et il informe tout le monde qu' il est amoureux d'Evelyne qu'on se le dise et qu'on le sache.
C'est un joli moment pour le confirmer.
Oncle Fumetti
Un autre regard
et il informe tout le monde qu' il est amoureux d'Evelyne qu'on se le dise et qu'on le sache.
C'est un joli moment pour le confirmer.
Alberto Breccia...Enseigne-t-on ce nom dans les écoles de bande dessinée ? Parle-t-on de ce dessinateur dans les écoles des Beaux Arts ? Fussent-elles à Angoulême, à Florence ou encore à Tournai ? Le vieil homme en doute. Il soupire l' ancêtre. Il ronchonne. Il en dort mal. Il se tourne et se retourne dans son lit. Qui en parle encore ? Alberto Breccia...
Il naquit en 1919 à Montevidéo en Uruguay avant de migrer pour Buenos Aires. Dès 1939, il collabore avec des magazines tels que Tits Bits ou encore Rataplan dans lesquels il crée des comics strips. En 1950, il devient membre du Groupe de Venice qui rassemble des membres de la diaspara italienne en Amérique du Sud. Il y croise Hugo Pratt, Horacio Lalia ou Faustinelli. Avec le créateur de Corto Maltese, il crée la Pan American School of Art à Buenos Aires. En 1957, il rejoint l'éditeur Editorial Frontera. Il y travaille sous la direction de Hector German Osterheld, génial scénariste et directeur de collection.
Ils travaillent ensemble sur de nombreux projets dont notamment le très étonnant Sherlock Time. En 1962, les deux hommes collaborent sur ce qui sera leur projet le plus aboutis ; Mort Cinder.
Mort Cinder est une série de fiction et d'horreur avec un personnage éponyme. Il est considéré comme l'une des meilleures bandes dessinées jamais produites en Argentine. Cinder est un homme énigmatique qui revient d'entre les morts à chaque fois qu'il est tué ou qu'il décède. Dans sa toute première apparition, Cinder a été présenté comme un assassin qui vient d'être exécuté. Il a vécu depuis l'Antiquité, et a participé à de nombreux épisodes historiques célèbres, y compris la construction de la Tour de Babel, la Première Guerre mondiale et la bataille des Thermopyles. Son origine, ainsi que ses compétences extra-terrestres, n'ont jamais été expliquées par les auteurs. Il a été décrit comme «une conscience inquiète de l'humanité, un témoin, parfois douloureusement des grands et petits événements de l'humanité ».
C'est une des grandes créations du monde de la Bande Dessinée mondiale. Il reste très peu connu en Europe et notamment en France. Il n'a pas été éédité depuis longtemps dans notre pays ce qui constitue une faute. Les jeunes générations doivent connaître le trait génial de Alberto Breccia et son utilisation magistrale du noir et blanc et des ombrages. La collaboration entre Osterheld et Breccia restera comme étant une des plus brillantes de l'histoire du 9ème Art.
Pour le Vieux Fumetti, Breccia Père, son fils a pris la succession de son père non sans brio, est sur la même ligne que Sergio Toppi ou Victor de la Fuente dans le même style. Des génies du 9ème Art.
Le synopsis de Soleil :
«Après l’élimination du Cénacle, les Fathers of Realms ont le champ libre. Décapités, les ordres occultes ne sont plus en mesure de leur faire obstacle. Et avec le concours du seigneur Nabazg, une puissante créature de l’ombre, ils peuvent terminer le pont qui permettra l’arrivée des démons sur Terre. La traîtrise de Zachary Ritt a été découverte et le biologiste n’a pas survécu à son affrontement avec Lynn. Mais en le tuant, la jeune femme ne s’est-elle pas privée d’un allié en plus d’un ami ? Alors qu’elle découvre être la Mandragore, un hybride mi-humain mi-démon, elle ne peut désormais compter que sur Marcellus Gunderson pour échapper à son destin. »
Deuxième et dernier tome de cette histoire fantastique écrite par Sylvain Cordurié. C'est un vrai beau scénario original avec des sociétés secrètes, des êtres hors du commun, des luttes souterraines pour sauver ou pas l'humanité. Il n'y en a plus beaucoup de ce niveau. Alors cela se passe à l'époque victorienne comme souvent. C'est incroyable comme cette période est utilisée pour narrer des histoires troubles et dangereuses. Il est vrai qu'elle a été à la croisée des «mondes ». C'est l'apogée de l'Empire britannique. C'est le début de la révolution industrielle. C'est une rupture sociétale avec les exodes ruraux vers les cités et le travail dans les usines...Les villes grossissent, les faubourgs sont troubles et sont autant de zones de non droit. La médecine se développe et avec elle une cohorte de savants fous ou en recherche de progrès médicaux. La littérature anglo-saxonne a su l'utiliser avec habilité...Conan Doyle, HG Wells. La littérature moderne également. Sylvain Cordurié a un vrai savoir faire dans ce domaine. Il sait raconter une histoire. Il a une vraie science du rythme et de la maîtrise du suspense. C'est bien mené. Il y a ce qu'il faut de rebondissements. L'héroïne a tout pour plaire. Elle est belle, puissante. Elle a ce qu'il faut d'humanité pour favoriser la projection vers elle du lecteur et de distance pour qu'elle reste à sa place et le lectorat à la sienne. Le dessin est superbe. Les dessinateurs italiens nous donnent tous à vérifier que leurs techniques et leur virtuosité artistique sont parfaites. Marco Santucci est un artiste réputé avec un déjà très beau parcours. Les couleurs sont au diapason. Nous avions pu déjà apprécié le travail d'Axel Gonzalbo sur le tome 1 ou sur d'autres albums. Sa réputation n'est plus à construire. Très beau travail que le sien. En résumé, un beau scénario maîtrisé et une réalisation parfaite. Oncle Fumetti prend. L'album est sorti.
Sylvain Cordurié est né 68 à Neuilly sur Seine. Il se forme aux Beaux Arts à Angers. Il vient au scénario comme pour un certain nombre via les Jeux de rôles. Il se lance dans le scénario de BD dans le fantastique, la science fiction avec un passage dans l'héroïc fantasy avec Créty. Ses collaborations sont nombreux et sa bibliographie prolixe.
Marco Santucci est italien en 1974. Il vit et travaille en Toscane. Il a déjà un parcours riche et prestigieux et des collaborations avec de belles maisons : Bonelli, Marvel US. Il a dessiné Dampyr, Spider man ou X factor. Il est en France avec La Mandragore. Il est aussi enseignant à la prestigieuse Scuola Internazionale di Comics de Florence
Axel Gonzalbo est à Perpignan en novembre 1970. Il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de la ville. Il en ressort 5 ans après en obtenant son diplôme d’Arts Graphiques. Il travaille dans l'illustration. Il démarre également une carrière dans le dessin animé, aux studios Animages de AB puis de Millimages, en tant que décorateur couleur. Il met un pied dans le monde de la bande dessinée grâce à un ami. Il ne le quittera plus.
Le synopsis de Dargaud
« À la croisée du polar noir et de l'histoire d'amour, Le Client de Zidrou et Man narre avec sensibilité une histoire dure se déroulant dans le milieu de la
prostitution.
Le Client, Augustin Mirales, infiltre le milieu de la
prostitution pour retrouver la femme dont il est tombé amoureux, une fille de charme équatorienne, nommée Maria-Auxiliadora Alaya. Après une tentative de fuite du « Paraíso » où elle travaillait,
celle-ci a été transférée dans un autre night-club. Augustin, client tenace et très épris, va jusqu'à kidnapper la fille du propriétaire du club de prostituées pour obliger ce dernier à retrouver
celle qu'il appelle « son ange déchu ». Augustin aura-t-il assez de sang-froid pour affronter ce milieu hostile et crépusculaire ? Retrouvera-t-il sa bien-aimée
? »
Un polar sexy en BD. Bonne idée. Il n'y en a pas beaucoup qui sont publiés. Après il faut ne pas tomber dans le lourd ou le graveleux. C'est ce qu'on réussit à éviter Zidrou et Man. C'est à la fois une histoire d'amour un rien spécial entre un homme et celle qui l'aime ; une prostituée. Elle a disparu et il se lance à sa recherche. On découvre un monde de la nuit que l'on ne connaît pas forcément. C'est prenant et palpitant. Le dessin est pointu. Cet Espagnol a du talent et il ne prouve. Zidrou n'est plus à présenter. Il maîtrise le sujet. Le rythme est haletant. Les planches sont propres et la colorisation est al dente. On est pris par l'histoire et l'on ne pose le livre qu'une fois terminé. C'est bon signe. C'est un 56 pages. C'est un livre pour adulte. A ne pas mettre entre toutes les mains. C'est sorti. J'achèèèète.
Zidrou,Benoît Drousie est né en 1962 à Bruxelles. Il commence comme instituteur. Il se lance dans l'écriture. En 1991 il s'ouvre à la BD avec Ducobu...L'élève Ducobu qu'il crée avec le dessinateur Godi. Il scénarise pour le Lombard, Casterman et Dupuis. En 2010 sort le très beau « Lydie » qu'il concocte avec Jordi Lefebre. Il vit en Espagne à côté de Malaga.
Man est né en 1976 près de Barcelone. Il a une carrière bien remplie dans son pays d'origine avant de rejoindre la France. Il travaille avec Glénat et déjà avec Dargaud. Ari chez Glénat avec Migoya et En sautant dans le videchez Dargaud en solo...Et bien d'autres choses encore.
Le synopsis de Ankama :
« Surtout connu dans le milieu de la B.D., le style de Matthieu Lauffray mérite également d’être mis en lumière pour ce qu’il a apporté au monde cinématographique. L’artbook Axis Mundi vous invite aujourd’hui à la découverte de cette autre facette du travail de l’artiste, en plongeant au cœur de ses collaborations avec Christophe Gans, Pascal Laugier, Florent Emilio Siri, Doug Headline, Pitof, Roland Emmerich, Thierry Flamand ou Jean-Vincent Puzos.Du Pacte des Loups à 10 000 BC, en passant par Prophet, Saint Ange, Alone in the Dark 4, de nombreux projets cinéma inédits et sa dernière série en date, Long John Silver : Matthieu Lauffray vous montre aujourd’hui l’envers du décor et commente avec passion sa vision du travail d’illustrateur et de créateur d’univers. »
Magnifique. Magnifique livre (photo de la couverture ci-dessus). Quand il voit quelque chose qu'il lui plaît ou quand il veut être compris, le Vieux Fumetti répète plusieurs fois les choses...La peur de ne pas être entendu ou écouté sûrement. Un reste de l'enfance. Axis Mundi est un livre splendide. C'est certes un Artbook, un livre d'art mais c'est aussi un livre qui donne accès à l'univers de Mathieu Lauffray. On le savait riche. On ne le soupçonnait pas à ce point. Il est vrai que les interventions de ses amis sont éclairantes. On y apprend beaucoup d'éléments qui faisaient défaut pour bien appréhender ce monde artistique. Il est à la fois cinmatographique et bédéiste.On y retrouve des dessins des mondes qu'a su créer cet artiste polymorphe. On y découvre aussi de superbes photos tant les planches ont été mises en valeur, et bien photographiées C'est riche en contenu et rendu passionnant par les commentaires C'est typiquement le genre de livres qu'un fan doit avoir mais aussi qu'un amateur de beaux livres d'Art et Oncle Fumetti écrit Art avec une majuscule doit mettre dans sa bibliothèque. Le livre est sorti hier. A minimum allez le voir et prenez le en main pour le feuilleter...Vous ne le reposerez plus. Foi d'Oncle.
Mathieu Lauffrayest né en 1970 à Paris. Une fois le baccalauréat en poche il entre l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Dès l'année suivante on lui demande d'illustrer les couvertures de Star Warschez Dark Horse Comics. Le phénomène est lancé. Viendront Le serment de l'Ambre puis Portendickpuis Prophetpuis Protoet Long John Silverchez Delcourt, Dargaud ou les Humanoïdes Associés. Sa collaboration avec Xavier Dorison en font un duo rare et brillant de la BD franco-belge.
Dans le monde de la BD comme dans celui du cinéma, un scénario a besoin d'une préparation et d'un mode de construction qui permet de visualiser l'histoire, de mesurer les effets et de prendre conscience de la mise en page afin de valider la scénographie. Il s'agit de mesurer que les phylactères trouveront leurs places, que le rythme de la narration est bien construit. C'est un travail préparatoire de base. Il permet de juger de la qualité des plans. C'est un travail indispensable. Dans le cas où le scénariste est dessinateur, le travail est facilité. Il en va tout autrement quand le scénariste est simple rédacteur. Il faut prendre conscience que le storyboard est une phase charnière dans la réalisation d'un album. C'est la finalisation du scénario et le début de la création de la BD.
On distingue trois types de storyboards :
Les « Thumbnail sketches » qui sont de simples esquisses. Ils matérialisent le nombre de cases, valident l'agencement. Les personnages sont très stylisés voire simplistes et on trouve des annotations en marge.
Les « Breakdows » sont plus élaborés dans le graphisme. Il n'y a plus d'annotations. Les décors et les personnages sont plus travaillés.
Les « Layouts » sont les plus élaborés. Ils sont finalisés et serviront de base de travail. On est presque dans le début de planches. Le décor, les personnages, les plans, les rythmes de cases sont validés et serviront de base à la Bande Dessinée.
Le synopsis de Le Lombard :
« Depuis ses 10 ans, Ange Tomassini traîne un lourd secret : quand il est menacé, il lui arrive de se transformer en homme-tigre, pour un résultat sanglant... Mais rien n'est avéré, et le jeune homme ignore qu'en réalité, si tous le craignent, c'est parce que son père est l'un des plus gros mafieux de la ville. Il lui reste beaucoup à apprendre sur sa « Famiglia », et sur Dan, son mystérieux garde du corps... »
Une série. Une nouvelle série...On hésite toujours à se lancer. Personnellement le Vieux Fumetti aime bien les « One Shots ». On prend, on lit et on laisse. Pas d'investissement sur une durée. Cela n'empêche pas le plaisir d'ailleurs. Dans le cas qui nous intéresse présentement...On sent autre chose. C'est novateur...Alors oui je vous entends c'est encore une histoire de métamorphose, de passage entre un humain et un animal. C'est déjà vu ok !!! Mais en substance c'est différent. On le sent instinctivement. Cette série a quelque chose. Déjà elle commence de manière très tonique avec une entrée en matière rapide et vive...En deuxième lieu, il y a plein de tiroirs dans ce récit. Le personnage est attachant. Il y a du fond dans l'histoire. Le dessin est moderne, dynamique. C'est très geek ou manga selon les goûts et les envies mais cela a retenu l'attention du Vieux Gronchon d'Oncle. Les planches sont bien conçues. Le rythme alterne bien et à la fin on a envie d'en savoir plus. Bref c'est novateur, bien pensé, bien rythmé et attachant...Que demander de plus. Une série que l'on va suivre et regarder évoluer avec intérêt. Allez-y. C'est du bon. Non...Du très bon.
Antoine Ozanam est rouennais. Il quitte la Normandie pour Paris. Cela arrive. Il lit beaucoup de BD et écoute beaucoup de musiques. Il aime Alberto Breccia ou Andreas. Il rejoint le Nord, Lille, Bruxelles où ses activités varient,..En 2004 il se consacre à la BD et scénarise pour Vents d'Ouest, Ankama ou Casterman. Le voici chez Le Lombard.
Joël Jurionest né en 1975. Il passe par l'Ecole d'Angoulême. Il est dessinateur. Très perfectionniste, il travaille avec Thierry Cailleteau pour Anachron chez Vents d'Ouest. Il travaille aussi avec Steve Baker ou Ludo Danjou. Sa notorité n'est pas à la hauteur de son talent...Cela doit changer.
le synopsis de Casterman :
« Le regard aiguisé, la cinquantaine bedonnante et une fichue jambe en plastique qui lui vaut le surnom d’Achab, le commandant Edgar Cohen est ce qu’on appelle un personnage. Mais tout va changer avec l’entrée en scène de Karim, un jeune policier de la Crime qui pousse l’unijambiste amateur de joints à reprendre les enquêtes de terrain. Il faut dire que l’affaire est alléchante : un député mort pour la France, un libraire mort pour l’art, un schizophrène qui se dit meurtrier… L’enquête s’avèrera captivante, et conduira Achab à soulever bien d’autres questions sans réponse : pourquoi Karim a-t-il voulu être muté au 36, quai des Orfèvres ? Et quelle est la véritable nature de son lien avec Achab ? »
Les aventures de Commandant Achab reprennent et c'est bon. Ce personnage inventé par les deux Stéphane, Douay et Piatzszek est excellent selon le Vieux Fumetti. Trois années sans récit, sans nouvelle, sans ce personnage improbable et en même temps excellemment bien pensé, c'est très long. Il apporte un style radicalement différent à la BD policière. Ce vieil ours ronchonneur a un caractère bien trempé, le cynisme en bandoulière et un charisme certain. Les scénarios de Stéphane Piatzszek sont aussi bien construits que son nom est difficile à écrire convenablement du premier coup. Les rapports entre le Vieux et Karim sont excellents. On connaît l'importance des duos. Cela permet de rééquilibrer le récit. Le rythme des planches est bon et les couleurs de Maud Buchwalder sont élégantes. Elle a su prendre la suite de Irène Häfliger sans dénaturer et trancher trop avec les deux premiers tomes, parus chez Quadrants en 2009 et 2010. C'est bien ainsi. Donc on se résume pour ne pas se perdre. Troisième récit de ce personnage excellent de la BD policière. Des enquêtes tordues et bien mises en image. Deux personnages principaux remarquablement bien pensés...C'est parfait et à découvrir si vous ne l'avez pas encore fait. A noter que les deux premiers tomes sont réédités et la Fête sera totale. Youpi.
Stéphane Piatzszekest un jeune scénariste. Il a déjà quelques belles réalisations à son actif. Il a exercé plusieurs métiers ; enseignant, journaliste avant de trouver sa voix et d'écrire des scénarios. Il a collaboré aussi avec la télévision pour la série PJ produit pour France Télévision.
Stéphane Douayest dessinateur. Il naît en 1970. Il exerce plusieurs métiers et notamment participe à des spectacles de rues. Il dessine des affiches, des dessins publicitaires et donc aussi des BD.
Le synopsis de Soleil :
« Dans ce deuxième volume, Prince Valiant aide son père à reconquérir son trône dans le royaume de Thulé, se bat aux côtés du roi Arthur et est fait chevalier de la Table ronde en récompense pour son courage et son esprit. Toujours en quête d’action, Val décide de rassembler une armée pour combattre la horde de Huns qui descend sur l’Europe du Sud. Mais après la victoire, il découvre que la corruption règne toujours plus loin à l’ouest de Rome. Val se met donc en route avec Sire Gauvain et Tristan, et le trio vit toutes les aventures : escapades galantes, faux emprisonnement et audacieuses évasions… »
Soleil continue sa mise à disposition grâce à une réédition élégante et colorisée des aventures de Prince Valiant, ce personnage légendaire de la Bande Dessinée. Pour ceux qui ne connaissent pas c'est à une époque médievale romanesque que se situe le récit, à l'époque des chevaliers de la Table Ronde. C'est un jeune héros qui traverse son époque en combattant des individus très divers et forcément méchants tout au long d'aventures épiques dans des parties de monde de cette époque. C'est esthétiquement superbe. Le style de Hal Foster est résolument classique. Fumetti croit pouvoir écrire que c'est très académique mais ne boudons pas notre plaisir. C'est naïf dans l'approche du récit. Il est vraisemblable que cela ne serait plus présenté et réalisé de cette manière à notre époque. C'est pour cela que c'est excellent. Cela tranche résolument du style actuel et cela reste d'une qualité exceptionnelle. C'est superbement dessiné. Les planches sont belles et propres. Belle mise en page et rythmes lents ou rapides alternent pour notre plus grand plaisir. Le côté légèrement désuet est charmant et ne nuit pas à l'ensemble. Le Vieux Fumetti est possesseur de la version en N et B publiée dans les années 80 par les éditions Slatkine. L'intégrale de Soleil est excellente également. Ne boudez pas votre plaisir.
Hal Foster est né en 1892 à Halifax aux Canada. Après plusieurs métiers, il dessine et publie les aventures de Prince Valiant ou Vaillant selon les versions françaises dès 1937. Il est une référence dans son métier et son influence a pesé sur la carrière et le style de bons nombres de dessinateurs même de son époque tels que Alex Raymond. Il meurt en juillet 1982. C'est une légende de le milieu du 9ème Art.