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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 06:55

Le synopsis de Mosquito :

« Rares sont les artistes aussi complets que Lu Ming. On le connait bien sûr pour ses bandes dessinées hyper-réalistes et son univers inspiré à la fois du médiéval (chinois et européen) et de la musique (il est également guitariste et batteur professionnel). Voici l'occasion de découvrir ses peintures, ses illustrations dans la publicité (palme d'or au festival Cannes Lion en 2008 pour une campagne pour un équipementier sportif pour les JO de Pékin), son travail de story-board et de designer conceptuel pour des long métrages (comme la légende des sabres volants de Tsui Hark) et ses sculptures dont le monumental " Désert Grade " présenté au festival Burning Man (Nevada)».

Les éditions Mosquito ont du goût. Ils nous proposent régulièrement des dessinateurs virtuoses aux talents aussi rares qu’inimitables. Toppi, Battaglia, Barbato, Jok et bien d’autres. Des italiens mais pas que… La preuve c’est fois-ci c’est un artiste chinois. Et quel artiste !!! Lu Ming a un trait et un style extraordinaire et le mot est pesé. C’est superbe. Alors certes ce n’est pas une BD c’est un artbook mais c’est un dessinateur de BD. Les dessins, les croquis et les portraits sont d’une finesse rare et s’inscrit sans problème dans la bibliothèque d’un amateur chevronné du 9ème art. On aimerait bien qu’il prenne en charge un personnage récurrent pour le plaisir des yeux et de la lecture. Magnifique. C’est un album format 24 x 30 cm. Couleur. 128 pages, dos toilé.

Lu Ming est chinois et il a 36 ans. C’est un dessinateur virtuose, diplômé de la prestigieuse Académie Centrale des Beaux-Arts de Chine. Il nous montre dans ce livre toute la palette de son immense talent.

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Published by Oncle Fumetti
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 06:55

En cette année 2020, le comité de lecture a décerné son prix à Ali Fitzgerald pour son livre humaniste sur les réfugiés. Comme l’Oncle l’avait écrit dans sa chronique d’alors c’est un livre salutaire. La crise humanitaire on en parle plus mais elle est toujours là. En cette période troublée de confinement parlons-nous assez des migrants et des réfugiés si fragiles ? Cette crise est maintenant récurrente et presque banale. Devons-nous nous habituer à cette situation ? Devons-nous ne plus en parler ? Quoi dire ? Quoi faire ? Ali Fitzgerald nous a proposé sa vision et elle utilise ses talents artistiques pour nous faire entrer dans le quotidien et le ressenti de ces personnes déplacées bien malgré elles. C’est beau, novateur et sensible. C’est absolument à découvrir et maintenant c’es primé. Bravo Ali.

 

Ali Fitzgerald est américaine. Elle vit à Berlin. Sie ist eine Berlinerin.  Elle collabore régulièrement au The New Yorker. Elle a contribué à une chronique visuelle mensuelle à Art Magazin et une bande dessinée hebdomadaire à New York Magazine intitulée Bermuda Square. Elle a aussi travaillé avec The New York Times, The Guardian, le Huffington Post…Entre autres. Bref une artiste reconnue.

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29 mars 2020 7 29 /03 /mars /2020 16:51

Le synopsis de Delcourt :

« Une femme arrive dans un appartement, lieu de rendez-vous avec son amant, mais celui-ci ne la rejoint pas. Seule, elle se délasse, puis découvre un vieux projecteur chargé d'une bobine qu'elle visionne. Un film érotique tourne, brûle, s'enflamme jusqu'à révéler une porte donnant sur un passage énigmatique qui conduira la nouvelle venue vers une suite de rencontres inattendues et fantasmatiques ».

Le secteur « Erotique » du 9ème art n’est pas forcément le plus prolifique de ce moyen de communication et d’expression. Pourtant les rubriques d’Oncle Fumetti sont parties des plus lues. Celle-ci n’échappera pas à ce sort. Cet ouvrage du déjà entré dans la légende McKean,est à la fois original et fin. C’est résolument érotique, c’est assumé et revendiqué. Le talent est là. C’est élégant, fin et superbe. Le récit est charmant et forcément à ne pas mettre entre toutes les mains. Pourtant ce n’est là que de la fantasmagorie. Très beau livre. Bonne lecture.

Dave McKean, né en 1963, est un artiste britannique illustrateur, photographe, dessinateur de comics, cinéaste et musicien. Il a notamment illustré des romans de Ray Bradbury ou de Stephen King. Il commence sa carrière dans la bande dessinée  avec Neil Gaiman en publiant le roman graphique Violent Cases en 1987 il dessinera avec ce même auteur, Black Orchid, Signal to Noise (Eisner Award du meilleur album en 1993) ainsi que les mythiques couvertures de Sandman. Il nous fera ensuite découvrir Arkham Asylum sur un scénario de Grant Morrison, qui bouleverse les codes du comics américain. McKean illustre également des albums de musique d'Alice Cooper, Tori Amos, Machine Head, Michael Nyman ou Testament. Un très grand artiste contemporain

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Published by Oncle Fumetti
24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 09:22

Albert Uderzo né Alberto Aleandro Uderzo est né le 25 avril 1927 à Fismes. Il est dessinateur et scénariste de bande dessinée. Il est le créateur avec René Goscinny de la série Astérix, notamment. Il réalisera 34 albums des aventures d’Astérix et d’Obélix. Son personnage apparaît dès 1959. Un succès mondial et éternel. Merci Monsieur !!!!

Crédit Photo :  AFP / Stéphane de SakutinCrédit

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Published by Oncle Fumetti
22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 07:55

Ce dimanche une leçon de dessin par Lorenzo Mattoti. En français s'il vous plait. Merci à France Inter.

Lorenzo Mattoti est né en janvier 1954 à Brescia, en Italie.  Il étudie l’architecture puis vient au graphisme. Il est illustrateur et auteur de BD. Il a collaboré avec Le Monde et Le New Yorker. Il révolutionne son art. Un artiste contemporain parmi les plus grands.

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Published by Oncle Fumetti
20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 07:55

Le synopsis de Glénat :

« « Entre donner les coups et les recevoir, je préférais les donner. »

Dan est un sang-mêlé. Autrement dit, un noir à peau blanche. Videur dans un bar de nuit à New York, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche, contrairement à Dan, pour qui le secret de ses origines plane tel une épée de Damoclès. Alors qu’il s’entiche subitement d’une prostituée noire et que l’irruption de son frère, Richard, menace de tout révéler, Dan voit sa vie basculer. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu'un « nègre » ? »

 

On ne présente Boris Vian. On ne présente plus non plus le créateur de Zorn et Dina. Si en plus on réunit une bonne histoire, un bon scénariste rompu au rythme des planches et à la maitrise d’une bonne dramaturgie avec deux talentueux argentins on obtient un mélange pas très loin de l’alchimie et d’un très bon cru. Les dessins sont superbes avec des éléments architecturaux très beaux. Une colorisation très bien pensée. Après il faut se laisser porter par l’histoire sombre et prenante de Boris Vian alias Vernon Sullivan. Ce n’est pas trop difficile. Une vraiment bonne BD à se faire offrir ou à se payer soi-même.

 

Jean-David Morvan est né en 1969.  Il s’est essayé au dessin ans suite. Il publie ses premiers textes dans un fanzine où il rencontre Yann Le Gall avec qui il écrira en 2001 la série Zorn et Dirna. En 1994, il publie Nomad avec Sylvain Savoia. La série Sillage, commencée en 1998 avec Buchet au dessin, remporte un succès immédiat. Il est également l’auteur des séries Troll, HK, Al Togo, Reality Show et Je suis morte. En 2009 il remporte un Silver Award au Prix international du manga pour l’album Zaya.En 2013, chez Glénat, il donne une suite à la série Nomad avec un second cycle qu'il intitule Nomad 2.0 avec, cette fois-ci, Julien Carette au dessin. Chez Glénat également, il scénarise : Sherlock Fox (dessin de Du Yu), SpyGames (dessin de Jung-Gi Kim), IrenaRavage les albums de la collection "Ils ont fait l'Histoire" consacrés à Jaurès et Louis XIV, un titre de la collection "Conan le Cimmérien" et enfin, il co-dirige avec Stéphane Bourgoin la collection abordant le phénomène des serial killer et scénarise celui focalisé sur Michel Fourniret. Il n’arrête jamais.

 

Germán Erramouspe est argentin. Il est un dessinateur au style tout à fait unique. Réaliste, presque photographique ... Il est le co-créateur de la bande dessinée : The Primordial Man, publié en Argentine avant de l'être aux États-Unis. Il travaille actuellement avec l'écrivain William Roe II, sur une série de science-fiction appelée "Lithurgy".

Mauro Vargas est né à Bariloche, en Argentine. À l'âge de 17 ans, il commence à étudier le cinéma à Buenos Aires, tout en s'adonnant à sa passion pour le dessin de bandes dessinées. Il a ensuite réalisé de nombreux courts métrages, avant de tourner le dos à une carrière cinématographique pour se consacrer à des projets d'artistes indépendants dans plusieurs studios d'art de la ville de La Plata. Une grande partie de ce travail consistait à dessiner et à encrer pour des histoires d'enfants, des bandes dessinées et des story-boards. De nos jours, il consacre la majeure partie de son temps à l'écriture et au dessin de projets personnels, faisant toujours de son mieux pour rendre ses histoires aussi bonnes que possible. En ce moment, ses projets vont d'un roman graphique à une idée de film. Il a travaillé en tant qu'encreur pour la minisérie "Star Wars: Darth Maul—Son of Dathomir."

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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 12:17

Vous qui vous êtes investi dans la bande dessinée depuis plus de 45 ans, pourquoi vouloir vous arrêter aujourd’hui ?

"Tout d’abord, parce que je pense que j’ai exprimé ce que je voulais partager. Pourquoi devoir sempiternellement se projeter obligatoirement dans le prochain album ? Je ne comprends pas cette société qui a besoin de nouveautés, alors qu’il y en a plus de cinq mille chaque année ! Comme un monstre qui avale et remplit ses tuyaux jusqu’à dégorger. Beaucoup trop de livres ! On ressent l’envie de se limiter."

François Schuiten est né à Bruxelles le 26 avril 1956 dans une famille d'architectes. Il n'a que 16 ans lorsque ses planches sont publiées pour la première fois : "Mutation", une histoire courte entièrement dessinée au bic, paraît dans l'édition belge de Pilote. À l'Institut Saint-Luc, il rencontre Claude Renard avec qui il réalisera deux albums : Aux médianes de Cymbiola et Le Rail, regroupés sous le titre Métamorphoses paru chez Casterman déjà. Avec son frère Luc, il collabore avec Métal Hurlant. Il est donc le créateur avec Benoît Peeters de la série "Les Cités obscures", publiant successivement Les murailles de Samaris, La fièvre d'Urbicande, L'Archiviste, La Tour, La route d'Armilia, Brüsel, l'Echo des Cités, L'Enfant penchée, Le Guide des Cités, L’ombre d’un homme et La Frontière invisible ainsi que The Book of Schuiten et Les Portes du Possible (tous aux éditions Casterman). Ces albums ont obtenu de nombreuses récompenses. François Schuiten a également dessiné d'innombrables affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies. Il a réalisé une dizaine de timbres pour la poste belge. Il a collaboré à la conception graphique de plusieurs films. Son parcours est exceptionnel.

Tiré de Actua BD . Interview publiée le 30 mai 2019. Réalisée par Charles-Louis Detournay.

Crédit photo : Casterman

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 07:55

Si vous trouvez que les sorties actuelles sont ternes et inintéressantes, cela peut arriver Oncle Fumetti ne peut que vous recommander de repartir à la source de la BD et de revenir à des séries qui ont quelques années et que vous pouvez relire et pour certains lire. Les Cités obscures répondent de près à ce concept. C’est une série de bande dessinée fantastique belge dessinée par François Schuiten et scénarisée par Benoît Peeters. Le premier tome est publié en septembre 1983. La série en compte une quinzaine tous publiés en français aux éditions Casterman. Traduits une dizaine de langues. Ces différents livres s’inscrivent dans un univers parallèle au nôtre, très architectural dans le contenu. On reconnait là Schuiten. La cohérence s’est affirmée au fil des années. Huit de ces albums pourraient être des one shots. Les autres sont narrativement différents ; récit illustré, recueil de journaux, conte pour enfants, guide de voyage, dramatique sonore, DVD vidéo. A noter que cette série a été primée dès le départ à Angoulême. C’est un gage de qualité… Et puis Schuiten et Peeters sont exceptionnels par leurs longévités dans le métier et par la qualité de leur travail.!!!

 

François Schuiten est né à Bruxelles le 26 avril 1956 dans une famille d'architectes. Il n'a que 16 ans lorsque ses planches sont publiées pour la première fois : "Mutation", une histoire courte entièrement dessinée au bic, paraît dans l'édition belge de Pilote. À l'Institut Saint-Luc, il rencontre Claude Renard avec qui il réalisera deux albums : Aux médianes de Cymbiola et Le Rail, regroupés sous le titre Métamorphoses paru chez Casterman déjà. Avec son frère Luc, il collabore avec Métal Hurlant. Il est donc le créateur avec Benoît Peeters de la série "Les Cités obscures", publiant successivement Les murailles de Samaris, La fièvre d'Urbicande, L'Archiviste, La Tour, La route d'Armilia, Brüsel, l'Echo des Cités, L'Enfant penchée, Le Guide des Cités, L’ombre d’un homme et La Frontière invisible ainsi que The Book of Schuiten et Les Portes du Possible (tous aux éditions Casterman). Ces albums ont obtenu de nombreuses récompenses. François Schuiten a également dessiné d'innombrables affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies. Il a réalisé une dizaine de timbres pour la poste belge. Il a collaboré à la conception graphique de plusieurs films. Son parcours est exceptionnel.

Benoît Peeters est né à Paris le 28 août 1956. Il passe son enfance à Bruxelles où il est pendant trois ans le condisciple de François Schuiten. Après une licence de philosophie à la Sorbonne (Université de Paris I), il a préparé le diplôme de l’École pratique des Hautes Études sous la direction de Roland Barthes. Il est titulaire d’une Habilitation à diriger les recherches (Université de Paris I). Il publie son premier roman, Omnibus, en 1976 aux éditions de Minuit, et se consacre entièrement à l’écriture à partir de 1982, multipliant les travaux dans les domaines du scénario, de la critique, de l’édition et de la conception d’expositions. Spécialiste d’Hergé, il a publié trois ouvrages qui sont devenus des classiques Le Monde d’Hergé (Casterman), Hergé, fils de Tintin (Flammarion) et Lire Tintin – les bijoux ravis (Les Impressions Nouvelles). Il a réalisé trois courts métrages, de nombreux documentaires et un long métrage, Le dernier plan. Depuis 2001, il est conseiller éditorial aux éditions Casterman.

Les bonnes lectures d’Oncle Fumetti… Les cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters chez Casterman

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 07:55

Le synopsis de Futuropolis :

« Paris, 1943. Justin a vingt-deux ans. Il aime Renée et voudrait l'épouser. Mais le gouvernement de Vichy, pour fournir à l'occupant la main-d'oeuvre qu'il réclame, crée le STO, le Service du travail obligatoire. Comme des centaines de milliers de jeunes Français, Justin est alors contraint de partir en Allemagne. Comme eux, il ignore ce qui l'attend là-bas. Toute sa vie, Justin s'en voudra d'avoir obéi à Vichy. Avait-il le choix ? ».

Futuropolis est un éditeur de BD intellectuels. On ne va pas s’en plaindre. Les livres sont souvent reliés à des thèmes relatifs à l’Histoire, à la politique ou à la sociologie, la liste n’est pas exhaustive. Cet album n’échappe pas à cette logique. Le STO ? Que nous dit Wikipédia : « Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de l’a France par l’Allemagne Nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943 faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant ». C’est un sujet historique et c’est aussi un sujet qui a touché bon nombre de familles françaises. On l’évoque peu car il est considéré souvent comme un sujet honteux et peu glorieux de notre histoire nationale. C’est intéressant de l’évoquer via la BD, le noir et blanc et surtout le trait sobre et sensible de Nadar se prête bien au récit. Julien Frey distille la dramaturgie avec patience et intelligence. C’est élégant, intéressant et sensible. On sent que les deux auteurs se connaissent et ont déjà collaborés. Une réussite.

Julien Frey est né en 1977. Il grandit à Paris. Titulaire d'une licence de cinéma, il participe à l'écriture d'une quinzaine de séries d'animation pour la jeunesse ("Casper, "Ava Riko Téo, "Geronimo Stilton", etc.). Dès 2013, il participe régulièrement à la revue de bande dessinée ‘Papier', dirigée par Lewis Trondheim. Puis vient une collaboration avec Dominique Mermoux avec la publication de "Un jour, il viendra frapper à ta porte" (Delcourt), un premier album autobiographique. Avec Lucas Varela, il sort "Michigan" (Dargaud, 2017). Il publie déjà avec Nadar « Avec Edouard Lunz, le cinéaste des Âmes inquiètes » déjà chez Futuropolis.

Nadar est espagnol. Il nait en 1985. Il est issu des Beaux-Arts de l'université de Barcelone. Ses premiers travaux ont été distingués par les Prix Noble villa de Portugalete et Concurs de Comics « Ciutat de Cornella ». Lauréat de la résidence Alhóndiga (Bilbao) et du CIBDI à Angoulême. Il s’y installe en 2012. Plus précisément à la Maison des auteurs d'Angoulême afin de réaliser son premier roman graphique Papel estrujado (Papier Froissé, Futuropolis), qui obtiendra le Prix du Public au Salon International de la BD de Barcelone en 2014 vient ensuite Le Monde à tes pieds son second roman graphique.

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24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 07:55

Hugues Labiano vient de publier avec Stephen Desberg « Le lion de Judah » chez Dargaud. Oncle Fumetti a voulu en savoir plus… Une ITW vite faite mais bien faite. 

Qui êtes- vous Hugues Labiano ? Présentez- vous ?Je suis professionnel depuis trente ans et ai publié aux Humanoïdes Associés, Glénat, le Lombard et depuis plus de vingt ans maintenant exclusivement chez Dargaud.

Comment êtes-vous venu à ce mode d’expression ? Pourquoi la BD ? D’une manière spontanée. Sortant d’un milieu modeste et pas vraiment tourné vers l’Art, c’est certainement la découverte des journaux Spirou et Tintin (dès mon plus jeune âge) qui a été le déclic.

Pourquoi ces collaborations récurrentes avec Stephen Desberg ? D’où vient cette collaboration soutenue ?J’ai eu la chance d’être « repéré » et approché dès mes débuts par de grands scénaristes, Jean Dufaux fut le premier ("Dixie Road"), puis Serge Le Tendre et Rodolphe ("Mister George ») et depuis une quinzaine d’années, je travaille exclusivement avec Stephen Desberg. Nous nous entendons bien, aimons pratiquer le même type de récit et les résultats, en terme de ventes, ont toujours été bons. On ne change pas facilement une équipe qui gagne.

Parlez-nous du livre « Le lion de Judah » qui est paru chez Dargaud. Pourquoi ce sujet ? Est-ce qu’un dessinateur est d’abord le traducteur des idées du scénariste ? C’est moi qui ai instillé l’idée d’un récit d’Aventure au début du 20ème siècle. Nos échanges ont été nombreux et s’il est le Maître d’oeuvre de l’histoire et le garant de l’écriture, je reste très impliqué sur le fond malgré tout. Comme toujours d’ailleurs.

Auriez-vous fait le même livre avec un autre ? Qu’est ce qui rend spécifique la collaboration avec Stephen Desberg ? Il faut toujours se couler dans l’univers de l’autre, quoi qu’il arrive. Et c’est valable pour les deux, bien sûr. Je ne travaille qu’avec des gens que j’apprécie de toute manière mais chacun a sa spécificité. Il faut pratiquer l’échange, disons, plutôt que le statu quo.

Est-ce qu’un tel livre dont l’action se déroule à une autre époque, dans un univers très éloigné du nôtre nécessite un gros travail de recherche ? Bien sûr, mais il y a internet aujourd’hui. Cela facilite les choses. De mon côté, j’ai toujours couru les bouquinistes pour trouver des livres à l’iconographie abondante et inspirante. Et puis, cela fait partie du travail de dessinateur.

Quel est votre mode de fonctionnement pendant une période de travail ? Vous vous isolez en mode «ermite» ou vous restez connecté, branché sur le monde ? Je pratique l’immersion totale. Je lis et vois des films liés à mon sujet et qui peuvent m’inspirer. Comme tout dessinateur, je suis plutôt un ermite ou une fourmi, mais les festivals permettent de lâcher les chevaux et d’avoir mon shoot d’amour et de paillettes. Cela rééquilibre.

Etes-vous plutôt mine de plomb ou Photoshop ? Tout est traditionnel chez moi, concernant la technique. Pour le reste…

Quels sont vos modèles dans la BD ? Qui sont vos inspirateurs tous azimuts ? Je n’ai pas d’idole absolue. Je n’en ai jamais eu. Mais après des débuts plutôt tournés vers l’oeuvre de gens comme André Juillard et Vittorio Giardino (plutôt ligne claire, quoi), je suis étrangement aujourd’hui plus attiré par les Maîtres du N et B que sont Pratt, Caniff, Sickles et par-dessus tout le grand Alex Toth. J’admire aussi l’argentin Jorge Zaffino, disparu depuis un moment.

Quels sont vos projets futurs ?Je finis cette première histoire en trois tomes du "Lion de Judah » et je réaliserai ensuite un polar noir totalement baroque avec Philippe Pelaez. Ce sera un one-shot et il sera publié par Glénat.

Merci Hugues Labiano pour ce moment et à bientôt.

Crédit photo : Dargaud

Le lion de Judah chez Dargaud ... L'interview de Hugues Labiano.
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