« Le sergent Kenneth Keller de la police montée a deux missions à accomplir. Une mission officielle et une officieuse : - arrêter un jésuite défroqué, disciple illuminé du rebelle Louis Riel qui prêche la révolte contre la couronne anglaise. - retrouver Choléna, la jeune femme métis, fille du pisteur « l'écossais », qui est partie dans la tribu de sa mère et n'en est toujours pas revenue depuis presque deux mois. Mais entre le lac La Ronge et les contreforts du Pic Bleu, se dressent des hommes frappés par un mal mystérieux qui peu à peu les transforme en bêtes sanguinaires.Le temps presse et l'affrontement entre la robe noire et la tunique rouge devra trouver sa fin au bout d'une piste qui peu à peu s'est transformé en trace de sang. »
Un western. C’est un style dans la BD qui est plus qu’utiliser. On en a tous lu. On aura tourné des pages et des belles. On connait tous Blueberry. En voilà un qui surprend. Il a un scénario original et plaisant. Avec ses éléments très classiques mais avec son lot de surprises. Et nous aimons tous cela. Sergio Tisselli nous vient de Bologne et c’est forcément un chouchou du Vieux Oncle qui en vient aussi. Beau trait classique et belles planches. Bref !!! Que du bon. ON ne va pas en rajouter. C’est comme toujours chez Mosquito bien très traité au niveau de l’édition. Beau livre à lire et à coller dans sa bibliothèque.
Sergio Tisselli est né à Bologne est dessinateur et scénariste. Il est de Bologne. En 1980 il commence à travailler pour l'éditeur Rizzoli dans la revue “Corrier Boy Music” en écrivant des courts récits et dessinant les histoires écrites par d'autres. L'histoire moderne de la peste à Bologne fournit le script pour une bande dessinée de 44 planches en couleurs : "La costellazione del cane". De la rencontre avec le grand maître Magnus vient le passionnant voyage de Joseph Pignata, histoire de 120 pages en couleur publiée en série dans "Nova Express" par Luigi Bernardi. Il va ensuite, sur des textes de Marco Caroli, dessiner deux histoires : "Il Satanone Bolognone" et "L'iperbolica Pomata". Avec la collaboration de Giovanni Degli Esposti il conçoit le graphisme et exécute les illustrations du volume "Quarzo tesoro nascosto". En 2000, avec Maurizio Ascari, il réalise les illustrations de "La locanda dei misteri".
François Corteggiani a un parcours dans la BD très long et fameux. En effet il s'installe à Paris en 1973. Après un passage éclair chez Spirou, il entre au journal Pif Gadget où il anime depuis le personnage de Pif, d'abord en dessin ensuite en scénario. Pour Glénat, en 1981, avec Pierre Tranchand, il reprend les séries Bastos et Zakousky et Chafouin et Baluchon pour les journaux Circus et Gomme !. Après l'arrêt de Gomme, il participe au mensuel Vécu en écrivant De silence et de sang pour Marc Males et Le Casque et la fronde pour Walter Fahrer. Au début des années 1980, il travaille pour le journal allemand Zack (super as) pour lequel il écrit Peter O'Pencil que dessine Giorgio Cavazzano avec qui il fera ensuite Capitaine Rogers pour le Giornalino de Milan ainsi que Timothée Titan d'abord pour les Éditions Hachette ensuite pour la société Strip Art Features. Depuis 1984, il collabore étroitement avec Le Journal de Mickey où il anime avec Pierre Tranchand les gags de L'École Abracadabra. Tandis qu'ils continuent ensemble la série Marine ; il travaille aussi avec Philippe Bercovici pour Glénat. Depuis la mort de Jean-Michel Charlier c'est lui qui a repris les scénarios de La Jeunesse de Blueberry dessinée par Colin Wilson avec qui il a créé la série Thunderhawks pour Soleil Productions.
« D'après le roman de Thomas Gunzig, Manuel de survie à l'usage des incapables. Martine Laverdure, caissière, était trop lente. L'entreprise l'a liquidée. Elle est morte. Ses fils lui rendront justice, même si la vie les avait distanciés d'elle. Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre jeunes loups d'une extrême sauvagerie, surentraînés et prêts à tout pour se faire une place au soleil, se mettent en quête de punir le ou les responsables de sa mort. L'affrontement entre la grande distribution et les loups solitaires est inévitable. Le monde est violent. L'espérance de vie en banlieue est fragile. C'est le temps des sauvages. »
Une adaptation de livre en BD c’est difficile. Comment rendre les sentiments en dessins, les pensées en planches. Comment adapter un roman en comics strips puis en album. Vaste débat et exercice compliqué. Un piège d’une certaine façon. La difficulté une fois le travail accompli c’est faire accepter l’œuvre par les lecteurs du roman et de l’essai. Il faut aussi convaincre les primo-découvreurs de l’œuvre. Compliqué compliqué Les amis !!!. Sébastien Goethals y parvient. Bel exploit. Beaux dessins. Beau travail. Beau style. Bonne découverte.
Sébastien Goethals est né en 1970 en France. Il se spécialise dans les Thrillers. Il travaille aussi dans l’animation. Il se décide à mettre en planches le Manuel de survie à l’usage des incapables. Nous y voilà…
Thomas Gunzig est né en Belgique la même année que son complice. Il est chroniqueur à la RTBF. Il a écrit pour le cinéma et le théâtre. Il a reçu le Magritte du meilleur scénario original.
« 2017, un homme est retrouvé mort dans les égouts de Londres. L’enquête se dirige rapidement vers la petite amie du défunt, car leur liaison a été arrangée par leur employeur commun, Nicholas Zaroff. Ce mystérieux oligarque russe n’a en fait qu’un seul but : se venger de ceux qui, 170 ans auparavant, ont causé la perte de son aïeul. Pour y parvenir, il va réunir leurs quatre descendants et les traquer dans une vaste chasse à l’homme. »
Une belle équipe sur ce projet intéressant. Deux quadra-quinqua avec déjà de la bouteille. Deux talents avant tout. Les planches de Puerta sont bien faites. C’est équilibré. Elles tiennent bien le récit. Le trait est superbe et racé. Pelaez gère bien la dramaturgie. Le sujet permet toutes les audaces et tous les rebondissements. Bon bouquin. Moderne avec un rien de passéisme. Bien joué. Pas besoin d’en faire des tonnes. Un bon livre d’automne. A déguster sans chichis. A noter au passage très belle première de couverture.
Philippe Pelaez est né en 1970. A la base c’est un enseignant. Il se lance dans l'écriture de scénarios un peu par hasard, et commence a publier 2015. Il s’essaie au financement participatif avec les séries Oliver & Peter et Parallèle. Il signe ensuite chez Casterman puis vient entre autres, DBDO, Grand Angle puis Glénat. Le voici chez Ankama.
Carlos Puerta est illustrateur, dessinateur et coloriste. La totale. Il est né en 1965 à Madrid. Il a commencé à publier dès le début des années 2000 en Espagne
« Au cours de l’été 2015, Ali Fitzgerald commence un atelier hebdomadaire de bandes dessinées avec des réfugiés à Berlin, soutenu par Comic Invasion et Amnesty International. Dans cette « non-fiction graphique surréaliste » — c’est ainsi qu’elle définit sa bande dessinée — l’autrice présente avec beaucoup de sensibilité les difficultés que rencontrent les réfugiés en Europe. En leur proposant de dessiner, elle leur offre un moyen d’exprimer, sans forcément parler, ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils espèrent. Tout en suivant leur parcours, elle raconte Berlin et établit avec beaucoup d’habileté un parallèle instructif entre ce drame actuel et celui des Juifs obligés de fuir les pogroms des années 1920, puis persécutés plus tard par les nazis. Les témoins qu’elle invoque pour parler de ce passé sont deux écrivains importants dont elle cite des phrases soigneusement choisies : Joseph Roth et Christopher Isherwood. La richesse du texte et la simplicité des dessins font de ce livre un roman graphique émouvant et passionnant.
Oncle Fumetti fait sa rentrée sur un OVNI.. Et un livre salutaire. Pas une semaine sans que l’on nous parle des réfugiés. Cette crise humanitaire est maintenant récurrente et presque banale. Devons-nous nous habituer à cette situation ? Devons-nous ne plus en parler ? Quoi dire ? Quoi faire ? Ali Fitzgerald nous propose sa vision et elle utilise ses talents artistiques pour nous faire entrer dans le quotidien et le ressenti de ces personnes déplacées bien malgré elles. C’est beau, novateur et sensible. C’est absolument à découvrir.
Ali Fitzgerald est américaine. Elle vit à Berlin. Sie ist eine Berlinerin. Elle collabore régulièrement au The New Yorker. Elle a contribué à une chronique visuelle mensuelle à Art Magazin et une bande dessinée hebdomadaire à New York Magazine intitulée Bermuda Square. Elle a aussi travaillé avec The New York Times, The Guardian, le Huffington Post…Entre autres. Bref une artiste reconnue.
« Les Van Mergaerts sont à la tête d’une lainerie florissante depuis plusieurs générations. Toute la famille vit dans le luxe grâce aux profits dégagés par la manufacture. Mais lorsque la modernité fait son apparition avec l’arrivée d’une nouvelle machine, les problèmes s’accumulent annonçant le déclin de la prospérité familiale… »
Un hollandais dans la BD. On savait pour les Belges. Surtout les francophones. Mais les Hollandais…Et pourquoi pas ? Visiblement ils ont de l’idée et du talent. C’est un très élégant et très intéressant roman graphique que nous propose Aaart Taminau. Il nous narre une histoire de famille. Une saga familiale. En effet c’est en découvrant les cassettes autobiographiques de son grand-père qu’Aart Taminiau décide d’écrire l’histoire de l’entreprise familiale déboussolée par la révolution industrielle. Eh bien c’est une bonne idée parce que c’est passionnant. On découvre une époque et un pays qui nous échappe un peu. C’est très intéressant graphiquement. C’est très travaillé pour la mise en page. Joli livre à découvrir.
Aart Taminiau est né en 1982 en Hollande. Il est cinéaste et créateur de bandes dessinées. Il a dessiné des histoires pour les magazines de bandes dessinées d'Amsterdam Wat Wil West et Oeverloos. En 2014, il a été l'une des créateurs de De kraker, deagent, de jurist en de stad (« Le Squatter, le policier, l'avocat et la ville »), un roman journalistique graphique sur les problèmes du mouvement des squatters. Taminiau a dépeint des entretiens avec la police, en les colorisant en bleu. Son premier roman graphique Wol (« Laine »), sur la disparition d'une dynastie textile, a été publié fin 2016.
Une vidéo ce matin de Shigenori Soejima. Pour le connaître mieux et surtout pour ceux qui ne seraient pas des joueurs.
Shigenori Soejima est un artiste de jeux vidéo japonais, surtout connu pour son travail dans la série de jeux vidéo de rôle Persona de Atlus. Inspiré dès son plus jeune âge en tant qu'artiste, il a d'abord joué dans des rôles mineurs dans plusieurs jeux après avoir rejoint Atlus. Sa première œuvre majeure est son apport dans le jeu de rôle : Stella Deus : The Gate of Eternity en 2004. A partir de Persona 3 en 2006 il prend la place de son mentor Kazuma Kaneko en tant que designer des personnages. Une référence.
« Joker, Morgana, Ryuji, Ann ou encore Futaba… Redécouvrez les personnages et l’univers coloré du dernier chef-d’œuvre d’Atlus, dans l’Artbook officiel Persona 5 ! Concept arts, story-boards et autres croquis inédits constituent une bible visuelle ultime, commentée par Shigenori Soejima, le directeur artistique de la série ! Paru en 2016 au Japon, Persona 5 est considéré comme l’un des meilleurs RPG de tous les temps… ».
Un petit Artbook. Enfin ! Petit…Non. C’est brillant. La fine fleur se met au dessin et c’est flamboyant. On aime ou pas mais c’est déjà conceptuellement intéressant. Cela fait du bien aux yeux. Et puis comme c’est commenté par Shigenori Soejima cela ne peut pas faire de mal. Il y a plein de qualité graphique à trouver dans cet album. Et c’est ce que nous cherchons tous.. Prolonger le plaisir.
Shigenori Soejima est un artiste de jeux vidéo japonais, surtout connu pour son travail dans la série de jeux vidéo de rôle Persona de Atlus. Inspiré dès son plus jeune âge en tant qu'artiste, il a d'abord joué dans des rôles mineurs dans plusieurs jeux après avoir rejoint Atlus. Sa première œuvre majeure est son apport dans le jeu de rôle : Stella Deus : The Gate of Eternity en 2004. A partir de Persona 3 en 2006 il prend la place de son mentor Kazuma Kaneko en tant que designer des personnages. Une référence.
« Chine, 1966. Issu d'une famillle de lettrés, Chongrui Nie est directement visé par la Révolution culturelle : il ne fera pas l'école d'arts dont il rêvait mais sera envoyé dans une usine d'armement de la province de Shanxi à Guancen Shan. Saisi par la beauté de cette région montagneuse et par la sincérité des paysans, Chongrui Nie parvient à s'épanouir dans ce qui aurait pu être une épreuve. Il dessine tout, tout le temps, paysages, statues de temples, scènes de vie, machine-outils... Depuis, cette montagne l'a rappelé à lui à deux reprises. Son crayon décrit avec virtuosité les dérives de la Révolution culturelle, l'industrialisation à outrance, l'exploitation sauvage des ressources et un pays qui se transforme... ».
Au loin une montagne représente trois ans de travail et constitue la première œuvre intime et très personnelle de Chongrui Nie. Steinkis a choisi de nous le présenter en format à l’italienne. Oncle Fumetti aime bien les formats à l’italienne. Le Vieux ne s’appelle pas Fumetti pour rien. Cet album est intéressant à bien des titres. C’est beau. Le trait est classique et puissant. On le connaissait depuis le Juge Bao. C’est aussi une chronique des années de la Chine sous Mao. Bref une œuvre passionnante qui se lit et se regarde. A découvrir. C’est un format 300 x 210 en noir et blanc. 264 pages. A l’italienne. 26 euros. Rien quoi !!
Chongrui Nie a 23 ans au moment de la Révolution culturelle. Il est contraint d’abandonner ses aspirations artistiques pour travailler dans la VIème Compagnie Nationale d’Architecture de Pékin, en tant que simple ouvrier. Jusqu’en 1979, année où il rejoint la manufacture de diapositives de Pékin qui recrute des artistes pour lancer une campagne de propagande.
Pendant seize ans, et profitant de son temps libre, Nie parvient à faire éditer ses bandes dessinées en lianhuanhua (petit format traditionnel chinois) et ses illustrations dans des magazines. Puis il devient éditeur et publie désormais professionnellement. Il fait ses premières apparitions en France en 2010 avec le premier album (il y en aura 6) de la série Juge Bao aux éditions Fei. Chongrui Nie vit aujourd’hui près de Paris. Au loin une montagne représente trois ans de travail et constitue sa première œuvre intime et très personnelle.
« L’un des plus grands auteurs de BD nous donne une leçon. Dans les années 1970, alors que Roger Brunel s’apprête à publier sa première BD de 13 pages, « Graphos et Mandou », dans Spirou, le grand André Franquin lui fait l’honneur de le conseiller, de corriger et de croquer à sa façon les cases choisies par lui de ses premières planches. Il lui envoie alors 19 pages de crayonnés magistraux accompagnés de textes d’explication imparables… Ne pouvant les garder que pour lui, Roger Brunel nous fait le plaisir de partager avec nous cette « leçon de BD » du maître, avec l’espoir qu’elle serve à tous les auteurs... et ravisse tous les amateurs de bande dessinée et les fidèles du Maître. »
On ne présente plus André Franquin. C’est un des plus grands dessinateurs de BD. Les classés tous n’auraient pas de sens mais il a énormément apporté. C’est un fait certain. Relire ses livres. Regarder ses planches et les apprécier. Nous faisons tous cela. Sans parler des thèmes, des scénarios. Des personnages aussi à étudier. Ils ne sont pas si naïfs et enfantins que l’on veut bien le penser de prime abord. C’est donc un régal de lire ce livre. On se replonge dans la Magie de Franquin. C’est commenté et accessible. On ne va pas en faire de trop dans la série de superlatifs et dans l’étalage de louanges. Juste lire et apprécier.
Franquin naît en 1924 à Etterbeek en Belgique.Tout d'abord un trait et un style très identifiable. André Franquin a été aussi un mentor pour beaucoup de jeunes dessinateurs qu'il conseilla et encouragea. On parle ici de Jidéhem, Roba...Il aura mis le pied à l'étrier à bon nombre de créateurs directement ou non. Les personnages qui nous laissent sont incroyablement différents et aussi riches. Il est traduit en 24 langues dont le chinois et l'indonésien. Preuve s'il en fallait de l'importance du Maître. Il nous quitte en 1997 à Saint Laurent du Var.
Roger Brunel est né en 1944 à Valence. Il étudie aux Beaux-Arts de Grenoble. Maquettiste dans la publicité, il fonde sa propre société, puis dirige Glénat Concept spécialisée dans la bande dessinée publicitaire avec les éditions Glénat. Il publie des caricatures dans "Le Progrès de Lyon" de 1961 à 1968. Il collabore aux éditions Glénat comme maquettiste, puis crée Les Pastiches dans "Circus" en 1978. Il crée Tel et Matic dans 'Gomme' en 1982, signe Le Rugby en BD avec Michel Rodrigue en 1987. Scénariste, il écrit Le Solitaire pour Alain Mounier dans "Circus" à partir de 1985. Roger Brunel a également publié plusieurs ouvrages d'humour aux éditions Glénat, Attention, éducation nationale, Attention école, Ciel mon avion!, Roger, Humourologue, etc. Depuis 2009 il officie également chez Drugstore avec La Vérité sur la Provence ou L'Équipe de rêve. Véritable caméléon du crayon, il s'adapte avec aisance et bonheur aux styles de ses confrères..