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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 07:55

Le synopsis de Futuropolis :

« Paris, 1943. Justin a vingt-deux ans. Il aime Renée et voudrait l'épouser. Mais le gouvernement de Vichy, pour fournir à l'occupant la main-d'oeuvre qu'il réclame, crée le STO, le Service du travail obligatoire. Comme des centaines de milliers de jeunes Français, Justin est alors contraint de partir en Allemagne. Comme eux, il ignore ce qui l'attend là-bas. Toute sa vie, Justin s'en voudra d'avoir obéi à Vichy. Avait-il le choix ? ».

Futuropolis est un éditeur de BD intellectuels. On ne va pas s’en plaindre. Les livres sont souvent reliés à des thèmes relatifs à l’Histoire, à la politique ou à la sociologie, la liste n’est pas exhaustive. Cet album n’échappe pas à cette logique. Le STO ? Que nous dit Wikipédia : « Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de l’a France par l’Allemagne Nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943 faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant ». C’est un sujet historique et c’est aussi un sujet qui a touché bon nombre de familles françaises. On l’évoque peu car il est considéré souvent comme un sujet honteux et peu glorieux de notre histoire nationale. C’est intéressant de l’évoquer via la BD, le noir et blanc et surtout le trait sobre et sensible de Nadar se prête bien au récit. Julien Frey distille la dramaturgie avec patience et intelligence. C’est élégant, intéressant et sensible. On sent que les deux auteurs se connaissent et ont déjà collaborés. Une réussite.

Julien Frey est né en 1977. Il grandit à Paris. Titulaire d'une licence de cinéma, il participe à l'écriture d'une quinzaine de séries d'animation pour la jeunesse ("Casper, "Ava Riko Téo, "Geronimo Stilton", etc.). Dès 2013, il participe régulièrement à la revue de bande dessinée ‘Papier', dirigée par Lewis Trondheim. Puis vient une collaboration avec Dominique Mermoux avec la publication de "Un jour, il viendra frapper à ta porte" (Delcourt), un premier album autobiographique. Avec Lucas Varela, il sort "Michigan" (Dargaud, 2017). Il publie déjà avec Nadar « Avec Edouard Lunz, le cinéaste des Âmes inquiètes » déjà chez Futuropolis.

Nadar est espagnol. Il nait en 1985. Il est issu des Beaux-Arts de l'université de Barcelone. Ses premiers travaux ont été distingués par les Prix Noble villa de Portugalete et Concurs de Comics « Ciutat de Cornella ». Lauréat de la résidence Alhóndiga (Bilbao) et du CIBDI à Angoulême. Il s’y installe en 2012. Plus précisément à la Maison des auteurs d'Angoulême afin de réaliser son premier roman graphique Papel estrujado (Papier Froissé, Futuropolis), qui obtiendra le Prix du Public au Salon International de la BD de Barcelone en 2014 vient ensuite Le Monde à tes pieds son second roman graphique.

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24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 07:55

Hugues Labiano vient de publier avec Stephen Desberg « Le lion de Judah » chez Dargaud. Oncle Fumetti a voulu en savoir plus… Une ITW vite faite mais bien faite. 

Qui êtes- vous Hugues Labiano ? Présentez- vous ?Je suis professionnel depuis trente ans et ai publié aux Humanoïdes Associés, Glénat, le Lombard et depuis plus de vingt ans maintenant exclusivement chez Dargaud.

Comment êtes-vous venu à ce mode d’expression ? Pourquoi la BD ? D’une manière spontanée. Sortant d’un milieu modeste et pas vraiment tourné vers l’Art, c’est certainement la découverte des journaux Spirou et Tintin (dès mon plus jeune âge) qui a été le déclic.

Pourquoi ces collaborations récurrentes avec Stephen Desberg ? D’où vient cette collaboration soutenue ?J’ai eu la chance d’être « repéré » et approché dès mes débuts par de grands scénaristes, Jean Dufaux fut le premier ("Dixie Road"), puis Serge Le Tendre et Rodolphe ("Mister George ») et depuis une quinzaine d’années, je travaille exclusivement avec Stephen Desberg. Nous nous entendons bien, aimons pratiquer le même type de récit et les résultats, en terme de ventes, ont toujours été bons. On ne change pas facilement une équipe qui gagne.

Parlez-nous du livre « Le lion de Judah » qui est paru chez Dargaud. Pourquoi ce sujet ? Est-ce qu’un dessinateur est d’abord le traducteur des idées du scénariste ? C’est moi qui ai instillé l’idée d’un récit d’Aventure au début du 20ème siècle. Nos échanges ont été nombreux et s’il est le Maître d’oeuvre de l’histoire et le garant de l’écriture, je reste très impliqué sur le fond malgré tout. Comme toujours d’ailleurs.

Auriez-vous fait le même livre avec un autre ? Qu’est ce qui rend spécifique la collaboration avec Stephen Desberg ? Il faut toujours se couler dans l’univers de l’autre, quoi qu’il arrive. Et c’est valable pour les deux, bien sûr. Je ne travaille qu’avec des gens que j’apprécie de toute manière mais chacun a sa spécificité. Il faut pratiquer l’échange, disons, plutôt que le statu quo.

Est-ce qu’un tel livre dont l’action se déroule à une autre époque, dans un univers très éloigné du nôtre nécessite un gros travail de recherche ? Bien sûr, mais il y a internet aujourd’hui. Cela facilite les choses. De mon côté, j’ai toujours couru les bouquinistes pour trouver des livres à l’iconographie abondante et inspirante. Et puis, cela fait partie du travail de dessinateur.

Quel est votre mode de fonctionnement pendant une période de travail ? Vous vous isolez en mode «ermite» ou vous restez connecté, branché sur le monde ? Je pratique l’immersion totale. Je lis et vois des films liés à mon sujet et qui peuvent m’inspirer. Comme tout dessinateur, je suis plutôt un ermite ou une fourmi, mais les festivals permettent de lâcher les chevaux et d’avoir mon shoot d’amour et de paillettes. Cela rééquilibre.

Etes-vous plutôt mine de plomb ou Photoshop ? Tout est traditionnel chez moi, concernant la technique. Pour le reste…

Quels sont vos modèles dans la BD ? Qui sont vos inspirateurs tous azimuts ? Je n’ai pas d’idole absolue. Je n’en ai jamais eu. Mais après des débuts plutôt tournés vers l’oeuvre de gens comme André Juillard et Vittorio Giardino (plutôt ligne claire, quoi), je suis étrangement aujourd’hui plus attiré par les Maîtres du N et B que sont Pratt, Caniff, Sickles et par-dessus tout le grand Alex Toth. J’admire aussi l’argentin Jorge Zaffino, disparu depuis un moment.

Quels sont vos projets futurs ?Je finis cette première histoire en trois tomes du "Lion de Judah » et je réaliserai ensuite un polar noir totalement baroque avec Philippe Pelaez. Ce sera un one-shot et il sera publié par Glénat.

Merci Hugues Labiano pour ce moment et à bientôt.

Crédit photo : Dargaud

Le lion de Judah chez Dargaud ... L'interview de Hugues Labiano.
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21 janvier 2020 2 21 /01 /janvier /2020 07:55

 

Le synopsis de Dargaud :

« Dans les années 1920, au Kenya puis en Éthiopie, John Wallace, un colon anglais suspecté de meurtre est arrêté. Envoyé dans une prison dans laquelle il est soumis au travail forcé, il survit dans des conditions éprouvantes avant de réussir à s'échapper. Une mystérieuse femme noire part à sa poursuite, le traquant sans relâche : elle seule sait qui est réellement Wallace et d'où lui vient cette force digne d'un lion ! Leur antagonisme cache en fait un terrible secret et la même volonté de liberté et d'absolu qui les entrainera au fin fond de l'Afrique. »

L’avantage de réunir deux créateurs qui ont l’habitude de collaborer se voit rapidement sur les planches et dans la maîtrise de la dramaturgie. C’est construit et fluide. L’histoire se tient. Quand en plus ils sont talentueux alors tout est open. Les deux font la paire et le récit, le personnage favorisent la réussite de l’album. C’est la meilleure recette. Labiano et Desberg c’est tout bon. Précis, puissant et élégant. Un bon scénario. Une BD à l’ancienne qui tient la route.

Hugues Labiano est né à Bayonne, en 1963. C'est par l'Espagne qu'il commence sa carrière, en réalisant "Matador" (Glénat, 1992), une série écrite par Gani Jakupi. Il revient ensuite à sa véritable passion en réalisant "Dixie road" (Dargaud, 1997), avec Jean Dufaux, et "Mister George" (Le Lombard, 2003), avec Rodolphe et Serge Le Tendre. Stephen Desberg lui propose, en 2005, grâce à "Black OP" (Dargaud), une série consacrée à des agents de la CIA, que leur travail emmène d'Inde en Afghanistan en passant par la Russie. L'aventure s'achève en 2010, avec la parution du tome 6... mais reprendre en 2014, avec le début d'un deuxième cycle. En 2012, il signe seul les deux épisodes des "Quatre coins du monde" (Dargaud). En 2016, il reprend l'aventure de "L'Étoile du Désert", aux côtés de Stephen Desberg, avec la parution en aout du troisième tome de la série qui se présente comme un préquel au dyptique original. Le quatrième tome de la série sort au mois d'octobre 2017.

 

Stephen Desberg est bruxellois. Il nait en 1954. Il écrit dès 1976, de courtes histoires complètes pour le magazine Tintin. Ce n'est qu'en 1978 que ce disciple de Maurice Tillieux entame une carrière de scénariste professionnel. À partir de 1980 pour Spirou, il assure la continuité des aventures de Tif et Tondu, dessinées par Will, puis il crée successivement les personnages de 421, de Billy the Cat, de Mic Mac Adam et de Jimmy Tousseul. Après avoir publié plusieurs albums avec ces personnages, il s'associe avec le dessinateur Johan De Moor et les éditions Casterman pour imaginer "Gaspard de la nuit" (1987-1991) et, dans le mensuel ‘(À Suivre...)', les enquêtes de La Vache. On le voit son parcours est riche et complet. Auteur prolifique, Desberg écrit les scénarios de nombreuses autres séries, notamment "Miss Octobre" (2012-2014, Le Lombard), "Sherman" (2011-2012, Le Lombard) ou encore "Sienna" (2008-2014, Bamboo).

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19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 07:55

Ce dimanche une video pour mieux apprécier l'univers de Gipi. Pour mieux le connaître aussi. 

Gian Alfonso Pacinotti, plus connu sous le nom de Gipi est né le 12 décembre 1963 à Pise, en Toscane. Il se fait connaître en France en 2005 par la publication de quatre de ses albums dont Notes pour une histoire de guerre, qui remporte le prix du meilleur album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2006. En 2017, La Terre des fils est unanimement salué et reçoit entre autres le Grand prix de la critique 2018. Gipi est apprécié pour son sens de la narration et le dynamisme de son trait. Ses albums, souvent primés, rencontrent le succès non seulement en Italie et en France mais aussi en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 07:55

 

Le synopsis de Casterman :

« Avant de « descendre combattre à la Fosse » le père d’Aldobrando sachant son heure venue, le confia à un mage. Celui-ci devrait le protéger et l’éduquer jusqu’à ce qu’il soit en âge de découvrir le vaste monde. Quelques années plus tard, voilà que la préparation d’une potion tourne au drame. Grièvement blessé à l’œil par un chat qui ne voulait pas bouillir, le mage demande à son jeune protégé d’aller en urgence lui quérir l’Herbe du loup. Mais comment peut-on se débrouiller en botanique alors que l’on a jamais mis un pied dehors et que l’on tombe né à né avec l’assassin du fils du Roi de Deux Fontaines ? ».

Deux italiens collaborent !!!!! Il ne s’agit pas d’un titre de film sur l’occupation durant la seconde guerre mondiale. Gipi dont on identifie bien l’univers et Critone au trait si réaliste et fin collaborent pour nous proposer une BD d’Héroïc Fantasy. Si le Vieux Fumetti aurait pu en rêver, Casterman l’a fait. C’est une belle prise de risque. En même temps, ce sont deux pointures. Les deux vont bien ensemble. Au classicisme on adjoint un trublion qui brise les codes. Génial ! S’en suit une super réussite. Une pépite en ce début d’année. Bien à Vous. OF

Luigi Critone est né en 1981. Il est italien et a étudié l’Art à Rome avant de s’inscrire dans une école de Bande Dessinée à Florence. Il dessine les deux premiers tomes de La rose et la croix écrits par N. Jarry et F. Richemond (Soleil). Puis travaille ensuite avec Alain Ayroles sur 7 misssionnaires (Delcourt). Toujours chez Delcourt il entreprend l’adaptation du roman Je, François Villon de Jean Teulé, en trois tomes. Il travaille et habite aujourd’hui à Montreuil.

Gian Alfonso Pacinotti, plus connu sous le nom de Gipi est né le 12 décembre 1963 à Pise, en Toscane. Il se fait connaître en France en 2005 par la publication de quatre de ses albums dont Notes pour une histoire de guerre, qui remporte le prix du meilleur album au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2006. En 2017, La Terre des fils est unanimement salué et reçoit entre autres le Grand prix de la critique 2018. Gipi est apprécié pour son sens de la narration et le dynamisme de son trait. Ses albums, souvent primés, rencontrent le succès non seulement en Italie et en France mais aussi en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis.

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Published by Oncle Fumetti
15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 12:21

 

Le synopsis de Grand Angle :

« Les mythologies du monde entier regorgent de héros conçus sans que leur mère n'ait connu, charnellement, l'homme. Adam, Gilgamesh, légion de demi-dieux de la mythologie grecque ou romaine, pour ne pas parler de la miraculeuse conception du plus célèbre, sans doute, d'entre tous, « Al-Masih » ! Et s'il y avait un fond de vérité dans toutes ces légendes ? Et si, certains de ces Mentors existaient encore ? »

Une bonne BD que ce tome 2. Zidrou est une valeur sûre et il sait vous travailler un scénario « Al Dente » pour vous maintenir en haleine. Il est accompagné dans cette aventure par Francisco Porcel. Le premier tome était de bonne facture et il n’y avait pas de raison que cela ne continue pas ainsi. Des planches simples, joliment colorisées avec un trait élégant. Des personnages attachants au service du dramaturgie maîtrisée. Un bon bouquin. A noter une très belle première de couverture.

Zidrou est né en 1962 à Bruxelles. Il est d’abord instituteur, puis en 1991, il rencontre le dessinateur Godi avec qui il crée L’Élève Ducobu. Il signe alors de nombreuses séries pour enfants et adolescents, des Crannibales à Tamara, de Scott Zombi à Sac à Puces, puis imagine des histoires pour adultes comme ProTECTO, Lydie, ou encore Tourne Disque. En février 2012, il signe Boule à Zéro chez Bamboo Édition et en octobre 2014, Merci chez Grand Angle. En 2017 il sort L’adoption avec Arno Monin.

Francisco Porcel a débuté dans la bande dessinée en 2001 avec la série Reality show avec J-D Morvan au scénario.  En parallèle, il a travaillé dans l’animation, plus particulièrement en réalisant des travaux de concept Art jusqu’en 2013. Sa première collaboration avec Zidrou sera les folies Bergère, puis enchaineront Bouffon et Chevalier Brayard. Il sort en avril 2019 Les mentors chez Grand Angle. Celui-ci est le tome 2.

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 07:55

 

Et si le cadeau de Noël à la mode BD était cette magnifique rétrospective du travail de Manara.

Et si et si…  Le Vieux Fumetti est un absolu de cet artiste. Un des derniers grands du 9ème art. De ceux qui nous tiennent encore en haleine et pour lesquels les seuls traits suffisent à nous chavirer et à nous faire chavirer dans un autre univers. Grand Manara. C’est un 512 pages en format 299x300. Un de ces artbooks que l’on ne refuse. Bon !! C’est à ne pas mettre sous tous les sapins. Bon lecture et bon plaisir.

 

Milo Manara est né le 12 septembre 1945 en Italie. Il est auteur italien de bande dessinée. Il découvre le scultpeur espagnol Berrocal et surtout le Barbarella de Jean Claude Forest qui l’amène à la bande dessinée. Ses premières planches professionnelles — des récits érotiques — datent de 1968. Il publie Genius, pour les éditions Vanio. Viennent ensuite les aventures de Jolanda, femme pirate. En 1976, Le Singe est son premier récit remarquable. Il paraît dans Charlie Mensuel notamment. Durant la même période, il dessine des épisodes de l’Histoire de France en Bandes Dessinées et de La Découverte du monde en bandes dessinées aux éditions Larousse. En 1983 sa carrière prend une nouvelle direction avec Le Déclic qui fait instantanément de lui un des maîtres de la bande Dessinée érotique. En 1987 Hugo Pratt devient son scénariste pour Un été indien, expérience qu'ils rééditent sept ans plus tard avec El Gaucho. Aujourd'hui, Milo Manara continue une production régulière d'histoires érotiques avec Albin Michel rééditées ensuite par Drugstore. Enfin il participe régulièrement à des projets plus originaux, comme la série Borgia avec le scénariste Alejandro Jodorowsky.

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 07:55

 

Le synopsis de Dargaud :

« Alors qu'il patrouille aux abords d'une réserve indienne, le lieutenant Blueberry assiste au meurtre de deux femmes de la tribu apache tuées par trois jeunes Blancs. Les deux victimes sont la femme et la fille d'un guerrier, Amertume : un double meurtre qui risque d'embraser la région en déclenchant une nouvelle guerre... »

Un bel album pour Noël. On reste dans la valeur sûre. Un personnage légendaire de la BD. Un univers et une époque tout aussi mythique que le héros ; le Western. Le Lieutenant Blueberry au travers de la plume et du crayon de nos deux créateurs reprend vie et revient dans une contrée connue de lui ; le territoire Apache. Il y vit des aventures et nous entraine dans une histoire au suspense solide et bien mené par Blain et Sfar. Il y a une version N&B d’un, plus que, très bel effet. C’est solide, classique et gouleyant comme un Grand Bordeaux. Une solide reprise de Giraud et Charlier. Cela ne peut pas faire de mal et encore une fois c’est un beau cadeau pour la fin d’année.

 

Christophe Blain est né en 1970. Trois semaines en fac de droit, deux années en école de graphisme et une courte immersion dans l'art contemporain aux Beaux-Arts de Cherbourg n'auront heureusement pas raison de sa vocation : le dessin. Il fréquente l'atelier des Vosges, où il côtoie la nouvelle génération d'auteurs des années 1990 (Sfar, Bravo, Trondheim, David B., Satrapi, etc.), le décide enfin à se consacrer au neuvième art, dans lequel il fait une entrée remarquée en 1997 avec "La Révolte d'Hop-Frog" (Dargaud, scénario de David B.) avant d'obtenir la reconnaissance publique et critique avec les séries "Isaac le Pirate", "Socrate le demi-chien" et "Gus" (Dargaud). En 2010 sort le premier volet du diptyque "Quai d'Orsay, chroniques diplomatiques" (Dargaud) avec Abel Lanzac, coscénariste, qui lui confie ses expériences au ministère français des Affaires étrangères lors de l'ère Villepin ; il les retranscrit avec humour et clairvoyance dans cette oeuvre originale. "Quai d'Orsay" devient un véritable best-seller (plus de 500 000 exemplaires vendus !) et est adapté au cinéma en 2013 par Bertrand Tavernier. Il a reçu à deux reprises le prix du meilleur album du festival d'Angoulême, pour le premier tome d'"Isaac le pirate" (en 2002) et pour le tome 2 de "Quai d'Orsay" (en 2013), ce qui fait de lui l'un des rares auteurs à avoir obtenu deux fois cette distinction.

 

Joann Sfar est né en 1971 à Nice. Dessinateur et scénariste de bandes dessinées, romancier, réalisateur, chroniqueur : son curriculum vitae tient de l'inventaire à la Prévert (normal, c'est l'un de ses écrivains préférés). Chef de file de la génération qui a renouvelé la bande dessinée dans les années 1990, il compte plus d'une centaine d'albums à son actif, de "Donjon" à "Pascin" et de "Klezmer" à "Chagall en Russie", sans oublier "Petit Vampire". Son chef-d'oeuvre reste "Le Chat du rabbin", publié chez Dargaud (plus d'un million d'exemplaires vendus). Une série culte qu'il a adaptée en 2011, en collaboration avec Antoine Delesvaux, sous la forme d'un film d'animation qui a reçu un César. Une distinction qu'il avait déjà obtenue pour son "Gainsbourg (vie héroïque)", une biographie filmée du chanteur. Un « touche à tout » brillant.

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21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 07:55

 

Mesdames et Messieurs l’échéance approche. Il va falloir mettre quelques choses sous le sapin !! Quelques propositions pour vous aider. Juste quelques images, les titres et le synopsis. Le reste vous saurez faire !! Allez c’est la semaine du blockbuster !!!!! Du lourd et du lourd.

 

Le Scorpion tome 12 – Le Mauvais Augure chez Dargaud : « Nelio Trebaldi, le Scorpion, les différentes familles..., tous souhaitent ardemment découvrir le secret de la fortune des Trebaldi. Afin de trouver réponse à ses questions, le Scorpion part en compagnie du Hussard et de son soi-disant fils Charles-Henri en direction du château de Tarquinio, demeure ancestrale de la riche famille. Mais tout ne se passe pas comme prévu : le Chevalier de Trèfle, l'assassin des Trebaldi, s'intéresse de près à cette histoire et à l'art divinatoire de la lignée. Il enlève Charles-Henri et propose un marché au Scorpion : en échange de la vie de l'enfant, il lui ouvrira les portes du château. »

Thorgal tome 37 – L’ermite de Skellingar chez le Lombard : « Thorgal a enfin retrouvé sa famille. Mais avant de pouvoir vivre en paix avec eux, il lui reste à enterrer un fantôme du passé : celui de Shaïgan, le redoutable pirate qu'il est devenu lors de son amnésie. En souvenir d'une jeune fille qui fut sa victime, Thorgal part en direction de l'Ile de Skellingar. Dans ce lieu désolé et hostile, il devra affronter un culte étrange qui pousse ses adeptes au suicide. »

Corto Maltese tome 15 – le jour de Tarowean chez Casterman : « Tasmanie, automne 1912. Corto et Raspoutine libèrent un jeune homme, Calaboose, emprisonné sur une île abandonnée. Ils l’emmènent avec eux à travers l’océan indien jusqu’à Bornéo, où ils rencontrent le sultan de Sarawak, potentat anglais, qui règne sur l’exploitation de l’hévéa par les indigènes. Cette ressource naturelle est indispensable à l’Empire britannique et la révolte qui gronde chez les Dayaks menace les intérêts de la couronne. Corto se retrouve à jouer les médiateurs et à prendre sous son aile une jeune paralytique, Ratu « la sirène », dont Calaboose tombe amoureux. Corto et ses amis prennent ensuite la direction du Pacifique Sud et de l’île d’Escondida, pour y retrouver le commanditaire de leur mission, le mystérieux Moine, qui a une idée bien précise quant à l’avenir du couple de tourtereaux... Une nouvelle aventure qui fleure bon les embruns du Pacifique, dans la droite ligne du premier épisode mythique de la série, La Ballade de la mer salée. »

The Red Clay Chronicles Chez Glénat : « Kansas, 1854. Un enfant échappe au massacre de sa famille par une bande de desperados. Recueilli par des Comanches alors qu’il erre, délirant, en pleine forêt, il devient membre à part entière de la tribu. Entraîné à tuer, il devient Red Clay, un enfant assassin et participe à des razzias d’une violence inouïe – sa peau blanche est un atout pour s’infiltrer en territoire ennemi. Devenu homme, Red Clay s'apprête ensuite à partir pour le Texas, pour prendre part aux guerres indiennes contre les États-Unis et le Mexique. Mais avant de s'assurer du triomphe de la nation Comanche, il a un compte à régler... »

Des BD pour Noël…. Les choix d’Oncle Fumetti.
Des BD pour Noël…. Les choix d’Oncle Fumetti.
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13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 07:55

 

Le synopsis de Grand Angle :

« L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu'aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l'éventualité d'avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d'une bande d'Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett… ».

Les deux fonds la paire. Ces deux créateurs, l’un étant l’élève de l’autre, se joignent encore une fois pour travailler ensemble. Cette fois-ci c’est par amour du Western. C’est un thème classique en BD. Nous avons tous les mêmes références et les mêmes auteurs que nous aimons et que nous admirons. Ces deux-là viendront au fur et à mesure s’agglomérer aux autres et feront leurs places. L’album est bien né. C’est classieux. Cela respecte les codes du genre. C’est bien construit. Le trait est classique mais beau ce qui n’est pas antinomique. Le personnage principal est charismatique. Jérôme Félix maîtrise son scénar et son élève le seconde bien comme il faut. Une bonne BD pour la fin d’année. On n’en aura pas eu de trop !!!

Jérôme Félix, après ses études à l’école BD d’Angoulême, a illustré des documentaires pour enfants chez Flammarion et dans le magazine pour enfants Mon Petit Quotidien. Il scénarise par la suite deux albums distribués régionalement, Le Fleuve mauve et Mystère sous la falaise (éditions A.N.B.D). En 2003 sort l'album L'Arche, suivi de Un Pas vers les étoiles, très remarqué à l’époque.  En 2009, vinrent 3 nouvelles séries chez Grand Angle : L'Héritage du diableHollywood boulevard et Deuxième Chance.

Paul Gastine est né à Caen le 25 août 1985. En 2001, il s'inscrit à un atelier BD proposé par la Mairie de Blainville sur Orne et dirigé par le scénariste Jérôme Félix qui est convaincu de son potentiel. En mars 2006, il signe un contrat avec Jérôme Félix et Grand Angle pour dessiner les quatre volumes de L'Héritage du Diable.

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