons, plutôt que le statu quo.
Est-ce qu’un tel livre dont l’action se déroule à une autre époque, dans un univers très éloigné du nôtre nécessite un gros travail de recherche ? Bien sûr, mais il y a internet aujourd’hui. Cela facilite les choses. De mon côté, j’ai toujours couru les bouquinistes pour trouver des livres à l’iconographie abondante et inspirante. Et puis, cela fait partie du travail de dessinateur.
Quel est votre mode de fonctionnement pendant une période de travail ? Vous vous isolez en mode «ermite» ou vous restez connecté, branché sur le monde ? Je pratique l’immersion totale. Je lis et vois des films liés à mon sujet et qui peuvent m’inspirer. Comme tout dessinateur, je suis plutôt un ermite ou une fourmi, mais les festivals permettent de lâcher les chevaux et d’avoir mon shoot d’amour et de paillettes. Cela rééquilibre.
Etes-vous plutôt mine de plomb ou Photoshop ? Tout est traditionnel chez moi, concernant la technique. Pour le reste…
Quels sont vos modèles dans la BD ? Qui sont vos inspirateurs tous azimuts ? Je n’ai pas d’idole absolue. Je n’en ai jamais eu. Mais après des débuts plutôt tournés vers l’oeuvre de gens comme André Juillard et Vittorio Giardino (plutôt ligne claire, quoi), je suis étrangement aujourd’hui plus attiré par les Maîtres du N et B que sont Pratt, Caniff, Sickles et par-dessus tout le grand Alex Toth. J’admire aussi l’argentin Jorge Zaffino, disparu depuis un moment.
Quels sont vos projets futurs ?Je finis cette première histoire en trois tomes du "Lion de Judah » et je réaliserai ensuite un polar noir totalement baroque avec Philippe Pelaez. Ce sera un one-shot et il sera publié par Glénat.
« Dans les années 1920, au Kenya puis en Éthiopie, John Wallace, un colon anglais suspecté de meurtre est arrêté. Envoyé dans une prison dans laquelle il est soumis au travail forcé, il survit dans des conditions éprouvantes avant de réussir à s'échapper. Une mystérieuse femme noire part à sa poursuite, le traquant sans relâche : elle seule sait qui est réellement Wallace et d'où lui vient cette force digne d'un lion ! Leur antagonisme cache en fait un terrible secret et la même volonté de liberté et d'absolu qui les entrainera au fin fond de l'Afrique. »
L’avantage de réunir deux créateurs qui ont l’habitude de collaborer se voit rapidement sur les planches et dans la maîtrise de la dramaturgie. C’est construit et fluide. L’histoire se tient. Quand en plus ils sont talentueux alors tout est open. Les deux font la paire et le récit, le personnage favorisent la réussite de l’album. C’est la meilleure recette. Labiano et Desberg c’est tout bon. Précis, puissant et élégant. Un bon scénario. Une BD à l’ancienne qui tient la route.
Hugues Labiano est né à Bayonne, en 1963. C'est par l'Espagne qu'il commence sa carrière, en réalisant "Matador" (Glénat, 1992), une série écrite par Gani Jakupi. Il revient ensuite à sa véritable passion en réalisant "Dixie road" (Dargaud, 1997), avec Jean Dufaux, et "Mister George" (Le Lombard, 2003), avec Rodolphe et Serge Le Tendre. Stephen Desberg lui propose, en 2005, grâce à "Black OP" (Dargaud), une série consacrée à des agents de la CIA, que leur travail emmène d'Inde en Afghanistan en passant par la Russie. L'aventure s'achève en 2010, avec la parution du tome 6... mais reprendre en 2014, avec le début d'un deuxième cycle. En 2012, il signe seul les deux épisodes des "Quatre coins du monde" (Dargaud). En 2016, il reprend l'aventure de "L'Étoile du Désert", aux côtés de Stephen Desberg, avec la parution en aout du troisième tome de la série qui se présente comme un préquel au dyptique original. Le quatrième tome de la série sort au mois d'octobre 2017.
Stephen Desberg est bruxellois. Il nait en 1954. Il écrit dès 1976, de courtes histoires complètes pour le magazine Tintin. Ce n'est qu'en 1978 que ce disciple de Maurice Tillieux entame une carrière de scénariste professionnel. À partir de 1980 pour Spirou, il assure la continuité des aventures de Tif et Tondu, dessinées par Will, puis il crée successivement les personnages de 421, de Billy the Cat, de Mic Mac Adam et de Jimmy Tousseul. Après avoir publié plusieurs albums avec ces personnages, il s'associe avec le dessinateur Johan De Moor et les éditions Casterman pour imaginer "Gaspard de la nuit" (1987-1991) et, dans le mensuel ‘(À Suivre...)', les enquêtes de La Vache. On le voit son parcours est riche et complet. Auteur prolifique, Desberg écrit les scénarios de nombreuses autres séries, notamment "Miss Octobre" (2012-2014, Le Lombard), "Sherman" (2011-2012, Le Lombard) ou encore "Sienna" (2008-2014, Bamboo).
Ce dimanche une video pour mieux apprécier l'univers de Gipi. Pour mieux le connaître aussi.
Gian Alfonso Pacinotti, plus connu sous le nom de Gipi est né le 12 décembre 1963 à Pise, en Toscane. Il se fait connaître en France en 2005 par la publication de quatre de ses albums dont Notes pour une histoire de guerre, qui remporte le prix du meilleur album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2006. En 2017, La Terre des fils est unanimement salué et reçoit entre autres le Grand prix de la critique 2018. Gipi est apprécié pour son sens de la narration et le dynamisme de son trait. Ses albums, souvent primés, rencontrent le succès non seulement en Italie et en France mais aussi en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis
« Avant de « descendre combattre à la Fosse » le père d’Aldobrando sachant son heure venue, le confia à un mage. Celui-ci devrait le protéger et l’éduquer jusqu’à ce qu’il soit en âge de découvrir le vaste monde. Quelques années plus tard, voilà que la préparation d’une potion tourne au drame. Grièvement blessé à l’œil par un chat qui ne voulait pas bouillir, le mage demande à son jeune protégé d’aller en urgence lui quérir l’Herbe du loup. Mais comment peut-on se débrouiller en botanique alors que l’on a jamais mis un pied dehors et que l’on tombe né à né avec l’assassin du fils du Roi de Deux Fontaines ? ».
Deux italiens collaborent !!!!! Il ne s’agit pas d’un titre de film sur l’occupation durant la seconde guerre mondiale. Gipi dont on identifie bien l’univers et Critone au trait si réaliste et fin collaborent pour nous proposer une BD d’Héroïc Fantasy. Si le Vieux Fumetti aurait pu en rêver, Casterman l’a fait. C’est une belle prise de risque. En même temps, ce sont deux pointures. Les deux vont bien ensemble. Au classicisme on adjoint un trublion qui brise les codes. Génial ! S’en suit une super réussite. Une pépite en ce début d’année. Bien à Vous. OF
Luigi Critone est né en 1981. Il est italien et a étudié l’Art à Rome avant de s’inscrire dans une école de Bande Dessinée à Florence. Il dessine les deux premiers tomes de La rose et la croix écrits par N. Jarry et F. Richemond (Soleil). Puis travaille ensuite avec Alain Ayroles sur 7 misssionnaires (Delcourt). Toujours chez Delcourt il entreprend l’adaptation du roman Je, François Villon de Jean Teulé, en trois tomes. Il travaille et habite aujourd’hui à Montreuil.
Gian Alfonso Pacinotti, plus connu sous le nom de Gipi est né le 12 décembre 1963 à Pise, en Toscane. Il se fait connaître en France en 2005 par la publication de quatre de ses albums dont Notes pour une histoire de guerre, qui remporte le prix du meilleur album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2006. En 2017, La Terre des fils est unanimement salué et reçoit entre autres le Grand prix de la critique 2018. Gipi est apprécié pour son sens de la narration et le dynamisme de son trait. Ses albums, souvent primés, rencontrent le succès non seulement en Italie et en France mais aussi en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis.
« Les mythologies du monde entier regorgent de héros conçus sans que leur mère n'ait connu, charnellement, l'homme. Adam, Gilgamesh, légion de demi-dieux de la mythologie grecque ou romaine, pour ne pas parler de la miraculeuse conception du plus célèbre, sans doute, d'entre tous, « Al-Masih » ! Et s'il y avait un fond de vérité dans toutes ces légendes ? Et si, certains de ces Mentors existaient encore ? »
Une bonne BD que ce tome 2. Zidrou est une valeur sûre et il sait vous travailler un scénario « Al Dente » pour vous maintenir en haleine. Il est accompagné dans cette aventure par Francisco Porcel. Le premier tome était de bonne facture et il n’y avait pas de raison que cela ne continue pas ainsi. Des planches simples, joliment colorisées avec un trait élégant. Des personnages attachants au service du dramaturgie maîtrisée. Un bon bouquin. A noter une très belle première de couverture.
Zidrou est né en 1962 à Bruxelles. Il est d’abord instituteur, puis en 1991, il rencontre le dessinateur Godi avec qui il crée L’Élève Ducobu. Il signe alors de nombreuses séries pour enfants et adolescents, des Crannibales à Tamara, de Scott Zombi à Sac à Puces, puis imagine des histoires pour adultes comme ProTECTO, Lydie, ou encore Tourne Disque. En février 2012, il signe Boule à Zéro chez Bamboo Édition et en octobre 2014, Merci chez Grand Angle. En 2017 il sort L’adoption avec Arno Monin.
Francisco Porcel a débuté dans la bande dessinée en 2001 avec la série Reality show avec J-D Morvan au scénario. En parallèle, il a travaillé dans l’animation, plus particulièrement en réalisant des travaux de concept Art jusqu’en 2013. Sa première collaboration avec Zidrou sera les folies Bergère, puis enchaineront Bouffon et Chevalier Brayard. Il sort en avril 2019 Les mentors chez Grand Angle. Celui-ci est le tome 2.