Le synopsis de Delcourt :
« Dans une ville futuriste, un robot et un employé de bureau sans histoire vont voir leur existence chamboulée par l'arrivée d'un étranger portant une mystérieuse valise. Cette dernière donne accès à une étonnante pièce permettant la matérialisation des désirs inconscients. Des désirs qui peuvent être tendres, absurdes ou monstrueux. Et qui bouleverseront à jamais la vie de la ville et de ses habitants. »
C'est un travail graphique très singulier que nous propose Lucas Varela. Son dessin est simple mais tout cela n'est qu' apparence tant c'est sophistiqué et travaillé. Déjà le découpage des planches par huit et la taille des cases rigoureusement identiques donnent un style rigoriste particulier. En outre cela ne permet que peu les effets dans la dramaturgie. C'est un parti pris technique difficile. Pourtant le récit est cohérent et maintient l'attention du lecteur. La colorisation très « enfantine » peut dérouter mais cela donne une touche très glacée pas inintéressante à cette histoire de science fiction. L'absence de bulles et donc de dialogues ou de rajouts de narration obligent le lecteur à suivre le récit et les planches avec attention. C'est un vrai exercice de style. Les personnages sont attachants. On pourrait les croire sorti du 5ème élément de Luc Besson. C'est intéressant stylistiquement parlant et riche. On prend du plaisir à suivre cette histoire et ce récit. Varela est un artiste novateur. On avait déjà pu connaître et apprécier son Paola Pinocchio et Diagnostics. On attend la suite de ses créations avec impatience. Ce livre est sorti.
Lucas Varela est né à Buenos Aires en 1971. Il fait des études de graphisme à l'Université de sa ville. Il travaille pour un quotidien. Ce travail sera récompensé par la Society of News Design. Il se consacre pleinement à la bande dessinée et l’illustration depuis 2002. Parallèlement, son œuvre plastique est exposée dans les galeries Casa L’inc, Turbo Galería, El Serpa et le Centro Cultural Recoleta. Il travaille régulièrement pour l’agence anglaise Dutch Uncle et la revue mensuelle Fierro. Accueilli quatre mois en résidence en 2011 avec le scénariste Diego Agrimbau pour la bande dessinée Diagnotics, il s’installe aujourd’hui à Angoulême pour réaliser Le Jour le plus long du futur. Nous y voilà.