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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 06:19

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400ème article sur ce blog..C'est un cap et il fallait le franchir allègrement en chroniquant un monument de la BD. Sur quoi écrire ? Un grand auteur ? Un héro bien typé. ? Un livre atypique ? Non et pourquoi pas ce bon vieux Journal de Mickey...

 

Il est sorti pour la première fois en France en 1934. Il est hebdomadaire. Sa parution sera interrompue entre 1944 et 1952. Son créateur est Paul Winkler. Le JDM, pour les initiés, est destiné initialement aux jeunes entre 7 à 13 ans. Il narre les aventures des personnages Disney ; Mickey, Donald et d'autres. Il est aussi un formidable relais pour la « Machine Disney » lors des promotions des long métrages qui sont faits dans les studios aux Etats Unis. Il sera aussi une tête de pont pour la BD américain. En effet on y trouvera Mandrake, Flash Gordon, Pim Pam Poum. C'est l'occasion de publier des classiques du 9ème Art US.Toutefois n'oublions pas que Kid Paddle ou Tituef firent les bonnes pages de cet hebdo. Ils font à l'heure partis des plus gros tirages de la BD. Il donne aussi l'occasion à nos jeunes têtes de se cultiver parce qu'on y trouva des pages magazines avec des jeux, des informations culturelles, ou scientifiques. Dans les années 50, il est publié à 500 000 exemplaires. Il est plutôt sur la base de 150 000 exemplaires de nos jours. Il reste un des magazines de Bandes Dessinéees ayant la plus longue longévité avec Spirou.

 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 07:07

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Bonjour Mathieu avec un seul T. Même si on peut lire des éléments sur toi sur internet on te connaît encore peu. Qui es-tu ? D'où viens tu ?

 

Je suis un Grenoblois de 26 ans, passionné de voyages, de cinéma, de jeux vidéos... et forcément un peu de BD! Je suis comme beaucoup d'auteurs tombé dedans quand j'étais petit, et ça m'a forcément influencé un peu dans mon choix de carrière.!


Comment en vient-on à écrire des scénarios et à dessiner pour la bande dessinée ? Est-ce que une vocation ?

 

Le dessin est une vocation oui, clairement. Dessiner des BD, c'était un rêve de gosse, et j'ai plus ou moins suivit depuis mon enfance cet objectif d'un jour pouvoir en faire mon métier. Écrire des scénarios c'est arrivé plus tard, au début presque par nécessité ( vivre de la bande dessinée en étant seulement dessinateur est plus compliqué, c'est donc une question qu'on se pose au sortir des études). Mais finalement, même si pour cette partie je tâtonne encore beaucoup, ça me paraît évident aujourd'hui que je ne pourrais pas faire l'un sans l'autre.

 

 

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Que préfères tu faire ? écrire et dessiner ?

 

Je prends pour l'instant un plaisir égal à faire les deux, mais de plus en plus je me rend compte que ce qui m'importe, c'est raconter des histoires. C'est l'essence même de la BD en même temps!

 

Quels sont tes thèmes de scénarios préférés ?

 

Souvent les histoires que j'écris vont tourner autour de mes questionnements du moment, qui même s'ils évoluent ont toujours des bases bien enracinées. J'aime parler de la destinée humaine, de son rapport à la mort, aux souvenirs etc... J'aime ensuite contextualiser ces thèmes dans un univers qui me plais: la science-fiction, la mythologie grecque, j'aimerais essayer tous les styles !


Qu’est ce qui te permet d’élaborer des scénarios ? Comment travailles tu ? Comment trouves-tu tes sujets ? Quel est ton rythme de travail ?

 

Comme tout le monde j'imagine, mes scénarios émergent tout d'abord d'une simple idée, ou d'une scène en particulier. C'est par la suite une certaine somme d'autres petites idées qui viennent se greffer à cet embryon initial qui me permettent tout doucement de créer une histoire avec un début, un milieu et une fin. Je ne me contraint pas à écrire, j'attends souvent que les idées jaillissent d'elles même ( j'ai toujours un carnet de note sur moi ). Pour le rythme de travail il est assez intense, je me fixe comme objectif de réaliser une planche complète ( dessin et couleur ) en deux jours ( les journées sont longues ! ), de tel sorte à pouvoir sortir des albums à la pagination plus importante que la moyenne de manière régulières.

 

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Préfères tu les séries ou les « one shots » ? Qu'est ce que détermine la longueur d'une œuvre ?

 

Les one shots définitivement. Ou des diptyques/triptyques. En tout cas pas les séries au long cours, avec un album par an. Je trouve ce système vieillissant, et trop frustrant pour le lecteur.

 

 

Comment travailles-tu ? es tu crayon de bois ou tablette numérique ?


Je suis crayon de bois pour le dessin. Je dessine et j'encre d'ailleurs au crayon HB. Je n'arrive pas à avoir un encrage assez souple pour utiliser de l'encre...

La couleur est faite à l'informatique, avec des jeux de textures pour avoir un effet aquarelle.

Mais le tout numérique ne me fait pas peur, je fais des essais de temps en temps mais c'est tout un réapprentissage à faire, et pour l'instant je galère trop pour être aussi efficace qu'au crayon. Ça viendra peut être un jour, ça peut tellement faire gagner de temps .

 

 

Ton nouveau travail est un dyptique. Pourquoi 2 albums ? Cela tient au scénario ou est-ce une volonté de se limiter

 

Au départ ce devait être un one shot de 140 pages, tout comme la belle mort. Ce n'est pas de ma volonté si ça prend au final la forme d'un diptyque. C'est une volonté de l'éditeur. Avec le recul, même si ça me dérange toujours un peu, psychologiquement c'est plus facile de voir la moitié de son travail publié pendant qu'on est en train de faire la suite. Ça motive!

 

Préfères tu travailler seul et pourquoi ?

 

Seul oui, tout simplement parce que j'éprouve un plaisir égal à dessiner et à raconter, et que je ne me vois pas faire seulement « la moitié » du travail. Il faut aussi avouer que j'aurais du mal à déléguer la moindre étape de création d'une planche. C'est mon côté je veux tout faire moi même!


 

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Tu as sorti déjà "La Belle Mort" Parle nous de ce projet précédent.

 

C'est tout simplement mon tout premier projet professionnel, ma toute première BD et la tout première fois que j'écrivais une histoire. Il m'a permis véritablement d'appréhender le métier d'auteur de BD dans sa globalité. J'y ai mis mes inspirations du moments pour les vieux films d'horreur et la série B, mais aussi les thèmes qui me sont chers : la place de l'humain dans le monde etc... En résulte une histoire de survie de trois hommes sur fond d'invasion extra-terrestre, qui est ici propice à se poser des questions quand à la destinée humaine.


Quels sont tes maîtres dans ton domaine ? Qui t’a inspiré ? Dans les dessinateurs ou dans les scénaristes.

 

Mes grands maitres sont Mike Mignola pour sa narration et ses compositions d'images incroyables, Katsuhiro Otomo pour la grand claque dans la gueule que j'ai pris en lisant Akira, Enrico Marini pour ses couleurs hallucinantes, et pleins d'autres! Mais mes influences se trouvent aussi dans le cinéma, l'animation et le jeux vidéo.


Si tu devais emmener 5 BD sur une île déserte lesquelles prendrais tu ?

 

Arf c'est dur ! Je dirais 5 albums très différents qui représenteraient différents aspects que j'aime dans la bd, et qui m'ont fortement influencés : un tome d'Hellboy, Saigon-Hanoï de Cosey, Nausicaa de Myasaki, Akira bien-sur, et un picsou magazine avec une histoire de Don Rosa dedans!

Quels sont tes projets à venir ?

J'aime explorer différents genres, donc pour la prochaine BD, ce sera de la science fiction! De l'espace, des vaisseaux spatiaux! Une histoire en deux ou trois tomes, que je devrai pouvoir commencer cet été.

 

Merci Mathieu pour tes réponses et plein de succès pour la sortie aujourd' hui de Adrastée chez Ankama. A bientôt.

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 06:36

Le synopsis de Casterman / Univers d'auteur :

 

«De nos jours, une jeune femme se suicide dans son appartement… mais ce n’est que le début de son histoire. Sous le regard d’un chat complice, manifestement capable de continuer à la voir, elle se met à hanter l’immeuble où elle a vécu, témoin involontaire mais intéressé du quotidien intime de ses anciens voisins. Ici un couple illégitime vit une passion charnelle, avec la complicité un peu perverse du mari trompé, là ce sont des parents dévorés d’angoisse face à la disparition inexplicable de leur petite fille, ou encore ce solitaire apparemment capable de faire surgir d’incroyables bacchanales des trésors de sa bibliothèque – sans oublier un jeune peintre sans le sou pour lequel la défunte ressent manifestement une attirance certaine… »

 

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C'est à la découverte d' une très jolie œuvre que Casterman nous convie le 29 mai. Guillaume Sorel ce magicien, nous livre une histoire comme on en lit peu dans l'univers du 9 ème Art. On découvre un personnage atypique et touchant dont on suit le parcours avec intérêt, complicité et avec une vraie tendresse. C'est intimiste. Très poétique. Le dessin est fin, élégant et le Vieux Fumetti dirait «racé ». Les planches sont mises en scène simplement. On commence le livre avec un premier plan très beau avec une femme lisant un livre devant une cheminée sur laquelle est posé un trumeau. Nous entrons dés lors dans l'atmosphère envoutante du bouquin. La colorisation grise finit de classer le livre. Les textes aussi sont poétiques. En résumé, de la finesse dans le trait, une atmosphère très spéciale et un personnage attachant. Du bon. Du joli. Du beau. C'est pour le 29 mai. C'est un travail de Guillaume Sorel. On en prend pour 104 pages.

 

Guillaume Sorel est né à Cherbourg en 1966. Il enchaîne les écoles et notamment l’École supérieure des Beaux-arts à Paris. Il nous propose des livres depuis une dizaine d'années et par exemple le très beau « Les derniers jours de Stephan Zweig » déjà paru Casterman.

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 14:53

Le synopsis de Delcourt / Mirages :

 

«Jeune homme fortuné, Colin est tourmenté par son célibat. Jusqu'au jour où il rencontre Chloé, la femme de sa vie. Le bonheur est à portée de main. Mais il ne saurait durer. Chloé d'ailleurs toussote. Diagnostic : dans son poumon pousse un nénuphar, que Colin s'épuise à soigner. Mais rien n'y fait. Son état s'aggrave, si bien que leur maison rapetisse, se délabre. Tout devient étriqué, étouffant. »

 

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C'est à une jolie évocation du célèbre livre de Boris Vian que nous propose Jean David Morvan qui a réalisé l'adaptation et le scénario de ce livre. Il s'est associé avec Marion Mousse. C'est, n'hésitons pas à l'écrire, une réussite. Cet album en Noir et Blanc est délicat et élégant. Il est également plein de sensibilité. Cette histoire forcément triste est touchante sur bien des aspects. L'adaptation est fine et ne s'éloigne pas tant que cela de l'oeuvre initiale. On peut dire également que le trait recherché de Marion Mousse fait mouche. Il nous avait habitué aux clairs obscurs dans les albums de Frankenstein. Dans ce cas, rien de tout cela. Le graphisme est simple mais rempli de sensibilité et d'élégance. C'est plaisant, touchant et agréable à lire. Un joli moment. C'est sorti.

 

Jean David Morvan intègre l'Ecole Saint Luc de Bruxelles en 1989. Il s'avère plus doué pour l'écriture que pour le dessin. Il devient donc naturellement scénariste. Il collabore avec plusieurs maisons dont Zenda, Delcourt, Dargaud, Soleil. Il travaille avec des dessinateurs réputés tels que

Bessadi, Munuera, Li-An... Le voici avec Marion Mousse.

 

Marion Mousse est né en 1974 à Chabreuil. Il étudie l'histoire de l'art et obtient un DEA. Il devient un spécialiste de l'adaptation de romans...Moonfleet de Falkner, Fracasse de Théophile Gautier ou le Frankenstein de Shelley. Il est aussi un dessinateur publié par 6 pieds sous Terre.  Amateur du cinéma des années 50/60, mais aussi grand lecteur de romans de science-fiction, il avoue son admiration pour Jarry ou Queneau. Et en BD, De Crécy, Blutch, Sempé et Mignola...Cela tombe bien Oncle Fumetti aussi.

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 06:30

le synopsis de Ankama :

 

« Après avoir passé 1000 ans sur son trône de pierre à méditer sur sa condition d’immortel, un homme, ancien roi d’hyperborée, part vers le Mont Olympe. Après avoir vu disparaître les siens et son peuple, au fil d’une vie qui n’a que trop duré, il s’est enfin décidé à trouver les Dieux pour les questionner quant à son étrange nature. Pourquoi lui ? Comment mourir ? Peut-il encore retrouver celle qu’il a aimée ? Sur sa route, il croisera hommes, femmes, dieux, déesses, qui, selon leurs humeurs, leurs envies, leurs natures, leurs intérêts, influeront chacun à leur manière sur la destinée du voyageur, de cet homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même, de sa légende. »

 

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Livre singulier que celui-ci. Mathieu Bablet jeune créateur nous a habitué aux narrations à base philosophique. DansLa Belle Mort déjà, il s'attachait à nous raconter des destins hors norme. Il nous faisait réfléchir sur la condition humaine tout en nous faisant vivre des aventures au fil des planches. Son nouveau livre n'échappe pas à la règle. Dans un style très travaillé, il nous présente le destin d'un jeune ou d'un plus très jeune roi, c'est selon, qui dans sa solitude d'immortel et après la disparition de son peuple et de ses proches se lance dans un voyage initiatique. Il croisera un grand nombre d'individus qui lui feront prendre conscience de ce qu'il est et qui vont influer sur son parcours. Le graphisme est superbe. Certains plans sont très beaux avec une mention particulière sur les dessins architecturaux. Le colori bleuté des planches est très esthétique. C'est donc une œuvre très complète tant sur le plan graphique que narratif. L'album sort le 16 mai. C'est un 80 pages, c'est le tome 1 et c'est chez Ankama. Ce jeune auteur est à découvrir.

 

Mathieu Bablet est né en 1987. Il a étudié à Chambéry à l école ENAAI (Enseignement aux Arts Appliqués et à l'Image). Il est remarqué très tôt par Ankama suite à un dépôt de projet. C'est sa troisième œuvre publiée.

 

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 15:56

Le synopsis de Delcourt :

 

«Après le chaos semé par son double, Brit tente de récupérer sa vie, sa femme et sa famille. C'est sans compter sur l'arrivée musclée d'Invincible, infecté par un super-vilain : le choc des Titans peut commencer. Et pour couronner le tout, son fils développe visiblement des capacités extrahumaines. Des questions à résoudre et des combats à mener... Le sort n'en finit pas de s'acharner sur Brit ! »

 

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Et revoici Brit...C'est le troisième opus. C'est vraisemblablement le dernier de Kirkman. Il passe la main à Bruce Brown. L'homme qui nous a fait aimer les zombies a ressorti son héros aux muscles hypertrophiés à moins que ce soit du cerveau qu'il le soit. En tout cas, il ridiculise même l'Oncle Fumetti et sa stature d Apollon grec sur le retour. C'est dire. Tout dans ces histoires est motif à castagnes monurmentales avec tout ce qui vient troubler l'ordre public. C'est distrayant et pas prise de tête pour deux sous. C'est détendant à défaut d'être passionnant. Le personnage est plus intéressant par sa vie privée dans laquelle on découvre des personnages transversaux différents de,l'univers classique des comics.. C'est décalé voire plus et cela rend cette série différente. Kirkman revisite quelque peu l'univers du héros qui sauve la planète. Il s'est adjoint quelques camarades de jeu talentueux qui viennent servir le récit et le talent de ce scénariste expérimenté. Nate Bettegarde prend la suite de Tony Moore ou de Cliff Rathburn. Vous pouvez sans déplaisir lire ces livres. On en ressort détendu et défoulé. C'est parfois aussi ce que l'on demande à la BD. De la détente et du plaisir au premier degré. Et youpi !!!

 

Robert Kirkman est un jeune mais prolixe scénariste. Il travaille pour Image Comics. On le connait surtout pour The Walking Dead » développé avec Charlie Adlard. Il aime aussi les héros de Comics. Sa place est maintenant faite dans le monde des scénaristes.

 

Nate Bellegarde est né le 30 juillet 1984 à Melrose dans le Massachusets. Il a déjà une douzaine d'années de carrière derrière lui. Il a été tour à tour encreur, coloriste ou plus simplement dessinateur et même simple créateur de couverture. Il s'est essayé au scénario pour deux œuvres publiées aux Etats Unis ; Battle Pope et Western Tales of Terror. Son talent éclate maintenant...

 

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 08:34

Le synopsis de Mosquito :

 

«...Stefano Casini se souvient du village de son père. Enfant, il y croise ses oncles, son grand-père, les grandes gueules et les célébrités locales. Pour chacun d'eux, il nous raconte une de ces anecdotes qui font entrer dans la légende d'une famille. On y apprend comment son père échappe aux Allemands, les coups d'éclat du chef de la résistance locale, l'arrivée des soldats américains, les représailles des SS sur le village, les aventures d'un marchand ambulant prêt à rendre service aux femmes en mal d'amour, et comment un bombardement changea sa vie.... ».

 

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C'est un très joli livre plein de nostalgie que nous propose Casini et Mosquito. Cet artiste aux dessins simples en apparence mais beaucoup plus  artistiques et sophistiqués qu'il n'y paraît, partage avec nous les souvenirs de sa famille. Il nous fait découvrir ainsi l'Italie rurale pendant la seconde guerre mondiale. On y découvre un univers tendre et cruel mais aussi charmant et poignant. Casini grâce à son trait fin et élégant nous livre une œuvre attachante et personnelle. On découvre une galerie de personnages truculents, tendres, drôles. C'est sensible et intéressant. On y découvre un pays que l'on ne connait que peu à une époque qui s'éloigne et qui pourtant est encore si présente. L'artiste nous livre une partie de ses souvenirs d'enfance. Les couleurs sont douces. Il y a de jolis plans larges et des planches fort bien construites. Ce n'est pas qu'une œuvre personnelle pleine de nostalgie. C'est aussi un joli travail artistique. Prenez le temps de le découvrir. C'est sorti.

 

Stefano Casiniest né en 1960 en Italie. Il a réalisé 26 albums. Il s'est donné comme objectif de publier des travaux plus personnels et ambitieux pour le marché français. Il est à la fois scénariste et dessinateur. Il a travaillé avec Sémic, La Maison Bonelli ou Mosquito. Son trait élégant est d’une rare efficacité. En terme d'écriture, il privilégie des intrigues mettant en scène des personnages avec une psychologie complexe.

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:31

Le synopsis de Glénat :

 

«Par un beau matin d’hiver, les habitants de la petite île de Rvahr ont eu un funeste présage : l’éruption prochaine du volcan va anéantir l’île et leur offrir un aller simple pour le Walhalla, le paradis des Vikings... Tandis que la peur s’abat sur la communauté, une voix s’élève : le sage Dahmar pense que le Walhalla est en réalité une terre promise bien réelle. Il embarque à sa recherche en compagnie de deux valeureux guerriers : l’agité Rudolf et le calme Brömur. Tous trois ne tardent pas à accoster sur une terre qu’ils pensent vierge, mais qui s’avère peuplée d’hommes portant d’étranges jupes à carreaux… »

 

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Voilà un nouveau livre sur les vikings. C'est un sujet plus que récurrent dans la BD. On les a beaucoup utilisé. Celui-là est pour les Djeuns. Pour les très Djeuns mais c'est très regardable par les grands aussi. C'est le concept classique du grand et du petit, du malin et du simplet ou de la brute pleine de muscles et du gringalet qui vivent des aventures improbables. Le point de départ est l'exil ou la recherche d'une terre promise. C'est bourré de clins d'oeil et c'est fait avec beaucoup d'humour. Cela a un petit goût d'Astérix et Obélix. Il y a une filiation. Attention !! Oncle Fumetti ne vous vend pas l'affaire en présentant Pothier et Lechuga comme les nouveaux Goscinny et Uderzo. Ces deux-là sont incomparables mais il y a une ressemblance indéniable. Elle semble voulu et pourquoi pas. Il y a des clins d'oeil cinématographiques également. L'ensemble est plaisant et malin. C'est un format typiquement franco-belge. Trois coloristes ont participé au projet ; Céline Bessonneau, Boris Beuzelin et Sylvain Lauprêtre. On sent le projet entre amis ce qui ne saurait être péjoratif. Cela sort le 15 mai.

 

Nicolas Pothierest né en 1968 à Poitiers. Il travaille dans le jeu vidéo chez Infogrames sur des licences Astérix, Tintin et les Stroumphs. Il arrive jusqu'au poste de Directeur Artistique. Il se lance dans l'écriture de scénarios de BD. Il ecrit une série déjà bien connu Ratafia. Sa carrière s'étoffe avec cette nouvelle série.

 

Marc Lechuga est né en 1974. Il collabore avec Lanfeust Mag. Il signe ensuite avec les éditions Soleil pour Hong Kong Spirit. Il dessine ensuite pour Delcourt.

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:55

Le synopsis de Soleil :

 

«Amateur d’histoires de complot et fumeur invétéré, Charlie Northern est sans doute l’un des meilleurs détectives de Scotland Yard. Comment aurait-il pu imaginer que la venue impromptue d’un ami allait bouleverser sa vie ? Cet ami, un jeune cardinal, lui annonce la mort mystérieuse d’un haut dignitaire du Vatican, successeur présumé du Pape. Destination : Rome ! Trouvera-t-il des indices au cœur de ces bâtiments réputés pour conserver leurs secrets ? Nul ne sait, mais certaines personnes semblent avoir des choses à cacher… »

 

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C'est à un voyage inhabituel que vous invite Oncle Fumetti. Trois artistes américains ou de culture nord-américaine de la Bande Dessinée collaborent pour nous livrer une œuvre à part. Ce dyptique est initialement paru aux Etats Unis au début des années 2000 chez Dark Horse. A la date de la sortie des livres, leurs carrières ont déjà pris leurs envols et les trois auteurs sont déjà des créateurs confirmés. Ils collaborent après s'être rencontrés lors de conventions ou lors de leurs vies professionnelles chez Marvel ou DC Comics. Leur travail en commun sur cette mini-série est excellent. Peu médiatisée et c'est malheureusement courant dans l'univers de la BD, cette œuvre est un peu passée inaperçue sauf pour leurs fans et pour les rats de bibliothèque. Oncle Fumetti en est. Il est fan de Umberto Ramos et avait découvert ce travail en son temps. C'est le moment de le remettre en lumière. Le scénario est original. Le héros est très typé. Son profil psychologique est intéressant. Il est attachant. Paul Jenkins construit une intrigue riche au rythme bien mené. Umberto Ramos a un style graphique bien à lui, maintenant très identifié et même copié. Il est un précurseur et il a renouvelé le style des comics américains. Il a un leadership incontesté. Il sait mettre en valeur le travail du scénariste. Il a un regard très pointu, cinématographique avec de grands plans, des contre-plongés assez renouvelées, de larges cases. Le coloriste est plus qu'au niveau. Il sait traduire en couleurs le travail de ses deux complices en mettant en valeur le trait de Ramos et en accentuant la mise en scène de Jenkins avec les tons appropriés. Du grand art. En résumé, une œuvre produite par les Maîtres de la nouvelle génération du comics US. A redécouvrir.

 

Paul Jenkins est né en 1965. Il est britannique. Il collabore avec la Marvel. Il a scénarisé The Incredible Hulk et Wolverine. Il travaille sur Hellblazer pour DC. Il reprend avec Jae Lee la série Inhumans pour laquelle il reçoit un Eisner Award. Il travaille aussi dans le milieu des Jeux vidéos, notamment sur God of War.

 

Umberto Ramos est en 1970 au Mexique. Il est un dessinateur de comics. Il travaille chez DC Comics comme chez Marvel. Il explose avec Crimson. Son style est caractéristique. Il a renouvelé le graphisme des Comics US.

 

Leonardo Oléa est un coloriste mexicain. Il a une complicité professionnelle avec ses deux collègues assez unique. Ils ont remis le couvert sur Fairy Quest paru chez Glénat en 2012. 

 

 


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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 16:59

Le synopsis de Casterman :

 

«Tom Katz, un jeune romancier anglais, ne se remet pas de la disparition en mer de la femme qu’il aimait, Anna. Pour tenter de se distraire des pensées obsessionnelles qui lui font voir partout la figure de la défunte, il décide de partir en voyage quelques mois : destination l’île de Santorin, en Grèce, dans le luxe du Kios Hotel, où il prévoit de s’atteler à la rédaction de son nouveau livre. Tom, néanmoins, n’est pas venu ici par hasard. Il a au préalable, avec la complicité du directeur de l’hôtel, inventé le personnage d’une milliardaire énigmatique, Penelope Brown, censée résider au Kios Hotel même si personne ne réussit jamais à l’y voir. Les réactions des autres clients face à l’envahissante « présence absente » de Ms. Brown constitueront la matière et les péripéties de son roman.Sauf qu’un matin ensoleillé, par 25° Celsius, Pénélope Brown débarque bel et bien au bord de la piscine du Kios, sous les yeux de Tom effaré. Contre toute attente, la créature de l’écrivain semble bel et bien s’être incarnée pour de bon… sous les traits de feu son épouse Anna ! »

 

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C'est à la lecture d'une BD vraiment à part que vous invite le Vieux Fumetti. Ce Raphael Drommschlager est un sorcier. C'est un dandy du 9ème art. Il a un style très novateur et très travaillé. L'Oncle dirait que c'est « bien lêché ». Les planches sont très pensées. Cela respire le talent. Le découpage et les plans sont intelligents et s'enchaînent. Le rythme est sérieux. C'est élégant. Le graphisme est moderne et la colorisation est très étonnante. Cela ne laisse pas indifférent. Après... Une fois les considérations esthétiques évacuées, il reste le récit. C'est très fin. Cela oscille entre l'étude psychologique et le polar bon chic bon genre. Fumetti aime. Il s'est lancé dans l'histoire sans détour. Il se demandait juste parfois, s'il devait prendre le temps de regarder et/ou de lire...Quand le récit est au diapason de l'esthétisme. Que choisir ? C'est sorti et c'est à découvrir.

 

RaphaelDrommschlagerest né en 1971 à Toulouse. Il a été formé à l' Ecole Supérieure des Arts Graphiques et au CFT Gobelins. Il a travaillé avec les éditions Delcourt. Il collabore pour la deuxième fois avec Casterman après Paris NYC - NYC Paris...

 

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