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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 07:55
Les tourbieres noires de Christophe Bec chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

« Antoine est un jeune photographe qui parcourt les tourbières de l’Aubrac à la recherche de clichés inédits. Alors qu’il est surpris par la rapide tombée de la nuit, il trouve par chance une vieille ferme fortifiée et demande le gîte. Le propriétaire, Baptiste, l’accueille en compagnie de ses deux molosses écumants de bave. Ce vieux chasseur acariâtre semble cacher un lourd secret de famille... Mal à l’aise, Antoine hésite à rester, quand la sublime fille de Baptiste fait son apparition : Mélodie, à la beauté aussi envoûtante que les landes de l’Aubrac.. »

Christophe Bec s'est librement inspiré de Guy de Maupassant sur cette œuvre. Même si c'est juste une évocation cela se sent. Il faisait défaut depuis un moment puisqu'il n'avait pas dessiné et réalisé un travail de bout en bout depuis un moment. Il dessine et scénarise. L'Aubrac est un terroir qui l'inspire puisqu'il avait travaillé sur un projet sur la bête du Gévaudan. Il a aussi scénarisé la série Royal Aubrac pour Vents d'Ouest. Il aime le fantastique. C'est clairement un amateur de Lovecraft, de Poe et cet album est de cette veine. Graphiquement il dit s'inspirer de Breccia, Vance ou Giraud. L'atmosphère est pesante et intéressante à lire. D'ailleurs la relecture est nécessaire pour ceux qui trouveront des doubles sens et de détails pas vus dans la découverte. C'est un bon livre pas forcément à mettre entre de jeunes mains. Une belle découverte.

Christophe Bec est né à Rodez en 1969. Il étudie à l’école européenne supérieure de l’image d’Angoulême. Il est à la fois scénariste et dessinateur. Son premier contrat est signé chez Soleil. Il collabore avec Corbeyran, Dorison, Rocca notamment.

Les tourbieres noires de Christophe Bec chez Glénat.
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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 07:55

Kim Jung Gi est un artiste coréen, né en 1975 à Goyang-Si, une province de Kyongki en Corée du Sud. À 19 ans, il entre à l’École des Beaux Arts et en sort avec un Master d’Art et de Design. Il étudie 3 ans à l’Université de Dong-Eui à Busan, sur la côte Ouest, qui est réputée pour son enseignement technique. « Funny Funny », la première publication de KJG est apparue dans le « manwha » (manga coréen) « Young Jump ». De là ont découlé plusieurs nouvelles et quelques expositions avant que KJG ne commence à enseigner le « manwha » dans des universités et autres écoles privées.En 2007, 2011 et 2013 il publie 3 sketchbooks qui regroupe 2200 pages de son art. Quand il ne travaille pas pour une agence de pub en Corée ou qu’il n’est pas occupé par AniChanga, l’école de dessin qu’il a créée à Séoul, il travaille avec l’écrivain français Jean-David Morvan sur la BD « Spy Games » qui est sortie aux éditions Glénat. Sur cette vidéo il travaille sans crayonné, à main levée. Le crayonné est dans sa tête. Il est connu pour réaliser de grandes fresques de la même manière.

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 07:55
Golem de LRNZ chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

« Steno ne peut pas s’arrêter de rêver. Pour une raison quelconque, dans un monde où le moindre besoin est déjà satisfait par le « système », Steno sent qu’il devra, tôt ou tard, réaliser son rêve par lui-même. Il n’imagine alors pas que le monde entier a besoin de lui, de cette capacité à rêver... »

C'est une première que nous proposent Glénat Comics et LRNZ. Première œuvre. Déjà le pseudo du créateur interpelle. C'est pas neutre de se déclarer par quatre lettres. Cet italien talentueux et il y en a beaucoup dans la BD nous mène à son gré dans une satire sociale. Et là on va vous sortir le coup de la parabole politico-philisophique. On va vous parler de l'économie, de la mondialisation, de Big Brother, de la finance sans âme qui écrase et maltraite le monde. Il y a de cela mais c'est talentueusement traduit par cet artiste particulier. Pour son premier roman graphique Lorenzo Ceccoti signe un récit de SF et d’anticipation ambitieux, surprenant et complètement maîtrisé en s’inscrivant dans un registre graphique élégant et virtuose. C'est du tout bon. Assez-y franco. C'est sorti.

LRNZ alias Lorenzo Ceccoti est italien. Italien de Rome. C'est un artiste et un designer. Il est membre du collectif SUPERAMICI. Il travaille dans de nombreux domaines de l'art visuel. Consciencieux, LRNZ aime aller à la recherche de la beauté en toutes choses. Il voue une grande passion pour les jeux vidéo, l'art et le chara-design japonais et, bien sûr, la bande dessinée.

Golem de LRNZ chez Glénat.
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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 07:55
La page érotique d'Oncle Fumetti...Premières fois de Sybilline chez Delcourt

Le synospis de Delcourt :

«Charnel, sensuel, brutal, tendre, obsessionnel, solitaire, soft... Le sexe recouvre une gamme infinie de premières fois. En voici dix exemples : Première fois, Sex Shop, Fantasme, 1+1, 2+1, Nulle, Club, Soumission, Sodomie et X-rated. Dix récits aussi courts que brûlants. »

Voici un album érotique un peu particulier. Il n'est pas dû à la réalisation d'un ou d'une artiste mais de plusieurs. Au dessin il s'agit quand même de pointures jugez-en Messieurs Dames ; Dave McKean, Cyril Pedrosa, Dominique Bertail, Olivier Vatine, Alfred, Vince, Capucine ou Virginie Augustin. L'homogéneité de l'ensemble est assuré par les petits scénarios de Sybilline. Cela crée une unité interéssante tout en garantissant des œuvres graphiques différentes et riches. Après chacun y trouvera son compte puisque tous ces styles ne plaisent pas forcément mais les confrontations sont toujours riches. L'avantage des nouvelles c'est que cela apporte de la diversité et que cela ne lasse pas. C'est donc une création de 104 pages plaisantes. Vous le trouverez facilement et vous passerez un joli moment avec toutes ces première fois. C'est sorti en 2008. Bonne découverte.

Sybilline est née en mars 1978 à Paris. Elle multiplie des petits boulots : figuration, animation d'une émission un peu chaude sur le net avec Brigitte Lahaie. Une amie lui propose un poste dans une maison d'édition : Sibylline devient, en août 2005, l'Accueil des Éditions Delcourt. Son envie de raconter des histoires grandit et, en 2007, elle rencontre Loïc Dauvillier qui lui propose de partager l'écriture d'un livre : Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-Martin. Réunissant les dessinateurs Jérôme d'Aviau, François Ravard et Capucine autour de trois histoires émouvantes et intimistes, cet ouvrage est publié en octobre 2007 aux Éditions Les Enfants Rouges. Encouragée par David Chauvel, elle décide de rassembler un collectif pour raconter les histoires les plus secrètes ; parler de sexe, le montrer, sans rougir, sans tricher et sans pudeur. Sibylline espère que chacun, quelles que soient ses références, sera ému ou touché par ces histoires.

La page érotique d'Oncle Fumetti...Premières fois de Sybilline chez Delcourt
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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 07:55

Enki Bilal est né le 7 octobre 1951 à Belgrade. Il est dessinateur, scénariste de bandes dessinées. En 1960 il emménage à Paris. En 1967 naturalisation de lui et de sa famille. En 1971 il gagne un concours du Journal Pilote. En 1980 il publie sa première série « La foire aux Immortels ». En 1985 il fait des recherches graphiques pour Jean Jacques Annaud pour le film «Le Nom de la Rose ». Il obtient le Grand Prix du 14e Salon International de la Bande Dessinée d'Angoulême en 1987. En 2013 : Il expose au Musée du Louvre une vingtaine de photographies de tableaux célèbres dans lesquelles il dessine des fantômes « Les Fantômes du Louvre ».C'est un des plus grands dessinateurs ou artiste contemporain. Aujourd'hui dans cette vidéo réalisée pour Le Point et Casterman il explique et nous montre dans son atelier, sa technique du passage du crayonné à la peinture acrylique. En 2010.

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 07:55
Les 10 ans des éditions "Les Enfants Rouges" : L'interview de Nathalie Meulemans.

La maison d'édition « Les enfants rouges a 10 ans cette année. Nous avons souhaité interroger sa créatrice et directrice ; Nathalie Meulemans.

Meilleurs vœux pour cette année qui débute. Votre maison d'édition a 10 ans. Racontez nous sa genèse Comment et pourquoi souhaite-t-on un jour éditer des livres ?

Avant l’édition, il y a eu une librairie spécialisée en bandes dessinées. En 1992, j’ouvrais une petite librairie à Antibes. Deux ans plus tard, je l’ai déménagée dans un local plus grand en y annexant une partie café/petite restauration. L’endroit était très convivial et permettait d’inviter des auteurs pour des rencontres et dédicaces. Je me suis, dans la même période occupée, de la programmation d’un festival de bandes dessinées à Valbonne et d’un atelier dédié aux expositions d’auteurs.De nombreuses rencontres et discussions m’ont donnée envie d’élargir mes connaissances dans le domaine de la bande dessinée. Le « roman-graphique » (comme on l’appelait à cette époque) était en plein développement et promettait de belles créations. En 2005, l’envie de me lancer dans l’édition s’est imposée naturellement. Cela me permettait de travailler au plus près avec les auteurs.

Pourquoi éditez vous des bandes dessinées ?

Après 14 ans de librairie spécialisée, j’ai vu la diversité qu’offre la bande dessinée. C’est un domaine qui m’est à la fois familier et qui me surprend sans cesse. Les premières bandes dessinées que j’ai publiées m’ont été présentées par des auteurs qui étaient aussi des amis, comme Marc Moreno, Loïc Dauvillier, Laurent Bramardi.... Nous avons pu travailler en confiance en prenant le temps de développer à la fois les récits, la pagination, les maquettes, les formats, chacune des étapes qui allaient construire la création des collections.

Planche de "Bernarreke"

Planche de "Bernarreke"

Je crois que votre ligne éditoriale est le monde de l'intime, les récits personnels. Pourquoi ce choix ?

Tout simplement parce que ce sont des récits qui me touchent.

Est-ce que l'on pourrait voir les Enfants rouges éditer de l'héroïc fantasy, du western ou de la Science Fiction ?

Parmi ces trois genres, la science-fiction existe déjà un peu dans le catalogue des Enfants Rouges. Je pense à deux albums qui sont plutôt des récits d’anticipations : « Chronique d’une chair brûlée » de Fabien Bertrand et Aude Massot dont l'action se déroule dans une société totalitaire, un récit proche de « Brazil » ou alors « Métropolis » de Christophe Girard d’après l’oeuvre de Fritz Lang. Le western, pourquoi pas. Il peut-être moderne, à l’instar du film français « Les cowboys ».

Comment choisissez vous vos auteurs ? Est-ce la nature du projet qui vous attire ? La recherche artistique ? Le feeling ?

Un peu de tout cela. Mais avant tout, il y a l’histoire et les rapports humains. Pour le graphisme, je parlerais davantage de feeling. J’aime quand un auteur se distingue par son univers, même si on ressent parfois ses inspirations, mais si je suis surprise en recevant un projet, c’est déjà une première étape.Ce fut le cas lorsque j’ai reçu les pages de "Fastermarket "de Jérémy le Corvaisier. J’ai eu réellement un coup de coeur pour son style et son univers très particulier.

Planche de "La belle absente".

Planche de "La belle absente".

Avez-vous des interdits ? Peut-on tout publier ?

Je ne m’interdis pas de publier, mais si je n’aime pas, je ne publie pas. Il y a des genres qui ne font pas partie du catalogue, soit par goût, soit par choix de ne pas les développer. On me propose souvent des « gags » issus de blog. Même si certains sont bien traités, bien réalisés et drôles, je ne suis pas intéressée par une publication papier de ce que l’on peut lire gratuitement sur les blogs. Une exception : avec David Snug, nous avons publié « La maison n’accepte pas l’échec » en 2013. La majorité des histoires étaient parues sur son blog de façon sporadique, mais pour la version papier, il a complètement redessiné chaque histoire. Je travaille avec David Snug depuis ses débuts. Nous avons publié son premier album « Je suis très déçue par ton attitude » en 2008, il a un univers bien particulier avec des traitements graphiques qui ont évolué pour chacun de ses albums.

Quels sont vos auteurs-phares. Présentez les nous ?

Je vais citer ceux avec lesquels je travaille de façon régulière, comme Christophe Girard. Nous venons de publier le 10e album « Bernarreke » sur un scénario autobiographie de Bernard Valgaeren. Ils préparent le secont volet qui paraîtra en octobre 2016. Jean-Marc Pontier, auteur de "Peste blanche » a également travaillé avec Bernard Valgaeren sur un récit-graphique-témoignage "Jean-Eudes ». Jean-Marc Pontier est enseignant, peintre, auteur et critique. Il finalise son prochain projet « Les panthères" qui paraîtra en avril 2016. Séverine Vidal est une scénariste qui écrit beaucoup pour le jeunesse et les adolescents. En 2014, nous avons lancé une petite collection « Les petites marées » dont le 1er album « Mona » avec Mathieu Bertrand a su rencontrer son public. « Rose" et « Jules » sortiront en octobre 2016. Parallèlement, Séverine Vidal m’a présenté un autre projet « La belle absente » co-scénarisé avec Constance Joly et illustré par Barroux. Un récit noir pour adultes à paraître en avril 2016. Avec Camille Rebetez et Pitch Comment, deux auteurs suisses, nous nous sommes lancés en 2012 dans une « série ». La série n’était pourtant pas dans mes intentions éditoriales, mais la rencontre avec les auteurs et l’originalité du projet « Les indociles » m’ont convaincue. Janvier 2016 voit se terminer cette saga qui a vu défiler 50 ans de la vie des personnages.

Planche de "Les panthères".

Planche de "Les panthères".

Pour une maison comme la vôtre est-ce que le numérique est une évolution nécessaire voire indispensable ? Peut-on s'en passer ?

Non, je ne pense pas et je n’y pense pas. J’ai du mal à imaginer lire un roman-graphique sur une tablette. 200 planches sur une tablette... on perd forcément l’ensemble de vue.

Comment allez-vous fêter vos 10 ans ? Devons nous nous attendre à des surprises ?

Pour les 10 ans des Enfants Rouges, nous avons décidé de présenter 10 albums du catalogue et de les proposer à 10 euros. Un beau cadeau pour tous les lecteurs qui souhaitent découvrir ou compléter leur collections. Le choix a été fait en fonction de l’actualité des auteurs ou de l’actualité de notre époque. L’occasion de revisiter le catalogue et de remettre en avant les albums qui ont égréné ces quelques années d’édition. Des albums d’auteurs qui depuis connaissent d’autres succès, des albums dont les thématiques résonnent encore dans notre actualité « Salt Pit – Prison secrète de la CIA », « La faute à 68’ », « Bello Ciao – G8, Gênes 2001 » ; des albums qui permettent de mettre en lumière la complexité et les dysfonctionnements administratifs « Jean-Eudes », des récits à hauteur d’enfants, parcours parfois difficiles mais poétiques « Sages comme une image », « Le fils de son père » ; des adaptaions littéraires « Il est mort le poète », « Rashômon » ; des autobiographies aux situations plutôt comiques, d’auteur parti s’installer au Vietnam « Yeü Yeü Saïgon » ou d’un adolescent des années 80 « J’aime pas la musique ».Ces dix récits complets au prix de 10 euros seront en librairie dès le 21 janvier.Nous serons à Angoulême pour fêter cette 10e édition avec les auteurs et présenter le premier album de Nina Jacqmin et Nicolas Antona :" La tristesse de l’éléphant ».

Au delà de cet anniversaire, quels sont vos prochaines parutions durant l'année qui vient et les défits à relever pour pouvoir fêter un jour vos 20 ans ?

J’en ai déjà cité quelques uns dans mes réponses précédentes ; il y aura "La tristesse de l’éléphant", le dernier volume de la saga « les indociles ». En avril s'ajouteront deux romans-graphiques plus littéraires « Les panthères » ou le parcours initiatique de Manu, l’idiot de la cité qui, par amour, va découvrir et aimer la littérature et les arts; puis "La belle absente », une écriture incantatoire et mystérieuse, à la deuxième personne du singulier, qui place d’emblée le lecteur dans la thématique de l’obsession amoureuse. En mai : "Mangeur de feu" de Gérald Gorridge, un récit gourmand sur la fameuse soupe vietnamienne Pho. Plus tard, paraîtront « Rose », « Bernarreke" (seconde partie), et « Pierrot" de Mary Aulne et Mathieu Bertrand.Voilà une année déjà bien chargée avec huit titres (contre 4 en 2015). Sans compter que j’ai un autre projet en parallèle, dont je vous parlerais prochainement si tout va bien.

Merci Nathalie Meulemans et bon anniversaire à votre maison d'édition.

 "La tristesse de l'éléphant".

"La tristesse de l'éléphant".

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 07:55
Le grand A de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer chez Futuropolis

Le synopsis de Futuropolis :

«Quand le Grand A a été construit à l'aube des années 70, nul ne savait quelles seraient les conséquences de sa présence sur le centre-ville d'Hénin-Beaumont et sa région. Aujourd'hui, le chômage est omniprésent et la ville est dirigée par un élu Front National. Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet hypermarché, les auteurs ont interrogés des clients, bien sûr, mais aussi, des caissières, des employés, la direction, des agriculteurs et des fournisseurs. Et les commerçants délaissés du centre-ville. Ils tentent de répondre à de multiples questions : L'Hypermarché est-il un « état » indépendant qui peut imposer sa loi ? Quelle organisation dans cet état ? Comment vendre à ceux qui n'ont pas les moyens ? Comment créer les besoins, de la baguette de pain au service bancaire ? L'Hypermarché est-il un ogre qui dévore et détruit tout sur son passage ou est-il source de progrès, de développement ? Comment fonctionnent les filières d'approvisionnement ? Les producteurs locaux sont-ils les laissés pour comptes de ce gigantisme ? Les clients sont-ils les victimes de la guerre économique liée au modèle de consommation ou les bénéficiaires? Les hypermarchés sont-ils les responsables de la malbouffe ? Le petit commerce et la vie des centres villes sont-ils victimes ou coupable de ne pas s'être adaptés ? »

Deux hommes du Nord de la France se livrent à une étude sociologique et économique sur la vie d'une ville de leur région qui semble organisée autour d'un hypermarché. Il est de plus situé dans une localité en souffrance ce qui accentue l'intérêt du livre. Souffrance économique et sociale avec un chômage endémique et une montée des extrêmes politiques. Il est intéressant de voir l'impact sur la vie des habitants de ce qui est un lieu de consommation avec une organisation marketing très stricte avec des gondoles normées et construites mais aussi un lieu de vie puisque les habitants s'y croisent et parfois plus. Tout un monde cohabite et interragit. Une étude complète et qui révèle ou confirme que l'arrivée des hypermarchés aura eu un impact très important sur l'organisation de la vie contemporaine. C'est passionnant à découvrir ou à redécouvrir. A lire absolument. Le livre sort aujourd'hui.

Jean-Luc Loyer est né le 18 août 1964 à Hénin-Liétard. Il est dessinateur.Il est diplômé de l'École des Beaux-Arts de Douai en 1984 et de l'École des Beaux-Arts d'Angoulême, il travaille dans l'atelier BD Sanzot, avec Mazan, Isabelle Dethan, Cécile Chicault. Après quelques années passées à travailler dans le dessin animé, qu'il avoue trouver «plus marrant au départ» (studio IDDH avec les Tortues Ninjas et Lucky Luke, puis Octopussy), il s''adonne à la bande dessinée. Jean-Luc Loyer est tout particulièrement sensible à Jaccovitti. Il avoue aussi apprécier le cinéma intimiste de Federico Fellini, sans oublier Marcel Pagnol, son auteur préféré. Il reconnaît être très curieux, touche à tout, et même «dispersé». Ainsi, outre d'autres projets de bande dessinée, il réalise des travaux de communication, de publicité, de sculpture, ou encore d'illustration sur CD-Rom.

Xavier Bétaucourt est né à Lille. Il est scénariste. Enfant il découvre des classiques tels que Tintin, Astérix et Gaston Lagaffe, puis les Comics US, avant de revenir à la bande dessinée franco-belge lorsque adolescent, il lit Blueberry. Il suit une formation de Lettres puis de filmologie. Il commence à travailler en tant que journaliste pour une télévision régionale et c'est par le biais de son travail qu'il se réalise aujourd'hui en tant qu'auteur de bande dessinée. Il ne revendique aucune influence particulière, si ce n'est un certain éclectisme, car elles sont, selon lui, multiples et inhérentes à sa personne, et reproduites de manière inconsciente.

Le grand A de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer chez Futuropolis
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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 07:55
Sanseverino est Papillon de Stéphane Sanseverino, Cecile Richard et Sylvain Dorange chez La Boîte à Bulles

Le synopsis de La Boîte à Bulles :

«Henri Charrière a vingt-cinq ans et on l’appelle Papillon. Un surnom qui trouve son origine dans le tatouage qui orne sa poitrine. Ce Don Juan du Montmartre des années 30 se retrouve accusé à tort d’un meurtre et prend «perpet’». Il troque alors son costume trois pièces contre celui des travaux forcés. Mais bien vite, Papillon enfile la tenue qui lui vaudra sa réputation : celle de l’évadé.

Dans ce livre-disque, Sanseverino incarne le célèbre bagnard et chante ses aventures au son de sa guitare, accompagné par le dessin fringant de Sylvain Dorange. »

C'est à un voyage dépaysant autant musicalement que graphiquement que les trois créateurs de cette œuvre vous convient à partir d'aujourd'hui. C'est construit sur la base du livre de Henri Charrière. C'est la vie romancée, un peu, de ce personnage du Montmartre d'avant-guerre et des années folles qui va connaître un destin funestre. On a connu déjà le parcours de ce personnage grâce au film avec Steve McQueen et Dustin Hoffmann. Trois artistes se liguent pour nous offrir un travail sincère et plaisant. Le récit est mené avec finesse. La dramaturgie est maîtrisée par Cécile Richard. Elle est ponctuée de chapitres qui renvoient aux chansons de Sanseverino. Le dessin travaillé de Sylvain Dorange illustre bien le texte des chansons à moins que ce ne soit l'inverse. C'est donc une œuvre complète mais en même temps c'est aussi une création qui peut vivre morcelée. En effet on peut lire le livre sans la musique et aussi écouter les chansons indépendamment de la BD. C'est ce qui fit d'ailleurs votre serviteur. C'est donc un concept pas nouveau mais maîtrisé et toutefois original. A découvrir pour la musique folk et les textes pointus de Sanseverino, les dessins de Dorange et la dramaturgie construite de Cécile Richard. Il est sorti.

Sylvain Dorange, né en 1977 est un auteur de bandes dessinées. Étudiant aux Arts Décoratifs de Strasbourg, il réalise un projet de bande dessinée «la Rue», inédit à ce jour. Sorti de l'école, il publie «Les contes de l'Estaque», une adaptation de trois films de Robert Guédiguian, aux éditions E. Proust. En parallèle, il réalise quelques films d'animation, quelques musiques de films, ainsi que des story-boards, pour le théâtre, la pub, les hôpitaux, le cinéma...

Cécile Richard est scénariste. Elle collabore avec Sanseverino sur ce projet.

Stéphane Sanseverino est né à Paris en 1961. Il est musicien et parolier. Sa discographie est constituée de 10 albums depuis 1994. Enfant, Sanseverino parcourt le monde avec son père,papetier. En Europe de l'Est il découvre la musique tzigane. Il est un admirateur inconditionnel de Django Reinhardt. Il a appris la guitare en autodidacte, en travaillant énormément, ainsi que le bandjo cinq cordes. Il a été « Révélation scène de l'année » aux Victoires de la musique en 2003.

Sanseverino est Papillon de Stéphane Sanseverino, Cecile Richard et Sylvain Dorange chez La Boîte à Bulles
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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 07:55
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Todd McFarlane et Spawn.

Todd McFarlane est un auteur de bandes dessinées d'origine canadienne. Il est d'ailleurs né à Calgary en 1961. Dès la fin des années il se met en évidence en reprenant Spider-Man ou Spiderman comme vous voulez, qui est en perte de vitesse. Le personnage a été suremployé et il a perdu de son peps. Grâce au travail de Todd le héros-phare de Marvel retrouve son rang. McFarlane modifie un peu l'apparence du super-héros. Il accentue son côté arachnéen grâce à l'apport de membres raides et de yeux plus grands. Il est le premier à dessiner Venom même s'il n'est pas le créateur de ce personnage récent dans l'histoire de la Marvel mais devenu incontournable. Le style de McFarlane a influencé beaucoup de dessinateurs. C'est dans son travail sur un autre personnage dont la création lui est attribuée que nous souhaitons aborder son apport. Nous parlons de Spawn. Le pitch est le suivant : Devenu gênant pour ses supérieurs, le lieutenant-colonel Al Simmons a été éliminé. Échoué en enfer, il pactise avec un démon dans l'espoir de retrouver Wanda, son épouse. Il revient alors sur Terre sous la forme d'une créature infernale dotée d'un pouvoir immense ; un démon. Il doit désormais prouver à son nouveau maître qu'il est capable de commander les armées infernales. C'est une vraie success-story. Il est un des premiers super-héros de premier plan dont le destin est géré par le dessinateur. Par la suite les créateurs feront en sorte d'être propriétaires autant que possible de leurs personnages aux Etats Unis. ll a été lancé par l'éditeur Image Comics en 1992 aux USA. Il est publié par Semic puis par Delcourt en France. Il a fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 1997.

Depuis quelques années, McFarlane dessine très peu et se concentre sur la gestion de ses affaires. Il possède sa société de figurines articulées, la McFarlaneToys. Il possède également un studio de cinéma et d'animation.

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 07:55

Gipi de son vrai nom Gianni Alfonso Pacinotti est un surdoué. Il est italien et dès 1994 il publie ses premiers strips. Son talent est plus que reconnu ; ses récompenses sont légions ; Son livre Notes pour une histoire de guerre reçoit un prix à Angoulême en 2006 pour le meilleur album, prix Max und Moritz à Erlangen pour le meilleur album étranger, le prix au Romics pour le meilleur livre de l'Ecole italienne en 2004....un autre prix à Naples et même une nomination au Eisner awards toujours en 2006. Un plébiscite. Un artiste important. Dans cette vidéo assez longue, il réalise une aquarelle d'une page de son album « Unastoria » sorti chez Futurpolis en 2014. De la page blanche au logiciel. Passionnant. Une réalisation de Massimo Colella.

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