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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 07:33
La page technique d 'Oncle Fumetti....Comment se répartit le prix du livre.

Quand tout un chacun achète un livre, il donne naturellement l'argent au libraire, à la grande surface en passant à la caisse ou en tapant le code de sa carte bleue sur le site internet choisi. Mais savons nous bien vers qui va notre argent et comment se rémunère les acteurs de ce secteur, parce que ce n'est pas aussi simple que l'on veut bien le croire. L'achat d'un livre si c'est un plaisir pour le lecteur, c'est aussi un acte économique. Il nourrit toute une chaîne d'intervenants qui vont du libraire, en passant par l'éditeur et bien évidemment le créateur de l'oeuvre artistiquen que constitue le livren qu' il soit dessinateur ou scénariste. On remarquera que le détaillant (libraire, grand surface...) est celui qui touche le plus mais on ne lui jettera pas la pierre parce qu'il est un animateur majeur de ce secteur en proposant son point de vente et en conseillant le lecteur (dans le cas du libraire en tout cas) puis vient après le fabricant. On remarquera que le rang attribué à l'auteur arrive bien après. On vous laisse apprécier sa place. L'éditeur qui prend le risque de diffuser l'oeuvre en investissant en temps et en argent, n'est pas forcément le mieux loti non plus. Plus qu'un long texte, Oncle Fumetti vous laisse regarder l'infographie proposée par le Syndicat National de l'Edition parce qu' une illustration vaut parfois mieux qu'un long discours (Merci à eux).

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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 07:54
Tripoli de Youssef Daoudi chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

«1801, au large des côtes d’Afrique du Nord. L’État barbaresque et pirate de Tripoli fait régner la terreur sur les mers de la région, exigeant un tribut à ceux qui veulent y faire commerce. Mais la jeune nation américaine, portée alors par le président Thomas Jefferson, n’entend plus laisser son commerce extérieur entravé de la sorte. Jefferson charge l'ex-consul de Tunis, William Eaton, de contacter Hamet Karamanli, roi légitime de Tripoli en exil et frère du pacha actuel, pour l’aider à récupérer le trône. Ensemble, partant d’Égypte, ils mènent une troupe bigarrée de 500 hommes : des soldats américains (les premiers « Marines » de l’Histoire), mais aussi des mercenaires arabes, berbères, grecs, italiens et turcs. Près d'un siècle avant Lawrence d’Arabie, ils vont vivre une odyssée incroyable à travers 800 kilomètres de désert... »

Beau livre pour l'été et pour après aussi. Belle histoire également Il y a un relent de Lawrence d'Arabie dans ce livre. Pourtant l'histoire et même l'Histoire se déroulent avant l'épisode de la prise d'Aqaba par les tribus arabes de Jordanie menées par « Peter O'Toole »...Je veux écrire Mister Lawrence. Les faits sont un peu les mêmes. Un meneur occidental soulève des tribus pour des raisons géo-politiques. Le scénario est basé donc sur une vraie histoire. Un rappel historique. C'est peu connu et pas d'Oncle Fumetti. C'est donc instructif. On réalise que la prise de Tripoli a été de tous temps un enjeu majeur dans le Proche-Orient. Les personnages sont bien typés et intéressants par leurs diversités et leurs profils. Les physionomies sont bien rendues. Les grand aplats de Wenisch et Lionel Delompré sont beaux et rendent le livre sombre et esthétiques. On sait que Fumetti est fan de ces œuvres réalistes à la Breccia. Le scénario est bien découpé et on remarque le chapitrage à la Tarantino. C'est bien mené et c'est plaisant à suivre. Bien. On en redemande des BD de ce style. Bon pour les yeux et le cerveau.

Youssef Daoudi est d'abord un cinéaste. Il devient responsable de communication après des études cinématographiques. Il s'adonne au scénario, au graphisme et à la réalisation de spots. Ce touche à tout se forme et après un rencontre avec Philippe Bonifay se lance dans l'adaptation de «Trilogie noire » d'après Léo Malet. Le voilà définitivement lancé dans la BD. Il est une vraie plume et un vrai dessinateur....Pour notre plaisir assurément.

Tripoli de Youssef Daoudi chez Glénat.
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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 16:07
Izunas T1 – Kamigakushi de Saverio Tenuta, Bruno Letizia et Carita Lupatelli chez Humanoïdes Associés.

Le synopsis des Humanoïdes Associés :

« Depuis la nuit des temps, les Loups Izunas sont les protecteurs de l’Arbre Sacré. Ils s’opposent férocement aux démons Noggos, maintenant ainsi une frontière invisible entre le monde des hommes et celui des esprits. L'apparition mystérieuse d'une jeune fille au sein de la meute va bouleverser ce fragile équilibre. »

Il aura fallu du temps pour que nous recevions comme une offrande cette suite du très beau conte proposé par Savio Tenuta. Ces occupations diverses et notamment son professorat à Rome l'auront trop accaparées. Les Humanos nous proposent donc une suite et nous en sommes ravis. On retrouve avec plaisir cette histoire et cet univers onirique. Le Japon du Moyen-Age et des chimères qui nous ouvrent des horizons neufs et qui renouvellent notre imagination. Cela fait du bien. Maître Savio s'est adjoint une dream team maison avec des camarades de premier plan qu'il connait bien. Carita Lupatelli qui a été son élève est une surdouée qui a eu un diplôme en peinture aux Beaux-Arts de Rome. Cela se voit tant son dessin est fin et racé. Cette nouvelle venue nous régale d'un trait fin et la colorisation est «al dente ». C'est beau et la mariage scénario et planches se fait bien. Les deux scénaristes se sont bien partagés le travail. C'est rondement mené et l'on prend plaisir à cette lecture. Sûrement une des belles BD de cet été..Comme cela ne craint pas le sable on peut l'emmener à la plage.

Saverio Tenuta est né à Rome en Italie le 14 mai 1969. Il est diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Rome. Dès 1993, il commence à travailler en tant que graveur d'art et que graphiste dans la publicité. A partir de 1996, il entame une collaboration avec plusieurs éditeurs américains notamment avec SQP (Conan the cruel). En 1997 c’est sur ses terres italiennes qu’il collabore avec Phoenix sur différents albums, comme Laida Odius, ou encore Les cauchemars technologiques.En 2001, c’est le grand saut, il participe à JLA : riddle of the beast, nouvelle graphique éditée par DC Comics, avec des oeuvres de peinture pour Batman, sur un texte de Alan Grant. En 2006, publication du premier volet d'une aventure médiévale japonaise prévue en quatre tomes "La Légende des nuées écarlates". En parallèle de ses projets de bandes dessinées, Saverio continue, depuis 1993, à donner des cours à l'Ecole Internationale de Bande Dessinée de Rome.

Carita Lupatelli est née en 1984 en Italie. Elle est diplômée de l' «Accademia di Belle Arti » de Rome en 2007 en peinture. Naturellement elle collabore avec un de ses professeurs ; Saverio Tenuta.

Bruno Letizia est italien. Il rejoint Savio Tenuta pour collaborer à cette suite de la série culte de « la légende des nuées écarlates ».

Izunas T1 – Kamigakushi de Saverio Tenuta, Bruno Letizia et Carita Lupatelli chez Humanoïdes Associés.
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 04:34
Britannia – Alix tome 33 de Mathieu Breda et Marc Jailloux chez Casterman

le synopsis de Casterman :

« Alix et Enak rejoignent le proconsul Jules César à Port Itius dans l’extrême nord de la Gaule, où ils découvrent un gigantesque camp militaire ainsi qu’une armada de bateaux armés, tout prêt à appareiller. Sept légions et des centaines de navires s’apprêtent à traverser la Mare Britanicum (la Manche) pour débarquer en force sur l’île de Britannia toute proche. César entend ainsi parachever ses succès militaires et sa campagne de pacification en Gaule en soumettant les peuples britons, qui, par solidarité entre « cousins » celtiques, continuent à apporter leur soutien aux chefs rebelles gaulois. César tient à ce qu’Alix et Enak l’accompagnent. Ils auront pour compagnon Mancios, un jeune prince de Britannia dépossédé de ses terres par un puissant chef de guerre, et qui s’est offert de guider l’expédition des forces romaines dans l’île en échange d’un soutien pour reconquérir son trône perdu. Mais il y a aussi parmi les alliés Britons du général romain un certain Viridoros, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’inspire guère confiance à Alix… »

L'album 33 de l'Alix de Jacques Martin est sorti. La question d'ailleurs est « est-ce toujours l'Alix de Jacques Martin ? ».Il est vrai que le livre est signé à titre posthume par le créateur. Que devons nous en penser. Le contexte et le personnage sont respectés. Le graphisme est plus que semblable. S'en est presque étonnant.Pourtant il me semble que les planches et surtout les cases sont plus petites et le dessin plus resserré. Oncle Fumetti a pris pour comparaison « le tombeau étrusque » qui est une référence. Il se situe à un moment où Jacques Martin est au sommet. Le graphisme de Jacques Martin est plus naturel. C'est normal. Il dessine son personnage et il le connait plus que bien. Dans l'album 33 dessiné par Marc Jailloux il y a un vrai travail graphique de qualité mais c'est de la copie. C'est un dessinateur passé par le studio de Gilles Chaillet. La ligne claire n'a pas de secret pour lui. Il apparaît que le dessin est moins fluide toutefois. Les cases sont plus bavardes aussi. Cela a toujours été le cas chez Alix. Le dessin statique et la mise en page plus figée requièrent du texte. Les phylactères sont très présents et très importants en taille. Cela complète le récit mais c'est trop bavard, c'est notre point de vue. Reste que le scénario est de bonne facture. Alix retourne chez ses ancêtres et les albums dans les contextes celtes ou gaulois ont souvent été bons comme si cela stimulait les créateurs de cette série. On se souvient en effet de l'album «Les légions perdues » qui était excellent ou « Vercingétorix » qui ne l'était pas moins. Les vrais fans seront satisfaits. C'est du « Jacques Martin » et ils vont apprécier. Les autres liront une bonne BD et cela ne fait pas de mal. Bonne lecture.

Marc Jailloux est né en 1973 près de Bordeaux.Il est titulaire d'un bac en Arts Plastiques et a étudié l'Ecole du Louvre et aux Gobelins. Il débute dans le jeu vidéo. Après deux rencontres avec Jacques Martin, il décide de s'adonner à la création de BD. Il intègre l'atelier de Gilles Chaillet...Son destin est en marche.

Mathieu Breda est né en 1971. Il est passé par les Gobelins. Il a travaillé dans l'animation dans une grande maison de jeux vidéos. Il est storyboarder et scénariste.

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:12
Choc – les fantômes de Knightgrave de Maltaite et Colman chez Dupuis.

Le synopsis de Dupuis :

«Par une matinée glacée de février 1955, le manoir de Knightgrave devient la propriété du marquis Di Magglio, un mystérieux et richissime acquéreur que nul n'a jamais vu. Et pour cause : sous le patronyme du marquis Di Magglio se cache en réalité le non moins mystérieux M. Choc, empereur du crime, aussi redouté qu'insaisissable. À quel plan retors songe-t-il, en achetant cette propriété ? Quelle machination est-il en train de mettre en place ? À moins qu'il ne soit en train d'accomplir un voeu connu de lui seul - et dont nous allons découvrir, par un habile jeu de flash-back, les tenants et les aboutissants. Car c'est bien dans le passé de M. Choc que ce récit va nous plonger... »

Le revoilà !!! A un moment où il était certes dans un coin de notre tête mais un petit coin. On l'oubliait doucement. On le croisait certes pour les plus anciens dans notre bibliothèque quand on feuillait un album de Tif et Tondu ou pour les plus jeunes de nos érudits quand ils parcouraient la collection de leurs parents ou la leur. Il est là. Un peu rajeuni. Modernisé. Il s'adresse un peu moins aux seuls têtes blondes et c'est bien ainsi. Il a vieilli et a pris de la bouteille avec son public. Cet album est un reboot mais un bon reboot.

Choc est de retour donc puisque c'est de lui dont il s'agit. Et l'on découvre son parcours. On comprend mieux le personnage. Certains même s'attacheront à lui. Cet album est dans l'air du temps. Il n'est pas forcément pour tout public. Le scénario est rude et même violent parfois. Ce n'est pas grave au demeurant. Cela crédibilise le personnage. On apprend à le connaître. A lui pardonner ? Doit-on pardonner aux Grands Méchants qui hantent nos livres chéris ? Non... Mais les connaître oui. Bref !! C'est un vrai bel album. C'est construit. C'est solide. Maltaite et Colman ont du talent et on le savait mais on pouvait un peu s'effrayer que cet univers installé ne soit abîmé, changé. Ce n'est pas le cas ou sinon ce n'est pas grave. Allez-y sans retenue. C'est du bon et même du très bon. La suite est attendue.

Eric Maltaite est né en 1958 en Belgique. Il est le fils de Will. Il a forcément un parcours influencé par son père dont il voit le travail quotidien. Il crée entre 1983 et 1992 le personnage de 421 un espion à la James Bond qui aura un franc succès dans le journal de Spirou. Il prend en suite des chemins de traverses. C'est un dessinateur de talent qui a su se démarquer de son père. Un grand.

Stéphane Colman est né en 1961 à Liège. Il est scénariste mais aussi dessinateur. Il crée le personnage de Billy the Cat. Son succès viendra lentement mais il est maintenant reconnu de la profession. Il prête aussi son talent pour l'écriture et c'est lui qui signe l'histoire de ce nouvel album.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 09:17

Le synopsis de Folio :

«Les éditions Folio ont le plaisir de publier deux tomes du génial Hugo Pratt. Suivez Corto Maltese, parti en quête de la Clavicule de Salomon, émeraude légendaire, dans Fable de Venise. Parcourez le Yemen, la Somalie et l’Empire d’Ethiopie dans Les éthiopiques. Que Corto rencontre des hommes-léopards ou qu'il mène l’enquête à la suite du Baron Corvo, ses aventures sont toujours inoubliables. »

C'est bientôt l'été et chacun va devoir penser à son sac de plage ou au sac à dos de ses randonnées sur le GR20 ou le circuit de Saint Jacques de Compostelle. Au moment de partir et de choisir les ultimes affaires à prendre, on peut toujours se faire du bien aux yeux et à la tête en prenant les deux livres format de poche que nous proposent Folio. L'éditeur nous fait le plaisir de rééditer deux tomes des aventures de Corto Maltese. On ne lira jamais assez ces histoires venues d'ailleurs. On ne regardera jamais assez le trait de ce créateur à nul autre pareil. Pas grand chose à dire ou à rajouter. C'est intemporel et on peut le lire à l'infini sans se lasser. Cela coûte 7, 75 euros. Cela ne prend pas de place... Pas de mal à se faire du bien.

Relire Hugo Pratt et redécouvrir Corto Maltese avec Folio...Relire Hugo Pratt et redécouvrir Corto Maltese avec Folio...
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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 10:02
Vor – Un voleur dans la loi – de Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister chez Casterman.

Le synopsis de Casterman :

«Après avoir passé huit ans dans la prison de Koutaïssi, en Géorgie, Tariel, la trentaine, sort avec une seule idée en tête : devenir un « vor », c’est-à-dire un des parrains de la mafia géorgienne. Mais pour cela, il devra ronger son frein et se rendre en France pour régler une bataille importante avec un clan concurrent, issu de la ville de Tbilissi, qui veut mettre la main sur le réseau et les trafics locaux. Tariel parviendra à ses fins – mais au prix de la perte de son meilleur ami lors de cet affrontement sans pitié. »


Deux nouveaux venus dans le monde de la BD française nous proposent un superbe album sorti en mars chez Casterman. Jérôme Pierrat nous propose un scénario réaliste et sans concession sur le monde de la mafia géorgienne. Nous plongeons dans un univers violent et rude dans lequel des hommes et des femmes vivent et survivent pour s'en sortir et trouver leurs places dans ce microcosme où les places sont chères. C'est bien pensé, prenant et excellemment bien orchestré. Son associé sur ce projet Vincent Burmeister peu encore connu et cela va changer, est au diapason. Son dessin est beau et puissant. Les portraits de ces personnages transcendent le récit. Il met bien en image la narration de Pierrat et l'ensemble est d'une cohérence incroyable. On plonge dans cet album avec délice comme on lit un polar de la meilleure facture. C'est à découvrir pour le récit et la découverte de ce milieu et c'est à dévorer des yeux pour ces planches superbes, réalistes et colorisées al denté. On en veut et on en redemande...

Jérôme Pierrat est journaliste, écrivain et scénariste (notamment pour la série Braquo). Il est né en 1971. Il est spécialiste du crime organisé, auteur du plusieurs ouvrages de référence sur la question. Rédacteur en chef de Tatouage magazine. Sa bibliographie est déjà impressionnant.

Vincent Burmeister est allemand. Il est né à Kiel, en Allemagne, en 1983. Il vit maintenant à Hambourg.. Il a été membre du studio artistique Alligator Farm. Il a déjà) signé plusieurs épisodes de Perry, unser mann im all (Perry Rhodan). Il a illustré en 2012, le roman graphique Kriegszeiten (En temps de guerre), sur un texte de David Schraven.

Vor – Un voleur dans la loi – de Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister chez Casterman.
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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 19:14
Interview de Gildas Java par Oncle Fumetti... L'Epopée chez Glénat.

Bonjour Gildas Java. On vous connaît pour vos collaborations avec les éditions Déméter pour la série la IIe Rédemption et pour le travail collectif des éditions Brest en bulle mais c'est peu. Présentez-vous. Qui êtes-vous ? D'où venez vous ? Vers quoi allez vous ?

Je suis Gildas Java. Je suis de Brest, et je pense rester quelques temps à Brest.

Quel est votre parcours technique ? Etes-vous autodidacte ou avez vous suivi un parcours plus académique ?

Je suis passé par un Bac F12 ( Arts Appliqués ), un petit tour en Fac Art plastique et Beaux Arts, Travail en Usine, Charpentier, AVS, mais rien de bien précis pour faire de la bande dessinée.

Comment en vient-on à travailler sur cette série ? On vous connaît peu et toc...Une série chez Glénat. Comment s'est faite la rencontre avec les scénaristes ; Messieurs Chauvel et Le Galli ?

Suite à plusieurs projets refusés ou avortés, J'avais posté des planches et des illustrations sur le forum "café salé", David Chauvel m'a contacté et ma proposé Alexandre et un projet de western, j'ai choisi Alexandre et réalisé des planches tests. et Toc... Je suis tombé chez Glénat.

Parlez nous de ce travail ? Comment avez-vous travaillé avec les scénaristes ? Était-ce via des échanges par internet ou par téléphone ? Ou était-ce par le biais de rencontres et de réunions de travail ?

Nous avons travaillé par mail. Le scénario est très clair et découpé case par case. Je fais un story board plus ou moins détaillé, qui est validé par les scénaristes. J'ai la chance d'avoir deux scénaristes expérimentés, et j'ai juste à me laisser guider et j'attaque la planche.

Est-ce facile de travailler avec deux scénaristes ? Arriviez vous à vous imposer techniquement pour ce qui est du travail sur les planches ?

C'est assez simple de travailler avec David et Michaël. Leur scénario est claire et limpide, et la planche s'impose d'elle même, les reprises se font dès le storyboard, c'est un travail complémentaire où les visions se complètent.

Quels sont vos outils ? Numérique ou mine de plomb ?

Je travaille entièrement au numérique du storyboard à la planche. Au début, je dessinais sur papier chaque case séparément, puis au fur et à mesure, je suis passé au tout numérique, avec un carnet papier à côté pour les recherches. Pour le lavis, je me suis fait plusieurs lavis sur papier aquarelle. Je les scanne et je place celui qui convient le mieux en incrustation sur mon gris, le tout est fait sous photoshop à l'aide une tablette.

Quels sont vos modèles dans la profession ? On fait la comparaison avec Philippe Delaby. Qu'en pensez-vous ?

J'ai plusieurs modèles allant de Giraud, Breccia, Eisner, Toppi et Hermann, Manara, et pleins d'autres.... dont Delaby. Je suis content de cette comparaison (et je pense très loin), même si elle est plus du au sujet qu'au style.

Quels sont vos projets maintenant que vous êtes en pleine lumière ?

Je suis sur la suite d'Alexandre, sous la seule lumière de mon bureau.

Merci pour vos réponses, Gildas et à bientôt.

Merci à Nora Moreau "Le Télégramme" pour la photo de Gildas Java.

Merci à Nora Moreau "Le Télégramme" pour la photo de Gildas Java.

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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 17:26
Les larmes du Seigneur afghan de Campi, Zabus et Pascale Bourgaux chez Dupuis.

Le synopsis de Dupuis :

« Mars 2010, la grand reporter Pascale Bourgaux part réaliser un documentaire sur un seigneur de guerre, dans un village du nord de l'Afghanistan où elle se rend régulièrement depuis dix ans. Compagnon d'armes de Massoud à l'orée de ce siècle, farouche adversaire des talibans et chef respecté, Mamour Hasan, puisqu'il s'agit de lui, n'a pourtant pas connu de fonction gouvernementale à la hauteur de son engagement. Contre toute attente, elle découvre que nombre de jeunes, notamment le fils du chef de la tribu, sont sur le point de basculer dans le camp taliban. Alors que le pays se débat dans une situation des plus confuses, entre guerre, luttes d'influence et corruption galopante, comment, dans ce bastion de la résistance anti-talibane, en est-on arrivé là ? »

La BD sert régulièrement de support pour l'information. De nombreux auteurs qu'ils soient dessinateurs ou scénaristes content des histoires sur la base de faits réels, qu'ils soient des événements politiques ou des faits divers quand ce n'est pas directement de la sociologie de nos contemporains dont ils souhaitent nous parler. Il est rare en revanche que de vrais journalistes, ceux qui ont une vraie carte de presse, utilisent ce vecteur pour nous rapporter ce qu'ils ont vu et entendu. C'est ce qu'a fait Pascale Bourgaux, grand reporter. Elle a passé du temps en Afghanistan au sein de la micro-société d'un village et nous raconte ce qu'elle y a vu et entendu. Et c'est passionnant. On y découvre des personnages jamais croisés et pour cause, mais surtout on découvre des univers même pas fantasmés. C'est d'une richesse incroyable. On apprend le quotidien de gens dont on a appris à se méfier alors qu'ils sont si loins et sur lesquels on porte parfois un regard froid, distant. Des personnes dont on ne comprend pas toujours les attentes et la vie. Cette société que l'on découvre est mise en valeur par le dessin de Campi qui est précis et humain. On découvre la vie d'un village afghan. On découvre aussi la vie de ces professionnels qui ont fait de leur métier la transmission de l'information parfois encore au péril de leurs vies. Le récit passe par le filtre de Zabus qui maîtrise mieux l'art de la narration par le dessin que notre journaliste. Cette collaboration sans doute éphémère fonctionne bien et nous livre une histoire humaine, instructive et passionnante bien mise en valeur par le dessin. Cela fonctionne vraiment bien. A découvrir.

Thomas Campi est né en Italie en 1975. Il est dessinateur.Il est diplomé de l'école d'art "Dosso Dossi" en 1994. Il travaille très vite avec l'éditeur Bonelli puis passe par les « cases » Le Lombard, Ankama..Le voici chez Dupuis avec Zabus avec lequel il collabore.

Zabus est belge et est en 1971 à Namur. Il se destine très tôt à l'écriture et au journalisme. Il trouve sa voie dans la BD avant de faire un parcours dans le monde du théâtre. Le démon du 9ème Art le reprend et ne le lâchera plus. Le voici chez Dupuis.

Pascale Bourgaux est grand reporter. Elle couvre l'Iran pour TV5 et France24, collabore au Monde, Paris Match et donne cours à Sciences Po. Sa carrière débute comme grand reporter au sein de la RTBF. Elle couvre les guerres du Kosovo (2000), Afghanistan (2001), Irak (20003) et se spécialisant dans le Moyen-Orient (Egypte, Syrie, Jordanie, Libye). Plusieurs prix récompensent ses reportages.

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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 14:59
Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.

Le synopsis des Humanoides Associés :

«Dernier cycle des aventures de John Difool, Après l'Incal faillit rester inachevé quand Moebius arrêta la série. Lorsque Jodorowsky découvre le talent de José Ladrönn, il réécrit pour lui le scénario d'Après L'Incal, qui donnera alors Final Incal. Deux variantes coexistent donc : Après l'Incal, par Mœbius, et Final Incal, par Ladrönn. Une version spéciale de Final Incal 2 est parue sous le titre Après l'Incal T2; elle s'enchaine parfaitement avec Après l'Incal T1. Le lecteur a donc le choix entre deux versions : Après L'Incal (tome 1 par Moebius, tomes 2 et 3 par Ladrönn) et Final Incal (3 tomes par Ladrönn). »

Au final il aura fallu 34 années pour parcourir l'ultime l'album et connaître la fin de l'histoire. La série créée par Jodorowsky et Moebius voit son terme. La série s'achève et il y a un peu de nostalgie. Le Vieux Fumetti aura pris tant de plaisir à suivre, certes, de manière espacée les aventures de ce détective si particulier, mi-héros et mi-loser. Il aura eu tant de plaisir à découvrir ce monde incroyable et riche. L'univers crée restera comme un des plus novateurs et originaux qu'il soit. Nul doute qu'il aura révolutionné le 9ème art et pourquoi pas le 7 ème tant on se demande si on ne voit pas certaines scènes dans Starwars ou dans le 5 ème élément. Quand on voit et que l'on constate le nombre invraisemblable de « reboots » ou d'uchronies qui encombrent les tables et les étagères de nos libraires on se demande si des sagas aussi complètes et sophistiquées verront de nouveau le jour. On le souhaite tant on aime tous encore lire ces albums qui nous transportent ailleurs. Le cycle se referme et le talent de José Ladrönn éclate et éclabousse cet art avec brio. L'histoire se termine et l'on a peine à quitter ces personnages incroyables. Ultime album superbe. Nous aurons tous l'occasion de lire ces albums de nouveau. Attention Gorgo le sale est sorti dans les deux versions ; Après l'Incal et Final Incal... A vous de choisir ou pas.

Alejandro Jodorowsky est chilien. Il nait en 1929. Il est multiple ; essayiste, mime, réalisateur, scénariste. Il travaille dans de nombreux pays en Ukraine, comme en France ; Son apport pour le 9ème art est immense puisqu 'on lui doit ; le Monde d'Alef Thau, la caste des Méta-Barons, Bouncer, Borgia et évidemment l'Incal.

José Ladrönn est né au Mexique en 1967. Il est un fan inconditionnel de Moebius. Il a pour l'essentiel travaillé sur la reprise de l'Incal. On le sait aussi fan de H.R Giger. Il a travaillé pour DC Comics et Marvel.

Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.
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