Oncle Fumetti et son Association vous retrouve en 2014 pour une nouvelle année pleine de nouveautés et d'albums...
Oncle Fumetti
Un autre regard
Oncle Fumetti et son Association vous retrouve en 2014 pour une nouvelle année pleine de nouveautés et d'albums...
Les Pieds Nickelés sont des institutions dans le monde du 9ème Art. Ils font partis des personnages emblématiques de cet art. Ils sont vieux de plus d'un siècle et ils ne sont pas prêts de disparaître. Ils sont tombés dans le domaine public depuis 2008 et ils réapparaissent périodiquement sous le crayon ou la plume d'auteurs aussi talentueux et inspirés que possible.. On trouvera Corteggiani, Ptiluc ou Glen Clo mais d'autres aussi s'y sont collés. Il en restera un qui leurs aura donné vie pendant de nombreuses années. Le Vieux Fumetti veut parler de René Pellos. Ah bien sûr ce créateur ne parle pas à tout le monde !!! Messieurs Mesdames qui avez moins de 30 ans il est probable que vous ne connaissiez pas le Mister... Je vais vous le présenter.
René Pellos est né René Pellarin à Lyon en 1900. Il est doué pour le dessin. Ses parents l'inscrivent aux Beaux Arts à Genève. Il n'y achève pas sa scolarité. Il claque la porte de cette institution. Il est donc autodidacte ce qui l'autorise à devenir dessinateur de presse dès 16 ans. Sa plume et son trait sont reconnaissables et le font reconnaître du public. Il est très sportif ; cyclisme, boxe et football font partis de ses plaisirs. Il se décide à les caricaturer dans la presse. Ses dessins du Tour de France seront légendaires. Après la mort de Louis Forton, il lui est demandé de reprendre le dessin des Pieds Nickelés. Ce qu'il fit dès 1948 jusqu'en 1981 en les portant durant une centaine d'albums. Il fut aussi le créateur de Durga Rani une transposition du Livre de la Jungle de Rudiard Kipling. Sa représentation de montagnes souriantes est entrée dans la légende et lui beaucoup plus pour ses créations autour de Filochard, Ribouldingue et Croquignol. Vents d'Ouest a eu la bonne idée de ressortir un album commémorant le Tour de France cette année avec des dessins de Pellos et de nos amis. Il meurt en 1998 à Cannes.
Hello !!! Un court passage entre les Fêtes...Le Vieux ouvre un oeil et tape sur son clavier.
La Maison Snorgleux propose un joli carnet d'auteur de Emmanuel Lepage. C'est une réédition. Cette petite structure marseillaise s'est spécialisée dans ce genre de produits. Il y a eu Crisse, Delaby, Grenson, Mitric et bien d'autres. C'est joli, élégant. Il y a en pour toutes les bourses et pour tous les goûts. S'il vous manquait des Cadeaux. C'est le moment.... C'est sur leur site ou à leur adresse : 33 rue de la Palud à Marseille.
Le synopsis de Blake et Mortimer :
«Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de l’onde Mega et le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus lui échappe. Qu’est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela pourrait-il avoir un lien avec cet inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après Guinea Pig ? »
Voici l'album 22 des aventures de Blake et Mortimer. Nos personnages favoris ont été confiés à Jean Dufaux et à Antoine Aubin. Ils sont aidés, et l'on est pas de trop, par Etienne Schréder. Ces messieurs revisitent un peu le mythe. Bon pas de révolution non plus. C'est un album sérieux et dans les rails de précésseurs et pas des moindres. Le style est respecté. La ligne claire et toujoiurs la ligne claire. On opère le retour de Olrik. Alors forcément cela bouge. C'est comme on l'a écrit sérieux. C'est bien construit. Basique quoi !! Nous on aime. Il est certain que les puristes bouderont cet album. Ils se diront encore une nouvelle équipe autour de nos héros. Ils sont légitimes à le penser. C'est peut être aussi le prix à payer pour voir vivre ces personnages. On ne peut pas non plus ressusciter le créateur originel. En tout cas, c'est solide et agréable. C' est aussi un joli cadeau de Noël. Il est sorti et c'est sûrement une grosse vente. 66 pages.
Jean Dufaux est belge et est né en 1949. Il étudie à l'Institut des arts et diffusion de Bruxelles. Il devient journaliste. Très vite il rejoint le «Journal de Tintin». Il est un auteur majeur de la BD européenne. Il nous a livré de magnifiques séries de qualité telles que : Giacomo C, Ombres, Rapaces ou Murena...et bien d'autres. Le voici au chevet de Blake et Mortimer. Il est evidemment scénariste.
Antoine Aubin est né en 1967. Il est normand et dessinateur. On trouve la trace de son premier projet en 2001. Il s'agissait de Petits mythes entre amis. Il prend la suite d'André Juillard et Ted Benoit aux dessins de nos personnages favoris. Ce n'est pas rien.
Etienne Schréder est né en 1950 en Belgique. Il est criminologue mais aussi dessinateur et scénariste. On trouve son travail notamment chez Casterman à la grande époque du magazine A Suivre. Il collabore avec Schuitten, Ted Benoit ou Yslaire.
Le synopsis de Vents d'Ouest :
« Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé...Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle. »
Magistrale en effet est cette adaptation que vous trouverez bientôt dans la collection Intégra. L'éditeur a eu la courtoisie de la présenter en avant-première à Oncle Fumetti. Ce travail de Christophe Chabouté est superbe. Une œuvre en noir et blanc qui retranscrit bien la noirceur du récit de Herman Melville. Le style classique du dessin et les grands aplats noirs mettent à la perfection des images sur les mots et les situations inventées par l'auteur de ce classique de la littérature. Les personnages sont riches et intéressants. L'oeuvre que Fumetti connait bien est respectée. On se souviendra du film de John Huston sur une adaptation de Ray Bradbury avec Grégory Peck. C'est du même tonneau, si l'on peut se permettre. On y redécouvre la vie des baleiniers de l'époque. C'est réussi, beau et passionnant. C'est un livre sur une aventure et aussi un thriller psychologique. Les planches sont bien découpées. Christophe Chabouté est suffisamment expérimenté et avisé pour donner du rythme quand il le veut. L'atmosphère est pesante. C'est superbe au final. On attend une deuxième partie en novembre 2014. Gageons qu'elle sera sortie du même moule ou du même trait. A suivre. L'album sort le 15 janvier. C'est un 120 pages avec un façonnage cartonné. En format 215 x 293 mm.
Christophe Chaboutéest né en 1967. Dès 1993, il publie ses premières planches chez Vents d'Ouest. Il publie aussi chez Paquet. Il reçoit de très nombreux prix tant pour les scénarios très particuliers de ses livres que pour ses dessins...Illzach, Angoulème, Limoges ou Chambéry. Autant de villes et de Festivals qui le consacrent. Il collabore depuis de nombreuses années avec Vents d'Ouest. Après UnPeu de bois et d'acier, le voici avec cette œuvre essentielle.
Le synopsis des Editions Télémaque :
«Plus de 70 artistes du 9e art relisent et interpretent des chefs-d'Oeuvre de la littérature mondiale.
Ce troisième volume est consacré à la littérature du XXe siècle. Chaque oeuvre littéraire est introduite par une présentation contextuelle instructive, pertinente et souvent pleine d'humour. Le volume 3 du Canon Graphique présente un déluge ininterrompu de bandes dessinées, d'illustrations, de photographies qui donnent vie à la littérature du XXe siècle. »
Gros travail. Non !!! Immense travail que celui entrepris par Russ Kick pour créer une œuvre monumentale dédiée à la littérature, le tout, illustrée par des dessinateurs, illustrateurs et même photographes venus de tous horizons. En l'état on ne sait pas ce qui a pris à ce personnage à se lancer dans un truc pareil. Reste que c'est brillant, inventif et ludique. C'est artistique aussi. Après les tomes 1 et 2 qui balayaient les œuvres de l'Antiquité à l'ère moderne. On retrouve la fine fleur de la littérature passée ; cela va de Hemingway à Rilke, de Camus à de Saint Exupéry, Joseph Conrad, Franz Kafka ou William Somerset Maugham. On en oublie. Cela fait un peu tourner la tête et les neurones. C'est ilustré donc et plutôt bien. D'autres belles pointures sont venues accoler leurs talents à celui des auteurs. On relève en tournant les pages ; Frank Hansen,
Sikoryak qui fait du Schulz pour régler son compte avec Kafka et la métamorphose, Dan Duncan, Steve Rolston et le chouchou d' Oncle Fumetti, ce Cher Robert Crumb, Papa de la BD underground made in US. Bref c'est quand même très anglo-saxon dans les grandes lignes pour le dessin, mais c'est passionnant à feuilleter car ce mélange littérature classique du XXe et BD est jouissif. C'est sorti, vous le trouverez partout et cela vaut 29 euros pour 560 pages de surprises et de bonheur. Un possible cadeau de Noël.
Russ Kick est écrivain et éditeur. Il est né en 1969. C'est le créateur du site «The Memory Hole » dans lequel il publie des écrits et des alertes sur le fonctionnement des institutions américaines. Il informe le citoyen sur les dérives de la société américaine. C'est un agitateur et un lanceur d'alerte. Il est l'éditeur qui se lance dans ce projet très riche de présentation de la littérature de manière différente et décalée. On annonce un tome 4 du The Graphic Canon sur la littérature enfantine. A découvrir sûrement bientôt chez Télémaque.
Le synopsis de Futuropolis :
«Olivier Morel a réalisé un documentaire, L’Âme en sang, qui donne la parole à six vétérans — des fantômes hantés par des fantômes —, qui portent l’insupportable de ce qu’ils ont vécu : vu et fait en Irak. Ce film poignant, utile, diffusé sur Arte en 2011, et dans de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe, rappelle que le nombre de suicides de vétérans est aujourd’hui supérieur à celui des soldats tués sur le sol irakien. Ils sont 70 000 vétérans aux USA, dont 22 mettent fin à leur vie chaque jour. Mai 2010, le tournage est fini et Morel est frustré car il n’a pas pu tout mettre: le passé, l’inconscient, l’imagination, le rêve, les projections psychotiques…, ne peuvent pas faire partie de la dramaturgie documentaire. Un ami commun le met en relation avec Maël. Après avec vu son film et ses carnets de repérages, Maël, tout à la fois enthousiaste et plein d’incertitudes et d’interrogations quant à la responsabilité qu’il endosse, décide de faire une bande dessinée. Cet album n’est pas le livre du film. Il raconte l’histoire du film. »
C'est un livre coup de poing que l'on feuillette aujourd hui. Une œuvre atypique et vraisemblablement très complexe à mettre sur le papier. Pourtant c'est une réussite. Ce roman graphique fruit de la collaboration entre le dessinateur Mäel et le cinéaste Olivier Morel est passionnant. C'est prenant aussi. Après les vétérans du Viet Nam, voici le récit du retour à la vie courante des vétérans de la guerre en Irak. Les deux auteurs font témoigner des hommes. C'est poignant et assez effrayant. La qualité graphique est là mais elle s'efface devant le récit. C'est bien mis en page et c'est édifiant. Alors bien sûr certains vont dire, ils sont allés faire leurs métiers. Ce pour quoi ils étaient payés et ce à quoi ils s'étaient engagés. Certes. Mais le sort des hommes est important à prendre en compte. Dans ce livre on apprend également à connaître et à comprendre le travail de Olivier Morel. C'est
un de ces livres à tiroir que l'on lit et que l'on relit. C'est très intéressant. C'est à découvrir. Une BD-reportage comme il en existe de plus en plus. C'est cela aussi la BD. Un support pour l'information
et le journalisme. C'est sorti depuis septembre.
Olivier Morel est franco-américain. Il vit aux Etats Unis. Il est cinéaste et auteur de séries radiophoniques. II est enseignant en littérature comparé et en français à l'Université de Notre Dame.
Mäel à 37 ans et vit à Valence. Il est musicien mais aussi dessinateur de Bandes Dessinées. On l'a découvert avec des publications chez Dupuis, Delcourt ou avec le premier tome de Notre Dame La Guerre en co-production avec Kris chez Futuropolis déjà.
Le synopsis de Des Ronds dans l'O :
«De Paris à Beyrouth, d'Istanbul à Bagdad, de Karachi à Bombay, en bateau, à pied, en voiture, Charles se rapproche peu à peu de Katmandou, le haut lieu de la drogue et des hippies à la fin des années 60. Qu'il s'associe à des trafiquants d'armes, participe à la récolte du cannabis, monte des arnaques ou joue l'acteur à Bollywood, sa route est jalonnée d'aventures extraordinaires durant lesquelles il évoque de façon saisissante sa découverte de l'opium, du haschisch, le « grand voyage » du LSD ou le flash de la première piqûre. Jamais peut-être un homme, sauvé in extremis, n'était allé aussi loin et n'avait pu en revenir pour dire ce qui se passe là-bas. »
OK !!!! Le Vieux Fumetti est en retard encore. C'est classique en fin d'année allez savoir pourquoi toutes les maisons d'édition y vont de leurs books. Du coup le Vieux est débordé. Il tape avec deux doigts vous dis-je. Donc...On croirait que Noël approche à moins que ce soit Angoulême et la perspective d'y être nominé ou primé. C'est humain en plus. Business ou Honneur. Excédent brut d'exploitation ou reconnaissance de ses Pairs. Deux saines motivations. Donc...La Maison de l'avenue de Paris à Vincennes nous propose une adaptation du roman de Charles Duchaussois 'Flash. Le sujet était brulant à l'époque en 1971. La liberté sexuelle et la drogue. Les hippies ont disparu mais le mythe subsiste. Ce best seller tiré à plus de 6 millions d'exemplaires avait été un coup de tonnerre. Avec le temps il est devenu un sujet de curiosité et pour les jeunes générations la possibilité de découvrir un monde que l'on pourrait qualifier d'incroyable. Imaginez que l'on vive cela maintenant. La société de maintenant n'est-elle pas plus sage et coincée ? .En même temps, cette période de fin des trente glorieuses était le crépuscule d'une ère de prospérité. Nous n'en sommes plus là. Nous qui échaînons les crises. Pour le moins ce travail proposé par Koltarek et Jef est de qualité. Ce roman graphique est beau. Les planches se suivent sans fausse note. Jef nous livre un très joli album. C'est coloré comme à l'époque. On croirait voir surgir les marguerites sur les tongs. Joke !! Private Joke !!!! L'adaptation de Koltarek est pleine de finesse. Il est vrai qu'il ne faut pas trahir et adapter convenablement l'oeuvre de Duchaussois. Refaire surgir les ombres du passé et ne pas travestir la vérité. C'est fait. C'est un album bien né et on attend le tome 2.
Thomas Koltarek est né en 1980 au Puy en Velay. Il nous vient du 7e Art. C'est un homme d'images. C'est un aussi un voyageur au long cours qui passe à la réalisation. Il devient enseignant en cinéma. Il est aussi musicien. En résumé un touche à tout. Sur ce projet il est à la fois scénariste et adaptateur.
Jef...Fumetti ne sait pas ni où ni quand il est né. C'est un autodidacte. C' est un musicien. C'est un dessinateur. Hey les gars pensez à votre e-réputation !!! Bon sur ce projet il dessine. Il a travaillé avec Corbeyran. On voit donc qu'il sait choisir les collaborations. Il a un joli trait et du talent.
Vendredi dernier Oncle Fumetti a eu le plaisir de poser quelques questions à Juanjo Guarnido. Il vous propose
de recevoir ses réponses. Merci à Mary Arteta pour les images et la post-production.
Merci également à Clotilde Palluat et François Le Bescond de Dargaud.
Merci à Juanjo Guarnido.