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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 15:46

le synopsis de Glénat :

 

«Pornographique. Brüno, qui nous avait déjà régalés avec sa déclaration d’amour aux séries Z dans Lorna, récidive en s’attaquant à un autre genre de cinéma « bis » : le porno. Un genre qu’il parvient à transcender par l’élégance et la force d’évocation de son trait faussement minimaliste. Car ici, dans Pornopia, nul besoin de parole, ni de scénario. Les images parlent d’elles-mêmes. À travers une succession de vignettes muettes – de l’ébat « classique » à des scènes parfois très crues –, Brüno rend hommage à ce genre considéré comme mineur, mais réservé aux majeurs. Un panorama du porno dans tous ses états à destination d'un public averti… »

 

 

Couv_205218.jpg

 

La pornographie est à la mode...Entre les hommes politiques qui avouent aller sur Youporn et

le dernier film à la mode Don Jon,ce genre entre dans les mœurs de plus en plus ou plutôt il sort de son ghetto. A vous de voir si cela vous intéresse ou pas. Dans le 9ème art, il y avait la BD érotique ; à quatre sous ou pas. Oncle Fumetti a déjà écrit sur «Sam Bot », sur Leone Frollo ou sur l'institutrice de Bruce Morgan par exemple. Brüno franchit un cap. Le Vieux Fumetti a parcouru le livre. C'est très réussi. Les pages sont esthétiques. Ne nous y trompons pas, c'est cru. Bondages, SM, tout y est... Le travail graphique est excellent. Les codes couleurs sont intéressants. Alors évidemment pas de mouvements, pas de son. C'est une BD. Mais s'attaquer à ce mode d'expressions de cette manière est intéressant. Pas sûr que le tirage soit à la hauteur mais allez savoir. En tout cas ceux qui ne seront pas « choqués » par les dessins trouveront que c'est très bien réalisé. En fait, c'est comme pour le cinéma, les amateurs aimeront et achèteront, les autres regarderont poliment et en resteront là. Ce n'est pas grave, à chacun son plaisir. Cela sort le 5 février.

 

Brünode son vrai nom Bruno Thielleux en né 1975 en Allemagne. C’est à Rennes qu’il obtient une maîtrise d’arts plastiques. Il a également un parcours riche dans le monde de la BD. A 21 ans il fait déjà paraître ses premières œuvres aux éditions La Chose. En 2001, il travaille pour Vents d’Ouest sur une série policière. Il réalise une série à «quatre mains » disponible sur internet avec Pascal Jousselin. Puis il collabore avec Dargaud avec Appollo. Il sort aussi Atar Güll avec Fabien Nury. Un album très récompensé. Je vous invite à aller visiter son blog pour mieux le connaître :

http://www.brunocomix.fr/

 



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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 13:38

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Le synopsis de Glénat :

 

«Paris, gare de l’Est, 1920. Gontran Saint-Clair, savant reconnu, est retrouvé mort empoisonné au curare dans un train de la ligne Paris-Berlin. Ce meurtre survient peu après le décès suspect de deux autres savants : Aristide Vernon et Bruno Vaillant. Plus tard, c’est le professeur Émile Lenoir qui succombe d’une piqûre de scorpion, en plein Paris… Or ces savants avaient un point commun : ils travaillaient tous sur la conquête spatiale ! Ferdinand Straub, ancien as de l’aviation française reconverti en détective, mène l’enquête et découvre que le responsable de ces crimes serait un certain docteur Radar, un mystérieux et dangereux individu passé maître dans l’art du déguisement. Entre le talent de son adversaire et l’incompétence de la police parisienne, Straub va devoir redoubler d’ingéniosité et de vigilance pour capturer le redoutable docteur Radar… »

 

C'est dans la collection «Hors collection »...Cela ne s'invente pas, que Glénat a sorti cet album

un peu hors du temps. C'est un élégant mélange de Fantômas, de Sherlock Holmes voire de Rouletabille dans l'esprit que nous propose ces deux auteurs. C'est excellemment croustillant. Le trait de Bézian est jouissif. Ce graphisme difficilement explicable tant il faut le voir, donne une incroyable puissance au récit. C'est très déroutant. Presque fascinant. Cela confère à la narration une impression de vitesse, d'urgence. La colorisation monochrome qui change d'une page à l'autre

est incroyablement moderne. Nous sommes très loin de la ligne claire mais cela ne sert à rien de comparer les deux tant le style de Bézian est inclassable. L'habilité de Simsolo tient dans la maîtrise de ce « cheval fougueux ». Virtuosité graphique, vitesse, originalité tout le monde a été boosté car même l'éditeur a choisi un format «al dente» pour cet album. Bel objet. La BD dans ce qu'elle a de meilleure.

 

Noël Simsolo est scénariste mais aussi réalisateur, comédien et romancier. Il est né à Périgueux.

en 1944. Ce touche à tout a notamment écrit plusieurs aventures du Poulpe ou de Edgar Flanders.

C'est son deuxième album avec Bézian.

 

Frédéric Bézian est né en 1960. Il nous vient de Saint Luc. Il y suit les cours de Claude Renard, cher à Oncle Fumetti... Il a collaboré avec plusieurs maisons d'édition comme Les Humanoïdes Associés, Delcourt, Soleil ou Albin Michel et d'autres pour une quinzaine de livres.

 

 

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 15:54

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"On peut remarquer par exemple qu'il y a très peu de décors dans ce que je fais. Ça vient tout simplement du fait que je sais pas les dessiner et que je les fais très mal. Donc je fais pas de décor et je rassemble ça. Par exemple, la coccinelle a été un substitut au départ, parce que j'étais un peu gêné de jamais faire de décor. Je trouvais que c'était trop vide et j'avais l'impression un peu de voler le lecteur. Alors, j'ai commencé à mettre la coccinelle alors ça faisait un deuxième gag dans le gag."  Gotlib.

 

Marcel Gotlieb dit Gotlib est né à Paris en 1934. Il est auteur de Bande Dessinée. Il est connu pour ses participations aux journaux, Fluide Glacial qu'il crée en 1975, l'Echo des savanes ou Pilote. Il est le créateur de Gai-Luron, Les Dingodossiers qu'il crée avec René Goscinny ou la célèbre Rubrique-à-brac. On lui doit aussi Pervers Pépère ou Superdupont.  

 


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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 11:25

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L'avantage d'avoir un age avancé et donc d'avoir une bibliothèque abondante, c'est que l'on peut ponctuellement puiser dedans et relire de vieux livres et redécouvrir des héros du passé. Jess Long en fait parti. Ce personnage emblématique du journal de Spirou est apparu en 1969.C'est un enquêteur du FBI ; homme grand, brun, silencieux fumeur de pipe et flegmatique. Il passe d'un état à un autre accompagné de son collègue Slim Sullivan au borsalino et aux lunettes de soleil récurrents. Les deux font la paire ; le flic calme et réfléchi et un deuxième plus remuant et redoutable tireur. Le style graphique est réaliste. Une sorte de ligne claire de l'époque fortement colorisée. On notera 22 albums quand même. Ce qui est une belle longévité, il est vrai qu'à l' époque les histoires sont diffusées dans des périodiques qui permettent de communiquer sur les héros et de tenir le lecteur en haleine en distillant au compte-goutte les planches pour mieux les proposer après en reliure. Une époque qui change tant il est vrai que les hebdomadaires ont progressivement disparu. Le dessinateur en charge de cette série était Arthur Piroton dont ce sera la série-phare. Le scénario est confié à André Tillieux qui écrira le plus d'histoires même si quelques autres prendront la suite. La série est aujourd'hui éteinte mais se laisse lire avec plaisir.

 

Arthur Piroton est belge et naît en 1931. Sur les conseils d'Hergé qui reconnaît son talent il prend des cours de dessin par correspondance. En 1956, sa carrière démarre quand il entre chez Dupuis. Il réalise des dessins pour les Histoires de l'Oncle Paul, environ une quarantaine ce qui est important. Il participe à quels autres séries comme les Krostons de Deliège. Il meurt en 1996.

 

 

Maurice Tillieux (à droite) naît en 1921. C'est un scénariste majeur de la BD des années 70/80. il créé Gil Jourdan, Marc Lebut et son voisin et aussi donc Jess Long. Il reprendra aussi des héros emblématiques comme Tif et Tondu, Natacha ou la Ribambelle, fleurons de Spirou après Will, Walthéry ou Roba, ce qui n'est pas rien. Il est aussi dessinateur ; on parle de lui comme d'une synthèse entre Hergé et Franquin, chacun appréciera. Sa polyvalence fera sans doute qu'il n'ira pas aussi long dans le perfectionnisme de ses maîtres. Il n'en reste pas moins un dessinateur attaché aux proportions de ses personnages et en capacité à créer une atmosphère. Il nous quitte en 1978.

 

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 07:59

Camille Benyamina a publié ce mois avec Eddy Simon « Violette Nozière » chez Casterman. Nous avons déjà chroniqué. Nous avons souhaité en savoir plus...

 

Bonjour !! Parlez-nous de vous Camille Benyamina ? D'où venez-vous ? Où allez-vous ? Pourquoi ? Comment ? Bref qui êtes-vous ?

 Je suis née à Compiègne mais me considère Lyonnaise car c'est à Lyon que je me suis épanouie durant les 8 belles années où j'ai vécu là bas. Où je vais, bonne question, pour l'instant je ne suis qu'au tout début (en tout cas je l'espère) de ma carrière d'illustratrice-bédéiste, et je me laisse un peu porter par mon rythme de travail, les projets que je fais me plaisent énormément et je m'investis beaucoup dans ces productions. A la question pourquoi, tout simplement parce que c'est ma passion, comme beaucoup d'entre nous, je ne me vois pas faire autre chose de ma vie que de dessiner, et j'espère que l'avenir me permettra d'en vivre sans trop de difficultés. C'est magique de voir son travail publié et de plus, être apprécié !

 

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Sur votre blog on voit que vous passez de l'illustration à la BD en passant par la sculpture. Qu'est ce qui vous plaît le plus et pourquoi ?

 J'ai appris la sculpture à Emile Cohl, et j'adore ça, mais je suis bien loin de pouvoir faire une carrière de sculpteure, je n'ai pas le niveau ! Je suis beaucoup plus à l'aise dans le dessin traditionnel. Au départ, j'imaginais plutôt me lancer dans des romans illustrés, livres pour enfant, mais finalement au hasard des choses, ce sont principalement des contrats de bande dessinée qui me furent proposés. J'ai toujours aimé les BD, en lire et en faire, donc pas de préférence, je dis oui aux deux supports ! 

 

Vous êtes plutôt au dessin qu'au scénario ? Y-a-t-il une raison ?

 Je n'ai pas encore écrit mon propre scénario, mais j'aimerais beaucoup, j'ai déjà fait des essais, je note des idées, mais à présent je me concentre sur mon nouveau projet de bande dessinée en cours toujours en compagnie d'Eddy Simon !


 Vous avez travaillé avec Gaet's que Oncle Fumetti aime bien. Parlez-nous de cette collaboration et de «la Fille du Tueur ».

 J'ai beaucoup aimé illustrer son histoire, et certaines personnes me parlent encore de cette BD, elle a beaucoup plu ! Même si nous nous connaissions avant ce projet, pour "la fille du tueur" nous avons principalement collaboré par mails. Gaet's m'a proposé deux scénarios et j'ai beaucoup aimé "La fille du tueur", j'ai tout de suite imaginé l'ambiance, et j'ai eu la chance de pouvoir travailler avec JB Dugait pour la couleur, un très bon dessinateur et coloriste qui ne veut pas devenir coloriste, damn.

 

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Parlez nous de Violette Nozière ? Comment ce projet s'est créé ? Est-ce une idée de vous ou de votre scénariste Eddy Simon ?

C'est une idée d'Eddy, qui m'a envoyé son scénario et proposé de monter un dossier de présentation. Tout m'a séduit : le projet, l'histoire, l'époque, et surtout le personnage de Violette, qui passe du coté sombre à la légèreté, de la jeune fille amoureuse à la fille indigne... J'ai fait des planches de recherches, les deux premières pages et la couverture (enfin, la première version qui a finalement été changée), afin que nous puissions envoyer le dossier de présentation aux maisons d'édition. Nous avons eu quelques pistes, et Christine Cam des éditions Casterman nous a contacté. Le rendez vous s'est très bien passé, et le projet a débuté ainsi ! 

 

Comment rend-on l'aspect psychologique d'un personnage comme celui-ci par le dessin ?

 Je m'imagine quelle expression je ferais pour telle ou telle situation, je regarde des références, en l’occurrence beaucoup de photos des années 30, de Violette elle même, et pour certaines expressions faciales je mime puis je dessine en prenant compte du caractère du personnage. Violette a tendance à exagérer lorsqu'elle est en public, elle est dans la démonstration, mais quand elle est seule, elle est face à ses problèmes et devient beaucoup plus sombre, c'est une jeune fille perdue et piégée par ses propres mensonges.


9782203038547

 

Les deux traitements, je veux dire les deux livres sont très différents ? Pourquoi ? Quel est votre vrai style ?

 "La fille du tueur" vs "Violette Nozière" ? Pour la fille du tueur, je voulais tester un style un peu plus caricaturé, c'est ce que je m'imaginais à ce moment là, une petite bouille ronde à l'air farouche, pour correspondre au scénario de Gaet's. Je ne me pose pas de question à propos du style de dessin, j'imagine quelque chose, je le dessine et si j'aime je continue dans ce style, sinon je change. Pour Violette, je voulais un trait plus doux, plus élégant, dont je ne me lasse pas. J'ai une préférence pour la mine de plomb, le traité de Violette me correspondrait un peu plus, et je pense que c'est le plus abouti.

 

Question bateau mais quelles sont vos idoles dans le métier ?

 Trop difficile. J'ai grandi avec les BD de la bibliothèque familiale réunissant Tardi, Franquin, Gotlib, Hergé, Margerin, Binet ... Donc tous ces auteurs sont mythiques pour moi (et sont mythiques de façon générale) ! Ensuite, ado, j'ai eu mes propres BD, et là j'ai adoré tous les Yvan Pommaux, les Thorgal (Van Hamme & Rosinski), les Sky Doll (Barbucci & Canepa), les dessins d'Olivier Schwartz, les Spirou (et petit Spirou !) de Tome et Janry, beaucoup de livres illustrés aussi. J'admire le travail de Guarnido & Canales, de Bastien Vives, de Boulet, de Chabouté, de Pedrosa, des frères Jouvray, d'Ingrid Liman, parmi tant d'autres !

 

Comment travaillez vous ? Avec quoi ? A quelle fréquence ?

 Je travaille d'abord de façon traditionnelle, story board, crayonnés et final noir et blanc avec valeurs à la mine de plomb. Je colorise ensuite de façon numérique. Je suis employée à temps plein dans une compagnie de jeux vidéos, donc je me consacre à mes illustrations/bande-dessinées le soir et le weekend, une moyenne de 4-5h par soir et 20h a 30h le weekend quand j'étais en pleine production. C'est un rythme assez intensif mais j'aime mener un projet à bout. Certains n'envient pas mon mode de vie mais c'est ce que j'aime faire !


 Quels sont vos projets futurs ?

 Comme je vous l'ai évoqué, je commence tout juste un nouvel album avec mon scénariste Eddy Simon et la romancière Malika Ferdjoukh. J'ignore si je peux en dire plus, mais ce projet démarre bien ! Pour le futur futur, je compte continuer dans ma lancée, faire de la BD, de l'illustration, peut-être mes propres scénarios, qui sait.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:45

Le synopsis de Mosquito :

 

«Le jeune moine surdoué Wugen est l'idole de toute la Chine. Il est considéré comme un saint. L'Empereur en personne lui demande de l'aide pour interpréter des sutras. Soudain, il disparaît. Comme ça, du jour au lendemain. Lassé de sa vie exemplaire, il décide de mener une existence dissolue, au point d'être arrêté et condamné. Le jour de la visite de l'Empereur, une chose incroyable se produit : le temple s'envole. Il flotte dans les airs, emportant avec lui un bout de la montagne. Il reste là, au-dessus de la ville, au milieu des nuages. Les habitants se demandent alors comment aider les moines à redescendre. Et ces derniers utilisent toute leur ingéniosité pour se tirer de ce mauvais pas. »

 

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La mondialisation on ne sait pas forcément si c'est bon ou mauvais. Chacun à sa réponse en fonction de ses paramètres. Dans le 9ème art, cela permet de découvrir des histoires et des artistes nouveaux. Alors tous ceux qui auront lu l'étude 2013 de l'acbd de Gilles Ratier savent que les coûts d'importation et de traduction d'une BD sont moindres que les avances de droit d'un album original local. Cela explique leurs présences. En revanche cela constitue un gros brassage de styles, de scénarios, de présentations...Et d'artistes. Cela met tout le monde en concurrence. Mosquito joue la carte de la Chine et de ses artistes. Voici un bel album superbement dessiné avec des couleurs très élégantes. Les planches sont bien découpées. C'est très chinois mais aussi cela ressemble à une franco-belge. Xiaoyu est un formidable dessinateur. Son trait est beau et bien balancé. L'histoire est un conte chinois. C'est onirique, poétique et philosophique. Cela constitue pour nous une belle ouverture sur une culture. C'est très intéressant. Cela sort ce mois. Une belle découverte.

Comme un peu dans tout, la Chine s'est réveillée et on regarde.

 

 

Xiaoyu est né en 1975. En 1995, il sort diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts du Guizhou. Il commence sa première BD pendant ses études. De 1997 à 2005, il fut rédacteur en chef pour le magazine le monde des SF. À partir de 2007, il devient dessinateur indépendant. De 1999 à 2008, il a été lauréat de divers prix BD chinois.Il a aujourd’hui à son actif plus de 20 albums (Le clown, Au fond du rêve, Sombre futur, L‘envol chez Xiaopan, Crusades...)

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 14:10

Très forte sélection cette année. Beaucoup de diversité et des maisons d'édition qui prennent des risques sur le devant de la scène et dans la sélection officielle. Cela s'annonce très ouvert. Comme chaque année, Oncle Fumetti a fait son choix.

 

A son avis, le Fauve d'Or est parmi ces 4 là.... A votre bon choix Mesdames et Messieurs...

 

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Kililana Song tome 2 de Benjamin Flao : ..Mi Roman graphique, mi Bande Dessinée ce tome 2 est superbe. Oncle Fumetti l'a chroniqué. C'est humain, dans l'air du temps

et très beau esthétiquement ce qui ne gâte rien. C'est chez Futuropolis.

 

 

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet : ...Très provocateur et novateur. Presque scandaleux, Chloé Cruchaudet a fait un très beau livre. Il a déjà été primé ailleurs. C'est sur une base de faits réels. Le destin d'individus pendant l'occupation. Chez Delcourt.

 

 

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Le Carnet du Pérou de Fabcaro :.... Un livre très différent. Plus roman graphique que BD. Un OVNI. Fabcaro sort de son style et fait une œuvre hybride. Bien lui en a pris. C'est séduisant. Chez 6 Pieds sous Terre.

 

 

Goliath de Tom Gauld : … Un personnage drôle et décalé. Tom Gauld est entre poésie, philosophie et satire. C'est ascétique et caustique. Un monument de finesse. Il faut tout bien lire et regarder. Chez l'Association.

 

Et youpi !!!!!!!!!!!!

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 09:30

Le synopsis de Glénat :

 

 

« Allan Pinkerton et son agence éponyme sont craints de tous les criminels des États-Unis. Et pour cause : lui et ses hommes n’hésitent pas à se rendre aussi redoutables que les lascars qu’ils traquent, quitte à faire verser le sang et à semer les cadavres derrière eux pour faire appliquer la justice. C’est justement au cours de l’un de ses interrogatoires musclés que Pinkerton est rencardé sur un coup impensable : l’attentat du président Lincoln ! Tous les hommes de l’agence sont alors envoyés arpenter le pays à la recherche de la moindre information… Un seul mot d’ordre pour empêcher ce crime odieux : aucune limite. »

 

9782723494557-L

 

 

Nouvel album de Rémi Guérin et Damour...Il faut ajouter la collaboration pour la colorisation de Paolo Francescutto. Pinkerton et son équipe s'installent. C'est intéressant. On comprend le contexte si on a lu le premier album (voir notre chronique du 01/02/2013). Si ce n'est pas le cas on peut prendre le train en route. Le héros passe d'une enquête à l'autre. Après Jessie James et maintenant Abraham Lincoln. C'est du western. On sait que ce thème est très aimé dans le 9ème Art. C'est bien traité. Les planches sont classiques. La colorisation est de dominante brune. C'est propre. Le suspense est là et on parcourt tout cela avec intérêt. La base historique permet de se situer et de comprendre l'histoire. Il n'y a plus qu'à se laisser porter. On est sûr qu'il y aura une suite et un nouveau dossier.... A dans un an ?

 

Rémi Guérin est né en 1979. Il est un passionné de BD. Il se consacre à ses études et notamment à des études sur le cinéma et la communication. Deux rencontres l’amèneront à l’écriture de scénarios une avec Mitric et une seconde avec Corbeyran. Le voilà lancé...Viendront Explorers, Kookaburra Universe et puis City Hall avec Guillaume Lapeyre.

 

Sébastien Tessier alias Damourest né en 1972. Il est vendéen. Il entre à la Faculté d’Arts Plastiques de Bordeaux. Ses influences vont de Moebius à Toppi, Mignola ou Boucq. Il travaille avec Dupuis, les Humanoïdes Associés ou Delcourt sur divers projets. Le voilà avec Guérin aux commandes de cette série sur l’agence Pinkerton...avec Glénat. 

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 06:45

François Duprat sort le mois prochain un album de Space-kariboo, son super-héros « Ton copain avec Marianne sur les genoux » publié par La Boîte à Bulles. Nous avons souhaité en savoir plus.

 

 

Bonjour François Duprat. Qui êtes vous ? D'où venez vous ? Comment êtes vous venu à la BD ?

 

Bonjour. Je suis né à Toulouse. Je vis actuellement à Lille où je partage un atelier au sein de l'association « La Malterie » avec Vanyda et Florent Grouazel.

J'ai commencé à faire de la BD dans mon adolescence avec Gilles Aris. Puis j'ai suivi les cours d'Antonio Cossu aux Beaux Arts de Tournai, avec Vanyda, Nico Delestret et Rod, où nous avons fondé un fanzine (Porophore qui a compté 10 numéros entre 2000 et 2006), et un atelier (celui que j'occupe actuellement).

 

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Quels sont vos univers ? Qu'est ce que vous voulez montrer ? Quel est votre parcours et vos albums déjà publiés ? Et vos collaborations précédentes ?

 

Je parle de l'enfance dans ma série « Léo Cassebonbons » qui tente d'aborder avec un peu d'humour des thèmes comme le respect du corps, le racisme, le chômage. On retrouve certains de ces thèmes dans « Mon Cousin dans la mort » paru en 2001 (et qui ressortira en juin 2014 à la Boîte à Bulles). Dans cet album j'aborde également le thème de la mort ressentie par les enfants, dans un village du Centre de la France sur fond de guerre d'Algérie.

 

Pour la série « l'année du Dragon » réalisée en collaboration avec Vanyda (3 tomes édités chez Carabas), les personnages sont un peu plus âgés et sont confrontés aux tourments de la vie d'adulte. L'histoire met en scène un triangle amoureux et est traversée d'épisodes oniriques où le héros s'imagine en dragon.

 

Dans les autres albums (« Il fera beau demain »et « Y a du monde au portillon »), je traite du quotidien avec toujours une pointe d'onirisme. Dans « Il fera beau demain », à travers la vie d'un super-héros qui n'est pas touché par la pluie, je parle de la solitude des personnes âgées dans les grandes villes. La solitude revient également dans « Y a du monde au portillon », qui parle de manière caricaturale des relations humaines au sein d'une entreprise.

 

Ce que je veux montrer, ce sont les travers des gens ou de la société en les caricaturant dans mes histoires.

 

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 Parlez nous de Space Kariboo ? D'où vient cette idée ? Pourquoi un caribou ? Pourquoi un super héros ?

 

Oulalah, ça vient de loin...Ado, je dessinais des super-héros. Puis je suis passé à autre chose.

Arrivé aux Beaux-Arts je parlais de mes super-héros à Jim Dandy (l'auteur de Capt'n LSD), notamment du « cavalier de l'espace ». Lui a compris « le caribou de l'espace ».

Space Kariboo était né. J'ai scénarisé la première histoire que Jim Dandy a dessinée dans notre fanzine Porophore. Puis, toujours dans le fanzine, le personnage est devenu, pour quelques uns de mes courts récits autobiographiques, une sorte de conscience politique qui me rappelait à l'ordre, en me demandant de cesser de me regarder le nombril et de m'ouvrir au monde.

Puis arrivent l'ère Sarkozy, l'hyper-médiatisation de la politique, la fracture de la société avec la stigmatisation des banlieusards, des fonctionnaires, des intermittents, des chômeurs, des retraités ... et de tout le monde en fait. A ce moment-là, c'est aussi la naissance du « parlé-vrai » et la spoliation du sens des mots dans les médias.

Alors, Space-kariboo, c'est tout ça, mais vu au travers d'une équipe de Super-héros de l'après soixante-huit, qui va s'aimer, se diviser, se trahir.

Space-kariboo, c'est la droite et la gauche expliquées, à travers une caricature, à l'ado que j'étais.

C'est aussi la difficulté d'essayer de grandir tout en respectant ses idéaux. Et forcément ça ne marche pas. Bien sûr, tout ça avec de l'humour. Enfin du moins j'essaie.

 

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Que vient faire ce personnage de Marianne qui l'accompagne ?

 

C'est le symbole de notre république qu'on idéalise tous. Je trouvais marrant qu'elle devienne un vrai personnage, avec des ressentiments et des contradictions.

Quelqu'un d'humain.

 

Comment s'est fait le choix de la maison d'édition ? Pourquoi la Boîte à Bulles ?

 

La Boîte à Bulle a co-édité notre dernier numéro de fanzine, dans lequel était publié la genèse de cet album. (on vient d'ailleurs de reéditer cet épisode comme teaser. Vous le trouverez gratuitement en librairies !)

Vincent Henri, qui est le premier éditeur de Vanyda, m'a toujours dit qu'il était prêt à me suivre sur Space-Kariboo. C'était normal de le faire avec lui.

 

Comment travaillez vous ? Avec quels outils ? A quelle fréquence ? 

 

L'épisode du teaser à été réalisé comme à l'époque du fanzine Porophore, c'est à dire au pinceau-feutre puis avec de la trame rajoutée à l'ordinateur.

Pour l'album, j'ai tenté des expériences, la plupart des planches ont été dessinées au crayon, puis rehaussées au lavis. Certaines sont juste au crayon.

Et puis il y a les fausses couvertures réalisées par les guests (Vanyda, Jim Dandy, Flavien) où chacun a sa propre technique.

La fréquence, je pense que c'est en moyenne une page en 2 jours.

 

 

Quelles sont vos influences dans le métier ? Quels dessinateurs ou quels scénaristes ?

 

Mon dessin « transpire » l'école Marcinelle (Franquin, Tillieux, Peyo, Frank Pé, Conrad...), même si j'ai beaucoup regardé Larcenet, Frederik Peteers, Bouzard, Alfred, Sacha Goerg... mais ça se voit moins.

 

Au niveau scénario : Larcenet, Frederik Peteers, Bouzard, Truffaut, Zebda, Dominique A et Diabologum.

 

 

L'album sort en février. Comment vit-on l'attente de la sortie ? Qu'attendez vous de la perception du public de votre travail hormis faire un succès de librairie ?

 

J'espère que ça plaira à certains.

 

Quels sont vos futurs projets ? Vers quels style souhaitez vous aller ?

 

Un album de commande sur un épisode de la vie de Saint François d'Assise avec Christophe Hadevis au scénario. Ce sera un album tout public. Et un album chez Onapratut, scénarisé par Frédéric Duprat. Ça s'appellera « Voyage au bout de la Soif ». Un album de biture, donc, juste pour rire et travailler avec mon frère. Ça sera en noir et blanc pur. Et puis une autre collaboration, mais qui est en cours d'écriture... pour à nouveau une histoire de quotidien teinté d'onirisme.

 

Merci François Duprat. Pleins de Succès à ce Space-kariboo et à Marianne. Merci pour vos réponses.

 

 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:38

9782203057753

 

 

Comme l'année dernière, le comité de lecture de Oncle Fumetti a souhaité décerner son Prix de la BD 2013. Il est attribué à Guillaume Sorel pour son album Hötel Particulier paru en mars de l'année dernière chez Casterman. Nous lui avions consacré un article dans ce blog. Le prix est décerné en raison des qualités évidentes de cet album ; traitement esthétique et scénario intéressant et original. 

 

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