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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 07:55
Immersion au cœur du 36, quai des orfèvres chez La Martinière... Interview de Titwane.

Titwane est illustrateur, notamment, pour la presse et l’édition. Coauteur d’Enquêtes générales, immersion au cœur de la Brigade de répression du banditisme (Éditions de La Martinière, 2013), il collabore à la Revue dessinée et a illustré plusieurs ouvrages aux Éditions Plume de carotte ainsi que des séries de romans pour Bayard ou Albin Michel jeunesse. Il vient de sortir Immersion au cœur du 36, quai des orfèvres avec Raynal Pellicer chez La Martinière. Oncle Fumetti a voulu en savoir plus...

Quel est le lien entre le livre sorti en 2013 et celui-ci. Est-ce une suite ? C'est un autre sujet ?

Ce livre n’est pas la suite du livre précédent mais le résultat de l’envie de poursuivre ce travail de reportage avec Raynal Pellicer, de tester à nouveau ce format particulier. Il existe un autre lien entre ces deux livres : c’est l’existence du premier qui a rendu possible le deuxième. C’est le livre « Enquêtes générales » qui nous a ouvert les portes très fermées de la brigade criminelle.


Qu'est ce qui différencie artistiquement le premier carnet de celui-ci ?

Il est assez semblable dans le format et dans le principe de mise en page mais il est aussi différent parce que j’ai pu partir des acquis du premier livre pour développer et approfondir le travail de mise en relation du texte et des illustrations. Je me suis aussi libéré de certaines barrières que je m’étais fixées et expérimenter plus de doubles pages par exemple.


En quoi l'expérience du premier carnet aura influencé ta créativité ?

J’aime dessiner parce que chaque dessin est une leçon, chaque illustration nous apprend quelque chose (soit parce qu’elle est réussie, soit parce qu’elle est ratée !). J’ai appris beaucoup en faisant le premier livre et j’ai pu poursuivre sur le deuxième. Parfois on repart de zéro mais là j’avais un socle, une petite voix qui me disait « ça, ça marche, donc tu peux pousser un peu plus loin les recherches ».


Quel est ton regard sur le milieu que tu décris ? Après un deuxième travail dans le milieu policier comment l'as-tu perçu ?

Même si les deux brigades que nous avons prises pour sujet sont très différentes l’une de l’autre, les hommes qui s’y trouvent se ressemblent beaucoup. Je reprends à mon compte l’expression d’un des policiers de la crim’ : des hommes (ou des femmes) ordinaires confrontés à des situations extraordinaires. Je suis à la fois impressionné par les choses qu’ils doivent traverser dans leur métier et rassuré par le fait de constater qu’ils ne sont pas insensibles à ces réalités.

Immersion au cœur du 36, quai des orfèvres chez La Martinière... Interview de Titwane.

Comment est apprécié ton travail par le milieu policier ? Ton travail est-il censuré ? Y-a-t-il un droit de regard ? As-tu du refaire des dessins ?

Les retours que nous avons sont très bons et beaucoup offrent les livres à leur proches comme un moyen d’expliquer leur quotidien qui est par ailleurs difficile à verbaliser. Le livre sur la brigade criminelle a fait l’objet d’une relecture et d’une validation par la brigade et le parquet, notamment pour des questions de respect du secret de l’instruction. Nous avons dû refaire des pages, et donc des dessins, pour remplacer des éléments qui ne pouvaient être publiés mais on ne m’a jamais fait modifier de dessin.

Y aura-t-il une troisième œuvre de ce style ?

On y travaille. Nous aimerions faire un tryptique « police » mais aussi tester le format sur d’autres types de sujets.


En quoi un carnet de dessins est-il un support adapté pour ce style de récit ?

Le dessin permet de mettre un filtre par rapport à la réalité, de respecter un certain anonymat. Il a l’avantage de permettre de montrer partiellement certaines choses, de mettre l’accent sur certains éléments tandis que d’autres sont juste suggérés. c’était très utile sur les scènes de crime par exemple. Le carnet était pour nous le moyen de nous éloigner de toute fiction. Un traitement en bandes avec des cases aurait suggéré une histoire alors qu’on est sur du reportage.


Comment as-tu travaillé ? D'après photos ? Sur place directement ? Ou de mémoire ?

J’ai à nouveau travaillé à partir des photos prises par Raynal lors de l’immersion mais je me suis également rendu sur place. Ce façon de travailler permet cette précision de dessin qui ne serait pas possible avec des illustrations réalisées in situ. Sans compter qu’il n’était pas possible pour les policiers d’avoir deux personnes sur le dos en permanence !


Quel a été ton rythme de travail ? Sur quelle durée as-tu travaillé ? Quels sont tes outils ?

Une fois les textes écrits par Raynal, la préparation du découpage, la réalisation des dessins et la mise en page prennent environ 8 mois. Je travaille principalemant à la plume et à l’encre de Chine puis à l’aquarelle pour les couleurs, parfois à l’acrylique ou au brou de noix. Je fais des crayonnés très sommaires pour conserver de la vivacité et de la tension à l’encrage.


Quels sont tes projets futurs ?

Je continue à travailler comme illustrateur pour d’autres éditeurs (Plume de Carotte, Albin Michel Jeunesse). J’ai le projet de continuer à travailler avec Raynal Pellicer sur du reportage parce que la réalité est tellement plus forte que toutes les fictions que je serais capable d’écrire !

Immersion au cœur du 36, quai des orfèvres chez La Martinière... Interview de Titwane.
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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 07:55
Nous, les morts tome 4 de Kordey et Macan chez Delcourt

Le synopsis de Delcourt :

«Au coeur de la mort, une nouvelle vie est née... Le prince Manco et sa compagnie de racailles continuent leur voyage désespéré autour du globe, spectateurs de toutes les nuances de haine entre les vivants et les morts. Au bout de ce chemin les attend le Céleste Empire, la civilisation la plus brillante au monde mais aussi, peut-être, la plus corrompue et la plus fragile. »

Dans le tome de fin de cette série, le scénariste poursuit son récit uchronique à travers les continents. Les peuples se croisent, s'affrontent et se mêlent de la manière la plus furieuse qu'il soit. C'est dur, violent, sanglant, gore aussi... ça tue, cela décapite. La menace des hordes de mort-vivants est devenue une réalité d' Ouest à l'Est du continent européen. Et toujours la violence qui est envahissante et reste de mise. L'absence totale de morale aussi dans les rapports humains. La série sera restée brûlante et violente de bout en bout. Il y a du Corben dans le style. Macan ne cherche absolument pas à conclure une intrigue protéiforme. La conclusion de ce récit fait que tout semble ouvert il est en effet difficile de trouver une chute classique. Cela ressemble à un morceau de Pink Floyd ou à un livre de Philip José Farmer, cela semble être endless mais c'est au moins aussi créatif et improbable. A lire ou pas...Si à lire finalement.

Darko Macan est croate. Il est né en 1966. Il est scénariste de BD et auteur de SF. Essayiste aussi. Il est historien et archéoloque de formation. Il a travaillé pour Dark Horse, la Marvel et d'autres....

Igor Kordey (né à Zagreb en 1957) est un dessinateur de bande dessinée croate. Il encre et colorie généralement lui-même ses dessins. Il peint également principalement sur ses travaux de couverture.

Nous, les morts tome 4 de Kordey et Macan chez Delcourt
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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 07:55

Grzegorz Rosinski est polonais. Il arrive en Belgique en 1976. Il avait déjà une carrière très aboutie dans son pays d'origine. Il se frotte au style «franco-belge ». Il rencontre Jean Van Hamme avec lequel il crée Thorgal en lui donnant sa physionomie. La success-story commence. Cela ne l'empêchera pas de créer en parallèle ; Hans, la complainte des landes perdues ou le Grand Pouvoir du Chinkel avec Dufaux ou Duchateau. Un moment dans son atelier que l'on aurait aimé partager "pour de vrai".

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 07:55
Kriss de Valmor – Tome 6 – l'île des enfants perdus de Surzhenko, Dorison et Mariolle chez Le Lombard.

Le synopsis de le Lombard :

«Naufragée, Kriss a été recueillie et soignée par Osian l'herboriste et Erwin, son apprentie. A son réveil, elle ne souhaite qu'une chose, repartir vers son royaume et retrouver sa couronne. Mais Kriss et ses nouveaux compagnons, pourchassés par des soldats de Magnus, sont forcés de s'aventurer dans les eaux troubles et agitées du lac-océan. La violence des flots les fait s'échouer non loin d'une île habitée par de curieux enfants, aussi doux qu'inquiétants... »

Kriss de Valnor a toujours été un personnage-phare de la série Thorgal. Petit à petit son espace se crée et elle devient une entité récurrente très crédible. Ses capacités et « son charisme » font d'elle une créature sur papier glacé très intéressante et pas seulement par sa plastique. On a plaisir à suivre ses aventures et à constater que les scénarios prennent de la densité et de l'intérêt. Après certains vous diront que les épisodes ne sont pas tous du même calibre. Il y a des pauses dans le récit et parfois des effets moins évidents. Cet épisode est très bien réussi. Il est simplement un peu moins captivant que certains des premiers. Malgré tout on passe un joli moment et cet opus est indispensable à la narration, à la suite de la dramaturgie et au futur de cette héroïne que nous sommes nombreux à apprécier. A lire.

Roman Surzhenko est né en 1972. Il a un parcours très riche en Russie et en Ukraine. Ses références vont vers Serpieri, Gimenez, Rosinski, Manara, Giraud, Bilal… Youri Jigounov. De belles références. Il a dessiné Louve et Kriss de Valnor.

Xavier Dorison est né en 1972. Il se met très tôt à l'écriture. En effet dès 1997, il écrit le scénario du premier tome de la série « Le Troisième Testament », dessinée par Alex Alice. Le succès sera immédiat. Par la suite, il travaillera avec Christophe Bec sur la série « Sanctuaire », puis avec Mathieu Lauffray à la série « Prophet ». En 2006 sort le film Les Brigades du Tigre, adaptation de la série télévisuelle du même nom, qu'il a co-scénarisé avec Fabien Nury. Puis vient la série « W.E.S.T. », dessinée par Christian Rossi. En 2008, les éditions Dargaud font appel à lui, pour l'écriture du scénario de XIII Mystery. C'est un auteur très prolifique.

Mathieu Mariolle est né en 1978. Il est parisien. Il est passionné de BD. Il est scénariste. Il dirige quelques années un département de traduction dans le jeu vidéo. Il se consacre désormais à l'écriture de bande-dessinée. Il publie depuis 2004 des séries dans plusieurs genres très variés, du polar à la science-fiction, de la jeunesse haute en couleurs au récit d'aventure.

Kriss de Valmor – Tome 6 – l'île des enfants perdus de Surzhenko, Dorison et Mariolle chez Le Lombard.
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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 07:55
Les Grands Peintres – Bosch - Le Jugement dernier de Griffo chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

«Dans la Flandre du XVe siècle, il est un peintre qui surprend par l’originalité et l’ampleur de ses tableaux. Son nom : Hieronymus Bosch. On le dit fou. Car d’où peuvent bien provenir les formes étranges et hallucinatoires, les créatures, les monstres hideux et fascinants qui parcourent ses œuvres, si ce n’est de l’esprit d’un dément ? De nos jours, Mathilde de Vlaeminck, une jeune et brillante spécialiste de l’université de Gand, entreprend justement la restauration d’un tableau du maître. À mesure que son travail avance, elle va plonger malgré elle dans son œuvre, naviguant entre un univers fantastique, hallucinant, et la réalité. Mais la frontière entre ces deux mondes, opposés en apparence, est-elle aussi tranchée qu’elle n’y paraît ? »

Que nous apprend Wikipédia sur Jheronimus van Aken ou Jérôme Bosch ou Jheronimus Bosch ? C'est un peintre hollandais. Cet homme est né en 1453 à 'S-Hertogenbosch d'une famille modeste originaire d'Aix la Chapelle (van Aken = d'Aix-la-Chapelle) en Allemagne. Elle est venue s'installer aux Pays Bas deux générations plus tôt. Son grand-père Jan van Aken, son père Anthonis van Aken, son frère Gossen et trois de ses oncles ont aussi exercé le métier de peintre. Il intègre la noblesse par la mariage. Il se partage entre sa femme, son atelier et une confrérue qu'il a intégré.C'est une association religieuse consacrée au culte de la Vierge, dont il devient naturellement le peintre attitré. C’est dans ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et le mysticisme régnant à son époque que Bosch puise une inspiration nouvelle, qui lui fait délaisser l’iconographie traditionnelle de ses débuts pour s’orienter vers des œuvres « sacrilèges » où le religieux se confronte au péché et à la damnation. Son style est caractérisé par des personnages caricaturaux issus des bestiaires du Moyen Age comme les grylles, mis en scène dans des diableries. Jérôme Bosch est l'inventeur d'un style repris ensuite par plusieurs artistes. C'est dans ce contexte artistique que Griffo nous propose un vision romanesque mêlant le parcours de ce personnage particulier et un récit à notre époque. L'homme est talentueux et son sens de la dramaturgie lui donne l'autorité pour nous présenter une histoire fantastique tant il est intéressant de s'appuyer sur ce peintre pour rejoindre l'onirisme, la fantasmagorie et le fantastique tout simplement. Encore faut il avoir le talent pour le maîtriser...Ce qui est fait ici. Livre plaisant et intéressant. Un des meilleurs de cette série passionnante.

Griffo est né en 1949 en Belgique . Il entre à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers en 1965, à 15 ans. En 1975 il reprend une série pour le Journal de Tintin et puis il poursuit dans le Journal de Spirou. Sa rencontre avec Dufaux, au milieu des années 1980, marque un tournant dans sa carrière. Ils lancent ensemble Beatifica Blues, Samba Bugatti, SOS Bonheur etMonsieur Noir. Après avoir dessiné Giacomo C., et Vlad avec Yves Swolfs au scénario, il a travaillé sur L'Ultime Chimère, série à plusieurs mains sur un scénario de LF Bollée, avant de s’attaquer à la série L’Oracle della Luna, adaptée du roman de Frédéric Lenoir, dont le tome 3 est paru en 2013. Sur un scénario de Desberg, il a signéSherman et Golden Dogs au Lombard. Pour l'ensemble de son œuvre, Griffo a été fait Chevalier des Arts et des Lettres par la Ministre de la Culture française.

"Le jugement dernier" de Jérôme Bosch.

"Le jugement dernier" de Jérôme Bosch.

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 07:55
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Cori le moussaillon et Bob de Moor.

Robert Frans Marie De Moor, dit Bob de Moor, est un dessinateur belge né à Anvers le 20 décembre 1925 à Bruxelles. Il a dessiné et a collaboré à de nombreuses séries de BD et il a été notamment le bras droit d'Hergé et ce, notamment pour plusieurs albums de Tintin. Après avoir suivi les cours de l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers, sa ville natale, Bob De Moor commence sa carrière dans un studio de dessins animés, Afim. En 1949, Bob de Moor travaille pour le magazine Kuifje, le coincurrent flamand du Journal de Tintin, en aidant notamment son ami d'enfance Willy Vandersteen et ses nombreuses séries, dont Bob et Bobette. La même année, Bob de Moor entre au journal Tintin. C'est encouragé par Hergé qu'il il conçoit Barelli, un jeune comédien et détective, et notre sujet du jour, Cori le moussaillon tout en illustrant Conrad le Hardi. C'est aussi lui qui invente le slogan de l'hebdomadaire : « le journal des jeunes de 7 à 77 ans », bien entendu obsolète de nos jours. C'est un partisan de la ligne claire. C'en est même un promoteur naturel puisque c'était le style graphique emblématique de l'époque. Celui d'hergé et de Tintin pour nos amis néophytes. En 1989, il termine Mortimer contre Mortimer, la seconde partie de les 3 formules du Professeur Sato resté inachevée à la mort de son grand ami Edgar P. Jacobs. La même année, il est nommé directeur artistique aux Editions du Lombard et préside également le conseil d'administration du CBBD; Centre Belge de la Bande Dessinée jusqu'à sa mort le 26 août 1992. Il reste une légende de la BD franco-belge. Cori le Moussaillon est une série de bande dessinée dont le scénario, les dessins et les couleurs sont intégralement de Bob de Moor entre 1951 et 1993. Dès 1945, de Moor dessinait déjà une série proche : Bart le Moussaillon (Bart de Scheepsjongen). Cori est un jeune mousse ce qui constitue un pléonasme. Il navigue sur des bateaux ; corsaire ou pirate. Il devient un agent secret de la reine Elisabeth, au sein de l'Invinsible Armada. Il y aura 4 aventures développées par Bob de Moor. Il reçut l'Alfred du meilleur album pour la jeunesse au festival d'Angoulême en 1988 pour l'album « L'expédition maudite ».

Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Cori le moussaillon et Bob de Moor.
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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 07:55

La barbarie ne passera pas. La barbarie ne gagnera pas.

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 07:55
En descendant le fleuve et autres histoires de Gipi chez Futuropolis.

Le synopsis de Futuropolis :

«Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d’eux-mêmes. Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de l’auteur. Gipi accompagne le sillon de nos vies, travaille le motif de la mémoire et du passage d’un âge à l’autre, ses thèmes favoris que, de titres en titres il file, tissant ainsi le motif universel du temps qui passe… Chez Gipi, les hommes ont aussi le défi d’être heureux dans le présent mais le souvenir d’un drame est souvent plus fort. Trait simple et texte à l’os ; on se souvient longtemps de ses histoires de petits héros ordinaires… »

Et encore...« Composé d’histoires courtes réalisées pendant une dizaine d’années, En descendant le fleuve et autres histoires est un livre essentiel pour comprendre les racines de l’inspiration d’un des plus étonnants auteurs contemporains de bande dessinée ». L'avantage avec les synopsis de Futuropolis c'est que vous savez tout. Ou presque. Pour un chroniqueur c'est parfois difficile d'en faire plus. On peut rajouter que malgré tout les livres de Gipi sont d'une créativité à toutes épreuves. Les histoires sont simples et complexes à la fois. Chacun y prend ce qu'il veut. On peut se contenter de tourner les pages et se laisser porter par le trait et par les couleurs. Laisser son âme faire le reste. On peut se concentrer sur le récit et les personnages. Suivre leurs parcours et leurs états d'âmes. On peut tout prendre et détailler en lisant et en relisant. C'est à tiroir. C'est du step by step. Comme on veut et autant que l'on veut. On peut le lire en écoutant du Mozart. On peut le lire en écoutant de la techno. On peut tout. On peut tout... On peut vraiment tout. A lire et à regarder.

Gipi de son vrai nom Gianni Alfonso Pacinotti est un surdoué. Il est italien et dès 1994 il publie ses premiers strips. Son talent est plus que reconnu ; ses récompenses sont légions ; Son livre Notes pour une histoire de guerre reçoit un prix à Angoulême en 2006 pour le meilleur album, prix Max und Moritz à Erlangen pour le meilleur album étranger, le prix au Romics pour le meilleur livre de l'Ecole italienne en 2004....un autre prix à Naples et même une nomination au Eisner awards toujours en 2006. Un plébiscite. Un artiste à suivre de très près encore et toujours.

En descendant le fleuve et autres histoires de Gipi chez Futuropolis.
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 07:55
Hergé -Le feuilleton intégral Tome 11 de Hergé chez Casterman

Le synopsis de Casterman :

«Entre 1950 et 1958, le monde change... et le créateur de Tintin modifie ses méthodes de travail en créant les Studios Hergé. De la conquête spatiale (On a marché sur la Lune, Objectif Lune) en passant la Guerre froide (L'Affaire Tournesol) ou l'esclavagisme moderne (Coke en stock), les aventures de ses héros devancent souvent l'actualité de leur temps.Hergé, Le Feuilleton Intégral est l'occasion unique de redécouvrir aujourd'hui, page à page, et dans la version originelle parue en feuilleton dans la presse, l'oeuvre d'Hergé. »

Les aventures de Tintin est un classique de la Bande Dessinée. C'est aussi un classique de la littérature. L'éditeur Gallimard au travers de sa filiale Casterman a décidé de relancer la vente de ce patrimoine historique en proposant une relecture des aventures dans une série de 12 tomes. Douze beaux livres. Il s'agit des aventures de notre héros légendaire mais retravaillées. Il faut savoir et les vrais connaisseurs corrigeront Oncle Fumetti mais Hergé retravaillait les planches pour tout faire « rentrer » dans le format album. Ce qui nous est proposé est donc un « reboot » mais made in Hergé. Des dessins peu connus voire inconnus nous sont proposés. On y voit également des dessins et des récits concernant d'autres personnages de ce génie créatif tels que Quick et Flupke ou Jo, Zette et Jocko. On y trouve aussi des couvertures dessinées par le Maître. Un vrai rétrospective que l'éditeur a choisi de nommer « Le Feuilleton Intégral ». Certains évoqueront « La Pléiade » pour cette nouvelle présentation luxueuse. Les sorties s'étaleront sur plusieurs années. A ne pas rater pour les collectionneurs et pour ceux qui voudront aller plus loin. Le tome 12 car c'est dans le désordre qu'ils sortiront l'est déjà. Bonne découverte. C'est un 464 pages pour 80 euros. Un beau cadeau pour Noël.

Hergé -Le feuilleton intégral Tome 11 de Hergé chez Casterman
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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 07:58
Parole de BD...Jean Van Hamme.

«...Il est exagéré de dire que l'histoire de XIII est pompée sur the Bourne Identity mais c'est exact , c'est ce qui me donne la première impulsion. Robert Laffont, chez qui j'avais publié deux romans était l'éditeur français de la mémoire dans la peau. Je n'ai pas eu la moindre remarque de leur part. Cette histoire d'amnésique existe depuis longtemps au cinéma, dans la littérature... » Tiré d'une interview publiée dans le supplément BD de l'Express sur XIII. Sortie de ce mois.

Jean Van Hamme est né le 16 janvier 1939 à Bruxelles. Il est romancier et scénariste de bande dessinée et de téléfilms. Après un parcours professionnel classique il intègre le monde du 9ème art dès 1976. il ne le quittera plus. Il crée Largo Winch, Thorgal et XIII. Il scénarise aussi pour Blake et Mortimer. Il collabore avec Dany, Aidans, Chéret, Griffo et bein entendu Vance et a fait bien d'autres choses.

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