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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 14:59
Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.

Le synopsis des Humanoides Associés :

«Dernier cycle des aventures de John Difool, Après l'Incal faillit rester inachevé quand Moebius arrêta la série. Lorsque Jodorowsky découvre le talent de José Ladrönn, il réécrit pour lui le scénario d'Après L'Incal, qui donnera alors Final Incal. Deux variantes coexistent donc : Après l'Incal, par Mœbius, et Final Incal, par Ladrönn. Une version spéciale de Final Incal 2 est parue sous le titre Après l'Incal T2; elle s'enchaine parfaitement avec Après l'Incal T1. Le lecteur a donc le choix entre deux versions : Après L'Incal (tome 1 par Moebius, tomes 2 et 3 par Ladrönn) et Final Incal (3 tomes par Ladrönn). »

Au final il aura fallu 34 années pour parcourir l'ultime l'album et connaître la fin de l'histoire. La série créée par Jodorowsky et Moebius voit son terme. La série s'achève et il y a un peu de nostalgie. Le Vieux Fumetti aura pris tant de plaisir à suivre, certes, de manière espacée les aventures de ce détective si particulier, mi-héros et mi-loser. Il aura eu tant de plaisir à découvrir ce monde incroyable et riche. L'univers crée restera comme un des plus novateurs et originaux qu'il soit. Nul doute qu'il aura révolutionné le 9ème art et pourquoi pas le 7 ème tant on se demande si on ne voit pas certaines scènes dans Starwars ou dans le 5 ème élément. Quand on voit et que l'on constate le nombre invraisemblable de « reboots » ou d'uchronies qui encombrent les tables et les étagères de nos libraires on se demande si des sagas aussi complètes et sophistiquées verront de nouveau le jour. On le souhaite tant on aime tous encore lire ces albums qui nous transportent ailleurs. Le cycle se referme et le talent de José Ladrönn éclate et éclabousse cet art avec brio. L'histoire se termine et l'on a peine à quitter ces personnages incroyables. Ultime album superbe. Nous aurons tous l'occasion de lire ces albums de nouveau. Attention Gorgo le sale est sorti dans les deux versions ; Après l'Incal et Final Incal... A vous de choisir ou pas.

Alejandro Jodorowsky est chilien. Il nait en 1929. Il est multiple ; essayiste, mime, réalisateur, scénariste. Il travaille dans de nombreux pays en Ukraine, comme en France ; Son apport pour le 9ème art est immense puisqu 'on lui doit ; le Monde d'Alef Thau, la caste des Méta-Barons, Bouncer, Borgia et évidemment l'Incal.

José Ladrönn est né au Mexique en 1967. Il est un fan inconditionnel de Moebius. Il a pour l'essentiel travaillé sur la reprise de l'Incal. On le sait aussi fan de H.R Giger. Il a travaillé pour DC Comics et Marvel.

Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.
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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 08:05
L'Epopée – Un roi vient de mourir - de Chauvel, Le Galli et Gildas Java chez Glénat

Le synopsis de Glénat :

« Alors que le roi Philippe II de Macédoine vient de mourir, le jeune prince Alexandre s’apprête à lui succéder. Les vétérans Karanos et Méléagre, deux amis de longue date, assistent de loin au couronnement. Méléagre a pour charge de veiller sur Pyrrhus et Eurydice, les héritiers d’un héros de la bataille de Chéronée qui, bien qu’ils aient perdu leurs titres de noblesse, semblent avoir les faveurs d’Alexandre. Sans compter que de nombreux autres individus gravitent dans l’entourage du nouveau souverain : sa mère Olympias, son précepteur Aristote et son médecin Philippe… Entre assassinats, complots, jeux d’alliance divers, manipulations et stratégies guerrières, chacun va tenter de tirer son épingle du jeu en accompagnant celui qui fera de son petit royaume de Macédoine l’un des plus vastes empires que le monde ait connus. »

Pas moins de deux scénaristes ont planché pour nous proposer une relecture de la vie d'Alexandre le Grand. Deux scénaristes passionnés par l'Histoire qui se penchent sur le berceau de cette série très historique. Ce n'est pas de trop, tant cette période est riche. Riche par le contenu artistique. La Grèce et un peu aussi la Macédoine sont les berceaux de la culture européenne. Riche par le côté politique, en effet Alexandre sera le créateur d'un Empire qui verra les cultures, les religions se mêler. Militaire puisqu'il va conquérir de nombreux royaumes et états notamment et grâce à sa fameuse phalange macédonienne. Bref, un personnage emblématique, des conquêtes qui amèneront une refonte de l'univers de l'époque et puis une culture architecturale et artistique à cerner et à cadrer. Ils s'adjoignent un jeune créateur Gildas Java sur qui repose la mise en images et en dessins de leurs travaux. Il s'avère être un très bon physionomiste tant la multitude de personnages l'oblige à chercher et à travailler les portraits. Les planches sont découpées avec soin et recherche.Beaucoup de petites cases pour varier les plans et apporter de la nervosité et du rythme. De beaux plans plus larges pour les batailles. De l'action, de la sensualité aussi avec de beaux personnages féminins. La vérité historique est bien respectée. Gildas Java qui travaille plus d'habitude sur une base en numérique a passé du temps aussi sur les dessins via un travail plus traditionnel et des lavis. Cela se voit. C'est un très joli travail artistique. Certains cherchent à faire un peu facilement à comparer ce jeune créateur avec Philippe Delaby. Il y a des similitudes mais aussi des différences. Le carnet en fin d'album vient confirmer le talent de ce jeune nouveau venu. Une jolie série en résumé. Le premier tome est sorti et il est bien né.

La page technique de l'éditeur : Genres: Histoire, Graphisme, Audace du dessin ; Collection: Grafica ; Format : 240 x 320 mm ; 64 pages ; Façonnage: Cartonné ; EAN/ISBN : 9782723481236 ; Prix: 14.95 €

David Chauvel est né en 1969 à Rennes. Il est un scénariste reconnu. Il est prolifique et imaginatif. Il a un parcours riche et a travaillé avec de grandes maisons comme Glénat, Delcourt ou Dargaud. Il a collaboré avec de beaux dessinateurs tels que Fagès, Simon, Pedrosa ou Lereculey.

Michaël Le Galli est un pasionné de BD. Il lit très tôt le journal Tintin, puis devient un lecteur assidu des aventures d’Hugo Pratt. Il devient à l’adolescence l’un des responsables d’une bédéthèque. Il consacre ses études au 9ème art. Son premier album sort en 2003, il n’a depuis cessé de publier des albums chez différents éditeurs ; Glénat, Delcourt, Casterman ou Vents d'Ouest. C'est un passionné par l'Histoire. Cela se retrouve dans sa bibliographie.

Gildas Java est un jeune dessinateur breton qui a fait ses armes aux éditions Déméter pour qui il a dessiné la série La IIe rédemption. Il a également collaboré au collectif Brest en bulle pour les éditions Le Télégramme. Il réside en Bretagne.

L'Epopée – Un roi vient de mourir - de Chauvel, Le Galli et Gildas Java chez Glénat
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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 08:56
Les miettes par Ibn Al Rabin et Frederik Peeters chez Atrabile

Le synopsis de Atrabile :

« Un bref résumé (d’époque): un baron flanqué d’un comte branque et d’un patchwork de jumeaux, tente de détourner un train en direction de Vaduz, histoire d’oeuvrer fissa pour le renouveau du grand Lichtenstein à coups d’alchimistes. Hélas, ce plan d’une rigueur académique tourne au rotoyon lorsqu’un flûtiste fumé au pastis envoie zinguer le convoi un peu trop à l’ouest. Quelques guerrilleros San-Marinais seront déconfits en passant par une troupe délite achalandée façon fanfare municipale. »

C'est une réédition que nous propose la maison d'édition suisse Atrabile. Ils nous proposent de découvrir ou de redécouvrir une œuvre parue en 2001 chez Drozophile une autre maison. Le Vieux Fumetti reconnaît ne pas connaître ce livre et ne pas l'avoir lu à l'époque. De prime abord l'objet-livre est joli et attire l'oeil puis la main. Il est agréable à feuilleter. C'est un bon début. C'est un album relié avec sa couverture cartonnée. Le dos est toilé. Bel objet donc. Ensuite vient la lecture et la contemplation du graphisme. L'histoire est déjantée. Le scénario n'a rien de conventionnel. Cartésien s'abstenir mais cela peut aussi leur faire du bien. Ibn Al Rabin de son vrai nom Mathieu Baillif est un auteur habile et il sait nous surprendre. L'histoire est bien menée et on suit les méandres de l'intrigue avec plaisir. Frederik Peeters tout aussi suisse que son compère à un trait original. Le graphisme noir et blanc renforce le côté drolatique de l'histoire. Les personnages sont bien rendus. Ils collent au récit et à l'intrigue. Cela pourrait s'appeler «Les pieds nickelés au Liechtenstein ». C'est satirique, moqueur et drôle et joliment déjanté. C'est à découvrir. Oncle Fumetti vous recommande ce livre.

Les informations techniques de l'éditeur : Hors collection ; 72 pages en bichromie ; 23 x 31 cm Cartonné, dos toilé ; Prix 25 Chf/18 € ; ISBN 978-2-889230-18-1 Parution en mai 2014

Ibn Al Rabin alias Mathieu Baillif est suisse et né en 1975. Il représente le 9ème art en Helvétie et le pôle des scénaristes. Une partie alternative d'une certaine façon. Sa carrière débute en 2000. Il a déjà environ une trentaine de livres à son actif pour l'essentiel paru chez Atrabile mais pas que... On l'a vu aussi du côté de chez l'Association en 2000. Un auteur à suivre.

Frederik Peeters est dessinateur et aussi scénariste. Il est genevois depuis 1974. Il s'est partagé entre la Suisse et la France. Belle bibliographie entre Atrabile, Gallimard, Delcourt ou les Humanoîdes Associés. Il a été de nombreuses fois primé à Angoulême pour Lupus ou Aâma.

Les miettes par Ibn Al Rabin et Frederik Peeters chez Atrabile
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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 21:41
Le Spirou de... La femme léopard par Schwartz et Yann chez Dupuis

Le synopsis de Dupuis :

«Bruxelles, 1946. Une implacable canicule s'abat sur la capitale belge, encore très marquée par la Seconde Guerre mondiale. Sur les toits, une femme-léopard fuit, poursuivie par deux robots inquiétants au look de pygmées géants, et trouve refuge au Moustic Hôtel, dans la chambre mansardée du colonel Van Praag, un vieux colon irascible. Découverte par ce dernier, la sculpturale jeune femme est blessée à l'épaule par le vieillard à la gâchette sensible. C'est à ce moment qu'intervient Spirou. Un Spirou méconnaissable... qui s'est mis à picoler ! Car, incapable d'oublier la jeune Audrey, l'héroïque groom a pris la mauvaise habitude de noyer régulièrement son spleen dans l'alcool. L'irruption d'Aniota, la femme-léopard, va agir comme un électrochoc sur Spirou, car l'étrange créature va l'entraîner dans une grande aventure africaine à la recherche d'un fétiche volé à sa tribu ! Et après un petit détour par Saint-Germain-des-Prés, Spirou et Fantasio se retrouveront sur la piste de nazis (eh non, ils n'étaient pas tous morts) chercheurs d'uranium qui poursuivent, à coup sûr, de sombres desseins... »

Déjà Le Vieil Oncle aime bien le concept. Confier ce vieux héros à des couples, ou non, de créateurs pour redonner vie à Spirou et le mêler à des aventures est conceptuellement génial. Ainsi fait le personnage est renouvelé et comparer les différents styles sur la durée, est intéressant. Fumetti est fan du couple Yann et Schwartz. Ces deux-là en sont à leur seconde tentative. Cet opus est top. Le personnage est dépoussiéré. Imaginez que Notre Cher Groom est alcoolique. Fallait oser. Ensuite c'est bien vu...Ce mélange de vieux dessins «old school» et ce "juste ce qu'il faut" de modernité est excellent. On garde l'aspect ancien de la BD tout en lui apportant une jolie cure de jouvence. Brillant. Le scénario est prenant et simplement délirant. On pouvait difficilement attendre autre chose de Yann.On connait son brio. Schwartz a un trait parfait pour ce style de livre. Il s'affranchit toutes les époques, toutes les générations et ne ringardise pas. Bref on passe un excellent moment visuellement et intellectuellement. On en redemande.

Yann est insaisissable. Né à Marseille le 25 mai 1954, ce personnage d’origine bretonne est installé à Bruxelles. Il a un parcours hors norme par sa durée, sa diversite et son originalité. Aujourd'hui, Yann est sans conteste l'un des scénaristes incontournables de la profession.

Olivier Schwartz est né en 1963. Il est autodidacte. Il débute en dessinant pour Milan puis pour Astrapi. Il participe à la plupart des titres de la presse pour jeunes en participant à plusieurs projets et concepts. Il est aussi illustrateur. Le voici sur un projet de rêve pour lui...Dessiner Spirou. Pour notre plus grand plaisir.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 20:29
Warship Jolly Roger – tome 1 de Sylvain Runberg et Miki Montllo chez Dargaud.

Le synopsis de Dargaud :

« Warship Jolly Roger : Sylvain Runberg et Miki Montlló ne pouvaient pas trouver meilleur titre pour cette nouvelle série de SF ! Dans une fédération stellaire mise à mal par les indépendantistes, quatre prisonniers s'évadent, dont le criminel de guerre Jon T. Munro. Ancien général de l'armée, il devra s'associer avec une mercenaire militante, un contrebandier ultra violent et un ado mutique pour récupérer son vaisseau : le Valkyrie. Le Jolly Roger, pavillon des pirates, flotte bien sur ce space opera survolté ! Avis aux amateurs de Universal War One : foncez sur cette nouvelle série ! »

Bel album que celui-là. Une sorte de Space Opéra. Les deux auteurs se sont réunis pour le meilleur. Le livre Un est bien né. L'atmosphère, le scénario, les personnages typés et intéressants dans lesquels on se reconnaît sans oser le dire, les couleurs, le graphisme...Tout y est. On se doute que cela a été étudié. Dans le 9ème Art moderne, on ne fait plus rien au doigt mouillé. C'est marketé. C'est normal. Les enjeux financiers sont là. On peut le regretter et pourtant il reste de l'humain dans ce livre. C'est presque émouvant à écrire pour le Vieux Fou de BD qu'est Oncle Fumetti. Le personnage central a une présence certaine. Il a le potentiel d'un héros récurrent de notre Art si les directeurs de collection ne le mangent pas. Ils sont parfois prompts à enterrer une série sans lui laisser le temps de s'épanouir et de rencontrer son public. Espérons que cela ne sera pas le cas de celle-ci. Cessons là les digressions et rendons hommage à ces créateurs. On voit en ce moment trop de BD qui se ressemblent pour ne pas se laisser tenter par celle-ci. L'ambiance est prenante et on sent bien que les auteurs en ont gardé sous le pied. Le premier tome envoie et on espère bien que le deuxième enverra aussi du lourd. C'est qu'on l'attend déjà le tome 2. Eh oui !!!!

Sylvain Runberg est franco-belge. Il est né en 1971 à Tournai. Il vient très tôt à lire de la bande dessinée. Il passe son bac d'Arts Plastiques dans le Vaucluse avant d'obtenir une maîtrise d'histoire contemporaine à la faculté d'Aix en Provence. Il travaille en librairie avant de rejoindre le monde de l'édition : Dargaud, Dupuis, Les Humanoides Associés dans le désordre et même Futuropolis. Il est un des scénaristes phare du XXIe siècle...Il a été chroniqué quatre fois par Oncle Fumetti auparavant.

Miki Montllo est né en 1984 en Espagne. Il est illustrateur. Il vit actuellement à Berlin. Il a travaillé sur un tome d'Orbital de Sylvain Runberg. Ce dernier lui a confié le dessin de cette nouvelle série chez Dargaud : Warship Jolly Roger. Cet espagnol a beaucoup de talent. La péninsule ibérique est une terre du 9 ème Art..

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:09
Detectives – Miss Crumble de Guinebaud, Hanna et Lou chez Delcourt.

Le synopsis de Delcourt :

« 1918. Au lendemain de la guerre, dans le sympathique village de Sweet Cove, tout respire la douceur de vivre. Ah, Sweet Cove... ses jardins bien entretenus, ses salons de thé aux doux parfums de gâteaux chauds... C'est pourtant ici que va frapper un mystérieux assassin botté, l'occasion rêvée pour une célèbre institutrice retraitée de s'adonner à son sport préféré : mener l'enquête. »

La collection « Conquistador » nous propose une nouvelle série « Détectives ». Trois créateurs ont pris en main ce premier épisode. On connaissait de Sylvain Guinebaud qu'il travaillait volontiers avec le scénariste bicéphale Ange et avec Stéphane Paitreau à la colorisation, le voici avec deux nouveaux comparses ; Lou qui est un coloriste Delcourt tant il est vrai qu'il collabore avec cette maison souvent et Herik Hanna au scénario. Ce dernier venu est aussi un « produit » Delcourt. Cela n'a rien de péjoratif. C'est seulement un constat. Il est normal que les éditeurs s'inscrivent dans la dureté avec leurs créateurs. Mais revenons au livre. La synergie entre les trois artistes fonctionnent bien. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. Guinebaud apporte son trait réaliste. On le sait fin physionomiste. Les personnages sont bien dessinés et les planches sont propres et le scénario bien rendu. Hérik Hanna commence à avoir de la « bouteille » et il sait faire progresser l'intrigue. Le suspense et l'intrigue sont bien présents et bien menés. Lou apporte sa touche. Il sait coloriser et son expérience se fait sentir. L'ensemble donc tourne bien et l'album est réussi. On sent que le Directeur Editorial ou de Collection, on n'en sait rien, à choisir ses hommes pour lancer la collection avec des valeurs sûres tout en prenant le risque de mariages artistiques qui sont parfois aléatoires. Cette fois-ci c'est bien joué. Un album bien né et une série bien lancée. Que demande le peuple !!! C'est sorti.

Sylvain Guinebaud est né en 1973. Il donne très vite une place à son talent de dessinateur. Il obtient à la fac une licence en Arts plastiques. Il sort « Harkhanges « chez Albin Michel grâce à une collboration avec Froideval. Il rencontre le couple « Ange » et travaille sur la geste des Maîtres Dragons » et « La Porte des Mondes ». Il participe à un album de Kookabura Universe. Ce sont ces années de collaboration avec les éditions Soleil. Il signe avec Delcourt un contrat pour la série 7 tout en continuant son parcours. Le voici sur Détectives toujours chez Delcourt

Herik Hanna est né en 1977. Il aborde la BD par Strange très tôt. C’est un amateur de comics et de cinéma notamment d’ Hitchcock. Il scénarise des projets tels que La Grande Evasion avec Void 01 dessiné par Le Grand Sean Phillips. Il publie en 2013 une série Bas Hass qui connaîtra 4 tomes.

Lou est un coloriste chevronné. Il est rouennais ce qui le rend forcément sympathique aux yeux du Vieux Fumetti...Comme lui c'est un ancien cancre. Il est autodicate. Il se lance dans la musique, le graphisme, la création audiovisuelle. Il décide de se limiter à la BD. Bien en lui en a pris pour nous comme pour lui. Il commence à avoir une belle bibliographie.

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 21:36
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti...Bonzo le chien et Georges E. Studdy.

Il est personnage de Bande Dessinée comme des êtres vivants. Ils connaissent une notoriété exceptionnelle et puis telles des météores, ils disparaissent après avoir éclairés d'une lueur éphémère notre quotidien. « Bonzo the Dog » est de ceux-là. Il naquit dans les années 20 du trait de Georges Studdy un artiste. Ce dessinateur anglais naquit à Davenport en 1878. Quelques années après, le journal «The Sketch » demande à ce créateur de lui fournir une page pour sa parution. Par la suite la Gaumont commande à Studdy qui a du succès, une série de documentaires sur la guerre. Il y introduit petit à petit ce personnage de chien blanc, potelé et aux oreilles tombantes. Une sorte de Droopy avant l'heure. Allez savoir d'ailleurs si Tex Avery... Non !!! Et si Snoopy ?!?! Ce personnage contemporain de Félix le Chat rencontre un franc succès. Il se mélange aux hommes et se moque d'eux et de leurs turpitudes.

Il est un des premiers personnages du 9 ème Art a avoir été un support de merchandising. Eh oui !! il intègre le «Mass-Market » et devient un support du marketing de l'époque. Son succès est énorme. Dans les années 30, l'éditeur Hachette s'empare du phénomène et sort une série de petits livres souples avec des aventures drolatiques de ce petit héros facétieux. On essaiera même de sélectionner des Terriers pour proposer un chien, bien réel celui-ci, a ses fans. Un sommet de notoriété. Cela ne fonctionna pas. Son créateur vécut bien du succès de sa créature jusqu'à sa mort en 1948. Fin de l'histoire. Allez au lit les enfants...

Georges E. Studdy

Georges E. Studdy

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 03:58
La page technique d’Oncle Fumetti… Le roman graphique.

On voit de plus en plus apparaître la terminologie « roman graphique » dans le monde du 9ème Art. Elle se traduit par « graphic novel » chez les anglo-saxons. Elle est récente. Début des années 70 en Europe. Les avis divergent pour déterminer les œuvres qui peuvent figurer dans ce registre. Le concept n’est pas clairement arrêté.

Il nous appartient de tâcher de définir ce qu’est un roman graphique. La tâche est ardue. Il apparaît, que tout part des Etats Unis. Les créateurs et les éditeurs ont souhaité se démarquer des comics. Il leurs fallait trouver un terme et un style pour ces livres qui ne sont pas dans les kiosques et qui ne sont pas publiés dans des périodiques comme peuvent l’être les albums de Marvel, DC Comics ou Dark Horse pour ne citer qu’eux. Pendant longtemps, les BD américains étaient publiés sous forme de livrets pas très qualitatifs ou étaient publiés en strips dans les journaux. Les éditeurs et les créateurs ont pensé développer des supports plus sophistiqués. Il apparaît clairement que des artistes comme Dave Mac Kean, Frank Miller ou Neil Gaiman se devaient d’être publié sur des supports de meilleur qualité tant il est vrai que le public-cible était différent que celui des comics. L’idée était d’atteindre ou de satisfaire un public plus intellectuel (sans connotation péjorative quelconque) et de se « frotter » sur les tables et les rayonnages des libraires aux œuvres littéraires classiques. Cela impliquait un changement de support avec des « produits » plus travaillés et des tentatives pour se démarquer de nos chers comics.

On ne cherche pas forcément dans ces œuvres à créer des personnages ou des concepts récurrents. On cherche le plus souvent à créer du « one shot » à la fois intéressant dans le récit qu’il soit sorti de la réalité ou de la fiction. On recherche aussi plus de liberté dans la mise en page puisque le plus souvent on sort de la planche mais pas forcément. Le concept est flou et permet ce que l’on veut. Le propos peut être à la fois simplement artistique mais aussi se prête à la sociologie, au roman-policier, à l’essai politique etc. On casse les cadres. On sort des codes habituels et surtout artistiques.

Les difficultés sont de cibler le public et de trouver le bon format et le bon «produit-livre » pour le rendre différent, original mais « vendeur » tant il est vrai que les enjeux économiques restent essentiels.

L’Europe et la France notamment ont suivi. On découvre de plus en plus ces concepts autres qui ont été développés par des maisons d’éditions qui veulent conquérir un nouveau public exigeant et voulant à la fois un objet et une œuvre artiset proposer des œuvres ambitieuses. Tout le monde s’y est mis et Oncle Fumetti s’en voudrait de mettre en avant certains artistes ou éditeurs plutôt que d’autres. Simple esprit d’équité. Malgré tout, il nous semble que nous pouvons parler de Pierre Duba édité par 6 Pieds sous Terre comme un exemple et d’une forme d’archétype de ce genre d’œuvre. A la fois très travaillée artistiquement, publiée dans des livres plutôt que des albums et par une maison d’édition plus marginale au public plus élitiste et rare. Mais ce n’est qu’un exemple. Il y en a bien d’autres et d’aussi bons.

Bonne lecture.

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 06:26
Les Dingodossiers tome 1 de René Goscinny et Marcel Gotlib chez Dargaud.

Les gens se débarassent de n'importe quoi...Le vieux Fumetti se baladait samedi matin et il passe au milieu d'un vide-grenier et là il voit à même le sol un livre «Les Dingodossiers ». Incroyable. Un chef d'oeuvre de la BD moderne. Un album culte de Goscinny et Gotlib. Il demande le prix ;' « 1 euro Monsieur!!! » lui est-il répondu. Et c'est ainsi que le Vénérable s'en retourna chez lui avec une édition originale de ce fantastique livre acquis pour une somme dérisoire. Tout est possible même le plus improbable.

C'est l'occasion dans cet article de rendre hommage à Marcel Gotlib. Il aura 80 ans en Juillet. On ne souhaite jamais un anniversaire avant l'heure mais on ne dira jamais assez notre admiration à des créateurs tels que lui. Imaginez ce que serait notre Art favori sans le brio et l'esprit d'aventure que ces hommes ; Gotlib et Goscinny ont pu avoir. Si vous en avez l'occasion reprenez ou prenez le temps de relire les rubriques à brac, les albums de Gai-Luron, les aventures de Superdupont ou celles de Pervers Pèpère...ou de la Coccinelle. Ce ne sera jamais du temps perdu.

Passez une bonne année Monsieur Gotlib. A bientôt en Juillet.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 16:55
Gargantua et Pantagruel de Rabelais et Dino Battaglia chez Mosquito.

Le synopsis de Mosquito :

«En 1980, pour Il Giornalino, Dino Battaglia au sommet de son art graphique réalise cette magistrale adaptation du chef-d'oeuvre de Rabelais. Devant cette oeuvre colossale (5 volumes !) Battaglia choisira de sélectionner les épisodes les plus représentatifs et les plus dynamiques mettant ainsi en valeur la joie de vivre et l'extraordinaire modernité de Rabelais dénonçant la bêtise et le sectarisme sous toutes ses formes. Les contraintes éditoriales de l'époque ayant amené Battaglia à édulcorer certains passages, nous avons pris le parti d'intercaler dans le fil du récit quelques extraits des textes originaux, cela permet de rendre mieux compte de la saveur de l'oeuvre de Rabelais. »

Les éditions Mosquito qui mettent et savent mettre en valeur les Bandes Dessinées italiennes et les créateurs italiens nous proposent de nouveau une superbe album. Dino Battaglia pour les connaisseurs est un maître dans l'art de représenter de manière figurative ses créations. Il prend le prétexte du chef d'oeuvre de Rabelais pour nous exposer sa vision des aventures de Gargantua et de Pantagruel. Alors bien sûr le Mister est décédé. Ce n'est donc pas une œuvre récente mais une réédition mais elle est intemporelle. C'est magnifiquement dessiné. Le graphisme est incroyable tant il rend les personnages vivants et présents. L'osmose entre le texte de Rabelais et la vision de Battaglia est excellente et rend la lecture de cet œuvre passionnant. C'est un grand moment de la Bande Dessinée que celui-ci. Mosquito encore une fois nous propose et nous offre la possibilité de découvrir ou de redécouvrir cette œuvre majeure du 9ème Art. La colorisation est faire par la femme de Battaglia. Un chef-d'oeuvre artisanal et familial. A noter qu'un tirage de tête est disponible pour 70 euros et c'est une pièce de collection.

La fiche technique de l'éditeur : Troisième édition ; 23 x 30 cm, 120 pages.- Cartonné, couleurs ; ISBN : 2-908551-38-1 ;Prix : 20.00 € ; Disponible

Dino Battaglia est né en 1925. Il est italien. Il commence sa carrière après la guerre. Il débute avec Hugo Pratt. Il ne s'attachera pas à un personnage mais plutôt à la retranscription de récits littéraires d'auteurs majeurs tels que Rabelais, Lovecraft, Poe, Maupassant et bien d'autres. Son trait réaliste est vite devenu une référence. Il décède en 1983.

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