Le synopsis de Casterman :
"En Corse, on nomme MAZZERU l'homme ou la femme qui part chasser dans son sommeil, l'arme à la main. De ses songes, il rapporte une prédiction. Dans la gueule de la bête q'uil a tuée ou blessée, la mazzera ou le mazzeru reconnaît une personne de son entourage qui subira le même sort dans l'année. Victimes de leur don, les mazzeri annoncent malgré eux un événement funeste contre lequel il est déconseillé d'agir...".
Le Vieux Fumetti aime le noir et blanc. Le Vieux Fumetti aime les romans graphiques. Donc si vous suivez le raisonnement tout part pour le mieux et c'est vrai que ce bouquin partait gagnant avec le Fossile. Mais ce serait retirer ou ne pas tenir compte des autres qualités de cet album. Déjà la dramaturgie est intéressante. Le récit est bien mené. L'intrigue intrigue et le suspense perdure. C'est déjà ça. Vient ensuite le trait. C'est charbonneux. On croirait ce livre dessiné au fusain. Cela donne une humeur sombre à ce livre et c'est bien évidemment totalement adapté au propos. Le paysage corse est magnifiquement rendu. On s'y croirait. C'est beau et même en noir les vues de villages sont superbes. Ce qui plait aussi c'est l'absence de phylactères. Le récit se noue dans la marge. A côté des cases. C'est particulier. Ce n'est pas inintéressant. Pour peu on se croirait dans une BD à l'ancienne de Benjamin Rabier ou de Wilhelm Busch. Bon ! la comparaison s'arrête là. Pour les fans de Larcenet et les autres !!!! C'est un super album. A découvrir.
Jules Stromboni est diplômé de l’école des Gobelins. Forcément il a du croiser Winschluss car il a commencé sa carrière dans l’animation, travaillant notamment sur Persépolis, de Marjane Satrapi. Il a travaillé aussi sur Tueur de cafards, de Tardi et Benjamin Legrand. En 2008, il publie son premier album de bande dessinée intitulé Le Futuriste déjà chez Casterman. Par la suite, il dessine ensuite L’Ultime défi de Sherlock Holmes pour la collection Rivages/Casterman/Noir. Après avoir participé à la bande dessinée numérique Les Autres gens, Jules Stromboni publie L'Épouvantail en 2012, puis la biographie Isadora Duncan l’année suivante chez Naïve. Le voici aux commandes de Mazzeru.