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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 07:55
Le strict maximum de Charlie Poppins chez Dargaud.

Le synopsis de Dargaud :

« Le strict maximum, c'est un concentré de rire avec une centaine des dessins d'humour de Charlie Poppins, venu de la blogosphère. Esprits chagrins, passez votre chemin ! Dans ce recueil de plus d'une centaine de dessins, vous trouverez un humour élégant et intemporel, dans lequel le sarcasme est absent au profit du rire, du sourire, d'un trait d'esprit qui fait mouche et qui s'amuse à rebondir sur notre culture pop. Entre Voutch pour le ton et Fred quand il faisait du dessin d'humour pour le trait, un esprit graphique faussement vintage et de l'humour 100 % stylé ! »

C'est de l'humour !!!! C'est pour rire !!!!..Pour les amateurs d'humour absurde vous êtes gâtés. Charlie Poppins nous sert une série de dessins ou de petits strips drôlatriques qui enchantent autant qu'ils amusent. Le trait est comme le dit le synopsis faussement vintage. On pourrait croire aussi que cela vient d'au-delà de la Manche ou de l'Atlantique. Mais non c'est bien de chez nous. On prend un vrai réel plaisir à tourner les pages et à se gondoler sur son canapé. C'est féroce, décapant, tendre et finalement marrant. C'est en plus un très joli livre format à l'italienne. Couverture soignée. Joli papier. C'est un petit bijou par le contenu et le contenant. Pas de quoi s'en priver. A mi-chemin entre l'illustration et la BD et avec une filiation avec Philippe Serre dans le style, trouve je. Non ? Si quand même. A lire car c'est sorti.

Charlie Poppins...On sait peu de choses sur ce personnage. Alors fions nous à la Maison Dargaud qui nous informe qu 'il est « né d'un père peintre et d'une mère poétesse, le petit Charlie ne rêvera pourtant que d'une seule chose : être chercheur en biologie moléculaire. Après 15 années d'études supérieures couronnées de succès, la pression familiale est malheureusement trop forte pour le jeune homme : il est vivement encouragé à trouver un "métier plus sérieux". Il réintégrera le schéma familiale la mort dans l'âme. Depuis, il dessine des Mickey.Charlie Poppins, de son vrai nom Charles de Popincourt, est Français. Il vit et exerce à Paris. Il organise son temps entre son activité de cartooniste et son métier de montreur d'ours. ». Allez savoir si c'est vrai !!!!

Le strict maximum de Charlie Poppins chez Dargaud.
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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 12:40
Building stories de  Chris Ware chez Delcourt.

Le synopsis de Delcourt :

«Coupes d'immeuble, histoires étage par étage, flashbacks et narrations parallèles, les récits se mêlent et se répondent pour conter les interactions sociales d'un voisinage de Chicago. Relations familiales, liaisons amoureuses, séduction, paternité, éducation, les thématiques se développent au gré des choix du lecteur et construisent un récit fin et sensible. Une oeuvre inclassable et indicible. »

Oncle Fumetti profite de l'avant Angoulême pour revenir sur un album événement paru chez Delcourt cet automne. Un livre de Chris Ware. Cet album est sorti aux Etats Unis en 2007 publié par Drawn et Quaterly. Il est typique de ce que peut proposer ce créateur aux styles protéiformes. Il s'affranchit des codes de la BD avec rigueur et formalisme. On le sait passionner par la BD US des années 50. Il s'en inspire tout en proposant sa vision. C'est esthétique et inspiré. Certains n'aimeront pas et nous leurs en voudront pas. C'est particulier. OF aime bien. C'est Little Nemo ou le style Little Nemo déjà vu dans Jimmy Corrigan, revu et transformé mais pas que. C'est très sophistiqué et riche. Le thème est bien résumé dans le synopsis. C'est inclassable. La richesse du 9ème art c'est proposer des créations différentes, enrichir l'imaginaire et la vision artistique des choses ou des situations les plus basiques. Chris Ware est à découvrir et à minima à feuilleter pour connaître et découvrir si cela vous dit. C'était sorti en octobre vous le trouverez facilement.

Chris Ware est né dans le Nebraska en 1967. Jimmy Corrigan est son œuvre majeure. Il s'inspire de la BD des années 50 qui désacralise en la renouvelant. Il est de nombreuses fois primé dans son pays. C'est un auteur majeur de notre époque encore trop méconnu en France. Il a reçu pas moins de 28 Harvey Awards et 16 Eisner Awards. C'est dire le phénomène. Il est connu pour le soin particulier qu'il apporte au contenant de ses ouvrages

Building stories de  Chris Ware chez Delcourt.
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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 07:55
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti....Marcel Gotlib et Gai-Luron.

Comment résumer la carrière de Marcel Gotlib ? ...Gotlib ? C'est tellement difficile. Et puis quel personnage choisir ? La coccinelle ? Superdupont ? Pervers Pépère ? Allez Gai-Luron va s'y coller. Alors ce grand personnage de la BD est né en 1934. Il démarre très tôt. A cette époque pas de Beaux-Arts, de Gobelin, de Saint Luc...Mais des cours du soir ; l'Ecole Supérieure des Arts Appliqués Duperré. Et oui, les jeunes le Monsieur travaille la journée et le soir il peaufine son Art. Une leçon à retenir. Il démarre par des petits jobs. Il réalise des albums à colorier. Très vite son talent est reconnu et il collabore avec Vaillant. Il propose des séries comme Nanar, Jujube et Piette. C'est dans celle-ci qu'apparaîtra le héros de cette chronique. Gotlib est entré dans la légende du 9ème Art de son vivant. Il vit toujours !!!! Oui oui et c'est heureux. Rendez-vous compte qu'il a travaillé avec Goscinny, Alexis, Jacques Lob, René Hausman ou Mandryka. Oncle Fumetti ne vous parle même pas des revues ; Vaillant, Pif Gadget, Pilote, L'Echo des Savanes ou Métal Hurlant. Les Djohns !!! On ne vous dira jamais assez de réviser vos classiques et de lire la Rubrique à Brac ou les Dingodossiers !!! On sait ça fait Vieux Con mais c'est ce que Fumetti est alors...

Gai-Luron est un personnage créé par Marcel Gotlib en 1964. Au départ personnage secondaire d'une bande dessinée publiée dans Vaillant, ce chien et quel chien devient rapidement personnage principal, bien que les premières parutions en album ne datent que de 1975. Très vite il s'humanise, se redresse et parle. Gai-Luron est un chien à l'allure apathique et au visage inexpressif . L'humour un peu absurde qu'il introduit permet à Gotlib de prendre plus de liberté avec les standards de la bande dessinée des années 1960. Il permet tout et notre auteur l'utilise autant qu'il peut et d'autant plus qu'il excelle dans cette forme d'humour basé sur le non-sense comme diront les anglo-saxons. Une success story démarre.

Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti....Marcel Gotlib et Gai-Luron.
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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 07:55
L'île aux femmes de Zanzim chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

«Céleste Bompard est un « Coq en l’air », un as de la voltige. Ses prouesses lui valent un large succès auprès de la gent féminine. Il aligne les conquêtes. Engagé alors que la Grande Guerre éclate, il est chargé de transporter les lettres que les soldats du front écrivent à leurs femmes. Mais lors d’une mission, Céleste est victime d’un tir ennemi et son biplan se crashe sur une île mystérieuse. Obligé de survivre dans cet endroit visiblement désert, il trompe son ennui en lisant les lettres que les poilus destinent à leurs femmes. Un jour, en parcourant les lieux, il découvre un jardin d’Éden entièrement peuplé de femmes ! De véritables amazones, aussi belles que redoutables, qui ne tardent pas à le capturer pour remplacer leur " reproducteur " actuel. Alors qu'il avait l'habitude de mener la danse avec les femmes, voilà que Céleste est devenu leur esclave ! ».

C'est un livre à part que nous propose Zanzim en ce début d'année. C'est à la fois, naïf, actuel, féministe et assez hors du temps. Bref c'est pas simple. C'est un conte philosophique sur les rapports homme/femme. Une sorte de récit libertaire qui nous présente deux aspects des rapports des deux sexes à la fin duquel on ne sait plus trop qui est dans le vrai et si ce ne sont pas les deux qui ont raison. Le dessin est malin. Il est suffisamment naîf et simple pour que ce ne soit pas trop érotique et en même temps c'est subversif gentiment. C'est aussi un récit d'aventure à la belle époque. Le personnage est macho à souhait au début. Son positionnement évolue au fil de l'intrigue. En résumé, c'est gaulois, drôle et intéressant. Un joli moment à passer avec Céleste et ses amies. C'est dans la collection 1000feuilles.

Zanzim, alias Frédéric Leutelier, est né à Laval le 5 janvier 1972. Il vit actuellement à Rennes et travaille au sein de l'Atelier Pepe Martini avec une dizaine d' auteurs de bande dessinée. Il a publié Les Yeux Verts avec Hubert aux éditions Carabas, La Sirène des Pompiers avec le même Hubert mais encore Tartuffe avec Duval cette fois-ci (adaptation de l'œuvre de Molière) et plus récemment Ma Vie Posthume, toujours avec ce même Hubert, dans la collection 1000 Feuilles de Glénat. Il a également collaboré au collectif Les Gens Normaux, paru dans la collection "Écritures" de Casterman.

L'île aux femmes de Zanzim chez Glénat.
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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 07:55
Le Grand Prix de la BD 2014 d'Oncle Fumetti est décerné à Johnson m'a tuer de Louis Theillier chez Futuropolis.

Pour la troisième année consécutive, le comité de lecture du blog Oncle Fumetti décerne son Prix Littéraire ; le Grand Prix de la BD 2014 d'Oncle Fumetti. Après de longues délibérations, l'album de Louis Theillier ; Johnson m'a tuer paru chez Futuropolis est récompensé. Cet album atypique qui décrit la lutte d'ouvriers belges pour sauver leur usine avant une délocalisation est un livre rare. C'est un travail de journalisme fait au jour le jour avec des feuilles et un crayon Bic par un jeune graphiste et dessinateur talentueux, camarade de lutte. C'est riche, passionnant. et très humain.

Nous vous invitons à découvrir l'interview de Louis Theillier via le lien ci-dessous :

http://fumetti.over-blog.com/2014/10/johnson-m-a-tuer-chez-futuropolis-interview-de-louis-theillier.html

Très bonne découverte.

Le Grand Prix de la BD 2014 d'Oncle Fumetti est décerné à Johnson m'a tuer de Louis Theillier chez Futuropolis.
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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 21:22
Je suis Charlie....

Je suis Oncle Charlie Fumetti....Je suis Charlie.

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 07:55
Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti...Les naufragés du temps de Jean Claude Forest et Paul Gillon.

Space Opera...A l'orée de cette nouvelle année qui nous verra visualiser le nouvel opus de Star Wars de Georges Lucas et J.J. Abrams il est légitime de se demander d'où viennent ces Space Operas. Et s'ils venaient de France ? Les naufrages du temps sont d'une certaine façon un spécimen de ces œuvres si particulières. L'idée de départ est celle-ci ; Un homme plongé en hibernation dans une capsule dans l'espace au XXe siècle se réveille quelques mille ans plus tard, en 2990. Il est sans repère et il n'a de cesse de retrouver la femme qui était en hibernation comme lui, Valérie. Pour cela, il doit se battre contre des rats intelligents extraterrestre ; les Trasses. Cet exemple aux personnages complexes et tourmentés est un classique de la bande dessinée de science-fiction française de la même manière que Le vagabond des limbes, Les Pionniers de l'Espérance ou Valérian et Laureline. Le personnage principal est masculin et est surnommé Chris. C'est le héros de base. Ils se ressemblent tous. Les autres personnages principaux sont féminins. Nous avons ainsi ; Valérie Haurèle : femme du xxe siècle, assez craintive. Mara : Une scientifique résolue, amoureuse de Chris ou encore Beryl Rosemayor : belle dame au sombre passé. Le mauvais et il est toujours tout aussi incontournable qu'indispensable est... Le Tapir : homme-tapir !!! Il est le maître du crime organisé dans le système solaire. Il y a aussi le savant-fou et tout un bestiaire. Donc comme dans Star Wars... Le héros masculin beau et courageux, les femmes, belles et intriguantes et nous avons des créatures chimériques qui sont parfois bénéfiques ou néfastes. Si vous ajoutez que Georges Lucas est un fan de BD et notamment de Philippe Druillet. Allez savoir !!! Pure spéculation vous direz. Vous avez sûrement raison.*Pour le reste cette œuvre est rééditée régulièrement. Elle a fait le bonheur de Hachette, Les Humanoïdes Associés et finalement Glénat. Cette création a été publiée dès les années 60 à une époque qui voyait Oncle Fumetti courir en culotte courte et qui est parue en album dès 1974 d'abord de manière collaborée entre Forest et Gillon deux acteurs majeurs de la BD des années 70 puis Gillon seul. Un travail intéressant et à redécouvrir.

Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti...Les naufragés du temps de Jean Claude Forest et Paul Gillon.
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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 07:52
Ultime classement 2014 du Top BD des bloggeurs...

Mesdames, Messieurs, Oncle Fumetti a le plaisir de vous communiquer le dernier classement 2014 du collectif de bloggeurs ; Le Top BD des Bloggeurs, spécialisés dans la BD dont modestement il fait partie. Ce regroupement est géré de main de maître par Yaneck Chareyre. Il vous est livré là les 10 meilleurs livres selon ce collectif. Vous avez le lien qui ramène à la chronique de nos charmants collègues. Bonne lecture et bonne découverte de ces très beaux livres.

1 - Yossel, 19 avril 1943 de Joe Kubert chez Delcourt ; Note : 19 sur 20

2 - Le journal de mon père de Jiro Taniguchi chez Casterman ; Note : 18.67 su 20

3 - Ceux qui me restent de Damien Marie, Laurent Bonneau chez Bamboo ; Note : 18.66 sur 20

4 - Asterios Polyp de David Mazzuchelli chez Casterman ; Note : 18.65 sur 20

5 - Persépolis de Marjanne Satrapi chez L'Association ; Note : 18.64 sur 20

6 - Le loup des mers de Riff Reb chez Soleil ; Note : 18.55 sur 20

7 - NonNonBâ de Shigeru Mizuki, chez Cornélius ; Note : 18.5 sur 20

8 - Maus de Art Spiegelmann chez Flammarion ; Note : 18.49

9 - Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l'enfer est ici Tome 1, Tome 2 de Luc Brunschwig et David Nouhaud chez Futuropolis ; Note : 18.41 sur 20.

10- La lune est blanche de Emmanuel Lepage, François Lepage chez Futuropolis ;

Note : 18.4 sur 20

Il est encore temps de vous souhaiter un Joli Réveillon et de vous recommander de veiller à votre consommation d’alcool si vous prenez le volant. A bientôt en 2015…

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 08:53
Exposition Fabien Nury au 42ème Festival International d’Angoulême avec Dargaud et Glénat.

Durant le 42e Festival International d’Angoulême, Fabien Nury aura les honneurs d’une exposition qui retracera sa courte mais déjà riche carrière. Il est le cinquième scénariste a bénéficier de ce traitement après Goscinny, Charlier ou Greg notamment. Rien de moins. On connait son parcours et les choix de ses thématiques ; le récit historique, le polar, l’aventure et le Western. Sa bibliographie est riche d’environ une quarantaine d’albums et s’étend sur un peu plus d’une dizaine d’année puisque sa première publication date de 2003 chez Dargaud dans le cadre de la série West partagée avec Xavier Dorison pour le scénario et Christian Rossi au dessin ; La Chute de Babylone. Cela constitue une moyenne importante de 3 à 4 albums par année. Il ne faut pas oublier le film les brigades du Tigre de Jérôme Cornuau sur lequel il aura travaillé en 2006 encore avec Xavier Dorison comme le deuxième d’ailleurs, du réalisateur Laurent Heynemann ; Pour toi j’ai tué en 2012. En résumé un auteur très actif. On notera sa fidélité à Glénat et à Dargaud les deux maisons d’édition qui collaborent à la constitution de cette exposition même si les fans auront noté son passage chez Les Humanoïdes Associés pour son travail sur la courte série je suis légion avec John Cassaday. Enfin les récompenses n’auront pas manqué avec notamment une nomination en 2012 au Festival International d’Angoulême pour le tome 3 Honneur et Police pour la série Il était une fois en France chez Glénat et une deuxième pour celui qui se déroulera en 2015 avec l’ OR et le Sang pour le tome 4 chez Glénat développé avec Chabane, Bedouel et Defrance. Bref, un homme talentueux. Oncle Fumetti a un faible pour Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle, d'après le livre d'Eugène Sue avec des dessins de Brüno chez Dargaud mais à chacun des préférences. Allez une belle exposition à découvrir.

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 07:55
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Krazy Kat et Georges Herriman.

On ne dira jamais assez ce qu'a apporté la presse américaine dès le début du XXème siècle à la bande dessinée. Comme cela a pu être énoncé de nombreuses fois dans ces chroniques, bon nombre de nos héros anciens et leurs créateurs ont eu la possibilité d'être vus et publiés dans ces journaux parfois de seconds ordres. C'était juste pour les rédacteurs en chef la possibilité d'offrir un espace de détente et de divertissement dans leurs colonnes. De ce travail de mise en exposition, la Bande Dessinée en aura beaucoup bénéficié en donnant du travail aux créateurs et de la visibilité à leurs créations. Krazy Kat fait parti de ces personnages récurrents et parfois asexués qui entrent petit à petit dans la légende du 9ème Art par ce biais. Ces histoires courtes sont centrées sur une relation à trois entre son personnage éponyme, Krazy Kat, un chat innocent et désinvolte, son antagoniste Ignatz Mouse (une souris donc), et le sergent Pupp (Officer Pupp), officier de police. On retrouvera souvent le couple chat/souris dans la BD ou l'animation. Krazy est fou d'amour pour Ignatz. Celui-ci le méprise, et passe son temps à chercher à lui lancer une brique à la tête. Krazy interprète cela comme une preuve d'amour. Pupp, en tant que garant de l'ordre de la région de Coconino, fait tout pour empêcher Ignatz d'arriver à son but et enferme bien souvent la souris en prison. En résumé une histoire basique et simple. La simplicité de l'intrigue, la peinture détaillée des personnages mais aussi la complexité de l'œuvre, à laquelle s'ajoute la grande créativité verbale et visuelle d'Herriman, font de Krazy Kat l'une des premières bandes dessinées à avoir été considérée comme de l'art par les intellectuels. Le mérite de Georges Herrimann aura été de réussir à renouveler son propos avec une intrigue aussi simple. Il amène de la poésie, de la philosophie et du « délire intellectuel et visuel » dans une époque très puritaine et stricte. On appellera son style «nonsense » ce qui peut se traduire par absurde. Sans que ce soit péjoratif. Bons nombres vont s'affranchir des codes à sa suite. On dira qu'il a ouvert la voie. Ces comics strips auront parfois mal été édités et mis en valeur. La maison d'édition «Les rêveurs » proposèrent en 2012 une intégrale de qualité. On la trouve encore dans les bonnes librairies ou sur le net.

Georges Joseph Herriman est né en 1880 à la Nouvelle Orléans. Il est donc le créateur de ce personnage improbable de Krazy Kat. Ce qui est à noter c'est qu'il est métis. Son père est des origines française et afro-américaine. Il débute tôt au Los Angeles Hearld comme illustrateur. Il migre pour New Yort et travaille pour le journal The New York World de Pulitzer. Il est à ce titre contemporain et collègue avec Rudolph Dirks qui travailla également pour ce journal avec les The Katzenjammers Kids (Pim pam Poum chez nous). Krazy Kat le rend célèbre. Dès les années 1920, le strip est très populaire : on en tire des produits dérivés. Il meurt en 1944. L'œuvre de Herriman a eu donc au risque de se répéter une grande influence sur les auteurs de bande dessinée depuis l'époque de sa création. En 2000, Herriman a été ajouté à titre posthume au temple de la renommée Will Eisner. Bien avant Dirks qui ne le fut en 2012. Une vraie reconnaissance

Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Krazy Kat et Georges Herriman.
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