Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 04:34
Britannia – Alix tome 33 de Mathieu Breda et Marc Jailloux chez Casterman

le synopsis de Casterman :

« Alix et Enak rejoignent le proconsul Jules César à Port Itius dans l’extrême nord de la Gaule, où ils découvrent un gigantesque camp militaire ainsi qu’une armada de bateaux armés, tout prêt à appareiller. Sept légions et des centaines de navires s’apprêtent à traverser la Mare Britanicum (la Manche) pour débarquer en force sur l’île de Britannia toute proche. César entend ainsi parachever ses succès militaires et sa campagne de pacification en Gaule en soumettant les peuples britons, qui, par solidarité entre « cousins » celtiques, continuent à apporter leur soutien aux chefs rebelles gaulois. César tient à ce qu’Alix et Enak l’accompagnent. Ils auront pour compagnon Mancios, un jeune prince de Britannia dépossédé de ses terres par un puissant chef de guerre, et qui s’est offert de guider l’expédition des forces romaines dans l’île en échange d’un soutien pour reconquérir son trône perdu. Mais il y a aussi parmi les alliés Britons du général romain un certain Viridoros, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’inspire guère confiance à Alix… »

L'album 33 de l'Alix de Jacques Martin est sorti. La question d'ailleurs est « est-ce toujours l'Alix de Jacques Martin ? ».Il est vrai que le livre est signé à titre posthume par le créateur. Que devons nous en penser. Le contexte et le personnage sont respectés. Le graphisme est plus que semblable. S'en est presque étonnant.Pourtant il me semble que les planches et surtout les cases sont plus petites et le dessin plus resserré. Oncle Fumetti a pris pour comparaison « le tombeau étrusque » qui est une référence. Il se situe à un moment où Jacques Martin est au sommet. Le graphisme de Jacques Martin est plus naturel. C'est normal. Il dessine son personnage et il le connait plus que bien. Dans l'album 33 dessiné par Marc Jailloux il y a un vrai travail graphique de qualité mais c'est de la copie. C'est un dessinateur passé par le studio de Gilles Chaillet. La ligne claire n'a pas de secret pour lui. Il apparaît que le dessin est moins fluide toutefois. Les cases sont plus bavardes aussi. Cela a toujours été le cas chez Alix. Le dessin statique et la mise en page plus figée requièrent du texte. Les phylactères sont très présents et très importants en taille. Cela complète le récit mais c'est trop bavard, c'est notre point de vue. Reste que le scénario est de bonne facture. Alix retourne chez ses ancêtres et les albums dans les contextes celtes ou gaulois ont souvent été bons comme si cela stimulait les créateurs de cette série. On se souvient en effet de l'album «Les légions perdues » qui était excellent ou « Vercingétorix » qui ne l'était pas moins. Les vrais fans seront satisfaits. C'est du « Jacques Martin » et ils vont apprécier. Les autres liront une bonne BD et cela ne fait pas de mal. Bonne lecture.

Marc Jailloux est né en 1973 près de Bordeaux.Il est titulaire d'un bac en Arts Plastiques et a étudié l'Ecole du Louvre et aux Gobelins. Il débute dans le jeu vidéo. Après deux rencontres avec Jacques Martin, il décide de s'adonner à la création de BD. Il intègre l'atelier de Gilles Chaillet...Son destin est en marche.

Mathieu Breda est né en 1971. Il est passé par les Gobelins. Il a travaillé dans l'animation dans une grande maison de jeux vidéos. Il est storyboarder et scénariste.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 23:12
Choc – les fantômes de Knightgrave de Maltaite et Colman chez Dupuis.

Le synopsis de Dupuis :

«Par une matinée glacée de février 1955, le manoir de Knightgrave devient la propriété du marquis Di Magglio, un mystérieux et richissime acquéreur que nul n'a jamais vu. Et pour cause : sous le patronyme du marquis Di Magglio se cache en réalité le non moins mystérieux M. Choc, empereur du crime, aussi redouté qu'insaisissable. À quel plan retors songe-t-il, en achetant cette propriété ? Quelle machination est-il en train de mettre en place ? À moins qu'il ne soit en train d'accomplir un voeu connu de lui seul - et dont nous allons découvrir, par un habile jeu de flash-back, les tenants et les aboutissants. Car c'est bien dans le passé de M. Choc que ce récit va nous plonger... »

Le revoilà !!! A un moment où il était certes dans un coin de notre tête mais un petit coin. On l'oubliait doucement. On le croisait certes pour les plus anciens dans notre bibliothèque quand on feuillait un album de Tif et Tondu ou pour les plus jeunes de nos érudits quand ils parcouraient la collection de leurs parents ou la leur. Il est là. Un peu rajeuni. Modernisé. Il s'adresse un peu moins aux seuls têtes blondes et c'est bien ainsi. Il a vieilli et a pris de la bouteille avec son public. Cet album est un reboot mais un bon reboot.

Choc est de retour donc puisque c'est de lui dont il s'agit. Et l'on découvre son parcours. On comprend mieux le personnage. Certains même s'attacheront à lui. Cet album est dans l'air du temps. Il n'est pas forcément pour tout public. Le scénario est rude et même violent parfois. Ce n'est pas grave au demeurant. Cela crédibilise le personnage. On apprend à le connaître. A lui pardonner ? Doit-on pardonner aux Grands Méchants qui hantent nos livres chéris ? Non... Mais les connaître oui. Bref !! C'est un vrai bel album. C'est construit. C'est solide. Maltaite et Colman ont du talent et on le savait mais on pouvait un peu s'effrayer que cet univers installé ne soit abîmé, changé. Ce n'est pas le cas ou sinon ce n'est pas grave. Allez-y sans retenue. C'est du bon et même du très bon. La suite est attendue.

Eric Maltaite est né en 1958 en Belgique. Il est le fils de Will. Il a forcément un parcours influencé par son père dont il voit le travail quotidien. Il crée entre 1983 et 1992 le personnage de 421 un espion à la James Bond qui aura un franc succès dans le journal de Spirou. Il prend en suite des chemins de traverses. C'est un dessinateur de talent qui a su se démarquer de son père. Un grand.

Stéphane Colman est né en 1961 à Liège. Il est scénariste mais aussi dessinateur. Il crée le personnage de Billy the Cat. Son succès viendra lentement mais il est maintenant reconnu de la profession. Il prête aussi son talent pour l'écriture et c'est lui qui signe l'histoire de ce nouvel album.

Partager cet article
Repost0
9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 09:17

Le synopsis de Folio :

«Les éditions Folio ont le plaisir de publier deux tomes du génial Hugo Pratt. Suivez Corto Maltese, parti en quête de la Clavicule de Salomon, émeraude légendaire, dans Fable de Venise. Parcourez le Yemen, la Somalie et l’Empire d’Ethiopie dans Les éthiopiques. Que Corto rencontre des hommes-léopards ou qu'il mène l’enquête à la suite du Baron Corvo, ses aventures sont toujours inoubliables. »

C'est bientôt l'été et chacun va devoir penser à son sac de plage ou au sac à dos de ses randonnées sur le GR20 ou le circuit de Saint Jacques de Compostelle. Au moment de partir et de choisir les ultimes affaires à prendre, on peut toujours se faire du bien aux yeux et à la tête en prenant les deux livres format de poche que nous proposent Folio. L'éditeur nous fait le plaisir de rééditer deux tomes des aventures de Corto Maltese. On ne lira jamais assez ces histoires venues d'ailleurs. On ne regardera jamais assez le trait de ce créateur à nul autre pareil. Pas grand chose à dire ou à rajouter. C'est intemporel et on peut le lire à l'infini sans se lasser. Cela coûte 7, 75 euros. Cela ne prend pas de place... Pas de mal à se faire du bien.

Relire Hugo Pratt et redécouvrir Corto Maltese avec Folio...Relire Hugo Pratt et redécouvrir Corto Maltese avec Folio...
Partager cet article
Repost0
8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 10:02
Vor – Un voleur dans la loi – de Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister chez Casterman.

Le synopsis de Casterman :

«Après avoir passé huit ans dans la prison de Koutaïssi, en Géorgie, Tariel, la trentaine, sort avec une seule idée en tête : devenir un « vor », c’est-à-dire un des parrains de la mafia géorgienne. Mais pour cela, il devra ronger son frein et se rendre en France pour régler une bataille importante avec un clan concurrent, issu de la ville de Tbilissi, qui veut mettre la main sur le réseau et les trafics locaux. Tariel parviendra à ses fins – mais au prix de la perte de son meilleur ami lors de cet affrontement sans pitié. »


Deux nouveaux venus dans le monde de la BD française nous proposent un superbe album sorti en mars chez Casterman. Jérôme Pierrat nous propose un scénario réaliste et sans concession sur le monde de la mafia géorgienne. Nous plongeons dans un univers violent et rude dans lequel des hommes et des femmes vivent et survivent pour s'en sortir et trouver leurs places dans ce microcosme où les places sont chères. C'est bien pensé, prenant et excellemment bien orchestré. Son associé sur ce projet Vincent Burmeister peu encore connu et cela va changer, est au diapason. Son dessin est beau et puissant. Les portraits de ces personnages transcendent le récit. Il met bien en image la narration de Pierrat et l'ensemble est d'une cohérence incroyable. On plonge dans cet album avec délice comme on lit un polar de la meilleure facture. C'est à découvrir pour le récit et la découverte de ce milieu et c'est à dévorer des yeux pour ces planches superbes, réalistes et colorisées al denté. On en veut et on en redemande...

Jérôme Pierrat est journaliste, écrivain et scénariste (notamment pour la série Braquo). Il est né en 1971. Il est spécialiste du crime organisé, auteur du plusieurs ouvrages de référence sur la question. Rédacteur en chef de Tatouage magazine. Sa bibliographie est déjà impressionnant.

Vincent Burmeister est allemand. Il est né à Kiel, en Allemagne, en 1983. Il vit maintenant à Hambourg.. Il a été membre du studio artistique Alligator Farm. Il a déjà) signé plusieurs épisodes de Perry, unser mann im all (Perry Rhodan). Il a illustré en 2012, le roman graphique Kriegszeiten (En temps de guerre), sur un texte de David Schraven.

Vor – Un voleur dans la loi – de Jérôme Pierrat et Vincent Burmeister chez Casterman.
Partager cet article
Repost0
4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 19:14
Interview de Gildas Java par Oncle Fumetti... L'Epopée chez Glénat.

Bonjour Gildas Java. On vous connaît pour vos collaborations avec les éditions Déméter pour la série la IIe Rédemption et pour le travail collectif des éditions Brest en bulle mais c'est peu. Présentez-vous. Qui êtes-vous ? D'où venez vous ? Vers quoi allez vous ?

Je suis Gildas Java. Je suis de Brest, et je pense rester quelques temps à Brest.

Quel est votre parcours technique ? Etes-vous autodidacte ou avez vous suivi un parcours plus académique ?

Je suis passé par un Bac F12 ( Arts Appliqués ), un petit tour en Fac Art plastique et Beaux Arts, Travail en Usine, Charpentier, AVS, mais rien de bien précis pour faire de la bande dessinée.

Comment en vient-on à travailler sur cette série ? On vous connaît peu et toc...Une série chez Glénat. Comment s'est faite la rencontre avec les scénaristes ; Messieurs Chauvel et Le Galli ?

Suite à plusieurs projets refusés ou avortés, J'avais posté des planches et des illustrations sur le forum "café salé", David Chauvel m'a contacté et ma proposé Alexandre et un projet de western, j'ai choisi Alexandre et réalisé des planches tests. et Toc... Je suis tombé chez Glénat.

Parlez nous de ce travail ? Comment avez-vous travaillé avec les scénaristes ? Était-ce via des échanges par internet ou par téléphone ? Ou était-ce par le biais de rencontres et de réunions de travail ?

Nous avons travaillé par mail. Le scénario est très clair et découpé case par case. Je fais un story board plus ou moins détaillé, qui est validé par les scénaristes. J'ai la chance d'avoir deux scénaristes expérimentés, et j'ai juste à me laisser guider et j'attaque la planche.

Est-ce facile de travailler avec deux scénaristes ? Arriviez vous à vous imposer techniquement pour ce qui est du travail sur les planches ?

C'est assez simple de travailler avec David et Michaël. Leur scénario est claire et limpide, et la planche s'impose d'elle même, les reprises se font dès le storyboard, c'est un travail complémentaire où les visions se complètent.

Quels sont vos outils ? Numérique ou mine de plomb ?

Je travaille entièrement au numérique du storyboard à la planche. Au début, je dessinais sur papier chaque case séparément, puis au fur et à mesure, je suis passé au tout numérique, avec un carnet papier à côté pour les recherches. Pour le lavis, je me suis fait plusieurs lavis sur papier aquarelle. Je les scanne et je place celui qui convient le mieux en incrustation sur mon gris, le tout est fait sous photoshop à l'aide une tablette.

Quels sont vos modèles dans la profession ? On fait la comparaison avec Philippe Delaby. Qu'en pensez-vous ?

J'ai plusieurs modèles allant de Giraud, Breccia, Eisner, Toppi et Hermann, Manara, et pleins d'autres.... dont Delaby. Je suis content de cette comparaison (et je pense très loin), même si elle est plus du au sujet qu'au style.

Quels sont vos projets maintenant que vous êtes en pleine lumière ?

Je suis sur la suite d'Alexandre, sous la seule lumière de mon bureau.

Merci pour vos réponses, Gildas et à bientôt.

Merci à Nora Moreau "Le Télégramme" pour la photo de Gildas Java.

Merci à Nora Moreau "Le Télégramme" pour la photo de Gildas Java.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 17:26
Les larmes du Seigneur afghan de Campi, Zabus et Pascale Bourgaux chez Dupuis.

Le synopsis de Dupuis :

« Mars 2010, la grand reporter Pascale Bourgaux part réaliser un documentaire sur un seigneur de guerre, dans un village du nord de l'Afghanistan où elle se rend régulièrement depuis dix ans. Compagnon d'armes de Massoud à l'orée de ce siècle, farouche adversaire des talibans et chef respecté, Mamour Hasan, puisqu'il s'agit de lui, n'a pourtant pas connu de fonction gouvernementale à la hauteur de son engagement. Contre toute attente, elle découvre que nombre de jeunes, notamment le fils du chef de la tribu, sont sur le point de basculer dans le camp taliban. Alors que le pays se débat dans une situation des plus confuses, entre guerre, luttes d'influence et corruption galopante, comment, dans ce bastion de la résistance anti-talibane, en est-on arrivé là ? »

La BD sert régulièrement de support pour l'information. De nombreux auteurs qu'ils soient dessinateurs ou scénaristes content des histoires sur la base de faits réels, qu'ils soient des événements politiques ou des faits divers quand ce n'est pas directement de la sociologie de nos contemporains dont ils souhaitent nous parler. Il est rare en revanche que de vrais journalistes, ceux qui ont une vraie carte de presse, utilisent ce vecteur pour nous rapporter ce qu'ils ont vu et entendu. C'est ce qu'a fait Pascale Bourgaux, grand reporter. Elle a passé du temps en Afghanistan au sein de la micro-société d'un village et nous raconte ce qu'elle y a vu et entendu. Et c'est passionnant. On y découvre des personnages jamais croisés et pour cause, mais surtout on découvre des univers même pas fantasmés. C'est d'une richesse incroyable. On apprend le quotidien de gens dont on a appris à se méfier alors qu'ils sont si loins et sur lesquels on porte parfois un regard froid, distant. Des personnes dont on ne comprend pas toujours les attentes et la vie. Cette société que l'on découvre est mise en valeur par le dessin de Campi qui est précis et humain. On découvre la vie d'un village afghan. On découvre aussi la vie de ces professionnels qui ont fait de leur métier la transmission de l'information parfois encore au péril de leurs vies. Le récit passe par le filtre de Zabus qui maîtrise mieux l'art de la narration par le dessin que notre journaliste. Cette collaboration sans doute éphémère fonctionne bien et nous livre une histoire humaine, instructive et passionnante bien mise en valeur par le dessin. Cela fonctionne vraiment bien. A découvrir.

Thomas Campi est né en Italie en 1975. Il est dessinateur.Il est diplomé de l'école d'art "Dosso Dossi" en 1994. Il travaille très vite avec l'éditeur Bonelli puis passe par les « cases » Le Lombard, Ankama..Le voici chez Dupuis avec Zabus avec lequel il collabore.

Zabus est belge et est en 1971 à Namur. Il se destine très tôt à l'écriture et au journalisme. Il trouve sa voie dans la BD avant de faire un parcours dans le monde du théâtre. Le démon du 9ème Art le reprend et ne le lâchera plus. Le voici chez Dupuis.

Pascale Bourgaux est grand reporter. Elle couvre l'Iran pour TV5 et France24, collabore au Monde, Paris Match et donne cours à Sciences Po. Sa carrière débute comme grand reporter au sein de la RTBF. Elle couvre les guerres du Kosovo (2000), Afghanistan (2001), Irak (20003) et se spécialisant dans le Moyen-Orient (Egypte, Syrie, Jordanie, Libye). Plusieurs prix récompensent ses reportages.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 14:59
Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.

Le synopsis des Humanoides Associés :

«Dernier cycle des aventures de John Difool, Après l'Incal faillit rester inachevé quand Moebius arrêta la série. Lorsque Jodorowsky découvre le talent de José Ladrönn, il réécrit pour lui le scénario d'Après L'Incal, qui donnera alors Final Incal. Deux variantes coexistent donc : Après l'Incal, par Mœbius, et Final Incal, par Ladrönn. Une version spéciale de Final Incal 2 est parue sous le titre Après l'Incal T2; elle s'enchaine parfaitement avec Après l'Incal T1. Le lecteur a donc le choix entre deux versions : Après L'Incal (tome 1 par Moebius, tomes 2 et 3 par Ladrönn) et Final Incal (3 tomes par Ladrönn). »

Au final il aura fallu 34 années pour parcourir l'ultime l'album et connaître la fin de l'histoire. La série créée par Jodorowsky et Moebius voit son terme. La série s'achève et il y a un peu de nostalgie. Le Vieux Fumetti aura pris tant de plaisir à suivre, certes, de manière espacée les aventures de ce détective si particulier, mi-héros et mi-loser. Il aura eu tant de plaisir à découvrir ce monde incroyable et riche. L'univers crée restera comme un des plus novateurs et originaux qu'il soit. Nul doute qu'il aura révolutionné le 9ème art et pourquoi pas le 7 ème tant on se demande si on ne voit pas certaines scènes dans Starwars ou dans le 5 ème élément. Quand on voit et que l'on constate le nombre invraisemblable de « reboots » ou d'uchronies qui encombrent les tables et les étagères de nos libraires on se demande si des sagas aussi complètes et sophistiquées verront de nouveau le jour. On le souhaite tant on aime tous encore lire ces albums qui nous transportent ailleurs. Le cycle se referme et le talent de José Ladrönn éclate et éclabousse cet art avec brio. L'histoire se termine et l'on a peine à quitter ces personnages incroyables. Ultime album superbe. Nous aurons tous l'occasion de lire ces albums de nouveau. Attention Gorgo le sale est sorti dans les deux versions ; Après l'Incal et Final Incal... A vous de choisir ou pas.

Alejandro Jodorowsky est chilien. Il nait en 1929. Il est multiple ; essayiste, mime, réalisateur, scénariste. Il travaille dans de nombreux pays en Ukraine, comme en France ; Son apport pour le 9ème art est immense puisqu 'on lui doit ; le Monde d'Alef Thau, la caste des Méta-Barons, Bouncer, Borgia et évidemment l'Incal.

José Ladrönn est né au Mexique en 1967. Il est un fan inconditionnel de Moebius. Il a pour l'essentiel travaillé sur la reprise de l'Incal. On le sait aussi fan de H.R Giger. Il a travaillé pour DC Comics et Marvel.

Après l'Incal – Gorgo le sale - de Alexandro Jodorowsky et José Ladrönn chez Les Humanoides Associés.
Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 08:05
L'Epopée – Un roi vient de mourir - de Chauvel, Le Galli et Gildas Java chez Glénat

Le synopsis de Glénat :

« Alors que le roi Philippe II de Macédoine vient de mourir, le jeune prince Alexandre s’apprête à lui succéder. Les vétérans Karanos et Méléagre, deux amis de longue date, assistent de loin au couronnement. Méléagre a pour charge de veiller sur Pyrrhus et Eurydice, les héritiers d’un héros de la bataille de Chéronée qui, bien qu’ils aient perdu leurs titres de noblesse, semblent avoir les faveurs d’Alexandre. Sans compter que de nombreux autres individus gravitent dans l’entourage du nouveau souverain : sa mère Olympias, son précepteur Aristote et son médecin Philippe… Entre assassinats, complots, jeux d’alliance divers, manipulations et stratégies guerrières, chacun va tenter de tirer son épingle du jeu en accompagnant celui qui fera de son petit royaume de Macédoine l’un des plus vastes empires que le monde ait connus. »

Pas moins de deux scénaristes ont planché pour nous proposer une relecture de la vie d'Alexandre le Grand. Deux scénaristes passionnés par l'Histoire qui se penchent sur le berceau de cette série très historique. Ce n'est pas de trop, tant cette période est riche. Riche par le contenu artistique. La Grèce et un peu aussi la Macédoine sont les berceaux de la culture européenne. Riche par le côté politique, en effet Alexandre sera le créateur d'un Empire qui verra les cultures, les religions se mêler. Militaire puisqu'il va conquérir de nombreux royaumes et états notamment et grâce à sa fameuse phalange macédonienne. Bref, un personnage emblématique, des conquêtes qui amèneront une refonte de l'univers de l'époque et puis une culture architecturale et artistique à cerner et à cadrer. Ils s'adjoignent un jeune créateur Gildas Java sur qui repose la mise en images et en dessins de leurs travaux. Il s'avère être un très bon physionomiste tant la multitude de personnages l'oblige à chercher et à travailler les portraits. Les planches sont découpées avec soin et recherche.Beaucoup de petites cases pour varier les plans et apporter de la nervosité et du rythme. De beaux plans plus larges pour les batailles. De l'action, de la sensualité aussi avec de beaux personnages féminins. La vérité historique est bien respectée. Gildas Java qui travaille plus d'habitude sur une base en numérique a passé du temps aussi sur les dessins via un travail plus traditionnel et des lavis. Cela se voit. C'est un très joli travail artistique. Certains cherchent à faire un peu facilement à comparer ce jeune créateur avec Philippe Delaby. Il y a des similitudes mais aussi des différences. Le carnet en fin d'album vient confirmer le talent de ce jeune nouveau venu. Une jolie série en résumé. Le premier tome est sorti et il est bien né.

La page technique de l'éditeur : Genres: Histoire, Graphisme, Audace du dessin ; Collection: Grafica ; Format : 240 x 320 mm ; 64 pages ; Façonnage: Cartonné ; EAN/ISBN : 9782723481236 ; Prix: 14.95 €

David Chauvel est né en 1969 à Rennes. Il est un scénariste reconnu. Il est prolifique et imaginatif. Il a un parcours riche et a travaillé avec de grandes maisons comme Glénat, Delcourt ou Dargaud. Il a collaboré avec de beaux dessinateurs tels que Fagès, Simon, Pedrosa ou Lereculey.

Michaël Le Galli est un pasionné de BD. Il lit très tôt le journal Tintin, puis devient un lecteur assidu des aventures d’Hugo Pratt. Il devient à l’adolescence l’un des responsables d’une bédéthèque. Il consacre ses études au 9ème art. Son premier album sort en 2003, il n’a depuis cessé de publier des albums chez différents éditeurs ; Glénat, Delcourt, Casterman ou Vents d'Ouest. C'est un passionné par l'Histoire. Cela se retrouve dans sa bibliographie.

Gildas Java est un jeune dessinateur breton qui a fait ses armes aux éditions Déméter pour qui il a dessiné la série La IIe rédemption. Il a également collaboré au collectif Brest en bulle pour les éditions Le Télégramme. Il réside en Bretagne.

L'Epopée – Un roi vient de mourir - de Chauvel, Le Galli et Gildas Java chez Glénat
Partager cet article
Repost0
24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 08:56
Les miettes par Ibn Al Rabin et Frederik Peeters chez Atrabile

Le synopsis de Atrabile :

« Un bref résumé (d’époque): un baron flanqué d’un comte branque et d’un patchwork de jumeaux, tente de détourner un train en direction de Vaduz, histoire d’oeuvrer fissa pour le renouveau du grand Lichtenstein à coups d’alchimistes. Hélas, ce plan d’une rigueur académique tourne au rotoyon lorsqu’un flûtiste fumé au pastis envoie zinguer le convoi un peu trop à l’ouest. Quelques guerrilleros San-Marinais seront déconfits en passant par une troupe délite achalandée façon fanfare municipale. »

C'est une réédition que nous propose la maison d'édition suisse Atrabile. Ils nous proposent de découvrir ou de redécouvrir une œuvre parue en 2001 chez Drozophile une autre maison. Le Vieux Fumetti reconnaît ne pas connaître ce livre et ne pas l'avoir lu à l'époque. De prime abord l'objet-livre est joli et attire l'oeil puis la main. Il est agréable à feuilleter. C'est un bon début. C'est un album relié avec sa couverture cartonnée. Le dos est toilé. Bel objet donc. Ensuite vient la lecture et la contemplation du graphisme. L'histoire est déjantée. Le scénario n'a rien de conventionnel. Cartésien s'abstenir mais cela peut aussi leur faire du bien. Ibn Al Rabin de son vrai nom Mathieu Baillif est un auteur habile et il sait nous surprendre. L'histoire est bien menée et on suit les méandres de l'intrigue avec plaisir. Frederik Peeters tout aussi suisse que son compère à un trait original. Le graphisme noir et blanc renforce le côté drolatique de l'histoire. Les personnages sont bien rendus. Ils collent au récit et à l'intrigue. Cela pourrait s'appeler «Les pieds nickelés au Liechtenstein ». C'est satirique, moqueur et drôle et joliment déjanté. C'est à découvrir. Oncle Fumetti vous recommande ce livre.

Les informations techniques de l'éditeur : Hors collection ; 72 pages en bichromie ; 23 x 31 cm Cartonné, dos toilé ; Prix 25 Chf/18 € ; ISBN 978-2-889230-18-1 Parution en mai 2014

Ibn Al Rabin alias Mathieu Baillif est suisse et né en 1975. Il représente le 9ème art en Helvétie et le pôle des scénaristes. Une partie alternative d'une certaine façon. Sa carrière débute en 2000. Il a déjà environ une trentaine de livres à son actif pour l'essentiel paru chez Atrabile mais pas que... On l'a vu aussi du côté de chez l'Association en 2000. Un auteur à suivre.

Frederik Peeters est dessinateur et aussi scénariste. Il est genevois depuis 1974. Il s'est partagé entre la Suisse et la France. Belle bibliographie entre Atrabile, Gallimard, Delcourt ou les Humanoîdes Associés. Il a été de nombreuses fois primé à Angoulême pour Lupus ou Aâma.

Les miettes par Ibn Al Rabin et Frederik Peeters chez Atrabile
Partager cet article
Repost0
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 21:41
Le Spirou de... La femme léopard par Schwartz et Yann chez Dupuis

Le synopsis de Dupuis :

«Bruxelles, 1946. Une implacable canicule s'abat sur la capitale belge, encore très marquée par la Seconde Guerre mondiale. Sur les toits, une femme-léopard fuit, poursuivie par deux robots inquiétants au look de pygmées géants, et trouve refuge au Moustic Hôtel, dans la chambre mansardée du colonel Van Praag, un vieux colon irascible. Découverte par ce dernier, la sculpturale jeune femme est blessée à l'épaule par le vieillard à la gâchette sensible. C'est à ce moment qu'intervient Spirou. Un Spirou méconnaissable... qui s'est mis à picoler ! Car, incapable d'oublier la jeune Audrey, l'héroïque groom a pris la mauvaise habitude de noyer régulièrement son spleen dans l'alcool. L'irruption d'Aniota, la femme-léopard, va agir comme un électrochoc sur Spirou, car l'étrange créature va l'entraîner dans une grande aventure africaine à la recherche d'un fétiche volé à sa tribu ! Et après un petit détour par Saint-Germain-des-Prés, Spirou et Fantasio se retrouveront sur la piste de nazis (eh non, ils n'étaient pas tous morts) chercheurs d'uranium qui poursuivent, à coup sûr, de sombres desseins... »

Déjà Le Vieil Oncle aime bien le concept. Confier ce vieux héros à des couples, ou non, de créateurs pour redonner vie à Spirou et le mêler à des aventures est conceptuellement génial. Ainsi fait le personnage est renouvelé et comparer les différents styles sur la durée, est intéressant. Fumetti est fan du couple Yann et Schwartz. Ces deux-là en sont à leur seconde tentative. Cet opus est top. Le personnage est dépoussiéré. Imaginez que Notre Cher Groom est alcoolique. Fallait oser. Ensuite c'est bien vu...Ce mélange de vieux dessins «old school» et ce "juste ce qu'il faut" de modernité est excellent. On garde l'aspect ancien de la BD tout en lui apportant une jolie cure de jouvence. Brillant. Le scénario est prenant et simplement délirant. On pouvait difficilement attendre autre chose de Yann.On connait son brio. Schwartz a un trait parfait pour ce style de livre. Il s'affranchit toutes les époques, toutes les générations et ne ringardise pas. Bref on passe un excellent moment visuellement et intellectuellement. On en redemande.

Yann est insaisissable. Né à Marseille le 25 mai 1954, ce personnage d’origine bretonne est installé à Bruxelles. Il a un parcours hors norme par sa durée, sa diversite et son originalité. Aujourd'hui, Yann est sans conteste l'un des scénaristes incontournables de la profession.

Olivier Schwartz est né en 1963. Il est autodidacte. Il débute en dessinant pour Milan puis pour Astrapi. Il participe à la plupart des titres de la presse pour jeunes en participant à plusieurs projets et concepts. Il est aussi illustrateur. Le voici sur un projet de rêve pour lui...Dessiner Spirou. Pour notre plus grand plaisir.

Partager cet article
Repost0