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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 14:10

Très forte sélection cette année. Beaucoup de diversité et des maisons d'édition qui prennent des risques sur le devant de la scène et dans la sélection officielle. Cela s'annonce très ouvert. Comme chaque année, Oncle Fumetti a fait son choix.

 

A son avis, le Fauve d'Or est parmi ces 4 là.... A votre bon choix Mesdames et Messieurs...

 

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Kililana Song tome 2 de Benjamin Flao : ..Mi Roman graphique, mi Bande Dessinée ce tome 2 est superbe. Oncle Fumetti l'a chroniqué. C'est humain, dans l'air du temps

et très beau esthétiquement ce qui ne gâte rien. C'est chez Futuropolis.

 

 

Mauvais genre de Chloé Cruchaudet : ...Très provocateur et novateur. Presque scandaleux, Chloé Cruchaudet a fait un très beau livre. Il a déjà été primé ailleurs. C'est sur une base de faits réels. Le destin d'individus pendant l'occupation. Chez Delcourt.

 

 

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Le Carnet du Pérou de Fabcaro :.... Un livre très différent. Plus roman graphique que BD. Un OVNI. Fabcaro sort de son style et fait une œuvre hybride. Bien lui en a pris. C'est séduisant. Chez 6 Pieds sous Terre.

 

 

Goliath de Tom Gauld : … Un personnage drôle et décalé. Tom Gauld est entre poésie, philosophie et satire. C'est ascétique et caustique. Un monument de finesse. Il faut tout bien lire et regarder. Chez l'Association.

 

Et youpi !!!!!!!!!!!!

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 09:30

Le synopsis de Glénat :

 

 

« Allan Pinkerton et son agence éponyme sont craints de tous les criminels des États-Unis. Et pour cause : lui et ses hommes n’hésitent pas à se rendre aussi redoutables que les lascars qu’ils traquent, quitte à faire verser le sang et à semer les cadavres derrière eux pour faire appliquer la justice. C’est justement au cours de l’un de ses interrogatoires musclés que Pinkerton est rencardé sur un coup impensable : l’attentat du président Lincoln ! Tous les hommes de l’agence sont alors envoyés arpenter le pays à la recherche de la moindre information… Un seul mot d’ordre pour empêcher ce crime odieux : aucune limite. »

 

9782723494557-L

 

 

Nouvel album de Rémi Guérin et Damour...Il faut ajouter la collaboration pour la colorisation de Paolo Francescutto. Pinkerton et son équipe s'installent. C'est intéressant. On comprend le contexte si on a lu le premier album (voir notre chronique du 01/02/2013). Si ce n'est pas le cas on peut prendre le train en route. Le héros passe d'une enquête à l'autre. Après Jessie James et maintenant Abraham Lincoln. C'est du western. On sait que ce thème est très aimé dans le 9ème Art. C'est bien traité. Les planches sont classiques. La colorisation est de dominante brune. C'est propre. Le suspense est là et on parcourt tout cela avec intérêt. La base historique permet de se situer et de comprendre l'histoire. Il n'y a plus qu'à se laisser porter. On est sûr qu'il y aura une suite et un nouveau dossier.... A dans un an ?

 

Rémi Guérin est né en 1979. Il est un passionné de BD. Il se consacre à ses études et notamment à des études sur le cinéma et la communication. Deux rencontres l’amèneront à l’écriture de scénarios une avec Mitric et une seconde avec Corbeyran. Le voilà lancé...Viendront Explorers, Kookaburra Universe et puis City Hall avec Guillaume Lapeyre.

 

Sébastien Tessier alias Damourest né en 1972. Il est vendéen. Il entre à la Faculté d’Arts Plastiques de Bordeaux. Ses influences vont de Moebius à Toppi, Mignola ou Boucq. Il travaille avec Dupuis, les Humanoïdes Associés ou Delcourt sur divers projets. Le voilà avec Guérin aux commandes de cette série sur l’agence Pinkerton...avec Glénat. 

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 06:45

François Duprat sort le mois prochain un album de Space-kariboo, son super-héros « Ton copain avec Marianne sur les genoux » publié par La Boîte à Bulles. Nous avons souhaité en savoir plus.

 

 

Bonjour François Duprat. Qui êtes vous ? D'où venez vous ? Comment êtes vous venu à la BD ?

 

Bonjour. Je suis né à Toulouse. Je vis actuellement à Lille où je partage un atelier au sein de l'association « La Malterie » avec Vanyda et Florent Grouazel.

J'ai commencé à faire de la BD dans mon adolescence avec Gilles Aris. Puis j'ai suivi les cours d'Antonio Cossu aux Beaux Arts de Tournai, avec Vanyda, Nico Delestret et Rod, où nous avons fondé un fanzine (Porophore qui a compté 10 numéros entre 2000 et 2006), et un atelier (celui que j'occupe actuellement).

 

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Quels sont vos univers ? Qu'est ce que vous voulez montrer ? Quel est votre parcours et vos albums déjà publiés ? Et vos collaborations précédentes ?

 

Je parle de l'enfance dans ma série « Léo Cassebonbons » qui tente d'aborder avec un peu d'humour des thèmes comme le respect du corps, le racisme, le chômage. On retrouve certains de ces thèmes dans « Mon Cousin dans la mort » paru en 2001 (et qui ressortira en juin 2014 à la Boîte à Bulles). Dans cet album j'aborde également le thème de la mort ressentie par les enfants, dans un village du Centre de la France sur fond de guerre d'Algérie.

 

Pour la série « l'année du Dragon » réalisée en collaboration avec Vanyda (3 tomes édités chez Carabas), les personnages sont un peu plus âgés et sont confrontés aux tourments de la vie d'adulte. L'histoire met en scène un triangle amoureux et est traversée d'épisodes oniriques où le héros s'imagine en dragon.

 

Dans les autres albums (« Il fera beau demain »et « Y a du monde au portillon »), je traite du quotidien avec toujours une pointe d'onirisme. Dans « Il fera beau demain », à travers la vie d'un super-héros qui n'est pas touché par la pluie, je parle de la solitude des personnes âgées dans les grandes villes. La solitude revient également dans « Y a du monde au portillon », qui parle de manière caricaturale des relations humaines au sein d'une entreprise.

 

Ce que je veux montrer, ce sont les travers des gens ou de la société en les caricaturant dans mes histoires.

 

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 Parlez nous de Space Kariboo ? D'où vient cette idée ? Pourquoi un caribou ? Pourquoi un super héros ?

 

Oulalah, ça vient de loin...Ado, je dessinais des super-héros. Puis je suis passé à autre chose.

Arrivé aux Beaux-Arts je parlais de mes super-héros à Jim Dandy (l'auteur de Capt'n LSD), notamment du « cavalier de l'espace ». Lui a compris « le caribou de l'espace ».

Space Kariboo était né. J'ai scénarisé la première histoire que Jim Dandy a dessinée dans notre fanzine Porophore. Puis, toujours dans le fanzine, le personnage est devenu, pour quelques uns de mes courts récits autobiographiques, une sorte de conscience politique qui me rappelait à l'ordre, en me demandant de cesser de me regarder le nombril et de m'ouvrir au monde.

Puis arrivent l'ère Sarkozy, l'hyper-médiatisation de la politique, la fracture de la société avec la stigmatisation des banlieusards, des fonctionnaires, des intermittents, des chômeurs, des retraités ... et de tout le monde en fait. A ce moment-là, c'est aussi la naissance du « parlé-vrai » et la spoliation du sens des mots dans les médias.

Alors, Space-kariboo, c'est tout ça, mais vu au travers d'une équipe de Super-héros de l'après soixante-huit, qui va s'aimer, se diviser, se trahir.

Space-kariboo, c'est la droite et la gauche expliquées, à travers une caricature, à l'ado que j'étais.

C'est aussi la difficulté d'essayer de grandir tout en respectant ses idéaux. Et forcément ça ne marche pas. Bien sûr, tout ça avec de l'humour. Enfin du moins j'essaie.

 

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Que vient faire ce personnage de Marianne qui l'accompagne ?

 

C'est le symbole de notre république qu'on idéalise tous. Je trouvais marrant qu'elle devienne un vrai personnage, avec des ressentiments et des contradictions.

Quelqu'un d'humain.

 

Comment s'est fait le choix de la maison d'édition ? Pourquoi la Boîte à Bulles ?

 

La Boîte à Bulle a co-édité notre dernier numéro de fanzine, dans lequel était publié la genèse de cet album. (on vient d'ailleurs de reéditer cet épisode comme teaser. Vous le trouverez gratuitement en librairies !)

Vincent Henri, qui est le premier éditeur de Vanyda, m'a toujours dit qu'il était prêt à me suivre sur Space-Kariboo. C'était normal de le faire avec lui.

 

Comment travaillez vous ? Avec quels outils ? A quelle fréquence ? 

 

L'épisode du teaser à été réalisé comme à l'époque du fanzine Porophore, c'est à dire au pinceau-feutre puis avec de la trame rajoutée à l'ordinateur.

Pour l'album, j'ai tenté des expériences, la plupart des planches ont été dessinées au crayon, puis rehaussées au lavis. Certaines sont juste au crayon.

Et puis il y a les fausses couvertures réalisées par les guests (Vanyda, Jim Dandy, Flavien) où chacun a sa propre technique.

La fréquence, je pense que c'est en moyenne une page en 2 jours.

 

 

Quelles sont vos influences dans le métier ? Quels dessinateurs ou quels scénaristes ?

 

Mon dessin « transpire » l'école Marcinelle (Franquin, Tillieux, Peyo, Frank Pé, Conrad...), même si j'ai beaucoup regardé Larcenet, Frederik Peteers, Bouzard, Alfred, Sacha Goerg... mais ça se voit moins.

 

Au niveau scénario : Larcenet, Frederik Peteers, Bouzard, Truffaut, Zebda, Dominique A et Diabologum.

 

 

L'album sort en février. Comment vit-on l'attente de la sortie ? Qu'attendez vous de la perception du public de votre travail hormis faire un succès de librairie ?

 

J'espère que ça plaira à certains.

 

Quels sont vos futurs projets ? Vers quels style souhaitez vous aller ?

 

Un album de commande sur un épisode de la vie de Saint François d'Assise avec Christophe Hadevis au scénario. Ce sera un album tout public. Et un album chez Onapratut, scénarisé par Frédéric Duprat. Ça s'appellera « Voyage au bout de la Soif ». Un album de biture, donc, juste pour rire et travailler avec mon frère. Ça sera en noir et blanc pur. Et puis une autre collaboration, mais qui est en cours d'écriture... pour à nouveau une histoire de quotidien teinté d'onirisme.

 

Merci François Duprat. Pleins de Succès à ce Space-kariboo et à Marianne. Merci pour vos réponses.

 

 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:38

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Comme l'année dernière, le comité de lecture de Oncle Fumetti a souhaité décerner son Prix de la BD 2013. Il est attribué à Guillaume Sorel pour son album Hötel Particulier paru en mars de l'année dernière chez Casterman. Nous lui avions consacré un article dans ce blog. Le prix est décerné en raison des qualités évidentes de cet album ; traitement esthétique et scénario intéressant et original. 

 

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 10:25

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La péninsule ibérique n'est pas sans nous avoir donné des artistes et surtout des dessinateurs talentueux. Cette fois-ci nous quitterons l'Espagne pour nous intéresser au Portugal et à un de ses ressortissants ; Eduardo Teixeira Coelho. Il nait aux Açores en 1919. Ce dessinateur a commencé sa carrière dans son pays très tôt à 17 ans. A cette époque, les dessinateurs sont autodidactes pour la plupart ce qui explique leur précosité dans la carrière. Il collabore à des activités commerciales et notamment à des cours de dessin par correspondance. Il travaille assez vite avec la revue O Mosquito pendant une dizaine d'année de 1943 à 1953. C'est au moment où ce périodique publie Prince Vaillant de Hal Foster que le déclic survient et que son style s'oriente définitivement vers le réalisme. Son talent est très vite reconnu même si on ne le considère pas encore à cette époque comme la référence de la Bande Dessinée réaliste de l'après-guerre dans son pays. Il n'est pas encore non plus reconnu comme un des plus talentueux au niveau mondial dans ce style particulier. Il quitte le Portugal en 1953 pour l'Espagne puis pour le Brésil. C'est en 1955 qu'il rejoint la France. Il prend le pseudonyme de Martin Sièvre et il collabore avec Jean Ollivier son partenaire au scénario pendant de nombreuses années. Il travaille pour le périodique Vaillant et Pif Gadget. On lui doit de nombreuses séries ; Ragnar le viking, Robin des Bois, La mémoire des Celtes, Erik le Rouge ou Ayak le loup blanc...Il travaille aussi pour Larousse et participe au travail collectif sur l'Histoire de France en bandes dessinées (notamment sur 8 albums) ou sur la découverte du monde en bandes dessinées. Il est plusieurs fois primé dans les années 60, 70 et même en 1997 dans son pays. Il est un peu tombé dans l'oubli comme ce style qui demande de la rigueur et du talent. Il nous quitte en 2005 à Florence où il était retiré.   

 

 

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 09:06

Comment chaque début d'année, Oncle Fumetti essaie d'avoir un ressenti des éditeurs sur l'année écoulée et sur celle qui commence. Nous débutons avec Frédéric Schwamberger Directeur Marketing et Numérique / Entertainment chez Dargaud...

 

Bonjour Frédéric Schwamberger, que retenez-vous de l'année 2013 pour le marché de la BD ?

 

Une année étourdissante ! Aussi forte que les changements que vivent les industries du divertissement actuellement. Au-delà des incertitudes et de la crise qui influencent toujours grandement les marchés francophones, les mutations sont profondes. Les habitudes d'achat et de lecture sont en train de muter. Les tendances lourdes se sont confirmées, même s'il est tôt pour les analyser après la fin d'année que nous venons de vivre : 

 

La place du numérique : 2013 a été l'année du tournant pour la communication et le marketing du livre. Internet et les réseaux sociaux nous ont permis de mettre en place un véritable "marketing narratif", où les internautes interagissent réellement avec les albums, les histoires et les auteurs. Et ce n'est qu'un début.

 

La tension sur le marché "classique" : les lecteurs frileux ont retenu leurs achats – qui se sont concentrés cette année sur les 4 dernières semaines de l'année – et se sont réfugiés vers des valeurs sûres. C'est une bonne nouvelles pour les grandes séries de la BD, mais très dur pour les nouveautés.

 

 

La lutte pour émerger : le livre reste un marché d'offre, un marché de prototypes ! Les lecteurs sont avides de surprises et de pépites. Mais les faire ressortir requiert une énergie toujours plus importante et une créativité de tous les instants.


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L'année 2013 aura-t-elle été bonne pour Dargaud ? Comment ont été les ventes par rapport à 2012 ? 


2013 restera une année exceptionnelle pour la maison, dont les principaux best-sellers étaient au rendez-vous… Tout autant que les ventes durant la période des fêtes. 5 de nos albums sont rentrés dans le Top 20 du marché du livre, un record dont nous sommes particulièrement fiers. C'est le vrai couronnement d'une politique éditoriale claire : la politique du "peu mais bien" menée par Dargaud et les éditeurs du groupe Média Participations permettent d'accompagner la création de manière ambitieuse.

 

Quelles auront été les sorties majeures en 2013 pour Dargaud ?

 

Difficile à résumer, tant l'année a été riche. Mais je citerais en premier lieu Blake et Mortimer et Blacksad, nos phénomènes de fin d'année, qui ont emporté le marché juste derrière leur concurrent gaulois. Les chiffres de GfK, le panel de référence qui enregistre les ventes de livres en France, parlent d'eux-mêmes : rares sont les séries qui peuvent afficher des croissances de 30% en ce moment chez GfK ! 

 

Outre les best-sellers comme XIII et XIII Mystery, la Quête de l'oiseau du temps, les Aigles de Rome ou Antarès, la fin d'année a été portée par Platon Lagaffe, de Jul et Charles Pépin, écoulé selon GfK à 60 000 exemplaires, et Quai d'Orsay, dont l'intégrale a été épuisée dans le sillage du succès du film. Autre bonne nouvelle : certaines sorties plus anciennes ont également réalisé de bons scores à Noël, notamment Jack Palmer et Je veux une Harley sortis à la rentrée ou Murena, sorti au premier semestre. 

 

Par ailleurs, la fin d'année nous a permis de confirmer le succès de certaines jeunes séries malgré la saturation de l'offre :Pico Bogue et Barracuda affichent une croissance à 2 chiffres selon GfK, nos one-shots Riche, pourquoi pas toi ? Et Jeune fille en Dior ont également rencontré leur public. Et 2013 restera également marqué par le succès de certains tomes 1, et en particulier de Tyler Cross, le polar de Nury et Brüno : BD RTL du mois, meilleur album du Point, meilleur album selon BDGest. Quel bonheur de défendre des albums pareils !

 

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Comment se profile 2014 pour votre maison ? Quelles seront les nouveautés 2014 ?

 

Et bien... 2014 s'annonce tout aussi riche ! Et sans répit, car nous commençons dès le mois de janvier avec le grand retour des 7 vies de l'Epervier après une longue absence. 

Sur le plan des best-sellers, nous serons servis. L'année sera marquée par les 30 ans de XIII, qui sera l'occasion d'animations nombreuses :  un programme d'intégrales de mars à novembre, la sortie du très attendu XIII Mystery sur Betty par Callède et Vallée dès le mois de juin et une apothéose lors de la sortie du tome 23 de XIII en novembre ! Nous aurons également un album de Blake et Mortimer par Sente et Juillard, précédés de quelques mois par leurs avatars Philip et Francis, le grand retour de Laurent Gerra au scénario de Lucky Luke, ou encore un nouveau Boule & Bill, revigorés par les 2 millions d'entrées de leur film. 


Pour le reste, difficile de tout citer, là encore : la fin de Blast et de PabloLe Scorpion, Complainte des landes perdues, Survivants, Silex & the City, Pico Bogue, le retour d'Achille TalonWayne Shelton, et tant d'autres... L'année sera également une période de renouvellement avec une vingtaine de nouvelles séries que nous choyons tout particulièrement. Parmi elles,Les chroniques de la Banque, grande saga familiale dans les coulisses de la finance entre 1815 et nos jours, ou Warship Jolly Roger, un space opera au graphisme somptueux. Personnellement, je frétille aussi dans l'attente des Vieux fourneaux, une série drolatique qui marque l'arrivée de Lupano chez Dargaud, d'Alcyon, une trilogie de Ferreira et Marazano, de Mort au Tsar de Nury et Robin, de polars comme Perico ou la MondainePour donner un avant-goût de toutes ces merveilles, même incomplet, notre studio à réalisé une bande-annonce de l'année 2014.

 

 

 

 

Sachant qu'une ligne éditoriale se décide tôt et que vous signez tôt avec les auteurs, comment influencer les ventes ? En quoi le marketing se différencie-t-il de la ligne éditoriale ? 

 

Dargaud a un positionnement très clair dans le monde la BD et de l'entertainment : c'est une maison d'auteurs et de coups de cœur. La stratégie marketing que nous avons construite est tout aussi claire : nous accompagnons ces coups de cœur pour les faire partager au plus grand nombre. Notre ambition est de mettre en avant des héros, de partager des histoires, des univers, des surprises. Nous ne nous différencions pas de l'éditorial, nous accompagnons et sublimons : d'abord commercialement, pour nous assurer avec notre diffuseur Média Diffusion que les coups de cœur sont partagés par les libraires, ensuite en communication où nous faisons le même travail auprès des lecteurs de BD (souvent avec l'aide des libraires et des réseaux de distribution) et du grand public. C'est précisément pour cela que nous avons choisi pour slogan de Dargaud "Laissez-vous surprendre !" Et c'est aussi pour ça que nous avons lancé en 2012 Dargaud Le Mag, un magazine de découverte trimestriel disponible exclusivement en librairies ou consultable en ligne pour le dernier numéro.

 

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Puisque nous sommes à l'heure des bilans, il faut être clair : 2013 a été pour le marketing l'année d'une révolution. Pas seulement chez Dargaud et pas seulement en France. C'est bien simple : entre janvier et décembre, tout a changé ! Le web et les réseaux, considérés jusqu'ici comme de simples canaux de communication, sont devenus des moteurs. Et sur ces réseaux, nos contenus BD et nos héros sont des atouts considérables. 


Le lancement de Blacksad a été exemplaires à ce titre : persuadés que la communauté des fans de Blacksad est l'une des plus active du web, nous l'avons mise à contribution pour créer des fan-arts dont la qualité nous a tout simplement bluffés… et a bluffé les auteurs (http://blacksad-officiel.tumblr.com/), nous avons créé un "kit-cat" pour que les fans habillent leurs pages, lancé des memes qui ont fait boule de neige. Pour Blake et Mortimer, ce sont les héros qui ont pris le dessus... En débarquant devant les locaux de RTL pour poser avec Jean-Michel Apathie ou Miss France (https://plus.google.com/photos/+Dargaud-editeur/albums/5955800438179130465). Pour Barracuda, la série qui vous pirate, nous avons créé un album crayonné numérique gratuit pour donner l'envie de découvrir la série... Et sur une idée lancée par le dessinateur Jérémy depuis 2 ans,  les internautes peuvent devenir des personnages du prochain album. Par ce type d'interactions, la BD ouvre une nouvelle manière de communiquer. Nous disposons de 2 atouts majeurs par rapport à toutes les grandes entreprises qui tentent aujourd'hui de s'inventer un storytelling : le contenu, c'est l'essence même des œuvres que nous défendons ! Et le public en est demandeur ! Nos personnages sont plébiscités : Lucky Luke, Garfield ou Boule & Bill, c'est plus de 90% de notoriété spontanée selon l'IFOP. Charge à nous de bien utiliser ces forces pour émerger dans un univers de communication sur-saturé.

 

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A titre personnel, quel livre vous aura marqué en 2013 ? Pourquoi ?

 

Chez Dargaud, la fin de Long John Silver, une série qui m'a longtemps accompagné. Et également Tyler Cross, parce que c'est une synthèse de tout ce que j'aime : un scénario sans concession, le dessin de Brüno, et cet amour du cinéma américain qui transpire dans chaque case. Hors BD, c'est The Curve de Nicholas Lovell chez Penguin. Une analyse vertigineuse des changements économiques dans les industries de la culture, qui a changé ma vision du business et du métier. Spécialiste du jeu vidéo et de la musique, Lovell montre comment le gratuit est en train de tout changer... Et comment nous pouvons en profiter ! Une lecture essentielle pour tous ceux qui travaillent dans la culture et l'entertainment. Et une vraie inspiration en période de changement.

 

Quel livre vous marquera en 2014 ?  Lequel attendez-vous avec impatience ?

 

Dur à dire, mais j'avoue que j'attends avec impatience Une année au lycée de Fabrice Erre. Chacun de ses gags me fait rire, tant les ados qu'il décrit sont désespérants. Ce sera mon sourire de l'année.

 

Merci Frédéric Schwanberger pour vos réponses et vos informations. A bientôt chez Oncle Fumetti.

 

 


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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 08:46

Le synopsis de Casterman :

 

 

«Octobre 1934. Assise sur un banc, noyée dans un immense couloir du Palais de justice de Paris, Violette Nozière, 19 ans, toute de noir vêtue, a les yeux perdus dans le vide. Elle attend que son procès reprenne et songe à ce qui l’a conduit ici. Celle que l’on surnomme alors «l’empoisonneuse de la rue de Madagascar » ou la « parricide monstrueuse » laisse ses pensées remonter le temps… Issue d’un milieu populaire, Violette rêvait d’une autre existence. Mais, rétive au travail comme aux études, elle préférera la vie facile. Prostitution, fêtes, mais aussi mensonges à répétition, manipulation et vol de ses propres parents, jusqu’au point de non-retour : elle finit par les empoisonner. »

 

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C'est à un travail sérieux que se sont livrés Eddy Simon et Camille Benyamina. On connait cette histoire judico/policière. On en a beaucoup parlé. On a beaucoup écrit sur ce fait divers. Un film a été fait. Les faits sont connus. Les deux auteurs ont choisi de parler et d'évoquer un personnage et de s'attacher au côté psychologique de l'histoire. C'est intéressant. Ils s'attachent au parcours de Violette. Ils essaient de comprendre. C'est plus le procès de la facilité, du paraître et de la manipulation. C'est une étude psychologique. Ils ne cherchent pas à la dédouaner mais à comprendre. C'est un parti pris qui n'est pas inintéressant. Le côté artistique est bien traité. Le dessin est charmant. Les codes couleurs sont doux. Sombre quand il le faut et plus doux et charmant pour les scènes adaptées. La mise en page est simple mais convient bien au sujet. Expliquer et montrer. C'est un premier livre et deux auteurs au début de leurs carrières. C'est bien réalisé, charmant graphiquement et différent. C'est l'intérêt de cet ouvrage. C'est bien fait et cet album trouvera son public. Il sort le 15.

 

Eddy Simon est journaliste et écrivain. Il vit en Normandie. Il est scénariste.

 

Camille Benyamina est une jeune illustratrice. Elle nous vient de l'Ecole Emile Cohl à Lyon. Ce livre est son premier album. Elle a l'étoffe pour en proposer d'autres. 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 07:59

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Bonjour Antoine Ozanam, meilleurs vœux pour 2014. Alors...Première sortie dès le début 2014. Toujours aussi généreux. Cela tient à quoi cette prodigalité dans la création ?

 

Il y a deux nouveautés en janvier effectivement. Mais bizarrement, pour moi, c'est comme si ces parutions rattrapaient le retard. Car L'ombre blanche T2 été prévu en septembre et Succombe qui doit est terminé depuis 6 mois... Ceci dit, j'essaie de ne pas faire attention à ça. Mon boulot (et mon plaisir), c'est d'écrire des histoires... La date de parution, c'est important mais je laisse les éditeurs juger du moment opportun pour sortir les albums...

 

Cette fois-ci c'est pour « Succombe qui doit » chez KSTR. Pourquoi ce label ? Le hasard d'une collaboration ou le choix d'une typologie ?

 

C'est toujours un peu la même chose : j'aime voir l'intérêt dans l'oeil de l'éditeur. Je vais donc là où je vois l'envie. Il n'y a pas pire que de s'apercevoir que l'éditeur ne croit pas dans ce que vous êtes en train de faire. Pour le cas présent, je savais que Didier Borg (le directeur de collection de KSTR) aimait le boulot de Rica... Et comme les gens avec qui nous avions travaillé chez Glénat pour E dans l'eaune trouvaient pas l'intérêt dans le nouveau projet, nous avons proposé Succombe qui doità KSTR.

 

Parle nous de ce livre et de sa genèse. De quoi cela parle ? En quoi c'est différent de ce que tu as déjà écrit ?

 

 

Succombe qui doitest un polar... ou plutôt une histoire noire puisqu'il n'y a pas vraiment de flics... Après avoir terminé E dans l'eau, Rica et moi avions envie de bosser de nouveau ensemble. Approfondir le polar nous a semblé une bonne idée. Et comme c'est un genre où je me sens bien... Après, effectivement, j'espère que c'est différent. Déjà, Rica a tenu que l'histoire se passe en France. Et on ne raconte pas les mêmes histoires en changeant de pays... De mon coté, j'avais envie d'un huit-clos... J'ai donc mis en place un « après braquage » qui s'est mal passé. Et j'ai regardé ce qui pourrait se passer.

 

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C'est direct, cru, très marqué en terme de colorisation. Why ? Warum ? Pourquoi ?

 

Oui, l'idée de départ était d'être le plus cash possible. Pas de voix off, pas de narration alambiquée. Et tant qu'à faire de la bd en couleur, pourquoi ne pas l'utiliser d'un point de vu narratif ? J'adore le boulot de Rica en noir et blanc. Ça me botterait bien de faire une histoire avec lui que en noir et blanc. Mais comme il ne fait rien à moitié, sa colorisation fait partie de l'ensemble. Ce n'est pas fait pour faire joli. La couleur doit raconter quelque chose. Soit une atmosphère, soit signifier un flash-back, ou autre chose.

 

On connait pas encore bien Rica. Vous avez déjà travaillé ensemble. Pourquoi recommencer ?

 

Juste parce que c'est l'un des meilleurs dessinateurs sur la place ! Ce type a un talent fou. Au dessin (ça se voit) mais aussi en terme de narration. Il amène des idées qui améliorent le récit. Il suffit de lire son album Minusqu'il a réalisé seul. C'est un type avec une vraie personnalité. Et en plus, c'est un mec bien. Comme le courant passe bien entre nous, je ne vois pas pourquoi on continuerait pas...

 

Le graphisme de cet album est de la même veine que « E dans l'eau ». Pourquoi ce parti pris artistique ? Il y a une continuité non ?

 

 

Rica fait parti des auteurs dont on repère le trait (même si les lecteurs vont découvrir d'autres facettes de son talent dans les magasines AAARGet La Revue Dessinée). Donc, il garde sa personnalité sur SQD ! Et puis, c'est encore du polar...

 

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Si j'osais je dirais que Andy Warhol aurait aimé. Il y a du Pop Art là-dedans. Je suis à côté de la plaque ?

 

Ha ! Ha ! Je ne sais pas. Si on considère que Warhol aimait le Velvet, ça me va.

 

Comment passe-t-on de Klaw à ce livre en passant par Temudjin ? Le besoin de se renouveler ?

 

Ce n'est pas programmé ! En fait, j'aime sauter d'un projet à l'autre dans la même journée. C'est plus facile quand on « sèche » sur un projet d'aller se divertir sur un autre. Alors tant qu'à faire mieux vaut changer d'univers. Et pis, c'est l'avantage d'être scénariste ! On peut tout se permettre.

 

Tu ne dessines plus ? Quand reprends tu ? Est-ce parce que tu trouves plus de plaisir dans l'écriture ?

 

Oui, je trouve mon équilibre dans l'écriture. Je dessine que pour moi maintenant. Et c'est tant mieux car j'ai toujours trop stressé au dessin. D'abord parce que je ne me trouvais pas au niveau et aussi parce que j'avais trop d'idées d'histoires pendant que j'essayais de faire une pauvre page. Faut dire 3 semaines pour dessiner une page, valait mieux que j'ai des idées !

 

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Tu vas de « Hotel Noir » à ce livre. Il y a toujours un souci d'originalité artistique. Une aversion pour les codes ?Une peur de la routine ou de lasser ?

 

Je ne vois pas ça comme ça. Disons que j'aime les fortes personnalités. Quand le caractère de la personne transpire à travers son trait. Donc, j'aime bien que le dessin ne soit pas interchangeable. Il influence l’histoire (autant que l'histoire doit influencer le dessin). Pour les codes, j'aime l'idée de jouer avec. De temps en temps, c'est aussi très sympa de les respecter... Plus j'avance et plus je crois qu'il faut être libre de se laisser porter par le sujet. Si c'est une bonne histoire, il n'y a rien à craindre. Elle trouvera le moyen d'exister. Mais oui, je ne vois pas l'intérêt d'écrire mille fois la même histoire... avec le même dessin.

 

Dis c'est quoi la suite ? Tu nous annonces quoi ?

 

Dans les tuyaux, il y a un autre polar, Burn out, avec Mikkel Sommer, un dessinateur de folie. C'est pile poil le genre d’artiste avec qui j'ai envie d'écrire une centaine d'histoires. C'est pour avril chez KSTR. Il y a aussi le nouveau projet avec Kieran qui est publié dans la revue Aaarg !, The golden boy. C'est toute la folie qu'on avait mis dans Elwood(l'histoire qui était dans le Doggybags 2) mais en mieux ! Il devrait aussi y avoir un nouvel épisode de Klawet une ou deux surprises pour 2014.

Là, je suis sur la suite de Temudjinet la fin du nouveau projet de Lelis, Gueule Noire. Ça sera pour 2015. Après, je prépare des trucs pour 2015, 2016. Des chouettes choses dont je peux pas parler ! Ha ! Ha ! Mais ceux qui disent que je publie beaucoup vont devoir revoir la signification de cette phrase (je plaisante).

 

 

Merci beaucoup Antoine pour toutes ces réponses et cette avalanche de nouvelles. Nous voilà en attente jusqu'à 2016...Mazette !!

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 06:57

Jodorowsky-Arno-Les-Aventures-D-alef-Thau-L-enfant-Tronc-Li

 

Pour un dessinateur mais aussi pour un scénariste qui ont toujours le souci de la narration et de la mise en page, pour ne pas parler de la « mise en planche » les angles de vues sont une véritable préoccupation. En effet, au-delà de la taille des cases et des plans, il est important pour ne pas lasser le lecteur et de maintenir son attention et son envie de suivre l'histoire, il convient de varier les angles de vue. Elles sont diverses :

 

L'angle de vue normal ; il s'agit de celui dans laquel on est sur le même plan que le sujet. Cela ne signfie pas que ce soit le plus banal ou le moins intéressant. Il a sa légitimité ne serait-ce que pour apporter de la variété.

La vue en plongée : C'est-à-dire toute scène vue d'un point d'observation plus élevé que le sujet...D'une montagne, du toit d'une maison ou d'un vaisseau spatial. C'est très employé dans la BD pour maints plans. Cela permet par exemple de bien situer la place de personnages au commencement d'une action.

La vue en contre-plongée ; c'est-à-dire quand le point de vue est situé en dessous par rapport au sujet. Je vous laisse apprécier mais il ne faut pas oublier que cela peut avoir aussi un apport dans la gestion psychologique des sujets et de l'intrigue.

Le champ contre champ ; nous avons déjà évoquer ce sujet dans ce blog. Il s'agit de passer d'une face à une autre dans une action pour montrer deux aspects d'une même action ou pour accentuer un antagonisme.

 

Comme vous le constatez, les angles de vues ont une vraie importance en matière d'animation de la planche. Elle améliore et complète la narration. Ce n'est sûrement pas à oublier et à mal négocier. Choisissez bien vos angles...Quelques illustrations avec le travail du regretté Arno lors de la création de la couverture (ci-dessus) d'un des albums des aventures de Alef Thau publié chez Les Humanoïdes Associés en contre-plongée et une planche en angle de vue normal du même auteur.  

 

jodorowsky arno alefthau

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 13:42

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©Emmanuel Lepage / Des Ronds dans l'O

 

 Du 30 janvier au 2 février se déroulera le Festival International de la Bande Dessinée à Angoulême. la profession s'y retrouvera et c'est l'occasion de mettre en exergue le travail de chacun. Des expositions s'y dérouleront. Cette année, la comité d'organisation a l'excellente idée de mettre à l'honneur le travail de Marie Moinard et de Des Ronds dans l' O sa maison d'édition. Fumetti veut évoquer leur combat contre la violence faite aux femmes. C'est un engagement constant chez cet éditeur. La Bande Dessinée est un vecteur de bien des combats politiques et sociaux et celui-ci est des plus légitimes. Il ne faut pas oublier en ce début d'année que des femmes meurent encore sous les coups ou que des adolescentes sont mariées de force. 70 auteurs se sont déjà engagés au travers des albums ; trois que l'exposition se charge de mettre en valeur. Les travaux et l'exposition seront visibles au Palais de Justice d'Angoulême. Un livret pédagogique vous y sera remis à cette occasion. Il n'est jamais inutile de rappeler que tous les jours l'inacceptable se déroule encore en France et ailleurs. Il est à noter que cette collection ou cette série est réalisée avec Amnesty International. Donc soyons nombreux à visiter cette exposition et valider ce travail nécessaire et courageux.

 

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©Jeanne Puchol / Des Ronds dans l'O 

 

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