1 novembre 2012
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Le synopsis de Le Lombard :
«La sentence des Walkyries est tombée : de retour sur terre, Kriss ne restera en vie
que si elle réalise une action digne de l'élever au rang de reine. Et ce n'est pas tout, si elle a le malheur de faire le moindre mal à n'importe quel être vivant, ne fût-ce qu'un simple poisson,
la flèche qui se trouve toujours fichée dans sa poitrine s'y enfoncera un peu plus. C'est aidée d'une alliée providentielle, Hildebrün, que Kriss va tenter de conquérir un nouveau
royaume.»
Pour écrire sa chronique sur Kriss de Valnor, le Vieux
s'est permis le plaisir de relire les deux premiers tomes. C'est pas du luxe...Non pas que l'intrigue soit complexe mais remettre tout dans son contexte est parfois nécessaire. L'opus III des
aventures de Kriss de Valnor sort demain. Cette série vaut mieux que ce rattachement aux « les Mondes de Thorgal »...Alors certes il y a du merchandising derrière tout cela. On créée un
besoin et on le développe. Mais cette épopée a une vraie âme. Le personnage est plus que connu des fans mais les deux auteurs ont su prendre leurs marques avec tact et intelligence. On se prend à
attendre la suite. Il y a une cohérence entre les univers de Thorgal et celui-ci. On sait que Rosinsky tenait à une identité visuelle entre les mondes et Giulio de Vita tout en montrant son
savoir faire a su créer cette synergie. Yves Sente veille également dans son rôle de scénariste à l'intégrité de l'ensemble. Cela ne bride pas le personnage même si....On en veut plus. Nous
attendons avec impatience que cette série est sa propre autonomie et se démarque encore un peu plus. Cet album est encore une transition. On présent que la bride va être lâchée par la suite. Ce
n'est pas pour cette fois mais l'ensemble est plaisant et tient la route. Ne boudez pas votre plaisir. Allez-y sans peur, ni réticence.
Yves Sente n'est plus à présenter. Il est diplômé de l'American High
School de Chicago.Il est licencié en Affaires publiques et Internationales. Le droit menant à tout, il se tourne vers la Bande Dessinée et l'écriture. En 1991 il devient rédacteur en chef des
différents magazines de l'éditeur le Lombard. Il rénove cette maison tout en ne renonçant pas à ses scénarios....Même en travaillant anonymement pour Dargaud sur un scénario de Blake et Mortimer
« La machination Voronov »....
Giulio de Vita est italien et est né en 1970. Il travaille pour Marvel
Italie. Il travaille dans la publicité et le clip video ce qui enrichit son parcours. Il rejoint la BD franco-belge et collabore avec Corteggiani et Giroud. On le retrouve en 2006 en Italie chez
Disney. Le voici chez Le Lombard au chevet de Kriss de Valnor.
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29 octobre 2012
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Reno Lemaire le dessinateur de Dreamland publié par Pika Edition a été interviewé en juillet par Oncle Fumetti...
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28 octobre 2012
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Le synopsis de Les Humanoïdes Associés :
« Deux amis partent, le temps d’un week-end, dans un coin de montagne
chargé de souvenirs : ceux du troisième ami, celui qui n’est plus, qui a disparu, happé par cette montagne que tous trois connaissaient si bien. De conversations en confidences, les deux copains
racontent leur ami absent, leur amitié éprouvée et toutes ces choses qu’on ne dit pas, mais qui flottent dans le silence… »
C'est un petit bijou que vous propose Le Vieux Fumetti aujourd'hui, « Week end avec
préméditation ». Ce huis clos est superbe à lire. C'est le récit intimiste des échanges de deux trentenaires qui reviennent avec réticence mais envies et peurs sur les lieux où ils sont
allés avec un ami maintenant disparu. Des récits sur les trentenaires nous en avons eu déjà beaucoup. C'est toujours plus ou moins réussi, celui-ci est travaillé, original mais pas pathos. Les
situations sont bien étudiées, le dialogue est ciselé et c'est très bien rendu. Cet album date du début des années 2000 mais les Humanos nous le proposent de nouveau et c'est une bonne idée. Le
dessin de Tirabosco est à la fois simple en noir et blanc mais il laisse transparaître toute la sensibilité du récit et de la trame. C'est touchant, joli et agréable à lire. Découvrez cet album.
C'est un joli moment de lecture et de découverte. Vous le trouverez d'occasion en cherchant bien ou attendez le 31 octobre pour le découvrir. C'est un 112 pages en 19 x 26 dans sa nouvelle
présentation. Allez-y sans crainte. C'est très bon.
Pierre Wazem est né en 1970 en Suisse. En 1988, il entre aux Arts Décoratifs de Genève. Il
hésite entre illustration et BD. Il participe au journal « Sauve qui peut » avec Zep. Il collabore avec des journaux suisses. Par la suite les collaborations se multiplient comme en
2005 année durant laquelle il prend la suite de Hugo Pratt pour dessiner « Scorpions du désert ». Il est au scénario sur ce livre.
Tom Tirabosco (à droite) est né à Rome en 1966.Il est dessinateur. Il vient s'installer à
Genève. Il a une attirance naturelle pour les grands peintres. Ses influences vont vers Bruegel, Le Titien et Véronèse mais aussi Dave McKean ou Dupuy et Berberian. Il a fait l'académie des Beaux
Arts de Venise.
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27 octobre 2012
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Le synopsis de Emmanuel Proust Ed. :
«L’irréprochable Lord Montbarry, à la surprise de tous, rompt ses fiançailles avec la
respectable Agnès Lockwood pour épouser en Allemagne une sulfureuse aventurière. Scandale ! Pour échapper au déshonneur, il fuit à Venise où il loue un somptueux palais. Loin de Londres,
l’aristocrate anglais meurt dans des circonstances mystérieuses… laissant à sa jeune épouse une fortune colossale ! Il n’en faut pas plus pour éveiller les soupçons du romancier Wilkie
Collins, grand amateur de crimes insolubles, qui va se rendre à Venise pour y mener sa propre enquête…»
Première chez Fumetti..Un article sur une parution de
Emmanuel Proust Editions. Il faut dire que Le Vieux sort peu et que les bandes dessinées ne vont pas toujours jusqu'à lui. Il fait donc des pieds et des mains pour s'informer des sorties. Ce
livre est excellent. Fumetti a pu voir !!! Le dessin de Vincent Wagner est très riche Le travail sur les visages sont remarquables On parle encore trop peu de ce dessinateur. Allez voir son
site. On le découvre mieux et son travail est de qualité. Le trait est élégant. Le choix des couleurs est intéressant. L'emploi du noir et des ombrages accentuent la noirceur de l'histoire et
rend l'atmosphère plus mystérieuse. On retrouve là un peu son travail sur les ombres chinoises, trouve le Vieux. C'est très un bon parti pris artistique. Que dire de l'histoire. Elle est très
bonne. C'est une histoire policière. Une enquête dont les rouages se révèlent passionnants. Le personnage de Wilkie Collins est digne des enquêteurs romanesques similaires. On veut parler d'un
Poirot ou d'un Holmes. Le Vieux Fumetti s'est régalé. Roger Seiter est habile et on se délecte de cette aventure. Cette équipe de strasbourgeois fait du bon travail une nouvelle fois. Un bon
livre encore de cette maison d'édition qui monte en puissance et en qualité. Cela sort le 15 novembre.
Roger Seiter est strasbourgeois. Il est historien de formation. Il se
met à l'écriture dès 1989. Il collabore avec Glénat ou avec Delcourt. On retient notamment la série HMS travaillée avec Johannes Roussel chez Casterman.
Vincent Wagner est strasbourgeois. Il est né en 1971. Il est diplômé de
l''école supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Il est dessinateur, illustrateur pour les plus jeunes. Il a déjà à son actif de nombreuses collaborations.
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26 octobre 2012
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Le synopsis de Dargaud :
«Deuxième tome de l'uchronie WW 2.2, Opération Felix est une intrigue politique qui
se déroule sur fond de bataille militaire ; Robledo et Toledano y dévoilent les dessous de la succession d'Hitler...
WW 2.2, résumé du 2e épisode. Gibraltar, tenu par les Anglais, est la clé de la Méditerranée. Les Allemands, qui ont convaincu les Espagnols d'entrer en guerre avec eux, mettent sur
pied un plan d'attaque commun : l'Opération Felix. Une manoeuvre tactique audacieuse qui prouvera le génie militaire allemand. Julius Kleeber, jeune et énigmatique capitaine allemand, reçoit
l'ordre d'enquêter sur d'éventuelles trahisons. Ses découvertes vont mettre au jour la terrible lutte de pouvoir à laquelle se livrent les dignitaires nazis pour prendre la tête du
régime..»
Le deuxième tome de WW 2.2 est déjà dans les bacs. Cette
bonne idée d'histoire est une réussite. Le premier tome sorti en août dernier a reçu un bon accueil. Il est vrai que revivre la deuxième guerre mondiale sur la base d'un scénario renouvelé et
transformé est une bonne idée. Elle permet toutes les audaces. Le scénariste reste David Chauvel. Il est appuyé par José Robledo. Cela permet de la cohérence dans le projet et entre les albums.
Le dessinateur change. Cette fois-ci un espagnol s'y colle. Le dessin a pour base technique la ligne claire. C'est une belle réalisation. Les dessins sont esthétiquement beaux. Les espagnols sont
présents dans le monde du 9ème Art et c'est bien. Ils l' ont toujours été et de longue date : Arnal, Ribera, Munuera... Ce livre est passionnant à lire. L'histoire est intéressante et
palpitante. On n'est pas forcément obligé d'aimer les histoires de guerre. C'est avant tout un livre d'espionnage, un thriller...C'est bien mené et au risque de se répéter esthétiquement le livre
est une vraie réussite. A lire et à découvrir. C'est sorti.
David Chauvel est né le 18 décembre 1969. Il est le scénariste de cette
série. Il lit V pour Vendetta et se découvre une vocation pour l'écriture. Bien lui en prend. Il fait de jolies rencontres utiles notamment Lucien Rollin, Erwan Fagès ou Jérôme Lereculey. Il
travaille avec quelques belles maisons : Delcourt, Glénat.
José Robledo est madrilène en 1979. il commence des études de
philosophie. Il suit des cours de cinéma. Par la suite il obtient un diplôme (une licence) de Beaux Arts à l'Université Complutense de Madrid.
Martial Toledano est né à Talavera de la Reina en 1980.
Il est licencié des Beaux-arts de l'université Complutense de Madrid, où il fait la
connaissance de José Robledo en 2001. Après un parcours en
Espagne, en 2007, ils commencent la réalisation de leur première série franco-belge, la
trilogie Ken Games pour les éditions Dargaud.
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25 octobre 2012
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Le synopsis de Casterman :
«À Rome, César vient d’apprendre qu’en Egypte,
on a enlevé Césarion, le fils né de son union avec la reine Cléopâtre. Très inquiet, il délègue Alix à Alexandrie pour enquêter sur cette disparition. Mais il semble que d’autres oreilles aient
eu vent de ce projet. À Ostie en effet, d’où ils projettent de s’embarquer pour l’autre rive de la Méditerranée, Alix et Enak sont espionnés et suivis par des inconnus qui, pour toute indice de
leur présence, abandonnent derrière eux une mystérieuse pierre gravée de facture égyptienne. Plus tard, en mer, les deux amis sont à nouveau victimes de ceux qui les traquent : on tente ni
plus ni moins de les assassiner ! Après avoir trompé leurs poursuivants, et finalement réussi à débarquer en Egypte, Alix et Enak optent pour la confrontation ouverte et demandent audience à
Cléopâtre en personne, pressentant qu’elle n’est peut-être pas étrangère à tous les événements qu’ils viennent de traverser…»
Et voici le tome 31 des aventures d'Alix. Bien entendu ce Maître de la ligne claire qu'était Jacques Martin n'est plus
ni à la plume, ni à la mine de plomb et pourtant notre jeune héros de 64 ans revit et partage de nouveau avec Enak des aventures rocambolesques autant qu'antiques. Une nouvelle fois il est envoyé
en Egypte et de nouveau à la demande de son mentor Jules César. Cette fois-ci le fils de JC est enlevé. Comme toujours le jeune homme se joue des conjurations et autres stratagèmes. Graphiquement
le travail de Venanzi est excellent. On se croirait de retour à la grande époque de la Tiare d'Oribal ou de la Griffe Noire. Cela fonctionne bien. Le trait y est. Bien entendu les puristes n'y
trouveront pas leurs comptes mais le travail est de bonne facture. Au delà de ces terminologies toutes comptables, on notera la venue de François Corteggiani qui vient apporter son sens du
scénario. C'est bien mené et on prend plaisir à lire cet album. Personnellement Le Vieux Fumetti aimerait que l'on sorte ce personnage de son classicisme et qu'il soit confié à la jeune
génération pour le relooker et lui redonner un nouveau souffle...on ne peut pas tout avoir. Il sera dans les bacs le 14 novembre. Après la Toussaint. Les Chers Têtes blondes vont devoir attendre
la fin des vacances.
François Corteggiani est un scénariste plus que prolixe. Il est en activité depuis 1970. Il a
collaboré à ce qui se fit et ce qui se fait de mieux dans notre Cher Genre....Journal de Mickey, Pif Gadget. Il a repris la jeunesse de Blueberry. Un scénariste de talent dont la longévité est
gage de qualité.
Marco Venanzi est belge. Il évolue dans la BD depuis une quinzaine d'années. Il est un dessinateur
réaliste. Il collabore avec Glénat avec Juillard et Cothias. Il avait déjà signé pour le dessin et l'écriture l'album n° 29 «le testament de César ».
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24 octobre 2012
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Il était une fois...Un dessinateur qui se prit pour un éditeur et qui y parvint. Je veux dans ce blog évoquer le souvenir de Robert Bagage. Le Vieux Fumetti n'est pas un spécialiste de ce
personnage et du genre qu'il contribua à faire paraître mais il a été lecteur de ces petites BD petit format qui apparaissaient pour le plus grand nombre comme un art mineur et un sous produit,
un ersatz de BD. Ce n'était pourtant pas dénouer de qualités graphiques. Le scénario était à l'avenant et les thématiques se mêlaient : policier avec Nylon Carter dessiné par George Estève
de 1956 à 1964, western avec Red Hawk, humoristique avec Romero le Torero... Aventures, science fiction aussi avec le fameux Super boy.
A l'origine, Robert Bagage était scénariste et dessinateur. Il était né en 1916. Il travailla successivement pour les éditions Fleurus et pour la S.A.G.E. Il dessinait sous le pseudonyme de
Robba. On lui doit donc le lancement de la revue Super Boy en 1949. Cette revue fut un des premierspetits formats français sans doute la plus connue. Il dessina les trente premières couvertures
(nous en reprenons quelques unes pour illustrer cet article). A l'époque, il était entouré de dessinateurs italiens ou espagnols. Ces artistes étaient le plus souvent anonymes. Ces dessinateurs
reprenaient des produits venus d'Angleterre qu'ils développaient pour la maison d'édition. Pour revenir à celle-ci, il la créa en 1946. Elle s'appelait au départ «Editions du siècle » puis
Impéria en 1951. Il s'entoura par la suite de dessinateurs français qui eurent une renommée mieux établie que leurs prédécesseurs tels que Félix Molinari, Bon Roc (dessinateur de Brik) ou Georges
Estève déjà mentionné ou le regretté Raoul Auger qui collabora avec Tintin, Vaillant et Pilote. Super Boy parut de 1949 à 1986. Une belle longévité d'une quarantaine d' années. Pourtant ce style
d'éditions perdirent de la vitesse et de la notoriété. Il reste malgré tout difficile d'expliquer son déclin ainsi que celui de cette maison d'édition. Elle ferma en 1986. Ce sont sans doute le
fait des aléas de la création, des coûts économiques et une absence de renouvellement de la ligne éditoriale qui en furent la cause. Robert Bagage disparut en 2003. Il laisse une trace
indélébile. Nul doute que son action dans l'édition de bande dessinée eut une influence notable sur ce milieu artistique et créatif. Pour ce qui est du Vieux Fumetti, Super Boy fût une de
premières BD qu'il lut....
PS : Pour en savoir plus, je vous invite à lire les articles de Hamil Boualem et Dominik Vallet qui sont de vrais spécialistes de ce domaine. Leurs articles sur Wikipedia sont des
références. La boutique Lambiek de Amsterdam est une référence en la matière également.
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23 octobre 2012
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Le synopsis de Pavesio :
« Quand des pommes pourries se nichent au cœur des forces de l'ordre et que les
citoyens ont peur, le dernier rempart de la justice ne peut être... qu'un cochon ! Dans une Chicago années trente un peu différente de ce que l'on imagine, où les requins contrôlent l'industrie,
les chattes sensuelles peuplent les night-club et où gorilles et bull-dogs sont les hommes de main très fidèles d'un boss crocodile, l'enquête sur un homicide devient pour le paresseux détective
sans illusions Joe Bacon la clef d'accès à un effroyable méli-mélo entre crime, industrie et politique... Sans compter qu'aller jusqu'au fond des choses pourrait lui coûter bien plus cher qu'il
ne croit...»
Le 9 ème art italien est à l'honneur. Le Vieux Fumetti en a souvent parlé ou plutôt fait
état, la Bande Dessinée made in Italy est de qualité. De nombreux auteurs du passé et du présent ont su nous ravir de leurs talents. S'il fallait une preuve supplémentaire, nous pourrions
présenter cet album publié par la vénérable Maison Pavesio ; Bacon. Dans cet ouvrage, Marco Natale nous présente sa vision du Chicago du crime organisé. Tout y est corruption, mafia,
femmes fatales, hommes de main et un vrai méchant qui domine et organise le «Business »...Le Parrain. Face à lui ou à eux, l'incorruptible détective, le Philip Marlowe façon Marco
Natale....Joe Bacon. La variante est que tout ce joli monde est représenté par autant d'animaux directement sortis et conçus dans l'imaginaire de ce dessinateur talentueux. C'est
anthropomorphisme à donf....Cochon pour le détective, chattes, crocodile, gorilles.... Toute cette joyeuse ménagerie se charge de tous les vices et tares humaines pour dépeindre et présenter ce
thriller talentueux et ironique. Le dessin est excellent. Noir et blanc et l'on s'attend à voir paraître un Robert Mitchum panama sur la tête...Ça défouraille, çà cogne comme chez les humains...Bref c'est une vraie bonne BD policière. Ne vous y trompez pas. Le tome 2 est sorti en Italie. Preuve
que ce personnage prend racine...A découvrir absolument. Grazie mille.
Marco Natale est italien. Depuis 2001, il est illustrateur dans la publicité, dans
l'édition. Il collabore à de nombreux projets pour les Maisons Lattes, Loescher, Filippo et d'autres encore. Il enseigne à l'école internationale de Bande Dessinée de Turin. Il travaille
également dans l'animation.
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22 octobre 2012
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Le synopsis de Dargaud :
«Du comte de Bonneval, Voltaire disait : « On lui passera tout, parce qu'il était un
homme aimable », soulignant ainsi les sentiments ambivalents suscités par cet incroyable personnage, tout autant aimé et admiré que honni ou jalousé par ses contemporains. Un homme du XVIIIe
siècle, plein de panache et de fougue, qui vécut passionnément et connut un destin chaotique, épique et tragique d'officier français sous Louis XIV, de général d'infanterie pour l'empire
d'Autriche, puis de pacha ottoman à Constantinople. - 2e des 4 volets de Bonneval Pacha ; un énorme travail de recherche documentaire et une mise en images somptueuse pour une bande dessinée
qui répare les oublis de l'Histoire.»
Deuxième livre de la série. Le premier est sorti en mars
dernier. 6 mois de gestation chez Mister Micol et voilà la suite des aventures du comte de Bonneval. On revient sur cet oublié de l'histoire. Ce personnage digne de Dumas est très contemporain.
Il est un converti. Il devient le Pacha de Constantinople. Nous voici en 1706, de Bonneval est disgracié par le très puissant Charmillat. En attendant de savoir ce qu'il va advenir de lui, il
s'engage au service de l'Autriche et le voici qui combat l'armée de son pays natal...La France. N'est-il pas à cette occasion condamné par contumace et pendu...Mais l'est-il vraiment ? Je vous
laisse le découvrir par la lecture. Le dessin de Micol fonctionne encore. La cohérence entre les deux albums est totale. Le récit est vivant et Gwen de Bonneval nous transmet la passion qu'il a
de son ancêtre. C'est une très bonne série. On se prend à se passionner pour ce personnage-caméléon qui passe les régimes, intègre des cultures différentes. C'est très enrichissant. Le dessin de
Micol convient à cette fresque historique. Le Vieux aime et l'écrit.
Gwen de Bonneval est né à Nantes en 1973. Son parcours se fait
dans le monde de l'édition et de la communication. En 1998 il entre à l'Atelier des Vosges et se consacre à la Bande Dessinée. Il crée l' « atelier du coin » avec des amis et y
dessine et scénarise. Il devient un temps rédacteur en chef de la revue « Capsule cosmique ». Il dirige la collection BD de Sarbacane (cf l'article précédent sur El Paso). Il
revient à ses activités d'auteur et collabore à de nombreux projets
Hugues Micol est né en 1969. Il est parisien. Ses inspirateurs sont
Moebius, Prat ou Munoz. Il entre à l'Ecole Supérieure des Arts Graphiques de Paris. Il travaille en free-lance. Il a publié notamment « Le chien dans la vallée de Chambara » chez
Futuropolis (cf l'article du 17 mars 2011 dans ce blog)...un de plus jolis albums de ces deux dernières années selon Fumetti...mais aussi « Les contes du 7ème souffle » chez
Vents d'Ouest.
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21 octobre 2012
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le synopsis de Sarbacane :
« Le livre commence avec la visite d’un jeune garçon à son père, détenu
en prison. Au parloir, entre échanges de regards et petites phrases, les souvenirs vont refaire surface… Flash back.
On retrouve le père et le fils, qui tels des hors-la-loi, de
ville en ville, parcourent les routes mythiques des États-Unis, la violence en embuscade. Au fil d’une série de tableaux, on assiste au changement de ce père inflexible, brutal et amer, hanté par
ses échecs, et dont la carapace va peu à peu se fissurer face au regard pur de son fils. On comprend alors que sa vie d’homme en sera irrémédiablement changée. »
C'est à un « road movie » que nous ont convié
Ducoudray et Quignon. Sauf qu'il ne s'agit pas de cinéma mais de BD. Point de Thelma et Louise mais un père et son fils. La BD est un magnifique flash back et là on retrouve le cinéma... C'est un
voyage initiatique et familial entre un père et un fils .
Une histoire prenante et triste qui narre la relation forte entre deux êtres dans un
maelstrom de violences, de voyages et de villes qui se succèdent. Père et fils vont se découvrir pour le meilleur et pour le pire. C'est beau, poétique et touchant. Le dessin de Bastien Quignon
est tendre et emprunt de poésie, trouve le Vieux Fumetti. Le scénario est intéressant, prenant...il y a quelque chose de « Un monde parfait » le film de Eastwood avec Kevin
Costner même si la thématique diverge un peu. On se résume. C'est original. C'est tendre. C'est touchant...Donc on fait quoi ? Ben on achète... C'est sorti et c'est chez
Sarbacane.
Aurélien Ducoudray est né en 1973 à Chateauroux. Il est scénariste. Il
touche au journalisme. Il fait du documentaire. Il travaille avec Futuropolis sur divers projets tels que Chimpanzé, La faute aux chinois....
Bastien Quignon est né en 1986 en région parisienne. Il a beaucoup
voyagé et déménagé notamment en Asie du Sud Est. Il reçoit son enseignement à l'Académie des Beaux Arts de Tournai en Belgique. Il en est diplômé.
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