L'Oncle Fumetti aime bien trouver ses futures lectures dans des lieux de diffusion de la culture et les librairies sont des lieux de culture. Le Vieux en connaît certaines qu'il fréquente périodiquement.
Il en est une à Sète qui a retenu son attention. C'est la librairie «l'Echappée Belle » située au 7 rue Gambetta. Ce bel endroit de près de 200 m2 conçu au rez-de-chaussée d' un vieil immeuble du Vieux Sète, n'est pas seulement un lieu réservé au 9ème Art. Il y a d'autres livres, d'autres thématiques mais d'expérience l'Oncle sait qu'il trouvera des «pépites » dans son domaine de prédilection. C'est là qu'il a trouvé « Un léger bruit dans le moteur ». En effet on trouve en cet endroit calme, serein, des BD s'adressant à un public le plus large possible avec les maisons d'éditions classiques et très connues mais...on y trouve aussi des petits éditeurs qui apportent leurs originalités et qui savent encore prendre des risques sur les créateurs peut être moins connus ou peut être plus « borderline ». Pour le moins allez sans peur dans cette librairie en Languedoc Roussillon. Vous passerez un moment agréable et vous y trouverez forcément un livre à ramener et allez savoir si vous n'y croiserez pas Oncle Fumetti...
Reprogrammation d'un article du 17/05/2014 en soutien aux librairies.
Cette semaine Oncle Fumetti s'est mis au vert. Il a migré pour Rouen. Il en a profité pour aller dans la librairie qui l'a vu acheter ses premières BD d'adolescents. Eh oui !!! le Vénérable a vécu un temps dans la capitale de la Haute Normandie. Il a fait ses premières armes de consommateur dans cette très honorable librairie : L'Armitière. A l'époque le seul point de vente était au 5 rue du Basnage. Aujourd'hui il y a d'autres points de vente. Les BD ont migré vers l'autre point de vente,rue Jeanne d'Arc. Le plaisir reste intact. Des lieux de vente superbes et des choix de qualité. Tout y est. On sent que les acheteurs connaissent le domaine. C'est aussi à cela que l'on reconnaît une librairie de qualité quand les livres mis en vente sont de qualité et que le choix ne se limite pas aux best-sellers. A l'Armitière il y a un vrai choix de connaisseurs. On y découvre des livres publiés par des petites maisons qui délivrent un savoir-faire différent et qui propose des jolis livres de créateurs.Tirages réduits, prises de risque maximum mais présence chez ce grand spécialiste. C'est aussi un temple de la lecture avec des décors lumineux et pleins de charme. Bref !! vous l'aurez compris le Vieux Fumetti a eu son moment de nostalgie. Cela fait pas de mal.
En octobre 1963, les lecteurs de Pilote découvrent les premières planches de « Fort Navajo », la première aventure du lieutenant Blueberry dont les aventures allaient pendant de longues années tenir en haleine des centaines de milliers de lecteurs. Sous ces deux noms, « Gir » et « Moebius », se fait connaître - plus qu’il ne se cache. Cet artiste d'alors vingt-cinq ans, poussé par son mentor Jijé, va en quelques années marquer d’une empreinte indélébile l’histoire de la bande dessinée et devenir une référence incontournable pour les amateurs et les auteurs européens mais aussi américains ou japonais.
Travailleur infatigable, dessinant avec une facilité remarquable, Jean Giraud a multiplié les projets alternatifs. Il a co-fondé la revue Métal Hurlant en 1975, qui accueille des pontes de la BD et où il publiera L'Incal, l'un de ses plus grands succès ; il a mis sur pied la maison d'édition Les Humanoïdes associés, consacrée à la science-fiction à une époque où elle fascine autant qu'elle inquiète ; il a dessiné des décors et des costumes de films hollywoodiens comme Alien et s'est même installé aux Etats-Unis pour un temps...
Un PODCAST à écouter et réécouter… Merci à France Culture pour cet emprunt.
Jean Giraud, alias Moebius, dessinateur de BD fantasque et touche-à-tout, a exploré au cours de sa vie deux grands styles : le western classique et fouillé avec sa série Blueberry, et la scienc...
« Alors qu’elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d’Hassan, un ami d’enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu’elle avait chassé depuis longtemps. Hassan cherche à infiltrer la "Grande Battue", chasse exclusive menée une fois l'an dans les montagnes de leur région par les Blanchistes, un groupuscule d’influence néo-païenne et réputé proche de l’extrême-droite. Il voudrait mettre au jour ce mouvement et son idéologie, persuadé depuis toujours que cette chasse cache les complots ou les exactions qui permettraient de les dissoudre. Camille, fille repentie d’un Blanchiste, pourrait l’aider dans sa mission. Très froide, la jeune femme prend rapidement congé de son vieil ami : elle ne veut plus se pencher sur cette part de son histoire. Les hasards de la vie, avec la mort de son père, figure tutélaire de ce mouvement, se chargeront de brouiller ses plans et la feront replonger dans ce passé haï qu'elle avait fui enfant, grâce à sa mère.»
Oncle Fumetti avait laissé Lilian Coquillaud en 2011 lors d’une rencontre pour la sortie de « Les peuples oubliés ». Cet album est dans la continuité avec peut-être un parti pris artistique différent. C’est que cet artiste fin, travaille, progresse et fait évoluer ses codes. C’est intéressant. Le sujet est très dans l’air du temps et intéressant. La dramaturgie est tenue et l’auteure sait maitriser ses effets. Il n’est pas étonnant que 6 Pieds sous Terre ait pris cet œuvre dans ses filets. Cette association structurée autour de passionnés installés dans le Sud de la France sont des experts et ils nous ont habitués à sortir de nombreux talents. Une nouvelle réussite.
Comédien prolifique et voix majeure dudoublageen France, il est notamment connu pour avoir prêté sa voix à de nombreux personnages mythiques tels queAstérix et Mickey. Le lien avec la Bande Dessinée est évident. Merci Monsieur Carel.
« Quelques moments de la vie quotidienne de la mort. Entre humour et mélancolie, mais toujours avec une froide logique, Vies de la mort, de L.L. de Mars, nous propose de suivre le parcours éternel et le travail journalier de la mort. Présentées sous forme de strips aux couleurs bistres - et qui rompent avec l’usage traditionnel du récit court à chute -, les scènes de Vies de la mort agissent par petites touches pointillistes. Peu importe leur ordre de lecture, on suit pas à pas une approche singulière de la question « inordinairement ordinaire » de la mort. Très loin d’un simpliste « recueil de gags », le récit insiste, avec acidité, sur le travail de la mort comme un accompagnement quotidien de la vie et non plus comme une simple clôture de celle-ci, dont elle serait l’accident. Les situations des vivants résonnent en nous tandis qu’elles parcourent le spectre de notre réalité. L’humour allié au tragique semblent le lien inéluctable qui nous guide à la rencontre de l’ombre funeste. Drôle et révoltant, explicite et rêveur, l’auteur nous berce dans nos peurs profondes avec ce livre irradié par l’absurdité des choses. »
Quand vous chroniquez un livre de 6 pieds sous Terre vous avez rarement beaucoup à rajouter. Tout est dit dans le synopsis. Cela vous laisse l’essentiel en fait. Il y a juste à rajouter que conceptuellement c’est innovant et génial. On voit rarement un album de ce style. C’est tout le génie de cet éditeur qui prend des risques et propose des auteurs qui se projettent dans des projets rares et intéressants. Osez 6 Pieds sous Terre et cet album.
La bio de LL de Mars à la façon de l’éditeur et youpi !!! : « Je vis et je travaille dans un tout petit village qui est à peine en France. Jouer de la clarinette me permet de ne pas dessiner de bandes dessinées, écrire des essais sur la peinture italienne me permet de ne pas jouer de clarinette, faire des films d'animation me permet de ne pas écrire d'essais, enseigner des approximations sur la théologie médiévale me permet de ne pas faire de films d'animation, tourner des documentaires me permet de ne pas enseigner d'approximations, peindre des fresques me permet de ne pas filmer. Grace à toutes ces méthodes, j'arrive à trouver du temps pour dormir. »
« Un virus s'est répandu sur la terre. La "Rouille" s'est attaquée au fer, détruisant peu à peu les infrastructures, les véhicules, les outils… Notre civilisation est revenue à l'âge de la pierre. Dans ce monde brutal, le légendaire Convoyeur incarne le seul espoir pour beaucoup de gens. Il accepte de remplir toutes les missions qu'on lui confie, quels qu'en soient les risques. En échange de quoi, les commanditaires doivent simplement manger un oeuf étrange… ».
Le Lombard aime bien les séries et la récurrence. En voici une de série qui part bien. Elle commence par un album en Noir et Blanc qui est sorti qui sera suivi par une parution le 26 juin. Il faudra attendre encore un peu. Mais comme Oncle Fumetti préfère le N & B il peut déjà se lâcher. Les amis pour le Vieux la BD est bien née. Le trait est beau. Les planches sont bien étudiées et bien réalisées. L’enchaînement du récit se fait bien. Le suspense et la dramaturgie sont bien gérés. C’est de la bonne BD. Le sujet est bien trouvé et le héros assez charismatique. Cela fleure bon !!! Bonne découverte.
Dimitri Armand est un dessinateur de la nouvelle génération qui est beaucoup plus multi-culturelle que la précédente et qui s’est nourrie d’influences diverses aux travers de mangas et la BD US et bien entendu européen. Il ne se destine pas forcément au dessin et à la BD il vient progressivement au gré des rencontres notamment celle de Thomas Cheilan. Il est remarqué par Jean-Charles Gaudin qui lui écrit une série « Angor ». Il collabore déjà avec Le Lombard et le voici sur « Le Convoyeur ».
Tristan Roulot est au départ Rennais mais devient Montréalais. Il commence journaliste avec des études de droit. Il commence sa carrière dans la BD chez Soleil au scénario de la série « Goblin’s » vient ensuite une collaboration avec déjà Le Lombard. Sa passion pour l’Histoire, la Philosophie et les sciences le destinait à travailler sur ce nouveau projet.
Connu comme le maître de la BD érotique, le dessinateur et scénariste Milo Manara a rendu hommage aux femmes de diverses professions qui, pendant le confinement, étaient quotidiennement confron...
«Quand en 1945 la guerre avec les Japonais prend fin, ce sont 300.000 Européens et métis assimilés qui sont encore sur le territoire de la toute nouvelle république d'Indonésie. Majoritairement hollandais, ils vont revenir au pays sans accompagnement. Monsieur Java est l'un de ceux-là. Il revient avec sa femme et ses trois filles nées d'un autre homme que lui lors d'un précédent mariage. Sur le territoire hollandais, ils donneront naissance à un garçon : le Gosse. Cet enfant devra vivre avec ce père à moitié fou, rescapé de la guerre et des camps de prisonniers japonais, qui ne s'est jamais remis de cette période. Écrasé par les injustices de l'Histoire, celui-ci entraîne toute sa famille dans son naufrage. Il leur fera subir ses obsessions et sa vérité sans jamais cesser de les aimer tendrement. »
Belle BD que celle-ci. A la limite c’est presqu’un roman graphique. Les codes esthétique et graphique y sont pour beaucoup. Dès l’ouverture de l’album on comprend que Van Dongen est pu prendre la suite de Jacobs. C’est tellement évident au niveau du train et c’est de la ligne claire. Cet album original aborde une partie de l’Histoire néerlandaise. Celle de la fin de la deuxième guerre mondiale. Le rapatriement des hollandais vivant en Indonésie. Evidemment nous, Français n’en connaissons rien et c’est une ouverture sur autre chose. Sur un espace culturel que nous ignorons. Cette histoire de famille est peu banale. Bref, tout est là pour faire une bonne BD.
Peter Van Dongen est né en 1966 mais pas que car il est aussi auteur de bande dessinée et illustrateur. La médaille du prix néerlandais de bande dessinée Stripschap couronne coup sur coup son premier album Muizentheater (Théâtre de souris) publié en 1990, ainsi que la bande dessinée en deux volets "Rampokan" (Java, 1998 et Celebes 2004). Cette dernière histoire se déroule pendant la guerre d'indépendance de l'Indonésie en 1946 et a pour héros le militaire néerlandais Johan Knevel : il retourne dans le pays de son enfance pour y trouver un monde en voie de disparition. En 2017, Van Dongen travaille en collaboration avec Teun Berserik aux albums 25 et 26 de la série "Blake and Mortimer" d'Edgar P. Jacobs. En 2018, l'intégrale "Rampokan" est publiée sous le label Aire Libre. La même année, Van Dongen a reçu le prix Stripschap pour l'ensemble de son œuvre
« Dans un Los Angeles d’après-guerre alternatif où la magie noire fait partie du paysage, Mallory Hope est un détective privé épuisé par les forces occultes auxquelles il fait appel et hanté par un sombre passé. Lorsqu’on lui confie une affaire de kidnapping, qui lui rappelle la disparition de sa propre fille, il est déterminé à aller jusqu’au bout. »
Formidable album que celui-là. Tout y est !!! Le suspense. Le héros fatigué et malmené qui se bat pour enquêter et affronter l’horreur. La dramaturgie est menée de main de maître par Guy Adams qui est un expert du genre. Il est rejoint par Jimmy Broxton qui nous propose un travail de qualité. Les planches sont novatrices et en noir et blanc qui conviennent fort bien au contexte sombre mais sombre !! Tout contribue à nous saisit dès les premières pages. Un régal à ne pas manquer. Bonne lecture.
Jimmy Broxton est un artiste britannique qui travaille plus particulièrement avec le marché américain. On connait son travail avec DC/Vertigo’s sur le projet « The Unwritten ». Il a travaillé aussi récemment avec Dark Horse sur un projet avec Martin Conaghan.
Guy Adams est écrivain. Il vit dans le Kent. Il est un auteur prolifique. Il est l'auteur du roman «The world House » de la série DEADBEAT, de la trilogie western étrange « Heavens’s Gate » de la série Clown Service. Il écrit également des bandes dessinées, dont « The Engine from Madefire ». Il est le créateur de « Goldtiger » ou encore de « Ulysses Sweet : Maniac for Hire », « Rogue Trooper » et l’auteur du roman noir « Hope » pour 2000AD.