Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 06:24

 

Le synopsis de Akileos :

 

« Près de 4 ans après une frappe extra-terrestre qui a détruit la majorité des forces armées et mis à genoux les gouvernements des différentes Nations du globe, la Terre n'est plus qu'un gigantesque terrain de jeux pour ses nouveaux maîtres, anciens mafieux, criminels et autres fanatiques religieux. Ces derniers devenus de véritables chefs de la guerre font appel à une entreprise de mercenaires et d'armement, ayant survécu à l'invasion et à même de fournir hommes, armes et munitions, voire produits de première nécessité : Blackfire industries. C'est dans cet univers de chaos et de guerre que nous découvrons la Chaos Team, une unité de mercenaires liés à Blackfire et dirigée par John Clem, en mission de protection à Grenade auprès du nouveau Pape. »

 

 

chaos-team-bd-volume-1-simple-45529

 

Livre intéressant que celui que nous propose Akileos. Le sujet est déjà connu à quelques détails près mais il est bien utilisé. Ce style d'histoire permet toutes les audaces scénaristiques. ...La fin d'un monde, le début d'un nouveau, une attaque extra-terrestre, des groupes armés, guerres de religion..L'anarchie. C'est intéressant. On en voit peu dans la BD franco-belge. C'est plutôt traité par les américains. Les dessins sont efficaces. La mise en scène est bien faite. Cela roule bien. Palette de personnages bien typés, attachants aux profils psychologiques efficaces. C'est donc tout bon. C’est la nouvelle série des créateurs de Block 109. On sent donc un savoir-faire certain et de l’expérience. Oncle Fumetti a bien aimé et vous fait remarquer que l’album est sorti.

 

Vincent Brugeas est né en 1985. Il est un historien de formation à la base. Il a une maîtrise en histoire contemporaine. Il publie en 2010 en tant que scénariste qui est son deuxième métier, Block 109, une uchronie. Ronan Toulhoat est son compère. Sa formation l’amène à utiliser son domaine de compétence en créant des scénarios sur des bases historiques ou d’extrapoler sur des bases géo-politiques.

 

  Ronan Toulhoat est graphiste, illustrateur, story-boarder...Il est le double version dessinateur de Vincent Brugeas. Ils développent un style créatif bien typé et particulier ensemble. Ils ont créé tous les deux le label Vinwatt pour publier sur internet Chaos Team. A noter qu’il a dessiné la couverture de Sherlock : crime Alleys tome 1 paru chez Soleil Production en ce début d’année. le début de la reconnaissance.

 

 

Partager cet article
Repost0
5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 16:08

logoACBD-blanc

 

Voici quelques données et informations qu'Oncle Fumetti a pu tirer des études faites au fil des années par l'Association des Critiques et Journalistes de Bande Dessinée autrement appelée ACBD (ww.acbd.fr). A noter que ces chiffres concernent la BD sur la zone francophone européenne.

 

Ci-dessous, le nombre de livres de bande dessinée produits lors de 6 dernières années :

 

2007 : 4313

2008 : 4746

2009 : 4863

2010 : 5165

2011 : 5327

2012 : 5565

 

Depuis plusieurs années, on remarque un accroissement de la production de livres de BD. L'offre de BD croît sans que l'on sache trop d'ailleurs si c'est vers plus de qualités. Il n'en reste pas moins vrai que le public étant atomisé les éditeurs font en sorte de donner satisfaction au plus grand nombre. On remarquera entre 2007 et 2012 une augmentation de l'ordre de plus de 29% du nombre de livres produits en plus soit 1252 livres, ce qui est très important. 

 

 En 2007, il existait 254 éditeurs de BD contre 326 en 2012. On remarque un accroissement fort du nombre d'acteurs sur ce marché spécifique (+28%) . En revanche le marché évolué vers plus de concentration puisque 15 groupes en 2007 contrôlait 70% du marché alors qu'il en va tout autrement en 2012 ; l'année dernière 4 groupes contrôlaient maintenant 45% de la production. Des groupes ont fusionné ou se sont rachetés les uns les autres. La polarisation du marché est donc importante. On se souviendra de l'achat de Soleil par Delcourt ou de l'achat de Flammarion par Gallimard et donc des marques Casterman, KSTR, Futuropolis ou Fluide Glacial.

 

Voici les 4 « Gros » et leur importance par ordre décroissant. Ils représentent 45 % de la production :

 

  • Le Groupe Delcourt avec 906 albums représente 16,8 % de la production. Il est le premier en volume et le deuxième en chiffre d'affaires,

  • Le Groupe Média-Participations (Dargaud, Le Lombard, Dupuis...) est le plus important sur le plan économique et il représente avec 783 albums ; 14,07 % de la production,

  • Le Groupe Glénat (Vents d'Ouest, Glénat, Drugstore même si ce label a été abandonné) avec 478 titres représente 8,59% du marché en production,

  • Le Groupe Gallimard avec son achat (Flammarion) devient le 4e groupe en taille avec 330 titres et 5,93 % de la production.

Vous trouverez ci-dessous les cinq meilleures ventes en 2012 :

 

  • Titeuf 13 de Zep avec : 1 000 000 d'albums,
  • Lucky Luke 5 de Achdé, Pennac et Acquaviva avec : 450 000 albums,
  • Largo Winch 18 de Van Hamme et Francq avec : 440 000 albums,
  • Blake et Mortimer 21 de Yves Sente et André Juillard avec : 440 000 albums,
  • XIII 21 de Yves Sente et Youri Jigounov avec : 350 000 albums.

Les 322 autres éditeurs se partageront les 50% restants du marché avec des volumes différents et des positionnements autres. On peut donc s'attendre à une lutte plus accrue et plus forte en 2013 et dans les années qui suivront. Les challengers ayant grossis même si, et encore une fois, le marché est très polarisé et le lectorat plus frileux à investir dans des livres compte tenu de la crise économique. Que les meilleurs gagnent et que les produits de qualités et originaux puissent apparaître dans les présentoirs de nos libraires favoris, foi d'Oncle Fumetti.

 

Merci à Gilles Ratier, le secrétaire général de l'association et à ses équipes pour ces chiffres que vous pouvez retrouver sur leur site www.acbd.fr.  

Partager cet article
Repost0
5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 07:03

Le synopsis de Emannuel Proust Ed.

 

« Chez nous, à Montreuil-Bellay, près de Saumur, un camp de concentration administré par la police française a interné des tsiganes dans des conditions inimaginables. Pour réaliser cette BD document sur les « Tsiganes oubliés », le dessinateur Kkrist Mirror a rencontré de nombreux témoins encore vivants ainsi que des gens du voyage. Basé sur les travaux de l’historien de référence Jacques Sigot, ce récit rend un hommage à l’Abbé Jollec, cet homme qui s’est sacrifié pour la communauté tsigane. Profondément humaine, cette bande dessinée est un document exceptionnel sur la France et ses nomades pendant la Seconde Guerre mondiale. »

 

Tsiganes_-_Kkrist_Mirror.jpg

 

Le Vieux Fumetti a parcouru sa bibliothèque aujourd'hui. Il a déplacé un livre par ici et en a replacé un deuxième là...Puis un troisième. Il a fini par prendre en main 'Tsiganes » de Kkrist Mirror. C'est un livre de 2008. Il est paru chez Emmanuel Proust...Pourquoi écrire systématiquement sur les derniers livres sortis. Tant de livres n'ont pas pu ou n'ont pas assez pu rencontrer leur public. On remet cela donc...Ce livre nous raconte la vie de tsiganes pendant l'occupation. On sait tous ou en tout cas on espère tous que chacun sait que les tsiganes ont été persécutés par les nazis mais pas que par les nazis. Des français ont malheureusement pu montrer à cette occasion une nature peu élégante de leur comportement. Cette histoire nous présente le quotidien de ces êtres épris de liberté qui se retrouvent enfermés et qui sont maltraités. Le talent très particulier de Kkrist Mirror,

ses dessins charbonneux et ses planches bien découpées nous présentent cette phase peu glorieuse de certains de nos compatriotes de la seconde guerre mondiale et le camp de concentration de Montreuil Bellay. C'est un livre-témoignage et une œuvre ambitieuse qu'il faut découvrir ou rédécouvrir.

 

tsiganesplanche1.jpg Tsiganesplanches2.jpg

 

Kkrist Mirror est marqué par les deux guerres. Il fait les Beaux Arts et étudie les Arts Plastiques. Il collabore avec Libération et Rock & Folk. Il propose ses BD à Métal Hurlant. En 1982 il publie chez Les Humanoïdes Associés. Il reçoit le grand Prix de la ville de Paris pour Akromégalie. Il est ensuite pigiste pendant 10 années. On signalera plusieurs livres notamment un sur les Gitans ou d'autres aux contenus sociaux comme Amiante chronique d'un crime social ou En chemin elle rencontre sur les violences faites aux femmes, deux œuvres partagées avec d'autres auteurs. Il est aussi entre autre un grand fan de motos qu'il dessine avec tout son talent.

 

kkrist-mirrorportrait.jpg 

Partager cet article
Repost0
1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 10:01

Le synopsis de Glénat :

 

« The Wild Bunch, les Dalton, les Molly Maguires ou encore Butch Cassidy, tous ces noms sont réputés pour être ceux des plus grands hors-la-loi de l’Ouest américain. Mais le monde connaît moins le nom de celui qui les a pourchassés pendant des années... Un homme qui n’a jamais lésiné sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas à verser le sang et semer les cadavres pour servir la justice. Allan Pinkerton, père de la police moderne, est encore aujourd’hui un paradoxe à lui tout seul, aussi dangereux que les criminels qu’il poursuivait et sans plus de pitié qu’eux. Ce premier volume évoque la traque de Jesse James, où l’on verra que la réalité fut moins enjouée que la chanson qui porte son nom... »

 

Pinkerton.jpg

 

Sur une base historique, le héros a vraiment existé, Guérin et Damour bâtissent une histoire solide autour d'un personnage méconnu de la jeune Histoire américaine. C'est un immigré écossais qui arrivé aux Etats Unis fait des petits métiers dont tonnelier. Il devient Shériff adjoint.

Il solutionne des enquêtes et sauve Lincoln d'un attentat. Sa carrière prend son envol à partir de ce moment. Il crée son agence de détectives qui deviendra une référence/ Ce personnage a déjà fait l’objet d’adaptation dans le monde de la BD via Lucky Luke ou Blueberry. C’est un excellent «client » pour les histoires de western et les histoires policières mélants enquêtes et actions. Guérin a su prendre ce concept à son compte et l’adapter pour un faire un sujet intéressant. Le dessin de Damour est sobre et classique. C’est agréable à lire. Les tons bleutés et ocres sont élégants. Le coloriste Paolo Francescutto a su apporter sa patte à ce bon projet. Le découpage des planches est performant. Nul doute que cette série va rencontrer son public.

 

Rémi Guérin est né en 1979. Il est un passionné de BD. Il se consacre à ses études et notamment à des études sur le cinéma et la communication. Deux rencontres l’amèneront à l’écriture de scénarios une avec Mitric et une seconde avec Corbeyran. Le voilà lancé...Viendront Explorers, Kookaburra Universe et puis City Hall...

 

 guerinremi.jpg  damour original

 

Sébastien Tessier alias Damour est né en 1972. Il est vendéen. Il entre à la Faculté d’Arts Plastiques de Bordeaux. Ses influences vont de Moebius à Toppi, Mignola ou Boucq. Il travaille avec Dupuis, les Humanoïdes Associés ou Delcourt sur divers projets. Le voilà avec Guérin aux commandes de cette série sur l’agence Pinkerton...avec Glénat.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 11:37

Angouleme2013-alix.jpg  Angoulêmepinocchio

 

Demain commence le plus grand Festival de BD. La Grand Messe du 9ème art commencera et durera 4 jours. Les fans, les dessinateurs, les scénaristes....Editeurs, agents, tout le monde va se retrouver et vibrer au gré des rencontres, des échanges, des dîners...et on refera le Monde. Oncle Fumetti espère que tous nos amis s'en sortiront sans trop de « dossiers »...Hein?!? Messieurs, Mesdames...On vous fait confiance.

 

En attendant Le Vieux s'est penché sur la Sélection et il a fait son choix...On vous le livre tel que, dans l'ordre qu'il vous plaira. L'année dernière Le Vieux Fumetti avait fait mouche en donnant Guy Delisle...On va voir s'il est aussi fin cette fois-ci. A eux le Fauve d'Or. 

 

Alix Senator de Thierry Demarrez et Valérie Mangin chez Casterman. Un bel ouvrage, une belle réussite et aussi et surtout une grande prise de risque tant il est difficile de faire vieillir un personnage et même une légende du 9ème art. Du beau travail.

 

Moi, René Tardi prisonnier du Stalag II B de Jacques Tardi chez Casterman. Un autre bel ouvrage. Le Vieux Fumetti a déjà déclaré sa flamme et ne va pas vous en mettre une deuxième couche. C'est plein de sensibilité, d'intelligence et c'est une présentation élégante et filiale d'un volet historique de Seconde Guerre Mondiale.

 

Paolo Pinocchio de Lucas Varela chez Tanibis. C'est une nouvelle adaptation de ce conte de Carlo Collodi. C'est un Pinocchio cynique, drôle, roublard et dénoué de scrupule. Oncle Fumetti aime le dessin de cet argentin et ce beau détournement.

 

Le singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau chez Delcourt. C'est un ouvrage intéressant graphiquement et surtout une critique et un pamphlet sur la bêtise et le conformisme de la foule et d'un certain style de société humaine...Très transposable à ce qui se dit et fait sur un sujet de société en ce moment. Intéressant et bien fait.

 

Angoulemelesinge.jpg  Angoulemestalag.jpg

 

Allez un dernier outsider :

 

L'or et le sang Tome 3 les Princes du Djebel de Bedouel, Chabane, Defrance et Nury chez 12 bis. Il s'agit de la suite des aventuresde Léon Matilo et Calixte de Prampéand, trafiquants d’armes improvisés au beau milieu de la Guerre du Rif. Fabien Nury met son talent d’écriture au service d’un série d’aventure historique particulièrement efficace. A noter que ses petits camarades sont tout aussi talentueux....Bon !!! le Vieux Fumetti est fan de Merwan Chabane et sa sensibilité artistique. 

 

Angouleme2013-Loretlesang.jpg

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 20:28

Le synopsis des Requins Marteaux :

 

«...Dans cette compilation non exhaustive de contes scabreux, Sourdrille décline ses phantasmes avec une maestria de loufoquerie qui n'a rien à envier à Windsor Mac Kay, Walt Disney, Le Prisonnier ou La 4 ème Dimension... Toute une veine romanesque où l'imagination et les érections sont au beau fixe et où son dessin d'un noir et blanc acéré rappelle les maîtres du genre : BuzzelliMagnus et bien sûr Crumb.... »

 

Couv-Sourdrille02.jpg

 

 

Le Vieux Fumetti n'appartient au genre qui s'offusque facilement ou qui se cabre à tout bout de champ. C'est un vieillard chenu à l'expérience affûtée. Un de ceux qui croit que l'on ne lui fera plus.  Cet après-midi il a agrandi son univers en découvrant un aspect de la Bande Dessinée qu'il n'avait jusque-là jamais trop exploré. Sourdrille... Etrange créateur que celui-là. Alors ce n'est pas une BD que l'on trouve dans les grandes surfaces de la culture...Trop tendancieux. Trop cru sans doute. Il n'en reste pas moins qu'il y a une vraie créativité. Le dessin est superbe. Il y a une vraie maîtrise technique. Une patte fabuleuse. C'est esthétiquement parfait. Les proportions sont excellentes et c'est tant mieux parce que le sujet est érotique ou pour le moins fantasmagorique,  énorme, étonnant, extraordinaire, extravagant, fabuleux, formidable, hallucinatoire, illusoire, imaginaire, incroyable, invraisemblable, surnaturel...Bref on a pas vu cela souvent. Il s'agit là de rêves érotiques voire plus d'un homme qui aime les femmes mais qui s'aime pas, qui se maltraite...comme l'a écrit très bien Robert Crumb dans les Inrocks en avril dernier «...Dans ses BD, il est très obsédé par les femmes et il se dessine comme un loser sans attraits, un petit gars moche. Toutes ses BD sont là-dessus. C’est un artiste brillant. Il n’est pas apprécié à sa juste mesure en France.” . C'est vrai et il est à découvrir absolument. C'est sorti  hier. Dans les vraies bonnes librairies.

 

David Sourdrille est né en 1970. En 2000, il monte à la Ville et propose des dessins à l'Echo des Savanes qui les accepte et lui commande des planches. Il publie chez Psychopat et dans diverses autres revues. Malheureusement le succès ne vient pas et les finances ne suivent pas. Il reprend les petits boulots et les livres publiés à compte d'auteur à La Rouquine sa maison d'édition. Un auteur et un créateur à suivre...

 

sourdrille.jpg

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 14:23

VigilanteA.jpg  Vigilante1.jpg

 

 

Il y a quelques mois est sorti Vigilantes 2 chez Soleil. Oncle Fumetti lui avait consacré un article. Riccardo Crosa le dessinateur revient sur cet album et sur son travail fait en collaboration avec Jean Charles Gaudin et Stéphane Paitreau. .

 

Bonjour Riccardo Crosa.. Meilleures vœux pour cette année. Il est encore temps de la souhaiter. Merci de répondre à nos questions. Comment êtes vous venu à la bande dessinée ? Etes vous autodidacte ?

 

J'ai commencé à dessiner des BD dès que j'ai pu tenir un crayon, ce médium m'a toujours fasciné. Avec les albums Disney, bien sûr, mais les vrais coups de foudre ont été Tintin et Asterix. 
J'ai fréquenté le Lycée d'Art à Ravenne, ensuite un cours d'illustration à Milan, j'ai travaillé en tant que graphique publicitaire et dans un studio d'animation. Bref, pour la BD je n'ai suivi aucun cursus en particulier, j'ai appris en décortiquant les albums de Magnus, Moebius, Pratt, Manara, Loisel et Miyazaki.

 

Vous avez un parcours riche d'illustrateur, de scénariste et de dessinateur de bande dessinée. Quel domaine d'expression préférez vous et pourquoi ?

 

J'aime chacune de mes casquettes, pour des raisons différentes. Avant de travailler pour le marché franco-belge, rarement j'avais été juste le dessinateur d'un projet, je me suis toujours écrit mes textes. Cette fois, je fais l'expérience de me concentrer uniquement sur les dessins, je travaille avec un team créatif. C'est stimulant et instructif. J'aimerais utiliser tout ce que j'ai appris en France ces dernières années, en revenant peut-être à l'écriture chez moi, tôt ou tard.


 

964

 

 

Comment choisissez vous vos projets ?

 

En tant que scénariste, je privilégie l'humour, c'est là que je suis plus à l'aise, mais quand il a fallu choisir en tant que simple dessinateur, j'ai opté pour des projets que justement je n'aurais jamais pu écrire... je suis intrigué par le challenge, je veux toujours apprendre. Par exemple, avant Sanctuaire Redux je n'avais jamais fait du manga, et mon dessin n'avait jamais été si réaliste avant Vigilantes ou Synchrone.

 

Parlez nous du projet Vigilantes. Pourquoi ce projet ?

 

J'ai craqué sur cette histoire mystérieuse de gamins qui ont oublié d'avoir des super-pouvoirs. J'ai grandi à pain et Stephen King, j'ai adoré retrouver ces éléments super-héroïstiques, les atmosphères de It et de Stand By Me, mais en version réaliste, adulte. Je ne connais pas le fin mot de l'histoire, mais j'aime bien la découvrir au fur et à mesure que le scénario de Jean-Charles Gaudin, suspense...

 

Lisiez vous des comics US et lesquels ?

 

Beaucoup.  Spiderman, X-men, Batman... avec le temps, de moins en moins de super-héros, et plutôt Mignola, Gaiman, Miller. Mais ma véritable passion, que je relis souvent, une de mes préférences tous genres de BD confondus, est Bone de Jeff Smith.


Comment avez vous créé les personnages ?

 

Je suis à la base un dessinateur d'humour, pas réaliste. Pour dessiner les personnages pour Synchrone et Vigilantes, je n'ai pas voulu regarder de la documentation photo, j'ai opté pour un programme de sculpture digitale à l'ordinateur. Une façon fascinante et nouvelle pour moi, en phase de « character design »... qui est d'ailleurs ma phase préférée d'un projet ! 


Pourquoi travailler en France ?

 

J'ai toujours aimé les livres que chez nous on appelle "à la française", gros livres cartonnés en couleurs, à collectionner. J'ai toujours rêvé de la liberté de découpage et de la variété des histoires qu'il est possible trouver chez vous.

 

Merci Riccardo pour vos réponses et à bientôt pour la suite de cette série.

 

Vigilante3large.jpg

 

 

Merci à Camilla Marmonnier pour son amicale collaboration.

NEW BLOG :  http://agencebd.blogspot.fr/

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 19:04

leloupdesmers.jpg

 

 

 

C'est en marge du Festival International d'Angoulême que, non sans émotion, le comité de lecture indépendant du blog Oncle Fumetti a décidé de décerner son Grand Prix 2012 à l'album « Le Loup des Mers » de Riff Reb's paru dans la collection « Noctambule » chez Soleil. Le comité, qui s'est réuni tout l'après-midi, tient par ce prix à récompenser le style flamboyant et la créativité de Riff Reb's. Pour rappel, ce livre adapté de l'oeuvre de Jack London est paru courant novembre. Ce prix est une première. Nous tenons à remercier ici tous les participants à cette action pour leur implication amicale. A l'année prochaine pour un nouveau palmarès que nous espérons aussi brillant.  

 

 

 

Loupdesmerspage1-copie-1 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 17:59

jacques-le-gall-bd-volume-2-simple-46050.jpg  jacques-le-gall-bd-volume-3-simple-46051.jpg

 

Il y eut une époque de la BD franco-belge durant laquelle les assistants étaient aussi prestigieux que les créateurs du personnage. Si l'on prend Jacques Le Gall, ce personnage est le résultat du travail de MiTacq assisté de René Follet pour le dessin. Un peu comme si Mathieu Lauffray faisait travailler Thimothée Montaigne...Le Vieux Fumetti plaisante bien sûr !!!!

 

Cette série conte les aventures d'un jeune scout qui connut des aventures palpitantes autant que mouvementées dans les années 60 jusque dans le milieu des années 80. Certes, on constatera une interruption de dix années. Au-delà de cette belle longévité, ce jeune garçon débrouillard et tonique fût d'abord le travail de Géants du 9ème Art. Il voit donc le jour dans le Journal de Pilote dans une première aventure connue sous le nom de « Jacques Le Gall contre l'ombre ». Les parutions furent publiées par la suite dans le journal de Spirou et reprises en album par Dupuis. Cette suite a sûrement subi l'influence de parutions diverses, très dans l'air du temps dans les années 60. Des histoires d'adolescents enquêteurs et aventurier qui nous venaient d'Angleterre d'abord, grâce à Enid Blyton avec le « Club des Cinq » ou le « Clan des Sept »...Quand ce n'est pas de France avec les « Six Compagnons » de Paul Jacques Bonzon.

 

A cette époque, le jeune est curieux et inquisiteur. Celui-ci est seul et s'intéresse au monde des adultes surtout quand il est malhonnête. Il voyage aussi. C'est un monde romanesque qui n'a plus cours. Le monde de la BD actuel est beaucoup plus proche des réalités avec des contenus écologique, politique ou policier et de pure fiction...Plus en phase avec le jeune public actuel ou celui des adulescents. Oncle Fumetti ne va pas la jouer « Old School »...Cette BD de qualité a disparu. Ce n'est forcément grave. La créativité, le modernisme et les techniques nouvelles ont amené autre chose.

 

jacquesLegall.jpg  jacqueslegall01.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 05:48

haggarth.jpg

 

Le synopsis de Casterman

 

« Dans un monde fantastique en proie à la violence et aux sortilèges, un féroce guerrier mort au combat, Haggarth, ressuscite grâce aux pouvoirs d’un magicien et reprend sa quête : retrouver, dans un monastère, le crâne aux trois serpents…Haggarth naît en 1978 dans la revue (À Suivre). Avec des auteurs comme Pratt ou Tardi, le magazine met en valeur le noir et blanc et privilégie des récits de longue haleine que l’on appellera plus tard romans graphiques. Haggarth s’inscrit parfaitement dans cette veine, mais explore un registre relativement neuf dans la bande dessinée d’alors : l’heroic fantasy. Les deux récits publiés par le magazine : Le Crâne aux trois serpents et Le Jeu d’échecs, sont repris dans cette intégrale, complétés par deux autres totalement inédits (le dernier inachevé). »

 

Riche idée que celle de Casterman de ressortir cette œuvre si particulière de Victor de la Fuente.

Ce travail, ce concept en noir et blanc était et reste une réussite. C'est un des lègues de la fameuse revue «A Suivre » qui pendant longtemps apporta un regard neuf et qualitatif au 9ème Art. Cette histoire d' héroïc fantasy n'eut pas le succès escompté à l'époque. Pourtant le travail est d'une réelle qualité. Cela a un charme fou. Ce parti pris du noir et blanc est excellent et le graphisme de De la Fuentes est un style fantastique. Toujours se rappeler que c'est «du travail manuel » jeune gens...Pas de AO à l'époque. C'est aussi d'une certaine façon un rappel aux Grands Anciens comme Al Foster, Toppi ou Frazetta quand ce n'est pas à mettre en parallèle tant c'est au niveau. La dramaturgie y est également car ce n'est pas qu'un exercice de style. Le Vieil Oncle Fumetti relit cela avec bienveillance et invite la nouvelle génération à se réapproprier ce travail remarquable. Il nous faut redécouvrir Victor de la Fuente qui n'a pas eu la reconnaissance qui aurait du être la sienne. Cet album sort plus qu'il ne ressort le 23 janvier 2013 dans sa première diffusion ne fut pas mise en valeur. A mettre dans sa bibliothèque furieusement.

 

Victor de la Fuente est né en Espagne en 1927. Il commence sa carrière au Chili puis part aux Etats Unis y fonder une agence de communications. Il revient en Europe et surtout en France. En 1979, il collabore avec Charlier en créant les Gringos dans Super As. Il collabore avec Charlie Mensuel et Pilote. Il illustre aussi des livres de la Bibliothèque Verte. Il fera un passage en italie en travaillant pour la Maison Bonelli sur Tex Willer, son personnage-phare. Il est considéré comme un des grands dessinateurs espagnols du XXe siècle. Il meurt en 2010. 

 

Victor-de-la-Fuente-006-copie-1.jpg

 

 


Partager cet article
Repost0