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11 février 2017 6 11 /02 /février /2017 07:55

Forte de son succès auprès du public, des groupes scolaires, des professionnels, des institutionnels, et de ses qualités esthétique et scénographique remarquables, l'exposition Le Château des étoiles, produite par le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême avec le soutien des éditions Rue de Sèvres, dans le cadre de la 44e édition du Festival, est prolongée jusqu'au 5 mars 2017.Le Département de la Charente, Grand Angoulême et la Ville d’Angoulême ont souhaité créer les conditions de la prolongation exceptionnelle de cette exposition, en partenariat avec le Festival international de la bande dessinée, les éditions Rue de Sèvres, le Pôle image Magelis et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.
L'exposition Le Château des étoiles, imaginée par Alex Alice, l'auteur de la série de bande dessinée homonyme, s'adresse à un public familial. Machines automates, costumes réels inspirés de la série, maquettes et plans sont quelques-unes des merveilles proposées dans cette exposition immersive. Une scénographie unique qui présente des planches originales, des esquisses de travail et essais ainsi que des dessins inédits autour de la série. Cette exposition tout public, ouvrira gratuitement, du mardi 7 février au dimanche 5 mars 2017, aux horaires du musée de la bande dessinée, mardi - vendredi 10h-18h, samedi et dimanche 14h-18h.

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 07:55

Certains auteurs de BD érotiques créent seuls des personnages qu'ils mettent en scène lors d'albums one-shot ou de séries récurrentes. La BD érotique a une vraie raison d'être dans le 9ème art et le blog d'Oncle Fumetti s'en est souvent fait l'écho. C'est une "branche" réelle et surtout qualitative de ce domaine artistique. Il y a donc de grands spécialistes ; Milo Manara, Alex Varenne, Serpieri, Forest et tant d'autres. Dans la série Fripons développée par des grands de la BD ils se mettent donc à plusieurs. les Humanoïdes Associés ont donc proposé une série très bien baptisée du nom de Fripons. Il y eut pour le moment 5 albums et une intégrale.  Des Grands participérent donc ; Seyer, Varenne, Druillet, Forest, Goetzinger, Baudoin, Blutch et ce n'est pas exhaustif. Pour le scénario si on vous parle de Jodorowsky, Pichard, Cauvin notamment... Bref. Que des grands. 5 albums remarquables et une jusxtaposition de talents. Un must. Allez quelques bios. Bonnes lectures. 

Blutch, Christian Hincker est né en 1967 à Strasbourg. Il publie depuis une vingtaine d'années. Il est découvert lors d'un concours de Fluide Glacial. On le dit influencé par Jean Claude Forest et Daniel Goossens. A chacun son avis. Il a beaucoup publié et a été primé. Il a travaillé avec Le Seuil , Futuropolis, L'Association, Dargaud et surtout Fluide Glacial. Il est un dessinateur-phare de son époque.
Philippe Druillet est né le 28 juin 1944 à Paris. Il est dessinateur et scénariste de bande dessinée français. En 1969, Goscinny lui donne sa chance et il travaille pour Pilote. Il crée Métal Hurlant et les Humanoïdes Associés avec d’autres. La Nuit est son album-phare. Il est publié en 1976 et marque un tournant dans l'œuvre de Druillet, car il se lie intimement à l'accompagnement de sa femme dans la maladie, jusqu'à son décès. Son découpage et sa colorisation cassent les codes de l’époque. Lone Sloane est son héros récurrent. On le voit dans 10 albums de 1966 à 2012. (crédit photo : wwww.druillet.com).
Alex Varenne est né le 29 août 1939. Il est dessinateur et scénariste de Bande Dessinée. Après avoir fait ses études à Lyon, il devient professeur en arts plastiques. Il crée en 1979 la série Ardeur, du nom de son héros, avec son frère Daniel. Il est publié alors dans Charlie Mensuel. Six volumes sont alors publiés entre 1980 et 1987. Varenne aura l'occasion de montrer son trait souple et son art du noir et blanc. En 1985, il publie sur un scénario de son frère Daniel Varenne L'Affaire Landscape. Il publie dans L'Echo des savanes et il se consacre beaucoup à l'érotisme, avec Carré noir sur dames blanches(1984), les trois volumes de la série Erma Jaguar (1988-1992), Corps à corps (1987), Les Larmes du sexe (1989), Amours fous (1991), et les portfolios Erotic Opera (1986), Fragments érotiques (1993), ou encore Le Goût des femmes (2002). La plupart sont publiés chez Albin Michel. Il collabore ensuite avec Casterman sur une série d'oeuvres graphiques ambitieuses : Angoisse et Colère (1988, scénario de Daniel Varenne d'après le roman Mars) et Gully Traver (1993). En 2007, il fait paraître un recueil d'entretiens, Itinéraire d'un libertin. Une vidéo pour découvrir son univers.

Le page érotique d'Oncle Fumetti... Fripons - oeuvres collectives chez Les Humanoïdes Associés.
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 07:55

Le synopsis de Delcourt :
"Des histoires de sexe et de sentiments inspirées de faits réels, à mi-chemin entre la bande dessinée d’auteur et l’érotisme. Par l’une des pionnières du genre, l’Italienne Laura Scarpa."
Ce livre a été publié dans les années 90 par le magazine italien Blue. Il relate les aventures érotiques de monsieur et madame toutlemonde. Il ne s'agit pas là de milieux particuliers, avertis. Cela donne à cette oeuvre plus d'humanité. Il ne s'agit pas simplement de pornographie mais aussi de rapports humains. Le fait que l'auteure soit une femme donne une dimension particulière à ces histoires. Il est clair que la perception qu'à une femme de la sexualité et de sa mise en image ou en planche permet de prendre un angle différent. Sexe par téléphone, sexe en plein air (classique)  ou dans des lieux improbables. les plans culs, le voyeurisme...Tout y passe. En fonction de la vie de chacun c'est parfois connu et vécu. Le graphisme est assez typique de ce que propose la BD indépendante avec un style assez libre et une prise de distance voulue avec la classique ligne claire. C'est un 80 pages. Dix-sept nouvelles en 80 pages. C'est à découvrir. 
Laura Scarpa est née à Venise en 1957. Elle a publié ses premières bandes dessinées dans Linus, à l’âge de vingt ans. Seule sa série Come la vita, sur un scénario de Carlos Trillo, a été publiée en France sous le titre C'est la vie. Depuis une douzaine d'années, elle dirige la revue d'étude Scuola di fumetto et forme de jeunes auteurs aux métiers de la bande dessinée.
 

Sous les étoiles de Laura Scarpa chez Delcourt
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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 17:55

Ce dimanche une vidéo de Morris et de Goscinny qui nous racontent la genèse de Lucky Luke et leur relation et leur collaboration. Passionnant de les revoir.

Un document de l'INA. Merci à eux. 

Maurice de Bevere, dit Morris est né le 1er décembre 1923 à Courtrai en Belgique. Il est un auteur de BD belges. Il est plus que connu comme créateur en 1946 de Lucky Luke, série populaire qu'il a dessinée jusqu'à sa mort. Il scénarise seul ou en collaboration avec divers auteurs, dont René Goscinny. Il a qualifié pour la première fois la bande dessinée de « neuvième art » dans le journal Spirou, en 1965. Il nous quitte le 16 juillet 2001 à Bruxelles.

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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 17:55

Le synopsis des Enfants Rouges :
"Une petite ville en périphérie de la Nouvelle-Orléans. Au lendemain de l’ouragan Katrina, dans un tunnel sombre et humide situé sous une route de chemin de fer, deux types, César et Layne, sont assoupis. Dehors, c’est le chaos. Emergeant difficilement de leur dernier shoot, ils découvrent un paysage de poteaux et de câbles emmêlés, de ruines et de décombres. Indifférents au désastre alentour, ils se mettent en quête de se procurer leur dose quotidienne. Un seul but en tête : retrouver « le toubib », leur dealer parti pour la Nouvelle-Orléans. Joe, un sans-abri comme eux, les accompagne. Sur le chemin qui les mène jusqu’à la Nouvelle-Orléans, César, Layne et Joe rencontrent Zoé une jeune femme partie à la recherche de sa tante, un marginal-philosophe, des êtres perdus dans un monde apocalyptique. Ils connaissent les douloureuses périodes de manque. Malaises, délires, violence, accompagnent la route des trois toxicos. Mais c’est dans ce paysage chaotique, sur ce chemin qui les rapproche de leur dope, que Layne trouvera une certaine liberté."
Premier roman graphique pour ce jeune auteur au parcours déjà riche en formations diverses ; l'archéologie, l'histoire de l'Art ou l'illustration. Avec autant de richesses il ne pouvait en résulter que de la créativité et de l'originalité. C'est le cas. Le chemin des égarés est une histoire sur la marginalité. C'est une histoire romancée sur le monde de la rue et sur ceux qui en sont. La Nouvelle Orléans se prête à ce récit et propose un cadre beau et intéressant. Les personnages sont riches et attachants. Le trait est original et il est réhaussé par une colorisation bleutée qui se prête à ce récit et à cette dramaturgie. C'est aussi un parti pris esthétique intéressant. La Maison Les Enfants Rouges nous étonne encore en permettant à cette oeuvre d'un jeune artiste de se présenter à nous. C'est le mérite qu'à cette Maison de nous proposer une autre vision et de savoir prendre des risques. A découvrir.
Vincent Turham est né en 1986. Il est  illustrateur-graphiste indépendant. Il a étudié l'Histoire de l'art et l' Archéologie à l'université de Paris X-Nanterre et ouis l'Archéologie de la Mésoamérique à Paris I Panthéon-Sorbonne. Il se forme en "Illustration et bande dessinée" au CESAN à Paris. Il enseigne  aux Ateliers des beaux-arts de Paris. Il se consacre à plusieurs projets : illustrations, maquette et graphisme et à l'élaboration de plusieurs bande-dessinées. Avec son association DIG, créée avec de jeunes auteurs, il a publié 4 fanzines."Le chemin des égarés" est son premier roman-graphique.
 

Le chemin des égarés de Vincent Turham chez Les Enfants Rouges
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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 07:55

« … Je me suis inscrit à la Faculté de Droit et j’ai effectué, sans grand sérieux, une année. Mais, pendant tout ce temps, je faisais du dessin. Je n’ai reçu aucune formation particulière avant celle qui m’a été donnée par la pratique de mon métier de dessinateur. Simplement, lors de mon voyage aux Etats-Unis, comme je n’avais qu’un visa touristique, pour pouvoir prolonger mon séjour à titre d’étudiant, j’ai suivi pendant un an des cours d’illustration dans une école d’art. Cela m’a été utile, mais c’est la seule partie didactique de ma formation…. »

Tiré d’une interview donnée à Philippe Mellot.

Maurice de Bevere, dit Morris est né le 1er décembre 1923 à Courtrai en Belgique. Il est un auteur de BD belges. Il est plus que connu comme créateur en 1946 de Lucky Luke, série populaire qu'il a dessinée jusqu'à sa mort. Il scénarise seul ou en collaboration avec divers auteurs, dont René Goscinny. Il a qualifié pour la première fois la bande dessinée de « neuvième art » dans le journal Spirou, en 1965. Il nous quitte le 16 juillet 2001 à Bruxelles.

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 07:35

Sophie Carquain a scénarisé la BD sortie en octobre sur Simone de Beauvoir chez Marabulles ;  Simone de Beauvoir une jeune fille qui dérange. Avec  Olivier Grojnowski au dessin. Elle répond aux questions d'Oncle Fumetti.

Bonjour Sophie Carquain. Présentez-vous. On vous connait pas assez. C’est le moment de soigner votre e-réputation. 

Journaliste depuis bientôt 30 ans, j’ai toujours écrit de la fiction parallèlement à mes papiers. Tout d’abord en littérature jeunesse, (Petites histoires pour devenir grand, ed. Albin Michel, Cent histoires du soir, ed. Marabout, et des romans anti-sexistes et même féministes aux éditions Talents Hauts (« Les lutines se mutinent », « les lutines au camping »…J’ai également co-écrit avec la psychologue Maryse Vaillant quatre livres, dont « Entre sœurs », «La répétition amoureuse » (sur les scénarii amoureux et les échecs à répétition), « Pardonner à ses enfants », et un essai de psychanalyse. Enfin, last but not least, j’ai publié ce premier scénario de BD et ai vraiment aimé l’écrire. C’est une école de la concision, et un beau jeu entre le texte et l’image. J’adore la littérature jeunesse car, quand elle est bien menée, elle permet d’aborder deux niveaux de lecture- lecture enfants, lecture adultes-. Je crois que ce que je recherche assidûment (est-ce parce que je suis du signe des Gémeaux ??) c’est ce fameux double niveau de lecture. Etre drôle et sérieux, être simple et plus complexe…S’adresser aux enfants et aux adultes. Je ne suis pas (évidemment) la seule à rechercher cet axe…Les grands dessins animés des Studios Pixar par ex s’adressent à la fois aux enfants et aux adultes (Voyez Zootopie- la critique mordante des Paresseux…..A mourir de rire !). 
Je vis à Paris, dans le 5ème arrondissement, près du Luxembourg où je cours tous les matins. J’ai trois enfants (entre 23 et 14 ans), un mari et un chat qui comme tous les chats se vautre sur mon clavier et m’empêche d’écrire…


Vous êtes une hyper active non ? 
Oui, comment avez-vous deviné ? J’ai vu une coach un jour qui m’a dit que j’étais surtout hyper créative (bon, ça semble prétentieux, mais c’est ce qu’elle m’a dit). C’est peut être névrotique : J’ai toujours besoin d’avoir trois projets en même temps. Du coup, je me promène avec un petit carnet pour y consigner toutes les idées qui me passent par la tête. Certaines donneront lieu à des histoires, d’autres non. 

Vous êtes journaliste au Figaro, écrivain et maintenant scénariste de BD. Vous voulez tout faire ou vous cherchez votre positionnement ? 
Je crois que l’écriture est universelle. Quand on aime écrire, on aime à la fois rédiger des articles- ce qui permet d’affûter son sens de la précision et de la concision- écrivain- pour libérer son imagination et travailler son style- et scénariste de BD- pour s’entraîner aux dialogues, aux petites « touches descriptives », à la mise en scène, au story-board. Chaque projet est une aventure et permet de nourrir l’écriture. Le fait d’avoir écrit mon premier scénario de BD m’a permis de peaufiner le sens des dialogues etc. Et- scoop- je publie le 2 mars mon premier roman de littérature adulte, « MANGER DANS TA MAIN » (Albin Michel), une histoire dans laquelle un petit cochon est l’un des héros principaux. En fait, j’aime bien me faire des surprises, essayer de VOIR AILLEURS SI J’Y SUIS. 

Parlez-nous de votre héroïne. Pourquoi ce sujet ? 
Ah, Simone de Beauvoir…Elle a été un guide spirituel et surtout féministe. C’est un personnage qui compte tellement- surtout pour tout ce qu’elle a apporté dans le mouvement des femmes- moins dans la littérature stricto sensu. Avant de proposer à Marabulles, je suis allée voir ce qui existait sur elle en BD. Je n’ai rien trouvé ! Une BD sur Sartre venait de sortir. Mais pas sur elle. Ce qui m’intéressait concernant Simone de B., c’est sa COLERE. Oui, ses élans coléreux, depuis toute petite, qui se sont transformés au fil des années en rébellion intellectuelle. La colère, tout comme les trois métamorphoses de l’esprit de Nietzsche (qu’elle a beaucoup lu) ont été mes deux fils rouges. Et aussi, bien sûr, les relations un peu violentes avec sa mère hyper autoritaire. Du coup, quand Hélène Gédouin, mon éditrice, (que je remercie mille fois) a proposé ce titre génial « Simone de Beauvoir, une jeune fille qui dérange », j’ai été aux anges. C’était tout à fait ça ! 


Pourquoi choisir le support du dessin et de la bande dessinée pour raconter la vie de ce personnage si particulier ? 
La BD permet vraiment de démocratiser le discours, et pour moi, c’était aussi une façon de m’adresser au plus grand nombre. Y compris aux adolescentes. On a pu me dire que la BD plaisait beaucoup aux ados, et j’en suis ravie. Là encore, « double niveau de lecture ». Plaire aux adultes et aux ados : l’idéal. Ce qui m’a plu également, c’est l’aspect historique, qu’il est passionnant de relater d’un point de vue graphique aussi : les immeubles, le décor parisien, les vêtements, les coupes de cheveux années 30, l’évolution de la société tout autant que du personnage. J’aime beaucoup la scène, à la Rotonde, où l’on voit les deux sœurs croiser Soutine, Modigliani, et les peintres de l’époque…


Comment se fait la collaboration avec un dessinateur. Transmettre une histoire par le dessin c'est particulier non ? 
Pas facile, parfois, la collaboration avec les dessinateurs. Dans ce cas, c’était assez simple : j’ai tout rédigé, donc découpé les scènes, travaillé case par case, indiqué la « voix off », et dialogues. Et proposé pour chaque chapitre une citation issue de l’œuvre de Beauvoir ou de René Char, de Nietzsche…Bref, des écrivains qu’elle aimait. Ensuite, j’ai transmis à Olivier Grojnowski, qui a dessiné. Et c’est là que ça se complique : il ne faut pas que le dessin et le texte se marchent dessus. Ensuite, j’ai regardé les dessins, et rectifié le tir (à la fois sur les dessins et sur les textes). Il m’est arrivé de pas mal couper, guidée par Hélène Gédouin. Et ça, c’est INDISPENSABLE. Pourquoi ? Parce que, en coupant, on laisse la place au lecteur. 
 

Simone de Beauvoir une jeune fille qui dérange chez Marabulles : L'interview de Sophie Carquain.

Comment travaillez- vous ? 
Pour la BD j’ai beaucoup relu Simone de Beauvoir et aussi sa biographe américaine, Deirdre Bair, qui a écrit un livre magnifique sur Simone. J’ai surligné les passages qui m’intéressaient et sur lesquels je souhaitais m’arrêter. Et ça…C’est très difficile car il faut faire des choix. Vous ne pouvez pas tout dire. Vous ne pouvez pas vous appesantir sur tous les moments de la vie de Simone. J’ai délibérément choisi de m’étendre sur deux pages sur la scène-violente- qui l’oppose à ses parents, mais j’ai raccourci certains passages aussi. J’essaie quand je le peux d’écrire surtout le matin. Et je n’attends pas une éventuelle « inspiration ». Non. On s’installe, on s’y met. Et l’inspiration vient après quelques phrases…


Quel est votre rythme de travail et combien de temps avez-vous consacré à cette œuvre ? 
J’écris beaucoup aussi pendant les vacances. Comme je dors peu, je peux consacrer pas mal d’heures à écrire. Il m’a fallu une bonne année mais en faisant bien d’autres choses aussi- j’ai sorti « Ma maîtresse est un dragon, 30 histoires pour aimer l’école » en septembre 2016 et Simone en octobre. 

Avez-vous des modèles dans le milieu, des créateurs qui vous inspirent ? 
J’ai des modèles plutôt en littérature qu’en BD à proprement parler, mais comme je l’ai dit, je ne fais pas d’opposition entre les secteurs. Ecrire des livres, c’est écrire de la littérature, de la BD, des articles bien rédigés…Certains écrivains m’inspirent. Au sens où : je lis trois quatre phrases et hop, j’ai envie d’écrire. Ce sont je pense des écrivains inspirés, qui deviennent inspirants. C’est contagieux. Des noms ? Haruki Murakami, Elena Ferante, Raymond Carver, Marguerite Duras. Des univers particuliers qui touchent à l’universel. 


Quels genres de BD lisez vous ?
J’ai adoré « l’Arabe du futur », je suis une inconditionnelle d’Astérix, Gotlib, Iznogoud. Je ne suis pas fan de Tintin (oui, je sais, c’est très politiquement incorrect) hormis « Les bijoux de la Castafiore », car dans la BD ce que j’aime d’abord c’est l’humour. J’ai découvert également une BD pleine de tendresse « Super Sourde », d’une auteure américaine, que j’ai adorée. Elle a des trouvailles géniales : lettres à demi effacées pour évoquer la surdité de l’héroïne. 

D'ailleurs si vous deviez emmener une seule BD sur une île déserte ? Laquelle et pourquoi. 
Golib, Rubrique à brac, bien évidemment. Pourquoi ? Parce que c’est Gotlib, pour son sens du décalage, pour la coccinelle, pour les faux cours de SVT…

Quels sont vos projets futurs ? 
J’ai en projet un recueil de contes jeunesse. 
Mais pour l’instant, j’attends avec impatience la sortie de mon roman chez Albin Michel « Manger dans ta main », une histoire de mère et fille, de petit cochon, d’animalité en nous…Là encore, un double niveau de lecture- écriture fluide grand public, mais beaucoup de thèmes de réflexion. Je vais me mettre à une seconde BD sur une autre héroïne qui m’est chère….Chut, je ne dirai rien ! 

Alors on attendra avec impatience. Merci Sophie Carquain pour vos réponses et à bientôt.

Simone de Beauvoir une jeune fille qui dérange chez Marabulles : L'interview de Sophie Carquain.
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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 07:55

Pour la cinquième année consécutive, le comité de lecture du blog Oncle Fumetti décerne son Prix Littéraire ; le Grand Prix de la BD d'Oncle Fumetti. C'est assez facilement que le comité de lecture a choisi l'excellent livre de Marc-Antoine Mathieu. Cet album atypique édité par Delcourt est assez révélateur de ce que ce 9ème art sait nous proposer. Il est original par le scénario et très travaillé et abouti par le graphisme. Nous vous renvoyons à notre chronique sortie à la parution de cet album. Bonne découverte ou bonne relecture. 
Le synopsis de Delcourt : «Otto Spiegel, artiste performeur reconnu, est sur le point de perdre ses repères quand le destin lui  offre l’occasion unique de lire le détail de sa vie de sa conception jusqu’à ses 7 ans. S’ensuit une plongée vertigineuse dans le processus qui génère l’individualité d’un homme. Avec ce récit érudit et troublant, Marc-Antoine Mathieu questionne par la raison nos certitudes les plus profondes ».
Marc-Antoine Mathieu sait tout faire. Dans son domaine de compétence en tout cas. Aux Beaux-Arts d’Angers d’abord, où il pratique la sculpture, le super 8 et la perspective. À l’atelier Lucie Lom ensuite, où il expérimente et invente, avec son collègue Philippe Leduc, des mises en scène graphiques et scénographiques.Parallèlement à ses recherches de plasticien, il creuse depuis vingt ans un sillon particulier dans la bande dessinée. Son univers en noir et blanc, au graphisme efficace, puise sa poésie chez Kafka et Borges. Il nous propose des œuvres complexes et riches. En 2006, dans Les Soussols du révolu, co-édité par Le Louvre & Futuropolis, il nous entraîne dans les profondeurs d’un musée infini où il multiplie les fausses pistes, les mises en abyme et les interrogations sur l’art. 2009, nouveau terrain d’essai : il s’empare de DIEU et façonne une fable intelligente, déstabilisante et jubilatoire pour une lecture tout simplement (post)divine ! Dieu en personne reçoit le Grand Prix de la Critique. En 2011, il invente encore avec 3 Secondes, la première BD pensée simultanément pour le papier et le numérique : une enquête au coeur du monde du football. Avec Le Décalage, 2013 voit le retour de son héros (qui n’en est pas un), introuvable pendant la quasi-totalité du récit : Julius Corentin Acquefacques. Le voici sur un autre travail hors norme.

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 07:54

Le synopsis de Casterman :
"Ah, Corto... Ce que j'aime le plus en toi, c'est cette capacité que tu as de ne jamais perdre de vue le côté amusant des choses ! 1913, Océan Pacifique. À la veille de la Première Guerre mondiale, Corto Maltese s'associe au Moine, le mystérieux chef d'une bande de "pirates" avec laquelle, à partir de l'île cachée d'Escondida il va écumer les mythiques mers du sud."
Une réédition documentée !!!!  En principe Oncle Fumetti n'aime pas écrire de chroniques sur des rééditions. C'est forcément du réchauffé. Là il s'agit de Corto Maltese. Il s'agit de Hugo Pratt. Sans doute le personnage le plus important de la Bande Dessinée moderne. Et sans doute qu'Hugo Pratt est le plus grand ou pour le moins un des plus grands dessinateurs de son époque et des autres aussi. Les rééditions c'est l'occasion de découvrir pour les plus profanes ou les plus jeunes des créations auxquelles ils n'auraient pas accès le cas échéant. Ce n'est donc pas inutile quand ce sont des oeuvres de qualité. Et là ce sont des chefs d'oeuvre. Ils en sortent trois à la suite. On commence par "La ballade de la mer salée". Imaginez le choc à la sortie. Est-ce qu'on revivra à l'air moderne encore de tels chocs... Qui est le dernier grand prix à Angoulème  déjà ? ....
Hugo Pratt est italien, né en 1927. Il reste un artiste hors du commun. Il est le créateur de Corto Maltese, de Ernie Pike et tant d'autres. Résumer sa vie en quelles lignes est impossible. Il est parmi les créateurs les plus prolixes et exceptionnels du 9ème art. C'est aussi un aventurier globe-trotter. Il a une vie de roman. La transposition avec celle de Corto est flagrante. Il est plusieurs fois primé. Il meurt en Suisse en 1995.

Corto Maltese  la Ballade de la mer salée de Hugo Pratt chez Casterman
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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 12:40

Bernard Cosey est né à Lausanne, passionné par toute expression visuelle et littéraire. Il a débuté dans le graphisme avant de rencontrer Derib, premier auteur de bande dessinée suisse, qui l’encourage à persévérer dans ce domaine. Dès 1975, Cosey apporte avec Souviens-toi, Jonathan... publié dans le journal Tintin, un ton nouveau dans la BD. Jonathan, retrouvé amnésique au cœur du Tibet, raconte sa quête d’absolu, en 16 albums publiés aux éditions du Lombard. En 1984, Cosey écrit et dessine À la Recherche de Peter Pan, l’un des tous premiers romans graphiques, dont l’action se situe dans les Alpes suisses, titre qui sera suivi par Le Voyage en Italie, Saïgon-Hanoï et Le Bouddha d’Azur, notamment, aux éditions Dupuis. Il y développe le style qui convient le mieux à sa narration, évoquant nos sentiments par petites touches suggestives. Scénariste, dessinateur et coloriste, Cosey privilégie le portrait de personnages singuliers et attachants. Il a voyagé sur leurs traces dans de multiples régions d’Asie, ainsi qu’aux USA et en Afrique. En 2016, avec Une mystérieuse mélodie, il inaugure aux côtés de Lewis Trondheim et Keramidas le lancement de la nouvelle collection de créations originales Disney chez Glénat. Il réside en Suisse, dans les Alpes.
Crédit photo : Frédéric Mangé

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