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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 08:07

Joel_Jurion_20100411_BD-Aix_1.jpg

 

Bonjour Joël. On te connait encore peu. Qui es-tu ? D'où viens-tu ?

 

Je suis dessinateur en bande dessinée depuis plus de dix ans et le tome 1 de Klaw est mon dixième album. Je suis pour résumé autodidacte vu que j'ai plutôt échoué dans mes études.


Comment en vient-on à dessiner pour la bande dessinée ? Est-ce que une vocation ?

 

Une obsession plutôt. Comme beaucoup, on dessine parce qu'on ne sait pas faire autre chose ou plutôt, on dessine tellement qu'on ne sait rien faire d'autre.


Parle nous de Anachron que tu as créé avec Thierry Cailleteau. Que retiens-tu de cette expérience et de ce travail sur les huit albums en autant d’années ?

 

Anachron1.jpg  Anachron2.jpg

 

Beaucoup de chose, en bien et en mal .Ce premier travail m'a forgé une opinion assez tranchée de ce milieu. Cela m'a aussi permis d'apprendre, de progresser dans l'ombre de la série, qui avait un petit succès sans être trop grand. J'aime cet anonymat du début de ma carrière et j'espère le garder.


Y aura-t-il un tome trois de « Les démons de Dunwich » ? Et Vegas, une suite ?

 

Hélas non, ces deux séries n'ont pas marché. Comme qui dirait pour se cacher des vérités, nous n'avons pas trouvé notre public.


Quels sont tes thèmes de scénarios préférés ? Qu’est ce qui t’inspire le plus ?

 

La SF, le fantastique. Je suis pas trop dans les histoires sur la vie des gens. Je ne sais pas trop dessiner le contemporain, ceci explique peut- être cela. Et vice et versa.


Comment travailles tu ? Comment créées tu tes personnages ? Quel est ton rythme de travail ?

 

Je travaille en ce moment n'importe comment. Depuis 5 ans j'ai commencé à travailler sur ordi et depuis je dessine à moitié sur papier, à moitié sous Photoshop. Je voudrais revenir de ça et redessiner vraiment sur papier avec un vrai encrage. Mais au niveau rythme je reste à du 8 mois par album. Je peux rajouter que je suis très croquis donc très critérium.


Préfères- tu les séries ou les « one shots » ? Jusque-là tu travaillais plutôt sur des séries non ?

 

Oui. Enfin, j'aime suivre les aventures d'un même personnage mais j'aime que son aventure se fasse sur un ou 2 tomes puis on se lance dans une de ces nouvelles aventures. Par contre les one shots permettent d'expérimenter des choses qu'on ne peut pas se permettre sur de la série.

 

Parle nous de Klaw qui est ta dernière collaboration avec Antoine Ozanam.

 

KLAW1

 

 

Klaw raconte l'histoire d'un jeune ado, un peu naïf qui va découvrir que le monde dans lequel il vit n'est pas ce qu'il croyait.

 

Pourquoi as-tu travaillé sur ce projet avec Antoine ? Est-ce qu’il a été interventionniste dans ton domaine ? Et toi dans le sien.

 

Il y a 4 ans, j'avais développé un projet perso dans lequel intervenait des hommes animaux. Mais j'arrivais à rien. J'avais rencontré Antoine lors d'un repas entre auteurs chez Seb Vastra dessinateur d'Eclipse. J'avais gardé son contact et à ce moment je lui ai proposé de bosser ensemble avec lui. Mes recherches sur les hommes animaux lui ont bien plus, alors est sorti très vite le projet Tomassini, qui depuis est devenu Klaw.


Qu’est ce qui fait la particularité d’une collaboration avec lui ? Quelle est sa force ? Ses faiblesses ?

 

Il n'y a pas trop de particularité. Comme j'interviens pas sur son sénario, il n'intervient pas sur mes pages. En fait en gros, dans toutes mes collaborations, ça s'est fait comme ça. Sa force c'est ses concepts, clair et efficace. Sa naration est fluide. Ses défauts, je les garde pour les lui dire. Comme pour les Tomassini "ça reste en famille".


N’as-tu pas envie de scénariser, de raconter une histoire qui te tient à cœur ?

 

Evidemment, mais j'ai d'énorme lacunes, surtout au niveau des dialogues, sûrement du à mon manque d'intérêt pour la vie des gens. Mais mon éditeur croit en  un projet que je développe en ce moment. Donc wait and see.


Quels sont tes maîtres dans ton domaine ? Qui t’a inspiré ? Et dans les scénaristes du passé ou actuels avec qui aurais tu aimé ou aimerais tu travailler ?

 

Uderzo, Franquin, John Byrne, Matsume Shirow, Adam Hugues, Toriyama... Pour les scénaristes, j'ai failli bosser avec Fabien Velhmann Mais la liste d'attente était de 3 ans à l'époque. Mais si il me dit oui, là, ben tant pis Antoine (joke, Antoine, je plaisante^^... Enfin... Hum)


Si tu devais emmener 5 BD sur une île déserte lesquelles prendrais tu ?

 

Dragon ball, Naruto, Asterix, Largo Winch, Thorgal. Faut pas me demander lesquelles mais au delà de la qualité de ces oeuvres , c'est surtout des échappatoires que je connais tellement que je ne les lis plus, je les regarde pour me vider la tête de mes soucis.


Si tu devais redessiner une BD du passé, une d’un de tes prédécesseurs illustres, laquelle referais tu ? Et si un tel projet te paraît sans objet pourquoi ?

 

Aucun en effet parce que je ne sais pas reproduire le dessin d'un autre. C'est pour ça que je ne pense pas reprendre des licences, des séries à succès


Quels sont tes projets à venir ?

 

J'espère que ça sera le tome 4 de Klaw  ^___^.  Mais j'ai aussi un projet perso en webcomics.


Merci beaucoup Joël et à bientôt. 

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 06:22

Le synopsis de Futuropolis :

 

« 1947. La guerre civile fait rage en Grèce. La droite, installée au pouvoir par les Anglais, et la gauche s’entre-tuent dans un pays ravagé. Chrònis Mìssios un jeune adolescent communiste est arrêté et condamné à mort. Il sera gracié de justesse mais restera 21 ans enfermé, balloté de prisons en prisons, torturé. Son histoire, Chrònis Mìssios l’a racontée dans une étonnante biographie parue en 1985 en Grèce, et devenue rapidement un best-seller. Subjugué par cette histoire Sylvain Ricard, Myrto Reiss et Daniel Casanave ont eu envie à leur tour de la faire connaître par le biais de la bande dessinée. Car Chrònis Mìssios ne raconte pas que sa vie, il raconte aussi la guerre civile, la fin du rêve communiste : ses martyrs, d’un dévouement admirable, mais aussi ses dirigeants, rendus aveugles et sourds par l’égoïsme et la bêtise, plus dangereux pour leur cause que leur propre ennemi. »

 

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C’est un livre que l’on reçoit comme un uppercut que vous propose Oncle Fumetti aujourd’hui.Cet album tiré du best-seller de Chronis Missios est une révélation. Il est vrai qu’à défaut d’être grec , agrégé d’histoire ou de lettre on connait peu l’histoire récente de ce pays. Nous avons tous l’impression que c’est encore le pays d’Homère, le berceau de la civilisation éuropéenne et qu’il a des déboires budgétaires récents. On oublie aussi qu’il y a eu une dictature militaire au XXème siècle avec une guerre civile, de la torture, des privations de liberté. C’est un livre riche et passionnant que l’on dévore d’un trait. C’est dense, intéressant et le dessin se prête bien à cette narration. Une vraie découverte et une vraie réussite.

 

Sylvain Richard est né en 1969. Il dessine mais surtout scénarise. Il a déjà une bibliographie fort étoffée…On notera chez Dupuis la série Les rêves de Milton.

 

Myrto Reiss est né à Athènes en 1970. Elle vit à Paris et nous vient du monde du Théâtre. Elle participe  à l’écriture de ce livre.

 

Daniel Casanave est né en 1963. Il a étudié à l’Ecole de Beaux Arts de Reims. Depuis une douzaine d’années il a publié une vingtaine de livres. Il est à la fois illustrateur, dessinateur et scénographe. 

 

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 03:26

Eh oui une belle soirée à Montpellier avec un Apéro Surprise avec deux invités de marque : Terreur Graphique et  B gnet.

Et une jolie dédicace à Oncle Fumetti. 

 

Allez à la découverte de cet atelier d'artistes au 2 rue du bayle à Montpellier.

 

Terreur graphique

 

 

 

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 03:09

Le synopsis de Casterman :

 

« À Aix-en-Provence, une pénitente Ursuline souffrant de terreurs nocturnes et d’hallucinations commence à être exorcisée à la veille de Noël 1609. Bientôt rejointe dans ses déclarations par d’autres femmes, elle accuse son confesseur marseillais, le curé Louis Gaufridy, de l’avoir séduite et ensorcelée. Reprenant ces accusations un peu plus tard, en 1611, le Parlement d’Aix conclura après « expertise médicale » que le prêtre, au terme d’un pacte avec le diable, est devenu rien moins qu’un « lieutenant de Lucifer ». Torturé, Gaufridy passe aux aveux. Il est condamné au bûcher et brûlé en public le 30 avril de la même année. »

 

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Magnifique album que celui-ci. Hugo Bogo a réalisé un travail remarquable entre le récit qui est superbement adapté  d’une histoire vraie, passionnante entre hystérie collective, injustice et une reconstitution graphique d’une grande beauté. C’est à la fois artistique et très rigoureux intellectuellement. Les planches sont très belles. C’est un livre très atypique. On est captivé par le récit et la beauté  que nous propose l’auteur. Cette narrationi nous fait prendre conscience que l’humain est fragile et que le rapport à la religion  n’est pas sans danger et on le sait tous bien. L’album est sorti chez tous les bons libraires.

 

Hugo Bogo est un jeune créateur. Cet album est son premier livre. Il nous vient de l’Ecole européenne supérieure de l’Image d’Angoulême. 

 

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 06:56

Le synopsis de Le Lombard :


« Louve traverse l’effrayant Royaume du Chaos pour retrouver sa « part sauvage ». Cette dernière est partie affronter le diey loup Fenrir afin de lui dérober la dextre de Tyr et la ramener au Mage Azzalepstön. Aidée par une chouette mécanique et des dragons envoyés par sa grand-mère Kayla. Louve fait preuve d’une ingéniosité et d’une ruse qui lui permettront de surmonter les pires obstacles. Une belle démonstration de la supériorité de l’esprit sur la force brutale. »

 

Louvecouv.jpg

 

Encore une belle sortie chez Le Lombard. Un nouvel album tiré de l’univers de Thorgal. La suite des aventures de Louve qui s’installe dans le décor avec sa série en propre. Il faut convenir que Surzhenkoi signe au dessin un album très beau. Je vous recommande la planche page 17. C’est esthétique, très travaillé. L’ensemble est homogène. Yann est à la manœuvre, pardon au scénario. Les deux font la paire. Nous en sommes au tome 3 et on prend du plaisir à suivre cette jeune fille. Un album par an même si le rythme c’est accéléré puisqu’il n’y a que quelques mois entre les deux derniers. La série monte en puissance. La dramaturgie est là et on attend la suite avec impatience.

L’album est sorti.

 

Yann est insaisissable. Né à Marseille le 25 mai 1954, ce personnage d’origine bretonne est installé à Bruxelles.  Aujourd'hui, Yann est sans conteste l'un des scénaristes incontournables de la profession.

 

Roman Surzhenko  est né en 1972. Il a un parcours très riche en Russie et en Ukraine.  Ses favoris sont notamment  Serpiery, Gimenez, Rosinski, Manara, Giraud, Bilal… Youri Jigounov. De belles références. Il dessine Louve à présent.

 

Graza est connue pour avoir mis en couleur des albums de Thorgal. Née en Pologne, elle a suivi des cours de dessin et peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie. C'est là qu'elle rencontre Kas, futur dessinateur de la série "Hans". Celui-ci deviendra son époux. Elle s’installe en Belgique avec lui.

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 15:21

Le synopsis de Dargaud :

 

« Ce 4e épisode de WW2.2 est dédié à Vassili Zaïtsev, sniper surdoué et capitaine de l'Armée rouge. Figure emblématique de la bataille de Blackpool, il voit son unité tenir la ville face à une armée anglaise en déroute sur son propre sol. La situation est intolérable pour le commandement britannique qui fait appel à un commando de tireurs d'élites américains. Dans les ruines de Blackpool, une guerre invisible et impitoyable va voir le jour... Une guerre ayant un seul et unique but : éliminer Vassili Zaïtsev. »

 

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Le 15 mars est sorti le tome 4 de cette uchronie que nous connaissons maintenant bien. Il s’agit de revisiter l’Histoire moderne et surtout la Seconde Guerre Mondiale et de lui donner un sens nouveau. C’est toujours aussi passionnant. Le dessin est de qualité. Cet ibère est brillant. Il faut dire que sa carrière est déjà superbe. Les planches sont nettes. C’est précis, chirurgical et on prend plaisir à suivre l’histoire tout en contemplant des dessins classiques. C’est de la ligne claire. Les personnages sont bien dessinés. Il y a de jolis plans. Des portraits aussi. C’est colorisé de manière très adaptée. Bref côté graphisme c’est tout bon. Le scénario est évidemment passionnant. On cherche à faire la différence entre la Vraie Histoire, les emprunts et la fiction. Pour le reste, le rythme est bon. Tout s’enchaîne bien. C’est fluide. Cet album se dévore et on se plaît à le lire.  Allez-y sans retard, si ce n’est déjà fait.

 

Herik Hanna est né en 1977. Il aborde la BD par Strange très tôt. C’est un amateur de comics et de cinéma notamment d’ Hitchcock. Il scénarise des projets tels que La Grande Evasion avec Void 01 dessiné par Le Grand Sean Phillips. Il publie en 2013 une série Bas Hass qui connaîtra 4 tomes.

 

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Ramon Rosanas est Espagnol et vit à côté de Barcelone. Il a abordé la BD avec Astérix et Obélix. Il commence à dessiner à 19 ans pour le magazine El Vibora.  Il travaille pour Marvel en Angleterre et pour un éditeur japonais. Il consacre quinze années à collaborer dans le milieu de la presse. Il revient à la BD par la grande porte en travaillant avec Marvel Etats Unis.

 

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 11:35

Fred, de son vrai nom Frédéric Othon Théodore Aristidès né le 5 mars 1931 est mort le 2 avril 2013 à Paris.

Merci pour tout Monsieur. 

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 06:07

Le synopsis de Gallimard.

 

« Au XVIIe siècle, le roi en Prusse Frédéric-Guillaume Ier s'est mis en tête de posséder
la garde royale la plus haute du monde, c'est à-dire constituée de forces de la nature, aux proportions extraordinaires. Pour recruter ces géants, le roi envoie des hommes dans toute l'Europe, et jusqu'en Irlande. C'est là qu'ils découvrent Cathal Crann, modeste berger capable d'assommer un ours d'un seul coup de poing. Emmené de force à Potsdam, Crann y devient le favori d'un roi ridicule, tombe amoureux, découvre la vie, et se fait aussi quelques ennemis mortels... »

 

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Bayou , c'est une collection de BD publiée par Gallimard et dirigée par Joann Sfar. Un Bayou, c'est donc « un roman graphique » d'une centaine de pages de cette collection. C'est d'un de ces albums qu' Oncle Fumetti a choisi d'évoquer aujourd'hui. Ce livre édité en 2010 est un petit bijou d'inventivité. Le scénario est original. Ce personnage de Cathal Crann est touchant et drôle. Le dessin est naïf et agréable à l'oeil. Les planches sont simples avec en général 6 cases. Celles-ci ne sont pas marquées. C'est un choix esthétique. Au delà de ces considérations, c'est à un vrai conte philosophique et à une évocation historique que nous ont convoqué les deux auteurs. C'est tout simplement l'histoire des Lange Kerls qui nous est narrée. Pour ceux qui ne le savent pas ce bataillon prussien du XVII ème siècle a vraiment existé. Il était composé de soldats sélectionnés pour leurs grandes tailles, jamais en dessous de 1 mètre 88. C'était une sélection sur le physique. Il se dit même que des mariages ont eu lieu pour créer une race de soldats « à part ». Cela rappelle une idéologie nauséabonde du passé récent et d'aucun de relever que le nazisme a essayé et continue à propager ces concepts détestables. C'est donc une BD intéressante, bien conçu et intelligente. Oncle Fumetti aime à mettre ce genre de concept en avant. A découvrir ou à redécouvrir.

 

Laurent Rivelaygueest né en 1970 près de Toulouse. Il est le scénariste de ce livre. Il intègre l'école Estienne à Paris. Il travaille un temps dans la pub. Il dessine et ecrit un roman en 2007 Poisson-chien. Il est aussi peintre.

 

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Olivier Tallecest né en 1970. Il est breton. Il sort de l'école supérieure d'arts appliqués Duperré à Paris. Il voyage ; Brésil, Madagascar, Chili... Il travaille dans la presse ; Libé, les Inrckuptibles ou Le Nouvel Obs. En 2009 il publie Negrinha déjà publiée chez Gallimard.

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 20:12

Le synopsis de Futuropolis :

 

«S’appuyant sur les témoignages et les journaux de l’époque, Jean-Luc Loyer raconte le terrible drame qui survient en 1906, dans la mine de Courrières. Une catastrophe industrielle et humaine qui engendra des luttes et grèves retentissantes mais des acquis sociaux tout relatifs. Un album érudit et extrêmement documenté, qui n’oublie pas d’évoquer la vie des familles de mineurs, leur entraide chaleureuse dans le quotidien et leur solidarité dans l’adversité et le malheur. »

 

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C'est un livre sur un épisode de la révolution industrielle que nous propose Jean Luc Loyer. En 1906, un événement majeur survient dans les mines du Nord. Une gigantesque catastrophe minière met en émoi la France et lui fait prendre conscience de la violence du sacrifice des mineurs et de leurs familles, qui par leur travail et leur courage, contribuèrent à la construction du pays et à son rayonnement industriel.


Ce livre excellemment bien documenté et parfaitement bien dessiné nous informe sur ce qu'a été cet épisode triste et poignant. Il nous permet de prendre conscience du sacrifice de centaines de hommes et même d'enfants qui perdirent la vie lors de cet épisode funeste. Au delà de la bande dessinée et de cet événement, Jean Luc Loyer redonne vie à tous ces individus, femmes, hommes et enfants qui payèrent de leurs avenirs la marche inexorable et infernale du développement économique qui avance sans prendre en compte l'humain. Il nous narre leurs vies simples, courageuses et solidaires. Leurs combats aussi. Une leçon de vie très actuelle. C'est passionnant et poignant. A découvrir.

 

Jean Luc Loyer est né en 1964. C'est un homme du Nord de la France. Il fait ses études à Douai à l'école des Beaux Arts puis il rejoint celle d'Angoulême. Il travaille un temps dans le monde du dessin animé. Il nous livre une douzaine de livres depuis 1998. Il est à la fois scénariste et dessinateur.

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 09:38

01---ChampContreCh_Sioban--1-.jpg

 

Dans la série, «j'emprunte la terminologie du cinéma », nous allons parler du champ-contre-champ. Il s'agit d'un angle de vue qui permet de mettre en parallèle deux personnages antagonistes ou de rompre avec la monotonie d'une situation. Il autorise plus de dynamisme et permet plus de vitesse à une action. Dans l'exemple pris en illustration et qui est tiré de La complainte des landes perdues de Rosinsky et Dufaux publié par Dargaud, on voit bien que les deux personnages se font face et que le dessinateur retourne l'action pour accentuer la rivalité et pour permettre aux lecteurs de prendre plus possession de la scène.

Cela permet également de mettre en scène un dialogue entre deux individus. Cet angle permet de retourner une perspective et de mettre en valeur un décor en complétant la vision de ce qu'en aura le lecteur. Bien entendu les plans devront se succéder dans la même orientation...Une vue en plongée sera opposée à une vue en contre-plongée. Amusez-vous bien.

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