Voici des dessins remis à Oncle Fumetti. Il ne connait pas le nom du dessinateur. Si vous reconnaissez le style d'un de vos collègues, amis ou proches, n'hésitez pas à contacter l'Oncle...
Oncle Fumetti
Un autre regard
Voici des dessins remis à Oncle Fumetti. Il ne connait pas le nom du dessinateur. Si vous reconnaissez le style d'un de vos collègues, amis ou proches, n'hésitez pas à contacter l'Oncle...
Le synopsis de Glénat :
«Qui se souvient encore des Khazars, ce peuple juif dont le royaume s’étendait de la mer Caspienne à la mer Noire, il y a plus de mille ans ? À l’origine, un des premiers rois de ce peuple surprenant décida d’adopter la loi de Moïse alors qu’elle signifiait déjà exil et opprobre dans la plupart des pays. Marc Sofer, écrivain et historien du peuple juif, connaît bien cette ancienne civilisation. Il est, un jour, contacté par Ephraïm Yakubov, un Géorgien atypique qui lui assure avoir découvert d’antiques vestiges khazars. Mais Yakubov disparaît alors que Sofer commence seulement à mener son enquête. Au même moment un attentat, revendiqué par un groupuscule se faisant appeler "Le Renouveau Khazar", est commis en Azerbaïdjan. Pour une civilisation disparue, les Khazars font décidément beaucoup parler d’eux ! »
C'est d'un roman de Marek Halter qu'est tiré ce livre. C'est un dyptique. En même temps dyptique, c'est un abus de langage...Nous dirons qu'il y aura une suite. Un livre de Marek Halter donc..C'est à la fois une BD historique basé sur un peuple juif disparu. C'est aussi un roman policier, un thriller comme vous le souhaiterez. Les Khazars ont vraiment existé. C'est un peuple turc qui dominait une région qui s'étendait de la Mer Noire à la mer Caspienne en allant vers l'Oural. C'est donc à la fois un livre qui nous instruit sur un peuple inconnu et dans le même temps cela nous permet d'accéder à une œuvre romanesque qui situe pour partie à notre époque, l'action. La région à l'ère moderne est agitée de soubresauts nationalistes et c'est bien vu de faire le lien entre ce peuple ancien et l'époque moderne. Cela rend le contenu riche. Les personnages sont bien calibrés. La princesse est une princesse belle, intelligent et courageuse comme toutes les princesses en somme. Le héros moderne est beau, intelligent et courageux..Cultivé aussi, comme souvent les héros. Le dessin est élégant et de facture classique. Jolie colorisation de surcroît. La reconstitution historique semble bien faite. On prend plaisir à lire et à découvrir ces pages. On attend la suite. Ne boudez pas votre plaisir.
Makyo(à gauche) est au scénario ou plutôt à l'adaptation du livre. Il est né en 1952. Il commence sa carrière chez Spirou. Il est le scénariste à succès de Jérôme K., Jérôme Bloche, série dessinée par Dodier.Il collabore avec de nombreux dessinateurs ; Hérenguel, Faure, Rocco, Gemine et Méral. Il réside dans la Sarthe.
Federico Nardo (à droite) est italien et dessinateur. Il est né à Dolo où il réside, près de Venise en 1977. Il a collaboré à plusieurs albums de Monster Allergy et de Angel's Friends. Il a travaillé pour les Maisons Soleil, Disney et Marvel Italy. Il a réalisé en solo un album publié par la Maison italienne Renoir Comics, « Nando & Caruso ».
Marek Halterest né en 1936 à Varsovie. C'est un écrivain français. Il aborde dans ses livres des sujets qui relient au peuple juif. En 1976 il obtient le prix Aujourd'hui pour «Le Fou et les rois »qui est consacré à la paix au Proche-Orient. « Le Vent des Khazars »est sorti initialement en 2001 . Marek Halter se consacre aussi à la défense des Droits de l'Homme là où ils sont bafoués.
Le synopsis des deux livres de Physalis :
«Dans un récit post-apocalyptique et une ambiance gore digne de films tel que « Final Fantasy », « Alien » ou encore « The thing », l'auteur nous décrit la misère de quelques survivants désespérés et enfermés dans un lieu confiné où de multiples dangers et menaces mutantes rôdent pour leur ôter la vie.»
On sait tous que le 21 décembre 2012 nous allons y rester. Ce sera l'apocalypse. En attendant la fin, le Vieux Fumetti vous propose de lire encore un peu. Cette chronique a pour sujet deux livres
d’un créateur coréen Silvester Song. Ils relatent les aventures de survivants dans un abri souterrain après l’apocalypse. Il s’en suit un huis clos douloureux sachant que l’incertitude règne sur ce qui se passe à l’extérieur. Quand on sait qu’en plus l’intérieur n’est pas sans danger non plus, on comprend vite que le scénario offre de nombreuses possibilités. Avec un tel postulat Sylvester Song s’en donne à cœur joie, d’autant que le monsieur n’est pas mal habile de ses dix doigts. Il en résulte une œuvre jouissive et très esthétique. Attention c’est aussi gore et malsain. Les dessins sont très beaux. C’est une vraie belle création. Après à chacun d’aimer le dessin ou non et de penser que c’est du déjà vu mais il y a de bonnes idées. Le fait de se trouver devant une œuvre d’une sensibilité autre qu’européenne n’est pas inintéressant. Il y a du final fantasy dans le graphisme. Cela ressemble à du manga. On attend la suite mais les deux premiers numéros sont à lire. C’est dépaysant et artistiquement à regarder parce que c’est très travaillé. L’auteur est exigeant donc ne boudons pas notre plaisir se dit Fumetti...Allez-y voir. C’est sorti chez Physalis.
Silvester Song est coréen. C’est une star du 9ème art dans son pays. La BD se dit Manhwa en coréen. Il a sorti un premier livre qu’il a écrit en duo nommé Angel Doll. Il est publié en Corée par la Maison Kenaz.
Le synopsis de Soleil :
« Antoine a dix ans, un papa fossoyeur, une maman taxidermiste et un grand frère benêt qui est mort. Il s’appelait Vincent. En classe, Antoine raconte que son frère est revenu d’entre les morts et qu’il mange des mouches ! Ses camarades se moquent de lui mais qu’importe, après l’école, Antoine va retrouver Vincent au cimetière. Les deux frères s’amusent et pénètrent dans le monde déjanté du royaume des morts ! Un soir, Antoine veut présenter son amie Claire à son frère, et tout bascule. Vincent a disparu, une créature terrifiante surgit de nulle part, et Antoine, dans sa fuite, se retrouve prisonnier du royaume des morts. Retrouvera-t-il Vincent ? Et parviendra-t-il à revenir parmi les vivants ? »
Voilà un joli livre original. C'est de ces albums qui fait rêver....Comme les univers de Lewis Carroll ou de Winsor Mac Cay. Le 9ème art est un monde magique. Il nous fait passer des pages de l'Histoire aux pages des histoires. Celui-ci est le prétexte à un conte onirique et fantastique. C'est une aventure d'enfants et une histoire poétique et philosophique. Patrice Lecomte qui l'a préfacé évoque « une imagination magique et mystérieuse ». Voici une narration que Tim Burton n'aurait pas dédaigné. C'est une aventure d'entre deux mondes qui permet à deux frères de se retrouver. Cet univers permet tout et tous les excès. On retrouve avec cet album, Vincent et Antoine déjà croisés dans « Vincent mon frère mort-vivant » en 2005. Le même duo reprend la plume et la mine de plomb pour notre plus grand plaisir. Les graphismes sont agréables et le découpage des planches est astucieux. On sent que les deux auteurs ont plaisir à collaborer et que la suite n'est pas le second livre qui voit l'histoire se déliter. C' est construit et intéressant, charmant. Bref on passe un bon moment dans ce cadre original. Allez-y les yeux fermés.
Jean Marc Mathisest de Mont de Marsan. Son enfance et ses références BD vont de Sylvain et Sylvette à Brik le Roc. Il entre aux Beaux Arts d'Epinal puis de Nancy. Il adapte le Roman de Renard et travaille à la collaboration de livres avec son compère Thierry Martin. Il est le scénariste de ce livre.
Thierry Martinest né à Beyrouth. Il quitte le Liban en 1975. Ses références vont de Moebius à Will Eisner. Au cinéma il est plutôt fan de Hitchcock et Terry Gillian. Il fait les Beaux Arts de Perpignan. Il apprend l'animation à l'Ecole des Gobelins à Paris. Il est dessinateur sur ce livre.
Quand on s'appelle Fumetti, il est des noms et des concepts que l'on ne peut ignorer. Dylan Dog est de ceux-là. Qui parle de fumetti parle de ce personnage. C'est le héro italien de BD par excellence. Mais qui est Dylan Dog ? C'est un détective privé ex-policier et ex-alcoolique. D'aucuns diraient que c'est un euphémisme mais nous ne les écouterons pas. Basta !!! Un détective donc...Mais ses enquêtes sont bien particulières, elles portent sur l'ésotérisme, le surnaturel et l'horreur.
Il est né en 1986 de l'imagination de Tiziano Sclavi. Il est publié par la Maison d'édition milanaise Sergio Bonelli editore. Il a pris forme au départ sous le trait de Angelo Stano. D'autres prirent la suite. Ce dessinateur lui donna la physionomie de Rupert Everett pour ceux ou celles qui connaissent. Cet acteur a d'ailleurs joué ce personnage dans un film qui lui est consacré, tourné en 1994 sous la direction de Michele Soavi. Ce qui nous faut savoir à nous Français c'est que c'est une star en Italie. Il sort un album tous les mois et le tirage a pu monter à 1 million d'exemplaires pour certains livres. C'est tout simplement fabuleux. A titre de comparaison, un album de XIII tire à 500 000 exemplaires ou un Kid Paddle à 300 000, donc il nous faut réaliser que DD a plus de succès que nos propres héros, en Italie tout du moins. Il enquête donc dans le paranormal. Il a un second, un domestique qui ressemble à Groucho Marx. Il existe également des méchants que l'on puise dans le bestiaire habituel de l'horreur, des monstres classiques, zombies, loup-garous etc...Il n'est pas ou quasiment pas publié en France. Les éditions Lug, Hors Collection s'y sont « collés » sans grand succès. Glénat a fait quelques tentatives également. Il est à se demander pourquoi. Perché. Non lo so !!!
On ne mesurera jamais tout à fait la contribution de l'Allemagne au 9ème art. En effet, le profane ne réalise pas tout à fait que deux des Grands Anciens de cet Art sont allemands d'origine. Il en va ainsi de Wilhelm Busch, créateur de « Max und Moritz » mais aussi de Rudolph Dirks son quasi- contemporain. C'est à ce dernier que nous allons nous intéresser. Pour le premier, le Vieux Fumetti vous renvoie à sa chronique daté du 1er avril 2011. Donc...Rudolph Dirks. Il est né à Heide en Allemagne en 1877. Il migre pour les Etats Unis en 1884 avec sa famille. Son père sculpteur a choisi Chicago pour s'installer. Assez rapidement le jeune Rudolph se découvre un talent pour le dessin et s'installe à New York avec son frère Gus. Il décide d'adapter les personnages lus dans son enfance et qui sont l'objet d'un véritable culte dans son pays d'origine, « Max und Moritz ». Ils les rebaptisent « Katzenjammer Kids » et les proposent non sans les avoir quelque peu adaptés au lectorat américain. Les comics-strips seront publiés dans le New York Journal de William Hearst dès 1897. Par la suite Dirks se brouille avec Hearst et va proposer ses héros à Joseph Pulitzer qui a un journal concurrent. Il s'en suivit un procès mémorable entre les deux magnats de la presse new-yorkaise. Deux séries parallèles paraîtront. Une rareté dans le monde de l'édition. Les « Katzenjammer kids » content les aventures de deux garçons qui évoluent dans un pays tropical inconnu et qui poursuivent de leurs turpitudes d'autres personnages que sont le Capitaine, l'Astronome ou leur cousin Oscar. Ils sont sous la garde de leur tante qui dans la version initiale est leur mère. Ils auront aussi pour nom Hans et Fritz selon la version anglo-saxonne. Dans la version « Pulitzer » la série «Katzenjammer Kids » se transforme en « The Captain and the Kids ». On les connaît en France sous le nom de Pim Pam Poum. Ils sont appelés initialement « Les garnements » Dès 1938, ils sont publiés sous le nom de Pim Pam Poum dans le journal de Mickey. Ils connaîtront un énorme succès...Le dessinateur américain Harold Knerr dessina la série de 1912 à 1949...Pour information, Katzenjammer signifie «Chats qui pleurent » et désigne de manière argotique « la gueule de bois ». Ils étaient encore publiés en 2010 soit une longévité de 113 années. L'éditeur Michel Lafon les a réédité en octobre en ressortant certaines des meilleures planches
Le synopsis de Futuropolis :
« Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : « les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail ». Mattéo et son ami Paulin « en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n’était pas que dans les chaix ». Quant à Juliette, l’amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l’âge de trois ans, elle est considérée par « eux » comme un membre de la famille. Mattéo, qui « n’avait pas envie d’être charitable » pensait qu’elle « faisait juste partie des meubles ». En août 1914, quand éclate la guerre, cette « saleté de chien d’aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses », le destin de Mattéo bascule. Fils d’un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu’il est étranger, échappe à la mobilisation générale.... »
Mattéo, Gibrat. Deux noms. Une œuvre et son créateur. Une forme de chef d'oeuvre. Cette intégrale qui est sorti hier chez Futuropolis reprend et solidarise les deux premiers tomes de cette saga qui commence en 1914 au démarrage de la Grande Guerre et nous entraîne jusqu'en 1939.
Le Vieux pense que jamais une Bande Dessinée n'aura été aussi aboutie. Jean Pierre Gibrat maîtrise le dessin d'une manière extrêmement pointue artistiquement. Les portraits, les paysages, les villes...Tout est d'une élégance incroyable. Cela tient de la peinture beaucoup plus que du dessin. On ne va pas vous faire l'article dans cette chronique. On connaît tous Gibrat. C'est un Maître. Pourtant maîtriser l'écriture et le dessin à ce point tient du prodige. Qu'est ce qui prédomine chez lui ; le dessin ou l'écriture. Fumetti ne saurait le dire. Il y a dans son travail le génie narratif qui tient en haleine le lecteur. Il y a aussi et on l'oublie souvent un travail d'historien fabuleux...Il ne s'agit pas que de noircir du papier en narrant une histoire et de la retranscrire par le dessin. Il faut également coller à la réalité historique. Il faut faire du repérage de lieux, retrouver le style des tenues de l'époque ou valider les faits et les coutumes d'une autre période. En prenant conscience de tout cela, on réalise mieux l'immensité de ce travail ou même de ce génie...Consolider autour d'un même projet une telle somme de travail, de techniques, de sens artistique et de rigueur tient du miracle. Gibrat est un génie. Ne loupez pas cette œuvre, découvrez cette intégrale. Au delà du plaisir de la lecture et de l'oeil, c'est à la découverte ou à la redécouverte d'une œuvre majeure du 9ème Art que vous convie Futuropolis, Jean Pierre Gibrat et bien plus modestement Oncle Fumetti. A ne pas rater. C'est un 120 pages agrémenté d'inédits ; une vingtaine de pages. C'est une édition limitée.
Jean Pierre Gibrat est né en avril 54 à Paris. Il vit en Normandie. Il collabore avec des auteurs et des créateurs chevronnés tels que Jackie Berroyer, Guy Vidal ou Daniel Pecqueur. Ses illustrations sont très prisées. Il travaille ainsi pour Elle, Le Nouvel Observateur, L'Evènement du Jeudi, le Figaro Magazine ou Sciences et Avenir. Il collabore aussi avec Okapi et je bouquine. Il est à la fois, scénariste et dessinateur. Hormis le cycle Mattéo, le Sursis est une autre de ses œuvres majeures. Il reçoit en 2010 le Grand Prix du Festival de BD de la ville de Blois.
Le synopsis selon Chris Hedges :
« Des pays industrialisés, les États-Unis affichent : — le plus fort taux de pauvreté (générale et infantile) ; — la plus forte disparité salariale ; — la plus mauvaise note des Nations Unies concernant l’inégalité entre hommes et femmes ; — le plus fort taux de mortalité infantile… Et la liste est longue encore ! « Voici deux ans, Joe Sacco et moi avons parcouru les territoires américains dévastés par la surexploitation : des régions sacrifiées sur l’autel du profit et du progrès technologique. Au travers de textes et de dessins, nous avons voulu décrire la vie de ces habitants écrasés par les lois d’un marché débridé ; dépeindre ces zones où êtres humains et milieu naturel sont laissés à l’abandon après avoir été exploités pour en tirer un maximum de bénéfices ; rendre compte de l’impact du capitalisme sauvage sur les familles, les travailleurs, les communes et les écosystèmes.»
C'est une œuvre majeure que nous livre les deux auteurs. Les deux hommes se sont déplacés dans les Etats Unis. Pas celui de Hollywood ou de Wall Street. Pas dans celui des belles rues de Big Apple...mais dans les quartiers et les zones où le profil et le grand capitalisme n'ont pas été ou n'ont plus été depuis des années. A la veille des élections américaines et à une époque où les anciens pays de la révolution industrielle peinent à se réformer et à trouver leurs voies entre un « New Deal » et une New Way of Life ». Joe et Chris dressent un constat implacable sur la misère des hommes et sur la décadence de la civilisation US à bout de souffle. C'est une BD témoignage que nous feuilletons avec attention et effroi. C'est mené avec un vrai souci journalistique, comment en pourrait il en être autrement ? Cela sonne comme un compte rendu de guerre. On y découvre le quotidien d'hommes ordinaires qui s'organisent dans la précarité et la misère. C'est prenant et réaliste. A mettre entre toutes les mains. La BD est un formidable vecteur d'informations. Après ce livre vous en serez plus que persuadés. Après La Bosnie et Gaza, Sacco s'affirme dans ce style si particulier d'auteur de bande dessinée d'investigations. Chris Hedges prête à la réalisation de ce livre tout le savoir faire d'un professionnel récompensé par un « Pulitzer ». A lire. Le livre est sorti.
Chris Hedgesde son vrai nom Christopher Lynn Hedges est un journaliste américain né en 1956. Il a remporté le Prix Pulitzer en 2002 pour son travail sur le terrorisme global. Il reçoit également en 2002 une récompense d'Amnesty International pour son travail de journaliste. Il est correspondant de guerre spécialisé dans les sociétés et dans les politiques du Moyen Orient et d'Amérique. Il est journaliste au New York Times.
Joe Saccoest né en 1960 sur l'île de Malte. Il émigre en Australie puis au Etats Unis à 12 ans. Il est auteur de bande dessinée. En 1981 il obtient une maîtrise d'Art dans l'Orégon. En 1992 il passe plusieurs mois en Palestine et en Israel et publie en France deux albums : « Palestine : Une nation occupée » ( en 1993) et « Palestine : Dans la bande de Gaza », regroupés ultérieurement. Ce sera sa première œuvre majeure. D'autres suivront...
Le Vieux Fumetti continue à dresser un état des lieux de la Bande Dessinée au gré de ses souvenirs et s'attarde sur quelques vieilles gloires maintenant disparues. Il en va ainsi des 4 As. Ces adolescents auront été les héros d'une quarantaine d'aventures entre les années 1957 et 2007 d'une série phare de Casterman. Cela fait quand même un demi-siècle de bons et loyaux services. L'originalité de cette série tient au fait qu'au départ il s'agit de romans pour enfants écrits par Georges Chaulet, célèbre également pour avoir créer le personnage de Fantomette, illustrés par François Craenhals et publiés par Casterman dans la collection « Relais « et ce, dès 1957. Il en sortira six livres. Par la suite en 1964, il est décidé de les publier en bande dessinée. Le succès sera immédiat. Les albums recevant un accueil très supérieur à ceux des romans, il en sera ainsi jusqu'en 2004 à la disparition de Monsieur Craenhals. Les deux auteurs assureront les aventures de leurs personnages tout au long de 43 albums. Il paraîtra un ultime en 2007, reprise de Sergio Salma et Alain Maury qui ne connaîtra pas un grand succès. Ces livres content les enquêtes de quatre ou plutôt de cinq héros si l'on ajoute le chien Oscar, qui vivent, à 300 à l'heure, au gré de leurs aventures, de multiples rebondissements. On compte ainsi : Lastic, le leader et jeune garçon fan de mécanique et grand sportif, la charmante Dina, jolie rousse, aimant la mode qui est l'archétype assez négatif pour ne pas dire misogyne de la jeune fille apeurée et un peu sotte, le Doc jeune garçon au profil de premier de la classe qui sait tout sur tout et s'exprime ponctuellement en latin et enfin Bouffi que le seul surnom suffit à présenter. Ces personnages d'une autre époque qui ne survivront pas au décès de François Craenhals ont été un vrai grand succès de librairie. Ils sont maintenant passés à la postérité. Il est vrai que les mangas et des personnages plus actuels les ont irrémédiablement démodés. Il ne reste plus guère que les nostalgiques pour perpétuer le souvenir de ces jeunes héros.
le synopsis de Casterman :
« Dans un univers en partie animalier dont l’histoire semble avoir suivi un cours très semblable au nôtre, le soldat Otto Listig perd ses deux mains lors des combats qui sévissent dans les tranchées de la guerre de 14-18. Une dizaine d’années plus tard, à Retropolis, Otto s’est reconverti en entrepreneur de spectacles nocturnes et canailles, avec la complicité d’une sorte de cyclope féminin, Oedipa, qui l’aide à surmonter son handicap. Mais Otto ne se contente pas de frayer avec les milieux interlopes : secrètement, il n’hésite pas à vendre certaines de ses filles à un politicien très inquiétant, dont les ambitions sont apparemment sans limites. C’est dans ce contexte qu’il fait la connaissance de Polly, une héritière délurée au tempérament rebelle : elle vient d’échapper à la surveillance presque militaire du chaperon qui la tient sous sa coupe depuis dix ans…»
Etrange univers que celui-ci se dit Le Vieux Fumetti. C'est dans un monde à la Tim Burton que nous entraîne Miss To. Ce livre est dérangeant. Il sort des normes et c'est bien. La créatrice nous propose une sorte de conte philosophique. Il s'agit des aventures d'un soldat démobilisé après avoir été blessé gravement durant la Grand Guerre. Il rencontre une jeune ado, Polly, en rébellion, brillante, insolente autant qu' anarchique. La rencontre s'avérera détonante. La plongée dans ce monde partiellement animalier ajoute à l'intérêt à cette œuvre. Cette création, la première de cette scénariste dessinatrice, a bien sa place dans la collection KSTR. Fumetti trouve une réelle ambition au travail de cette jeune femme talentueuse dont on se demande ce qui est le plus remarquable ; le trait ou la plume. Le dessin est original et l'utilisation des couleurs est habile. On sort un peu ébouriffé de cette lecture. C'est complexe et il faut mieux le relire pour en tirer le maximum de la substance proposée...Comme un bon film que l'on redécouvre en détaillant le jeu des acteurs ou pour redécouvrir le montage. En résumé une œuvre intéressante qui réveille le monde parfois un peu ronronnant de la BD. C'est très bien ainsi. C'est un 120 pages en format 19x28. Il sort le 14 novembre.
Anne-Laure To nous vient du monde de l'animation. Elle a fait l'école parisienne des Gobelins l'école de l'Image. C'est une spécialiste de la 3D. Elle est parisienne. Rétropolis est sa première bande dessinée.