Pour une maison comme la vôtre est-ce que le numérique est une évolution nécessaire voire indispensable ? Peut-on s'en passer ?
Non, je ne pense pas et je n’y pense pas. J’ai du mal à imaginer lire un roman-graphique sur une tablette. 200 planches sur une tablette... on perd forcément l’ensemble de vue.
Comment allez-vous fêter vos 10 ans ? Devons nous nous attendre à des surprises ?
Pour les 10 ans des Enfants Rouges, nous avons décidé de présenter 10 albums du catalogue et de les proposer à 10 euros. Un beau cadeau pour tous les lecteurs qui souhaitent découvrir ou compléter leur collections. Le choix a été fait en fonction de l’actualité des auteurs ou de l’actualité de notre époque. L’occasion de revisiter le catalogue et de remettre en avant les albums qui ont égréné ces quelques années d’édition. Des albums d’auteurs qui depuis connaissent d’autres succès, des albums dont les thématiques résonnent encore dans notre actualité « Salt Pit – Prison secrète de la CIA », « La faute à 68’ », « Bello Ciao – G8, Gênes 2001 » ; des albums qui permettent de mettre en lumière la complexité et les dysfonctionnements administratifs « Jean-Eudes », des récits à hauteur d’enfants, parcours parfois difficiles mais poétiques « Sages comme une image », « Le fils de son père » ; des adaptaions littéraires « Il est mort le poète », « Rashômon » ; des autobiographies aux situations plutôt comiques, d’auteur parti s’installer au Vietnam « Yeü Yeü Saïgon » ou d’un adolescent des années 80 « J’aime pas la musique ».Ces dix récits complets au prix de 10 euros seront en librairie dès le 21 janvier.Nous serons à Angoulême pour fêter cette 10e édition avec les auteurs et présenter le premier album de Nina Jacqmin et Nicolas Antona :" La tristesse de l’éléphant ».
Au delà de cet anniversaire, quels sont vos prochaines parutions durant l'année qui vient et les défits à relever pour pouvoir fêter un jour vos 20 ans ?
J’en ai déjà cité quelques uns dans mes réponses précédentes ; il y aura "La tristesse de l’éléphant", le dernier volume de la saga « les indociles ». En avril s'ajouteront deux romans-graphiques plus littéraires « Les panthères » ou le parcours initiatique de Manu, l’idiot de la cité qui, par amour, va découvrir et aimer la littérature et les arts; puis "La belle absente », une écriture incantatoire et mystérieuse, à la deuxième personne du singulier, qui place d’emblée le lecteur dans la thématique de l’obsession amoureuse. En mai : "Mangeur de feu" de Gérald Gorridge, un récit gourmand sur la fameuse soupe vietnamienne Pho. Plus tard, paraîtront « Rose », « Bernarreke" (seconde partie), et « Pierrot" de Mary Aulne et Mathieu Bertrand.Voilà une année déjà bien chargée avec huit titres (contre 4 en 2015). Sans compter que j’ai un autre projet en parallèle, dont je vous parlerais prochainement si tout va bien.
Merci Nathalie Meulemans et bon anniversaire à votre maison d'édition.