En cette période de confinement durant laquelle les expositions sont interdites, il est temps de revenir sur celle dédiée à Hugo Pratt en 2019 au Musée des Confluences à Lyon. C’est quand on ne peut plus sortir que l’on réalise qu’une exposition c’est génial !!!! Merci à France Culture.
Michel Pierre, co-commissaire de l'exposition, nous plonge dans l'univers d'Hugo Pratt autour du personnage Corto Maltese. Exposition temporaire du 7 avril 2...
« Lonely Street a toujours subi toutes sortes de menaces à la fois tragiques et hilarantes. Lorsqu’un prêtre zombie débarque en ville afin de constituer un gang de morts-vivants, il ne parvient pas à s’installer sur le territoire du mafieux Labrazio, et son innénarable homme de main, le Goon. Mais quand le prêtre découvre le secret le plus secret de Goon, l’équilibre des forces change pour de bon ! ».
Le Vieil Oncle n’avait jamais écrit de chronique sur The Goon !!! Rendez vous compte. Des fois il loupe de ces trucs. Entretemps c’est devenu un classique. Mieux vaut tard que jamais. En fait il a toujours aimé. Il s’en faut de choix éditoriaux parfois. A une époque la BD était prolifique et le choix était pléthorique. Ce n’est plus le cas. C’est un bijou. Et parfois les intégrales c’est mieux que la parution originale. C’est le cas !!! Il a eu raison le Vieux Fumetti. A +.
Eric Powell est né le 8 mars 1975. Il vit à Nashville, Tennessee (USA). C'est un artiste autodidacte. Depuis 1995, il a collaboré avec les plus grandes maisons US : Marvel, DC Comics et Dark Horse. Il croise avec The Goon, le succès. La série est Immédiatement reconnue comme l’un des titres les plus originaux de ces dernières années, Eric Powell et The Goon récoltent au passage plusieurs distinctions notables : le International Horror Guild Award en 2004 et cinq Eisner Awards dans les catégories Meilleure histoire publiée aux USA au cours de l’année, Meilleure série et Meilleure série d’humour. Excusez du peu.
« De ma naissance, je n'ai aucun souvenir. Je n'étais plus poisson, j'avais des bras, des jambes, un dos". Un jour, Pilar naît, puis elle grandit, se questionne, découvre, ressent, rencontre, aime, vieillit... Sa vie, Pilar nous la conte en toute simplicité, délicatesse et sensualité. Avec douceur et poésie, Paulina Silva livre un portrait intime de femme, en toute sobriété et finesse à travers cet album évoquant le temps qui passe, marque les visages, les corps, l'esprit... »
Un livre tout en douceur et en introspection. La pensée d’une femme ; Pilar. Son enfance. Ses rapports à sa mère. Ses peurs, son intimité. Grandir, vivre. Autant d’éléments métaphysiques qui donnent une ouverture sur un univers intime habituellement. Féminité. C’est très joliment illustré et aquarellisé. A découvrir.
Paulina Silva est originaire du Chili. Elle étudie un temps l'Art et la gravure à l'Université pontificale catholique du Chili. Elle travaille maintenant à la création de livres illustrés. Elle questionne la réalité depuis une perspective féminine. Tout est abordé de la pensée au subconscient à la mémoire. Elle vit en Espagne.
L'Oncle Fumetti aime bien trouver ses futures lectures dans des lieux de diffusion de la culture et les librairies sont des lieux de culture. Le Vieux en connaît certaines qu'il fréquente périodiquement.
Il en est une à Sète qui a retenu son attention. C'est la librairie «l'Echappée Belle » située au 7 rue Gambetta. Ce bel endroit de près de 200 m2 conçu au rez-de-chaussée d' un vieil immeuble du Vieux Sète, n'est pas seulement un lieu réservé au 9ème Art. Il y a d'autres livres, d'autres thématiques mais d'expérience l'Oncle sait qu'il trouvera des «pépites » dans son domaine de prédilection. C'est là qu'il a trouvé « Un léger bruit dans le moteur ». En effet on trouve en cet endroit calme, serein, des BD s'adressant à un public le plus large possible avec les maisons d'éditions classiques et très connues mais...on y trouve aussi des petits éditeurs qui apportent leurs originalités et qui savent encore prendre des risques sur les créateurs peut être moins connus ou peut être plus « borderline ». Pour le moins allez sans peur dans cette librairie en Languedoc Roussillon. Vous passerez un moment agréable et vous y trouverez forcément un livre à ramener et allez savoir si vous n'y croiserez pas Oncle Fumetti...
Reprogrammation d'un article du 17/05/2014 en soutien aux librairies.
Cette semaine Oncle Fumetti s'est mis au vert. Il a migré pour Rouen. Il en a profité pour aller dans la librairie qui l'a vu acheter ses premières BD d'adolescents. Eh oui !!! le Vénérable a vécu un temps dans la capitale de la Haute Normandie. Il a fait ses premières armes de consommateur dans cette très honorable librairie : L'Armitière. A l'époque le seul point de vente était au 5 rue du Basnage. Aujourd'hui il y a d'autres points de vente. Les BD ont migré vers l'autre point de vente,rue Jeanne d'Arc. Le plaisir reste intact. Des lieux de vente superbes et des choix de qualité. Tout y est. On sent que les acheteurs connaissent le domaine. C'est aussi à cela que l'on reconnaît une librairie de qualité quand les livres mis en vente sont de qualité et que le choix ne se limite pas aux best-sellers. A l'Armitière il y a un vrai choix de connaisseurs. On y découvre des livres publiés par des petites maisons qui délivrent un savoir-faire différent et qui propose des jolis livres de créateurs.Tirages réduits, prises de risque maximum mais présence chez ce grand spécialiste. C'est aussi un temple de la lecture avec des décors lumineux et pleins de charme. Bref !! vous l'aurez compris le Vieux Fumetti a eu son moment de nostalgie. Cela fait pas de mal.
En octobre 1963, les lecteurs de Pilote découvrent les premières planches de « Fort Navajo », la première aventure du lieutenant Blueberry dont les aventures allaient pendant de longues années tenir en haleine des centaines de milliers de lecteurs. Sous ces deux noms, « Gir » et « Moebius », se fait connaître - plus qu’il ne se cache. Cet artiste d'alors vingt-cinq ans, poussé par son mentor Jijé, va en quelques années marquer d’une empreinte indélébile l’histoire de la bande dessinée et devenir une référence incontournable pour les amateurs et les auteurs européens mais aussi américains ou japonais.
Travailleur infatigable, dessinant avec une facilité remarquable, Jean Giraud a multiplié les projets alternatifs. Il a co-fondé la revue Métal Hurlant en 1975, qui accueille des pontes de la BD et où il publiera L'Incal, l'un de ses plus grands succès ; il a mis sur pied la maison d'édition Les Humanoïdes associés, consacrée à la science-fiction à une époque où elle fascine autant qu'elle inquiète ; il a dessiné des décors et des costumes de films hollywoodiens comme Alien et s'est même installé aux Etats-Unis pour un temps...
Un PODCAST à écouter et réécouter… Merci à France Culture pour cet emprunt.
« Alors qu’elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d’Hassan, un ami d’enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu’elle avait chassé depuis longtemps. Hassan cherche à infiltrer la "Grande Battue", chasse exclusive menée une fois l'an dans les montagnes de leur région par les Blanchistes, un groupuscule d’influence néo-païenne et réputé proche de l’extrême-droite. Il voudrait mettre au jour ce mouvement et son idéologie, persuadé depuis toujours que cette chasse cache les complots ou les exactions qui permettraient de les dissoudre. Camille, fille repentie d’un Blanchiste, pourrait l’aider dans sa mission. Très froide, la jeune femme prend rapidement congé de son vieil ami : elle ne veut plus se pencher sur cette part de son histoire. Les hasards de la vie, avec la mort de son père, figure tutélaire de ce mouvement, se chargeront de brouiller ses plans et la feront replonger dans ce passé haï qu'elle avait fui enfant, grâce à sa mère.»
Oncle Fumetti avait laissé Lilian Coquillaud en 2011 lors d’une rencontre pour la sortie de « Les peuples oubliés ». Cet album est dans la continuité avec peut-être un parti pris artistique différent. C’est que cet artiste fin, travaille, progresse et fait évoluer ses codes. C’est intéressant. Le sujet est très dans l’air du temps et intéressant. La dramaturgie est tenue et l’auteure sait maitriser ses effets. Il n’est pas étonnant que 6 Pieds sous Terre ait pris cet œuvre dans ses filets. Cette association structurée autour de passionnés installés dans le Sud de la France sont des experts et ils nous ont habitués à sortir de nombreux talents. Une nouvelle réussite.
Comédien prolifique et voix majeure dudoublageen France, il est notamment connu pour avoir prêté sa voix à de nombreux personnages mythiques tels queAstérix et Mickey. Le lien avec la Bande Dessinée est évident. Merci Monsieur Carel.
« Quelques moments de la vie quotidienne de la mort. Entre humour et mélancolie, mais toujours avec une froide logique, Vies de la mort, de L.L. de Mars, nous propose de suivre le parcours éternel et le travail journalier de la mort. Présentées sous forme de strips aux couleurs bistres - et qui rompent avec l’usage traditionnel du récit court à chute -, les scènes de Vies de la mort agissent par petites touches pointillistes. Peu importe leur ordre de lecture, on suit pas à pas une approche singulière de la question « inordinairement ordinaire » de la mort. Très loin d’un simpliste « recueil de gags », le récit insiste, avec acidité, sur le travail de la mort comme un accompagnement quotidien de la vie et non plus comme une simple clôture de celle-ci, dont elle serait l’accident. Les situations des vivants résonnent en nous tandis qu’elles parcourent le spectre de notre réalité. L’humour allié au tragique semblent le lien inéluctable qui nous guide à la rencontre de l’ombre funeste. Drôle et révoltant, explicite et rêveur, l’auteur nous berce dans nos peurs profondes avec ce livre irradié par l’absurdité des choses. »
Quand vous chroniquez un livre de 6 pieds sous Terre vous avez rarement beaucoup à rajouter. Tout est dit dans le synopsis. Cela vous laisse l’essentiel en fait. Il y a juste à rajouter que conceptuellement c’est innovant et génial. On voit rarement un album de ce style. C’est tout le génie de cet éditeur qui prend des risques et propose des auteurs qui se projettent dans des projets rares et intéressants. Osez 6 Pieds sous Terre et cet album.
La bio de LL de Mars à la façon de l’éditeur et youpi !!! : « Je vis et je travaille dans un tout petit village qui est à peine en France. Jouer de la clarinette me permet de ne pas dessiner de bandes dessinées, écrire des essais sur la peinture italienne me permet de ne pas jouer de clarinette, faire des films d'animation me permet de ne pas écrire d'essais, enseigner des approximations sur la théologie médiévale me permet de ne pas faire de films d'animation, tourner des documentaires me permet de ne pas enseigner d'approximations, peindre des fresques me permet de ne pas filmer. Grace à toutes ces méthodes, j'arrive à trouver du temps pour dormir. »