Le synopsis de La Boîte à Bulles :
« Deux histoires, deux époques. Nantes, au XXIe siècle. À la limite du vagabondage, Lucien débarque en ville, sans argent ni repères. Le hasard lui fait croiser le chemin d’Ernest, un vieil homme paisible. Ernest... Est-il vraiment ce qu’il paraît être ? Un petit vieillard solitaire, doux et sans histoires ? Petit à petit, son passé remonte à la surface… Un passé étonnant… Ile de Gorée, au XVIIIe siècle. Un sorcier vaudou négocie avec un capitaine négrier la libération de son « stock » de marchandises... Un marché au prix inestimable. Au fil des chapitres, le lien entre ces deux époques se dessine et donne à voir furtivement un pan peu glorieux de l’histoire de Nantes.. »
La Boîte à Bulles prend des risques. Ils sont calculés mais cette Maison d'édition prend des risques. Elle a choisi de nous présenter la première œuvre d'un « pas encore quadragénaire». C'est couillu. Ils ont raison. Sylvain Combrouze a cogité cet album longtemps et il a bien fait aussi. C'est un travail chargé de significations. L'esclavage, le vaudou, deux époques et puis ce style pictural, ce noir & blanc.... Ce noir charbonneux. C'est un parti pris artistique incroyable. Sans phylactère en plus. Un sujet sombre, un style en marge. Et si c'était la singularité qui était payante. Pour le moins c'est surprenant, intriguant. L'absence de texte et l'histoire sur deux niveaux laissent le lecteur livré à lui-même. Il tourne les pages. Il regarde. Il va de l'avant, puis revient en arrière. Cherche et trouve sa vérité. C'est prenant et intéressant. Ce livre très mature dans sa conception sort le 18 mars. Oncle Fumetti pense qu'il est utile de découvrir ce travail. 160 pages d'imaginaire et d'imaginations.
Sylvain Combrouze nous vient de Limoges. Il est né en 1977. Il est initié tôt au dessin à Palaiseau. Il étudie les Arts Appliqués à La Souterraine. Dès 2007 il participe au concours « Jeunes Talents » à Angoulême. Prison d'ébène est son premier livre. Il l'a travaillé pendant plusieurs années.