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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 06:55
Les bonnes lectures d’Oncle Fumetti…La Bande Dessinée de Llobera et Oltra chez Eyrolles Editeur.

Olivier Thierry dans son éditorial du gratuit Zoo de ce mois a raison d’écrire que les mois de mai et juin sont pauvres en sortie. Pourtant on ne s’arrête pas de lire. « En mai fais ce qu’il te plait » donc on devrait pouvoir continuer à lire… Enfin le Vieux Fumetti a puisé dans sa bibliothèque pour exhumer un vieux bouquin. Bon !!! C’est pas jeune jeune. C’est une espèce de bible qui en 1977 permettait aux profanes d’apprendre le B.A Ba de la Bande Dessinée. Il s’agissait pour les deux auteurs, Espagnols de surcroît, de nous présenter les techniques de base. C’est très bien écrit et très bien illustré. C’est un book de 327 pages découpé en leçons. Cela passe par 8 leçons. On commence par l’histoire du 9ème art on passe aussi par la Bande Dessinée du Far West pour finir par l’effectisme des tons. Tout un programme. C’est très complet mais désuet parce qu’il faut imaginer que les auteurs n’ont peut-être jamais connu Photoshop. Pas grave le dessin au rotring existera toujours. N’est-ce pas ? Bon vous aurez du mal à le trouver mais sur ebay ou dans un vide-grenier allez savoir !!!! Eh oui le Vieux Fumetti est aussi ancien que ses bouquins.

Joseph Llodra est espagnol mais aussi illustrateur. Il a été ce que l’on appelle « layoutiste ». Les pros sauront de quoi Oncle Fumetti veut parler. Il a eu son heure de gloire dans les années 70 dans son pays.

Romain Oltra est tout aussi espagnol. Il est la plume de ce livre. Il sait mettre en texte les dessins de son compère. C’est clair et simple à appréhender. Sa bio nous indique qu’il fut critique de cinéma.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 06:55
Paroles de BD… Albert Uderzo.

«…À mes débuts dans la bande dessinée, j'illustrais des aventures réalistes comme Belloy, Le Prince Rollin, Arys Buck pour O.K. ou même Captain Marvel Jr. dans la revue Bravo ! Ce n'est qu'ensuite que j'ai commencé à déformer mes traits, à leur donner une énergie comique. Un peu comme Morris avec Lucky Luke. C'est un génie en cela qu'il a inventé le « cheval comique ». Personne avant lui n'avait réussi à dessiner un cheval d'une manière aussi drôle ! J'avoue que moi-même dans les aventures d'Astérix, lors que je dessine des chevaux, je m'inspire parfois des chevaux de Morris… »

Tiré d’une interview de Olivier Decroix dans le Figaro le 25/01/2010.

Albert Uderzo né Alberto Aleandro Uderzo est né le 25 avril 1927 à Fismes. Il est dessinateur et scénariste de bande dessinée. Il est le créateur avec René Goscinny de la série Astérix, notamment. Il réalisera 34 albums des aventures d’Astérix et d’Obélix. Son personnage apparaît dès 1959.

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 06:55

Une vidéo du dimanche matin pour se faire du bien aux yeux. Maître Kirby.

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 06:55

Une ode à cet artiste génial qui manque à tous. Merci à Universcience.tv.

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 06:55
Carnets de Joann Sfar – Et si Dieu existe de Joann Sfar chez Delcourt.

Le synopsis de Delcourt :

«Je traverse une crise où tout me ramène à la foi. Mon père est mort. Je me suis séparé. Mes amis de Charlie se sont fait abattre. Je me sens autant paumé que mon pays et je cherche à retrouver, à défaut de Dieu, ma bonne étoile. C'est pourquoi je reprends mes carnets, pour trouver de petites réponses à des problèmes dont j'ai l'impression qu'on se les pose tous. Et qui peuvent se résumer, dans tous les domaines, intimes comme politiques à : comment faire pour y croire encore ? » Joann Sfar »

Les artistes sont comme nous. Ils souffrent dans leurs quotidiens et dans leurs sentiments.

Joann Sfar n'échappe à cette souffrance et à ces difficultés. Peu après les évènements de janvier. Peu après à la fois le meurtre de ses amis de Charlie Hebdo et peu après la manifestation qui a vu des citoyens se mobiliser Joann Sfar doute, s'interroge sur lui, sur la société et les communautés qui cohabitent avec plus ou moins de faciliter. Peu à dire. C'est intime. C'est à regarder et à interpréter avec sa sensibilité propre et son positionnement. Le trait est connu. On aime ou pas mais cela ne laisse pas indifférent. A découvrir absolument.

Joann Sfar est dessinateur, scénariste de BD. C'est aussi un réalisateur. Il est né à Nice en 1971.On retiendra qu'ill a coécrit les nombreux albums de la série Donjon et la série le Chat du Rabbin. Après un cursus de philosophie, Joann Sfar travaille chez l'éditeur Delcourt. Il est vu comme un scénariste. C'est un conteur. Il revendique l'héritage de l'œuvre de Fred et d' Hugo Pratt. Joann Sfar a développé en une dizaine d'années une œuvre abondante. Il a obtenu de très nombreux prix et notamment le prix du Trentenaire lors du Festival d'Angoulême en 2003.

Il est donc aussi réalisateur. Son premier film Gainsbourg, vie héroïque (2010) obtient le César du meilleur premier film. En 2012, il obtient un deuxième César, celui du meilleur film d'animation pour Le Chat du Rabbin. C'est un surdoué.

Carnets de Joann Sfar – Et si Dieu existe de Joann Sfar chez Delcourt.
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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 06:55
Paroles de BD...P'tiluc

«...Moi je devais faire de la télé. Je devais faire du dessin animé il y a une dizaine d'années. Et bon j'ai un peu été confronté à l'avis opposé de celui du créateur, à l'avis du producteur qui t'explique le critère, que la qualité c'est le chiffre en fait. Pas que ce soit quelque chose d'élégant, de raffiné et d'intelligent. La qualité c'est combien ça rapporte. Et un produit d'excellente qualité, c'est un produit pour eux, c'est un truc qui a été revendu dans 15 pays. Et quand je leur expliquais à l'époque où ils voulaient me censurer mes dessins animés qu'il y avait bien un vivant, qu'ils voulaient un dessin animé, ils m'ont dit c'est un mauvais produit, ça n'a pas été revendu à l'étranger... ». Tiré d'une interview donné à Mr Georges pour BD Trésor en 2006.

P'tiluc de son vrai nom Luc Lefebvre est né en Belgique en 1956. Alors qu'il se destine des études "sérieuses", P'tiluc se lance dans la bande dessinée à l'âge de 19 ans. Après diverses collaborations à des magazines, il débute la célèbre série Pacush Blues. Parallèlement aux Pacush, sont publiés : "Amours volatiles" (Vants d'Ouest 1987), "Ni Dieu ni Bête" (Humanoïdes Associés 1996) et "La Foire aux Cochons" (Albin Michel 2000). Il fustige les travers humains en utilisant les animaux et notamment les rats, les cochons ou les grenouilles. P'tiluc a deux autres passions : la moto et le voyage.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 06:55
Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti... L'été noir de Jean-Claude Claeys.

Le polar a toujours traité dans le monde du 9ème art. Il y a une place privilégiée. Les héros qui ont sublimé ce style sont légions. Il y a aussi le polar noir. C'est moins traité. Cela s'impose aux dessinateurs qui maîtrisent le style réaliste, le noir et blanc, les grands aplats et les ombrages. Il en existe un en France. Il a ses aficionados. Oncle Fumetti veut parler de Jean-Claude Claeys. Cet auteur est connu pour son style hyperréaliste. En fait dans sa technique, il réalise en amont des photos qu'il retravaille à l'encre de Chine. Alors bon !!! J'en entends déjà plus d'uns qui s'exclament « mais ce n'est plus du dessin ». Si,c'en est. Quel dessinateur n'a pas photographié des sites et les a repris pour ces dessins ? Beaucoup. C'est simplement pousser la technique plus avant. On ne peut reprocher à un artiste de pousser son travail au maximum de ses limites. Il travaille l'esthétisme au travers de photos. Chez lui, les femmes sont toujours belles. On les assassine et on les tue. Destinée néfaste. De lui on dit : « les bandes et les illustrations de Jean-Claude Claeys sont avant tout porteuses des fascinations qui hantent l’auteur lui-même. Le monde intérieur prolifère et le récit n’est qu’un prétexte. » Très significatif n'est-ce pas ? C'est vraiment à découvrir. Malgré tout ce style est chronophage et demande un investissement énorme en travail. Ce n'est pas à la portée de tous. Pour ceux qui pensent que Jean-Claude Claeys n'a pas sa place dans la BD, Oncle Fumetti répond « A suivre »et oui, il a été publié dans ce célébrissime périodique. Une preuve.

Pour les curieux, Oncle Fumetti propose de découvrir une des ses œuvres «L'été noir ». Elle a été publiée chez Albin Michel en 1984. C'est son quatrième album. Une histoire de psychopathe masqué qui tue des femmes sublimes. Il y a un travail superbe sur les corps féminins. Peu de textes. Des visuels très étudiés. Des planches aux cases très grandes. Noir et blanc de rigueur. Des cases énormes. Des gros plans. C'est très particulier et c'est à découvrir absolument. Il n'y a pas eu de rééditions ou d'intégrales. C'est une erreur. Cherchez sur leboncoin ou sur ebay. Cela a sa place dans votre bibliothèque.

Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti... L'été noir de Jean-Claude Claeys.
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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 06:55

Jacques Tardi dessine et commente ce qu'il fait. Passionnant. Extrait d'un documentaire sur le travail de Jean-Pierre Verney et Jacques Tardi, séquence où Tardi dessine une case de l'album "Putain de Guerre" (tome 2).". Merci aux auteurs.

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 06:55
Interview de Gilbert Pinos éditeur et scénariste chez Tanibis.

Tanibis est une maison d'édition qui détonne et étonne. Oncle Fumetti a voulu comme d'habitude en savoir plus. Il s'est adressé à Gilbert Pinos le boss. Voici ses réponses.

Bonjour Gilbert Pinos. Comme je n'ai rien trouvé sur vous sur internet le mieux c'est que vous présentiez ? Qui êtes-vous ? D'où venez-vous et pourquoi la BD ?

Par où commencer ? Mon CV est à l'image de ma mémoire : un fouillis pas possible ! Je vais bientôt avoir 70 ans et j'ai à peu près tout fait : vendeur d'autocollants en porte à porte, commercial pour un pisciniste aux USA, journaliste de faits-divers, j'ai aussi entraîné des gamins à boxer... Un sacré parcours, ça ferait une bonne bédé tiens, il paraît que l'autobiographie est à la mode !

L'édition, c'est venu très tard, un peu par hasard, suite à des pépins de santé. Il fallait ralentir un peu. Je me suis dit qu'en bossant dans le culturel je serai plus pépère... tu parles !

Parlez nous de Tanibis. C'est une maison d'édition non ? Vous en êtes le Directeur Commercial ?

Au départ, Tanibis était une petite boîte sans envergure créée par une bande d'étudiants mous... je l'ai rachetée en 2006 pour une bouchée de pain à mon retour des États-Unis. Un copain libraire m'avait dit que la bd indépendante était en plein boom à l'époque. J'ai pris le pari... sa librairie a coulé six mois plus tard ! Et moi, j'ai bien déchanté depuis. Je suis directeur commercial mais pas que, en gros c'est moi qui fait tourner la boutique : j'engueule les libraires qui ne font pas leur boulot, je fais patienter les imprimeurs qui réclament des traites, ce genre de choses, vous voyez ? Bon je me fais aussi aider par des petits jeunes. Courir les salons et porter des cartons, à mon âge ce n'est pas raisonnable, eux ça les amuse, alors ! Ils font aussi la mise en page et le site internet. Je suis pas très doué avec l'internet, toutes ces bêtises.

Quelle est la ligne éditoriale de Tanibis ? Qu'aimez vous publier ?

La ligne éditoriale de Tanibis... j'avoue que je n'en sais rien. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup trop de récits qui tournent autour des rêves ou de récits muets en noir et blanc... C'est à cause de mon stagiaire-directeur artistique, ça. Il a ce genre de goûts un peu... intello-branchouille, comme on dit. Mais que voulez-vous, je suis un vieux machin, je suis un peu largué dans le monde des bulles d'aujourd'hui ! Alors que lui, il est jeune, il comprend mieux ce qui plaît aux gosses. C'est lui qui me montre les projets qui lui plaisent et nous les éditons. Enfin dans la mesure où ce n'est pas trop cher à publier car vous n'avez pas idée de combien les auteurs demandent parfois pour leurs planches !

Personnellement j'ai un faible pour les récits d'aventure à l'ancienne... Avec des personnages bien trempés et une bonne dose d'action. Des ingrédients qu'on retrouve peu dans notre catalogue paradoxalement. C'est peut-être pour ça qu'on les retrouve dans EGG.

Interview de Gilbert Pinos éditeur et scénariste chez Tanibis.

Déjà trois nominations à Angoulême en 15 ans. C est bien non ?

C'est bien mais ça ne remplit pas le frigo, les nominations… je préférerais compter trois briques sur mon compte en banque !

Vous avez publié Lucas Varela et l'excellent Paolo Pinocchio. Comment rencontre-t-on une telle pépite ?

Ah quelle histoire ! Bon, figurez-vous que ma femme avait une cousine dont le fils était très ami avec une petite nana dynamique, Claire Latxague, une étudiante - à l'époque – argentinophile férue de Bédé. Voilà qu'elle se présente un beau jour dans nos locaux, tout juste revenue d'Argentine avec un carton à dessin bien rempli. J'étais plutôt sur la défensive je pensais qu'elle venait mendier un poste ou je ne sais trop quoi... Elle avait en fait déniché un paquet d'auteurs argentins lors de son périple la-bas et elle se proposait de nous vendre les droits de leurs projets, moyennant une coquette commission. Rien de moins. Comme personne ne parle espagnol dans la maison, elle s'est aussi proposée de nous les traduire, tout naturellement à « prix d'ami ». En plus, elle avait elle-même rédigé un contrat tout prêt, il n'y avait plus qu'à signer ! Je ne sais pas comment elle s'y est pris, elle a dû nous hypnotiser... Encore aujourd'hui, je ne m'explique pas ce qui s'est passé : elle est repartie comme elle est venue mais avec un très gros chèque. Nous laissant comme deux ronds de flan avec un contrat pour deux albums d'un auteur dont nous n'avions jamais entendu parler - la pépite dont vous parlez - et ses planches que nous étions incapables de lire. Et cerise sur le clafoutis, figurez-vous qu'avec mon pognon elle a ouvert en un temps record sa propre maison d'édition où elle publie les projets qu'elle s'était bien gardé de nous montrer ! Ah il faut reconnaître qu'elle a finement joué ! Enfin, soyons beau joueur, sans rancune !

Interview de Gilbert Pinos éditeur et scénariste chez Tanibis.

Vous êtes aussi scénariste. Ces jours-ci est sorti Egg avec Aurélien Maury. Parlez-nous de ce projet ? Beaucoup font le lien avec Flash Gordon. Il y a une part de vérité ?

Oui probablement mais peu de gens savent que nous n'avons pas inventé Zak Thunder : c'est un personnage inventé par Michel Lelay dans les années 50. Enfin « inventé », à ce niveau on peut parler de plagiat, je pense. Bref, Terry (il signe « Aurélien » mais son vrai prénom est Terrence), en vrai fondu de SF, m'avait montré les histoires de Zak Thunder dans une revue de comics québécoise dont le nom m'échappe, enthousiaste... Moi, ça ne m'a pas transporté, Michel Lelay n'était pas un très très bon dessinateur il faut être honnête. J'ai quand même contacté les ayants droit... Avec leur accord et moyennant une somme rondelette on a pu utiliser le personnage comme on le voulait. Terry voulait le reprendre de façon très révérencieuse... Je l'ai laissé faire en toute confiance. Au bout de plusieurs mois comme je ne voyais rien venir j'ai commencé à m’inquiéter. Et puis il a fallu se rendre à l'évidence : Terry n'avait rien fichu et il était complètement empêtré dans son scénario... Comme d'habitude, j'ai mis les mains dans le cambouis. C'était peut-être une drôle d'idée de ma part... mais nous l'avons bouclé ce bouquin ! C'était une période un peu trouble sur le plan personnel... alors je n'ai pas de souvenirs très précis de la gestation de l'album.

Aurélien Maury avait déjà publié « le dernier Cosmonaute ». Egg est un pur produit-maison alors ?

C'est exact. On pourrait dire que Maury lui-même est un produit maison en fait. C'est mon poulain. Je l'ai repéré lors d'un voyage aux USA. C'est moi qu'il l'ai poussé à faire de la bédé. Depuis il vit en France et fait presque partie des murs de la maison Tanibis. EGG s'est fait en interne en quelque sorte.

Quels sont vos modèles dans la BD ? Que lisiez-vous ou que lisez vous ?

Gamin je lisais bien des comics de poche que mon père me ramenait de ses tournées. Vous savez ces petits formats qu'on vendait en kiosque ou dans les gares… Je crois que c'est de là que vient d'ailleurs le choix du format de EGG, par pure nostalgie pour ces illustrés-là. J'aimais les histoires avec des cowboys, ou les récits de guerre. Des choses un peu « burnées » si vous me passez l'expression.

Quand à la bédé à papa, non merci... Hergé et consor, pfff... Même môme ça me tombait des mains. À la rigueur, je serai plus clément avec « Tintin en Afrique » : les scènes de tirs sur des animaux m'avaient bien plu. Sinon, ah si, les enquêtes de Gilles Jourdain. Ça, ça me bottait bien... C'était presque du Simenon, avec de belles répliques... et puis les accidents de voitures ! Personne ne démolit une bagnole comme Tillieux !

Plus tard aux States, j'ai rencontré Paul Kirchner car nous fréquentions le même club de tir. Nous sommes assez rapidement devenu de bons copains. Il m'a par exemple initié au maniement du Couteau Bowie en échange de quelques unes de mes fameuses « astuces fiscales », que de bons souvenirs ! Paul faisait de la bédé dans son coin et tout passionné qu'il était il a pu me montrer pas mal de choses, mais j'y étais assez hermétique je l'avoue. Je me souviens juste de Kirby, je n'ai jamais rien lu de lui mais son dessin avait du punch, oui. Comme j'avais cette affaire d'autocollants fantaisistes - c'était la mode en ce temps-là - j'ai bien essayé de l'approcher pour lui proposer de m'en faire quelques uns... Mais il préférait se consacrer à ses âneries !

Et maintenant me voilà éditeur de bande dessinées ! C'est quand même drôle la vie !

Interview de Gilbert Pinos éditeur et scénariste chez Tanibis.

Vous emmenez 5 BD sur une île déserte. Alors hormis celles de Tanibis vous emmenez quoi ?

Ah non ! Pas de bédé ! J'en vois assez toute la journée. Sur une île déserte j'emporte un whisky, ma casquette et mon chien.

Que nous réserve Tanibis dans les prochains mois ?

Je vous donne une petite exclu : nous allons publier une suite à the bus, de Paul Kirchner. Fort du petit succès du premier opus (des pages des années 70 que nous avons rééditées), Paul s'est amusé à reprendre son strip. Nous avons assez de nouvelles planches pour faire un beau livre qui paraîtra à la rentrée, pile avant noël.

Avec cet album je me fais particulièrement plaisir car quand j'ai repris Tanibis, j'avais déjà derrière la tête l'idée de rééditer ces planches… C'est un peu un accomplissement.

Enfin après, le nouveau Jesse Jacobs, « honeymoon safari » (ou bien « safari honeymoon », j'ai un doute. Il faudrait que je demande confirmation à mes garçons !). Je n'ai pas tout compris mais ça n'a pas l'air trop vilain.

Merci Gilbert. A bientôt.

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 06:55
Les nouvelles enquêtes de Rich Hochet – R.I.P Ric par Zidrou et Simon Van Liemt chez Le Lombard.

Le synopsis de Le Lombard :

«En rentrant un soir chez lui, Ric Hochet est surpris par un homme embusqué qui l'abat sans sommation. Cet homme, c'est le Caméléon. Il vient de consacrer les deux années qui ont suivi son évasion à se métamorphoser en Ric Hochet : chirurgie esthétique, sport intensif, entraînement à la conduite,... Le lendemain, c'est à un Ric Hochet aux réactions très surprenantes qu'auront affaire Bourdon, Nadine... Mais aussi les criminels. »

Un petit reboot. Quand on manque d'idées parfois il n'est pas mauvais de faire du neuf avec du vieux. Cela limite les risques mais ce n'est pas si simple. Cela permet aussi de sortir le patrimoine culturel de la naphtaline. Sortir une vieille gloire des limbes n'est pas sans danger. En effet une vieille légende a ses habitudes. Elle ne revient pas comme cela. Tout est précaution. Elle a ses caprices et elle a peur de décevoir ses fans. Toujours des amoureux un peu transis et sourcilleux. Donc c'est compliqué. Le Lombard, Zidrou et Simon Van Liemt ont décidé de prendre le risque. Ils exhument Ric Hochet. Le vieux Ric Hochet. Ce n'est pas simple parce qu'ils risquent de massacrer une légende. La responsabilité est lourde. Au final ils ne s'en sortent pas mal. Le trait de Van Liemt renouvelle le personnage. Il le modernise. Il ne copie pas il recrée. Alors on reconnaît le personnage de Tibet et Duchateau. Toujours cette ligne claire classieuse mais avec de la modernité. Un découpage des planches sobre mais avec une présentation plus moderne. C'est intéressant. Zidrou on connait. Il maîtrise l'art de la dramaturgie. Il sait distiller les actions et les rebondissements avec justesse. Bref et je ne dévoilerai pas tout, c'est une expérience intéressante. A renouveler. Vous pouvez y aller sans crainte. Foi de Oncle Fumetti.

Simon Van Liemt n'est pas belge. Il est français. Il est né en 1974 à Aix en Provence. Il est dessinateur.Il est dans le monde de la BD depuis 2003. Il a beaucoup travaillé avec Jean Christophe Derrien pour des projets chez Glénat et Le Lombard.

Zidrou alias Benoît Drousie est né en 1962 à Bruxelles. Il commence comme instituteur. Il se lance dans l'écriture. En 1991 il s'ouvre à la BD avec Ducobu..L'élève Ducobu qu'il crée avec le dessinateur Godi. Il scénarise pour le Lombard, Casterman et Dupuis. Il est très prolifique.On croit savoir qu'il vit en Espagne à côté de Malaga.

Les nouvelles enquêtes de Rich Hochet – R.I.P Ric par Zidrou et Simon Van Liemt chez Le Lombard.
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