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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 16:40

Le synopsis de Blake et Mortimer :

 

 

«Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de l’onde Mega et le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus lui échappe. Qu’est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela pourrait-il avoir un lien avec cet inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après Guinea Pig ? »

 

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Voici l'album 22 des aventures de Blake et Mortimer. Nos personnages favoris ont été confiés à Jean Dufaux et à Antoine Aubin. Ils sont aidés, et l'on est pas de trop, par Etienne Schréder. Ces messieurs revisitent un peu le mythe. Bon pas de révolution non plus. C'est un album sérieux et dans les rails de précésseurs et pas des moindres. Le style est respecté. La ligne claire et toujoiurs la ligne claire. On opère le retour de Olrik. Alors forcément cela bouge. C'est comme on l'a écrit sérieux. C'est bien construit. Basique quoi !! Nous on aime. Il est certain que les puristes bouderont cet album. Ils se diront encore une nouvelle équipe autour de nos héros. Ils sont légitimes à le penser. C'est peut être aussi le prix à payer pour voir vivre ces personnages. On ne peut pas non plus ressusciter le créateur originel. En tout cas, c'est solide et agréable. C' est aussi un joli cadeau de Noël. Il est sorti et c'est sûrement une grosse vente. 66 pages. 


Jean Dufaux est belge et est né en 1949. Il étudie à l'Institut des arts et diffusion de Bruxelles. Il devient journaliste. Très vite il rejoint le «Journal de Tintin». Il est un auteur majeur de la BD européenne. Il nous a livré de magnifiques séries de qualité telles que : Giacomo C, Ombres, Rapaces ou Murena...et bien d'autres. Le voici au chevet de Blake et Mortimer. Il est evidemment scénariste.


Antoine Aubin est né en 1967. Il est normand et dessinateur. On trouve la trace de son premier projet en 2001. Il s'agissait de Petits mythes entre amis. Il prend la suite d'André Juillard et Ted Benoit aux dessins de nos personnages favoris. Ce n'est pas rien. 


 

Etienne Schréder est né en 1950 en Belgique. Il est criminologue mais aussi dessinateur et scénariste. On trouve son travail notamment chez Casterman à la grande époque du magazine A Suivre. Il collabore avec Schuitten, Ted Benoit ou Yslaire. 

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 10:15

Le synopsis de Vents d'Ouest :

 

 

« Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé...Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle. »

 

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Magistrale en effet est cette adaptation que vous trouverez bientôt dans la collection Intégra. L'éditeur a eu la courtoisie de la présenter en avant-première à Oncle Fumetti. Ce travail de Christophe Chabouté est superbe. Une œuvre en noir et blanc qui retranscrit bien la noirceur du récit de Herman Melville. Le style classique du dessin et les grands aplats noirs mettent à la perfection des images sur les mots et les situations inventées par l'auteur de ce classique de la littérature. Les personnages sont riches et intéressants. L'oeuvre que Fumetti connait bien est respectée. On se souviendra du film de John Huston sur une adaptation de Ray Bradbury avec Grégory Peck. C'est du même tonneau, si l'on peut se permettre. On y redécouvre la vie des baleiniers de l'époque. C'est réussi, beau et passionnant. C'est un livre sur une aventure et aussi un thriller psychologique. Les planches sont bien découpées. Christophe Chabouté est suffisamment expérimenté et avisé pour donner du rythme quand il le veut. L'atmosphère est pesante. C'est superbe au final. On attend une deuxième partie en novembre 2014. Gageons qu'elle sera sortie du même moule ou du même trait. A suivre. L'album sort le 15 janvier. C'est un 120 pages avec un façonnage cartonné. En format 215 x 293 mm.

 

Christophe Chaboutéest né en 1967. Dès 1993, il publie ses premières planches chez Vents d'Ouest. Il publie aussi chez Paquet. Il reçoit de très nombreux prix tant pour les scénarios très particuliers de ses livres que pour ses dessins...Illzach, Angoulème, Limoges ou Chambéry. Autant de villes et de Festivals qui le consacrent. Il collabore depuis de nombreuses années avec Vents d'Ouest. Après UnPeu de bois et d'acier, le voici avec cette œuvre essentielle. 

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:52

Le synopsis des Editions Télémaque :

 

«Plus de 70 artistes du 9e art relisent et interpretent des chefs-d'Oeuvre de la littérature mondiale.

Ce troisième volume est consacré à la littérature du XXe siècle. Chaque oeuvre littéraire est introduite par une présentation contextuelle instructive, pertinente et souvent pleine d'humour. Le volume 3 du Canon Graphique présente un déluge ininterrompu de bandes dessinées, d'illustrations, de photographies qui donnent vie à la littérature du XXe siècle. »

 

 

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Gros travail. Non !!! Immense travail que celui entrepris par Russ Kick pour créer une œuvre monumentale dédiée à la littérature, le tout, illustrée par des dessinateurs, illustrateurs et même photographes venus de tous horizons. En l'état on ne sait pas ce qui a pris à ce personnage à se lancer dans un truc pareil. Reste que c'est brillant, inventif et ludique. C'est artistique aussi. Après les tomes 1 et 2 qui balayaient les œuvres de l'Antiquité à l'ère moderne. On retrouve la fine fleur de la littérature passée ; cela va de Hemingway à Rilke, de Camus à de Saint Exupéry, Joseph Conrad, Franz Kafka ou William Somerset Maugham. On en oublie. Cela fait un peu tourner la tête et les neurones. C'est ilustré donc et plutôt bien. D'autres belles pointures sont venues accoler leurs talents à celui des auteurs. On relève en tournant les pages ; Frank Hansen,

Sikoryak qui fait du Schulz pour régler son compte avec Kafka et la métamorphose, Dan Duncan, Steve Rolston et le chouchou d' Oncle Fumetti, ce Cher Robert Crumb, Papa de la BD underground made in US. Bref c'est quand même très anglo-saxon dans les grandes lignes pour le dessin, mais c'est passionnant à feuilleter car ce mélange littérature classique du XXe et BD est jouissif. C'est sorti, vous le trouverez partout et cela vaut 29 euros pour 560 pages de surprises et de bonheur. Un possible cadeau de Noël.

 

 

Russ Kick est écrivain et éditeur. Il est né en 1969. C'est le créateur du site «The Memory Hole » dans lequel il publie des écrits et des alertes sur le fonctionnement des institutions américaines. Il informe le citoyen sur les dérives de la société américaine. C'est un agitateur et un lanceur d'alerte. Il est l'éditeur qui se lance dans ce projet très riche de présentation de la littérature de manière différente et décalée. On annonce un tome 4 du The Graphic Canon sur la littérature enfantine. A découvrir sûrement bientôt chez Télémaque.

 

 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 07:33

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:14

Le synopsis de Futuropolis :

 

 

«Olivier Morel a réalisé un documentaire, L’Âme en sang, qui donne la parole à six vétérans — des fantômes hantés par des fantômes —, qui portent l’insupportable de ce qu’ils ont vécu : vu et fait en Irak. Ce film poignant, utile, diffusé sur Arte en 2011, et dans de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe, rappelle que le nombre de suicides de vétérans est aujourd’hui supérieur à celui des soldats tués sur le sol irakien. Ils sont 70 000 vétérans aux USA, dont 22 mettent fin à leur vie chaque jour. Mai 2010, le tournage est fini et Morel est frustré car il n’a pas pu tout mettre: le passé, l’inconscient, l’imagination, le rêve, les projections psychotiques…, ne peuvent pas faire partie de la dramaturgie documentaire. Un ami commun le met en relation avec Maël. Après avec vu son film et ses carnets de repérages, Maël, tout à la fois enthousiaste et plein d’incertitudes et d’interrogations quant à la responsabilité qu’il endosse, décide de faire une bande dessinée. Cet album n’est pas le livre du film. Il raconte l’histoire du film. »

 

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C'est un livre coup de poing que l'on feuillette aujourd hui. Une œuvre atypique et vraisemblablement très complexe à mettre sur le papier. Pourtant c'est une réussite. Ce roman graphique fruit de la collaboration entre le dessinateur Mäel et le cinéaste Olivier Morel est passionnant. C'est prenant aussi. Après les vétérans du Viet Nam, voici le récit du retour à la vie courante des vétérans de la guerre en Irak. Les deux auteurs font témoigner des hommes. C'est poignant et assez effrayant. La qualité graphique est là mais elle s'efface devant le récit. C'est bien mis en page et c'est édifiant. Alors bien sûr certains vont dire, ils sont allés faire leurs métiers. Ce pour quoi ils étaient payés et ce à quoi ils s'étaient engagés. Certes. Mais le sort des hommes est important à prendre en compte. Dans ce livre on apprend également à connaître et à comprendre le travail de Olivier Morel. C'est

un de ces livres à tiroir que l'on lit et que l'on relit. C'est très intéressant. C'est à découvrir. Une BD-reportage comme il en existe de plus en plus. C'est cela aussi la BD. Un support pour l'information

et le journalisme. C'est sorti depuis septembre.

 

Olivier Morel est franco-américain. Il vit aux Etats Unis. Il est cinéaste et auteur de séries radiophoniques. II est enseignant en littérature comparé et en français à l'Université de Notre Dame.

 

Mäel à 37 ans et vit à Valence. Il est musicien mais aussi dessinateur de Bandes Dessinées. On l'a découvert avec des publications chez Dupuis, Delcourt ou avec le premier tome de Notre Dame La Guerre en co-production avec Kris chez Futuropolis déjà. 

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 18:17

Le synopsis de Des Ronds dans l'O :

 

 

«De Paris à Beyrouth, d'Istanbul à Bagdad, de Karachi à Bombay, en bateau, à pied, en voiture, Charles se rapproche peu à peu de Katmandou, le haut lieu de la drogue et des hippies à la fin des années 60. Qu'il s'associe à des trafiquants d'armes, participe à la récolte du cannabis, monte des arnaques ou joue l'acteur à Bollywood, sa route est jalonnée d'aventures extraordinaires durant lesquelles il évoque de façon saisissante sa découverte de l'opium, du haschisch, le « grand voyage » du LSD ou le flash de la première piqûre. Jamais peut-être un homme, sauvé in extremis, n'était allé aussi loin et n'avait pu en revenir pour dire ce qui se passe là-bas. »

 

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OK !!!! Le Vieux Fumetti est en retard encore. C'est classique en fin d'année allez savoir pourquoi toutes les maisons d'édition y vont de leurs books. Du coup le Vieux est débordé. Il tape avec deux doigts vous dis-je. Donc...On croirait que Noël approche à moins que ce soit Angoulême et la perspective d'y être nominé ou primé. C'est humain en plus. Business ou Honneur. Excédent brut d'exploitation ou reconnaissance de ses Pairs. Deux saines motivations. Donc...La Maison de l'avenue de Paris à Vincennes nous propose une adaptation du roman de Charles Duchaussois 'Flash. Le sujet était brulant à l'époque en 1971. La liberté sexuelle et la drogue. Les hippies ont disparu mais le mythe subsiste. Ce best seller tiré à plus de 6 millions d'exemplaires avait été un coup de tonnerre. Avec le temps il est devenu un sujet de curiosité et pour les jeunes générations la possibilité de découvrir un monde que l'on pourrait qualifier d'incroyable. Imaginez que l'on vive cela maintenant. La société de maintenant n'est-elle pas plus sage et coincée ? .En même temps, cette période de fin des trente glorieuses était le crépuscule d'une ère de prospérité. Nous n'en sommes plus là. Nous qui échaînons les crises. Pour le moins ce travail proposé par Koltarek et Jef est de qualité. Ce roman graphique est beau. Les planches se suivent sans fausse note. Jef nous livre un très joli album. C'est coloré comme à l'époque. On croirait voir surgir les marguerites sur les tongs. Joke !! Private Joke !!!! L'adaptation de Koltarek est pleine de finesse. Il est vrai qu'il ne faut pas trahir et adapter convenablement l'oeuvre de Duchaussois. Refaire surgir les ombres du passé et ne pas travestir la vérité. C'est fait. C'est un album bien né et on attend le tome 2.

 

Thomas Koltarek est né en 1980 au Puy en Velay. Il nous vient du 7e Art. C'est un homme d'images. C'est un aussi un voyageur au long cours qui passe à la réalisation. Il devient enseignant en cinéma. Il est aussi musicien. En résumé un touche à tout. Sur ce projet il est à la fois scénariste et adaptateur.

 

Jef...Fumetti ne sait pas ni où ni quand il est né. C'est un autodidacte. C' est un musicien. C'est un dessinateur. Hey les gars pensez à votre e-réputation !!! Bon sur ce projet il dessine. Il a travaillé avec Corbeyran. On voit donc qu'il sait choisir les collaborations. Il a un joli trait et du talent.

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 07:38

Vendredi dernier Oncle Fumetti a eu le plaisir de poser quelques questions à Juanjo Guarnido. Il vous propose

de recevoir ses réponses. Merci à Mary Arteta pour les images et la post-production. 

 

Merci également à Clotilde Palluat et François Le Bescond de Dargaud.

Merci à Juanjo Guarnido.

 


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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:41

Bonjour Matthias Schultheiss .

 

Vous publiez ces jours-ci le cycle 2 du Rêve du Requin chez Glénat. Nous ne vous connaissons pas assez bien en France, même si vous y avez ont été publié abondamment . Votre éclipse a duré plusieurs années. Qu'avez-vous fait pendant ce temps ?

 

Au cours des 11 ans durant lesquelles je n'ai pas publié, j'ai fait beaucoup de choses. Des scripts pour les séries TV, de la peinture et j'ai enseigné en tant que professeur dans les médias. J'ai rénové une vieille ferme. Repensé à ma vie « Crime et «Chatiment ». Pour moi, c'était se mettre en congé de ma vie. Cela a toujours été un combat . C'était sauvage. Cela avait commencé à me détruire. Je devais me retrouver.

 

Parlez-nous de votre relation avec le public français ?

 

Les Français ont un grand sens de la tragédie et des héros « perdus ». Ils ont de grands auteurs et des illustrateurs merveilleux. L'esprit et la vie . Vous avez l'art de vivre. On le retrouve dans ce que vous faites. On le retrouve dans votre art culinaire. Vous avez le sens de la vie . Vous mettez du style dans tout ce que vous faites. Et ce qui est particulièrement important , les Français décident eux-mêmes ce qu'est l'art..Cela ne vient pas d' élites autoproclamées . Et si je ne comprends pas votre langue , c'est comme de la bonne musique, comme un bon vin rouge . Je sens les vibrations sur ma peau . C'est magnifique.

 

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Vous avez étudié à l'Académie des Arts de Hambourg. Pourquoi avez-vous fait de la bande dessinée ?

 

J'étais un rêveur. J'ai rêvé m'éloigner. J'ai pensé à mes histoires, à la vie que j'aurais voulu vivre. J'ai observé les gens, leurs malheurs et leurs failles. Cela m'a toujours intéressé. Ces histoires doivent être connues. J'ai toujours été un conteur mais j'ai toujours été fasciné par les visages, les portraits que je voyais quand je me rêvais dans leurs vies. Nous avons eu la même vie . Nous sommes un grand club. Le club des désespérés. Toujours lutter pour le bonheur.

 

Quelle est la place de la bande dessinée en Allemagne ? Comment est-elle différente de ses collègues belges et français ?

 

Je pense que les comics et les romans graphiques sont un phénomène de niche. Les mangas ont ouvert un vaste marché de la jeunesse . La classe moyenne éduquée et les élites intellectuelles ne les acceptent pas. Pour le reste ce sont toujours quelques œuvres sur les juifs, les exilés, notre passé et les problèmes de société. Nous autres allemands sommes toujours devant un miroir à ressasser ce que nous avons fait de mauvais. Mea culpa. Ce sont les intellectuels d'exception qui sont discutés de temps à autre dans les grands magazines . Tout le reste de l'art en vigueur est rejeté comme un art stupide.

 

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Vous avez une carrière riche, mais quelles sont vos influences? Quels artistes ?

 

Mes premiers modèles étaient Modesty Blaise et Rip Kirby . De Rip Kirby j'ai copié les mains pendant des heures. Dans mon blog sous l'onglet « bandes dessinées inédites » ; Jonny Tucker et le Loup de St.Paulie font nettement référence au style de Modesty Blaise. Puis vient Hermann que je trouve meilleur narrativement et cinématographiquement que Bluberry. Cela pourrait être développé par Spielberg . Puis viennent les illustrateurs comme Norman Rockwell, Frazetta et d'autres illustrateurs de couverture américains.

 

Vous avez travaillé avec Dark Horse en Amérique ou Kodansha au Japon . Vous connaissez bien les comics américains, les mangas et la BD européenne. Que préférez-vous ?

 

Je pense que les États-Unis sont plus proches de nous que les Japonais . Il y a aussi une différence si je travaille pour une compagnie comme Kodansha , ou pour DC ou pour Marvel qui ont des exigences très fortes dans la direction de l'histoire. Marvel probablement encore plus que Kodansha qui souhaite mettre en forme ses propres idées.

 

 

 

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Vous reprenez les aventures de Patrick Lambert. Parlez-nous de ce personnage ? En quoi il est si spécial pour vous ? N'étiez-vous pas allé au bout de son voyage. ?

 

À une époque où cela n'allait pas bien pour moi, j'ai réalisé que quelque chose devait changer. Je me suis assis dans un bar dans le port . J'avais lu dans un article qu'un parasite pouvait attendre vingt années sur un arbre dans la tête d'une fourmi morte. Parfois, la tête de la fourmi éclate et le parasite tombe... Le cycle recommence . C'est un déclencheur . C'est l'histoire d'un malheureux infecté par ce parasite. Tout à coup Lambert s'est assis à côté de moi et m'a souri . Cela s'est produit pendant environ 3 heures . Je l'ai écouté et je me suis laissé à lui . Mais le mal a un pouvoir suggestive . Il a pris possession de moi . Il est devenu mon ami sombre et il fait depuis le sale boulot pour moi.

 

Ce mois-ci est publié le premier volume du second cycle. Votre style est puissant . La violence est très présente. Comment trouvez vous une telle énergie créatrice ?

 

 

La vie est ton énergie. Ce sont les déceptions, les défaites et même les victoires durement acquises qui donnent la force . Toutes les histoires sont des paraboles et je suis sûr qu'en chacun d'entre nous se trouve Lambert . La colère contre l'injustice, la joie sauvage quand nous avons gagné. Le désir de la violence et de la solitude que nous pouvons ressentir maintenant . C'est seulement une question de savoir si nous pouvons l'admettre ou non . Mais ce n'est pas grave, Lambert vit en nous, même si nous ne le réalisons pas . Il est le Christ noir qui vit mal pour nous sans barrières morales et culturelles . Il est le Vrai, l'homme effréné à la recherche de la rédemption.

 

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Comment travaillez-vous ? À quel rythme ? Quelles techniques ?

 

Depuis le volume 4 je colorie avec l'ordinateur . Pour une page, j'ai besoin pour le dessin et la recherche de 3 à 4 jours . C'est devenu extrêmement coûteux . Il sont entretemps devenus des peintures . Je dessine sur papier et scanne le dessin. J'écoute de la musique. Le plus souvent Smooth Lounge sur SKY.fm

 

 

Le premier cycle a déjà été publié dans les années 80 en Allemagne chez Carlsen et chez Glénat en France . Comment pouvez-vous reprendre un univers et un personnage plus de vingt ans plus tard ? Quel est l'état d'esprit artistiquement ?

 

J'ai déjà dit pourquoi j'ai pris une pause . J'avais renvoyé Lambert. Il n'avait plus de nouvelles histoires pour moi et je pense que j'étais devenu une bonne personne . Mais même devenu plus âgé, la lutte ne s'arrête pas . La vie peut être merveilleuse, mais il y a aussi des moments difficiles . "Le Voyage avec Bill" a été la tentative pour voir le monde changé. Puis le doute et "Daddy" est venu me semblait-il . J'ai été attiré dans la zone industrielle de Hambourg . Lieu Rotenburg . C' est traversé par des canaux . J'y avais enterré et a vécu une faible vie. Puis un été des souvenirs sontt venus et j'ai dû créé " femme sur la rivière. J'ai remarqué que le contenu réel de ma vie pouvait être des histoires racontées. Je ne pouvais pas lui échapper . Je me suis remarié et a été ensuite attiré loin de Hambourg dans une maison de ferme . Il y avait un vieux hangar à outils avec un tracteur et un petit four Je m'y asseyais souvent la nuit et je réfléchissais à la complexité de la vie . Les étoiles étaient claires et froides visiblent uniquement par les petites fenêtre. Et soudain, il s'est assis à côté de moi de nouveau et m'a souri de côté. " Je sais que vous avez encore besoin de moi », a déclaré Lambert . " Oui " ai-je répondu et j'ai dit , "Je t'aime mon noir ami. ».

 

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Quels sont vos futurs projets ? Restez vous encore dans la Bande Dessinée encore un moment ?Était-ce un passage éphémère ?

 

J'ai deux idées merveilleuses, mais il y a un problème de temps. Je ne veux pas passer sur la planche à dessin le reste de ma vie . Lambert est ma voie. Il est important et je vais le suivre.

 

Merci Matthias Schultheiss pour toutes ces réponses et pour cette profondeur. Bon courage à vous et à Patrick Lambert.

(traduit de l'allemand par Oncle Fumetti)

 

 

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 09:15

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Ce dimanche un événement important s'est déroulé pour les fans d'Hergé : Une vente aux enchères de près de 200 lots, des œuvres originales, sculptures ou dessins consacrés à Tintin, par la maison des ventes Piasa. Le plus gros lot, une statue à l'effigie du héros, est parti pour 62 500 euros. Cette statue en plâtre patiné, une pièce unique, était estimée entre 60 000 et 80 000 euros. Elle est donc partie dans la fouchette basse. L'objet a été réalisé par le sculpteur Belge Nat Neujean. La statue avait été inaugurée en 1976 par Hergé à à l'occasion des 30 ans du journal Tintin. C'était à Bruxelles. Parmi d'autres on aura noté des inédits de Rackham le Rouge, un ensemble de trois dessins originaux inédits du sous-marin du "Trésor de Rackham le Rouge". Un des dessins adjugé 27 800 euros, montrait l'appareil piloté par Tintin et présenté par le professeur Tournesol (vers 1944-1945).

 

A cette occasion, une version rare d'un album des Aventures de Tintin reporter au pays des Soviets a atteint la somme de 8 290 euros. Dans le même temps un ouvrage des Aventures de Tintin reporter au Congoa été acquis pour un montant de 12 750 euros. Un menu du repas donné en 1966 à Bruxelles pour le 20e anniversaire du journal Tintin, enrichi d'une dédicace et d'un dessin de Hergé à l'adresse de l'épouse de l'éditeur du journal, a quant à lui été vendu 3 960 euros.

 

 

Pour ceux qui douteraient que le 9ème art est sujet à la spéculation et à l'intérêt des collectionneurs, l'incertitude est levée. 

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 09:15

Le synopsis de Glénat :

 

 

« Quelques jours après que Lambert ait fui Lagos avec Sarah, leur bateau se retrouve au milieu d’une terrible tempête. Après un combat désespéré, les vagues gigantesques précipitent le bateau vers un naufrage certain. Sans eau, exposé à un soleil brûlant, dérivant sur l’eau infinie, Lambert veut abandonner. Mais les esprits qu’il a invoqués surgissent de la nuit tropicale étoilée. Un allié, un frère, un écorché comme Lambert, on ne le lâche pas. Ils ne peuvent être qu’avec lui. Et en Lambert la bête se réveille. La vie, à n’importe quel prix. Peu importe si ça doit saigner. Lutter, tuer, haïr, pour pouvoir vivre. »

 

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Attention !!!! Le Vieux Fumetti tient à vous prévenir. Matthias Schultheiss est de retour. On l'avait perdu de vue. Les aventures de Patrick Lambert s'étaient arrêtées comme cela...Simplement. Sans que l'on ne sache trop pourquoi. On sait maintenant que l'auteur a eu une vie professionnelle beaucoup plus tournée vers le scénario et la TV allemande. En tout cas, si Fumetti en croit cette lecture le retour est fulgurant, radical et violent. Violent comme cette série. Violent comme le héros. Il convient de dire que la piraterie n'est pas un monde de bisounours. Toutefois Schultheiss nous le dépeint d'une manière très crue, très forte. Encore un fois c'est radical. Il se dégage de ce travail une brutalité et une vérité étonnante. C'est esthétiquement réussi. Les planches sont découpées à la serpe ou au cordeau, on ne sait pas. Les faciès sont agressives, beaux ou laids on ne sait pas...En tout cas, on est pris dans le truc et on n'en sort pas. Le Vieux vous recommande les planches avec le requin, le vrai, c'est beau et farouche à la fois. C'est une vraie belle réussite graphique. Pour Fumetti, c'est d'abord graphique. Dans un deuxième temps, le héros au monocle et le contexte dans lequel il évolue, sont fascinants. En résumé, c'est riche, puissant. A lire mais par des initiés. C'est sûrement pas à mettre au pied du sapin pour votre petit dernier...

 

Matthias Schultheiss est né en 1946 à Nuremberg. Sa carrière démarre pour sa phase connue en 1981 avec la sortie du roman graphique Trucker. Son arrivée en France est signalée par la publication de Guerre Froide en 1985 chez Albin Michel. S'enchaînent en suite, le Théorême de Bell, le Rêve de requin ou Folies Ordinaires de Bukowski chez Glénat. Sa carrière BD redémarre en 2006 avec des collaborations chez Kodansha une maison d'édition japonaise. Puis retour chez Glénat. Il vit en Allemagne. Allez voir son blog : matthias-schultheiss.de. 

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