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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 08:46

Le synopsis de Casterman :

 

 

«Octobre 1934. Assise sur un banc, noyée dans un immense couloir du Palais de justice de Paris, Violette Nozière, 19 ans, toute de noir vêtue, a les yeux perdus dans le vide. Elle attend que son procès reprenne et songe à ce qui l’a conduit ici. Celle que l’on surnomme alors «l’empoisonneuse de la rue de Madagascar » ou la « parricide monstrueuse » laisse ses pensées remonter le temps… Issue d’un milieu populaire, Violette rêvait d’une autre existence. Mais, rétive au travail comme aux études, elle préférera la vie facile. Prostitution, fêtes, mais aussi mensonges à répétition, manipulation et vol de ses propres parents, jusqu’au point de non-retour : elle finit par les empoisonner. »

 

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C'est à un travail sérieux que se sont livrés Eddy Simon et Camille Benyamina. On connait cette histoire judico/policière. On en a beaucoup parlé. On a beaucoup écrit sur ce fait divers. Un film a été fait. Les faits sont connus. Les deux auteurs ont choisi de parler et d'évoquer un personnage et de s'attacher au côté psychologique de l'histoire. C'est intéressant. Ils s'attachent au parcours de Violette. Ils essaient de comprendre. C'est plus le procès de la facilité, du paraître et de la manipulation. C'est une étude psychologique. Ils ne cherchent pas à la dédouaner mais à comprendre. C'est un parti pris qui n'est pas inintéressant. Le côté artistique est bien traité. Le dessin est charmant. Les codes couleurs sont doux. Sombre quand il le faut et plus doux et charmant pour les scènes adaptées. La mise en page est simple mais convient bien au sujet. Expliquer et montrer. C'est un premier livre et deux auteurs au début de leurs carrières. C'est bien réalisé, charmant graphiquement et différent. C'est l'intérêt de cet ouvrage. C'est bien fait et cet album trouvera son public. Il sort le 15.

 

Eddy Simon est journaliste et écrivain. Il vit en Normandie. Il est scénariste.

 

Camille Benyamina est une jeune illustratrice. Elle nous vient de l'Ecole Emile Cohl à Lyon. Ce livre est son premier album. Elle a l'étoffe pour en proposer d'autres. 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 07:59

9782203047044

 

Bonjour Antoine Ozanam, meilleurs vœux pour 2014. Alors...Première sortie dès le début 2014. Toujours aussi généreux. Cela tient à quoi cette prodigalité dans la création ?

 

Il y a deux nouveautés en janvier effectivement. Mais bizarrement, pour moi, c'est comme si ces parutions rattrapaient le retard. Car L'ombre blanche T2 été prévu en septembre et Succombe qui doit est terminé depuis 6 mois... Ceci dit, j'essaie de ne pas faire attention à ça. Mon boulot (et mon plaisir), c'est d'écrire des histoires... La date de parution, c'est important mais je laisse les éditeurs juger du moment opportun pour sortir les albums...

 

Cette fois-ci c'est pour « Succombe qui doit » chez KSTR. Pourquoi ce label ? Le hasard d'une collaboration ou le choix d'une typologie ?

 

C'est toujours un peu la même chose : j'aime voir l'intérêt dans l'oeil de l'éditeur. Je vais donc là où je vois l'envie. Il n'y a pas pire que de s'apercevoir que l'éditeur ne croit pas dans ce que vous êtes en train de faire. Pour le cas présent, je savais que Didier Borg (le directeur de collection de KSTR) aimait le boulot de Rica... Et comme les gens avec qui nous avions travaillé chez Glénat pour E dans l'eaune trouvaient pas l'intérêt dans le nouveau projet, nous avons proposé Succombe qui doità KSTR.

 

Parle nous de ce livre et de sa genèse. De quoi cela parle ? En quoi c'est différent de ce que tu as déjà écrit ?

 

 

Succombe qui doitest un polar... ou plutôt une histoire noire puisqu'il n'y a pas vraiment de flics... Après avoir terminé E dans l'eau, Rica et moi avions envie de bosser de nouveau ensemble. Approfondir le polar nous a semblé une bonne idée. Et comme c'est un genre où je me sens bien... Après, effectivement, j'espère que c'est différent. Déjà, Rica a tenu que l'histoire se passe en France. Et on ne raconte pas les mêmes histoires en changeant de pays... De mon coté, j'avais envie d'un huit-clos... J'ai donc mis en place un « après braquage » qui s'est mal passé. Et j'ai regardé ce qui pourrait se passer.

 

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C'est direct, cru, très marqué en terme de colorisation. Why ? Warum ? Pourquoi ?

 

Oui, l'idée de départ était d'être le plus cash possible. Pas de voix off, pas de narration alambiquée. Et tant qu'à faire de la bd en couleur, pourquoi ne pas l'utiliser d'un point de vu narratif ? J'adore le boulot de Rica en noir et blanc. Ça me botterait bien de faire une histoire avec lui que en noir et blanc. Mais comme il ne fait rien à moitié, sa colorisation fait partie de l'ensemble. Ce n'est pas fait pour faire joli. La couleur doit raconter quelque chose. Soit une atmosphère, soit signifier un flash-back, ou autre chose.

 

On connait pas encore bien Rica. Vous avez déjà travaillé ensemble. Pourquoi recommencer ?

 

Juste parce que c'est l'un des meilleurs dessinateurs sur la place ! Ce type a un talent fou. Au dessin (ça se voit) mais aussi en terme de narration. Il amène des idées qui améliorent le récit. Il suffit de lire son album Minusqu'il a réalisé seul. C'est un type avec une vraie personnalité. Et en plus, c'est un mec bien. Comme le courant passe bien entre nous, je ne vois pas pourquoi on continuerait pas...

 

Le graphisme de cet album est de la même veine que « E dans l'eau ». Pourquoi ce parti pris artistique ? Il y a une continuité non ?

 

 

Rica fait parti des auteurs dont on repère le trait (même si les lecteurs vont découvrir d'autres facettes de son talent dans les magasines AAARGet La Revue Dessinée). Donc, il garde sa personnalité sur SQD ! Et puis, c'est encore du polar...

 

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Si j'osais je dirais que Andy Warhol aurait aimé. Il y a du Pop Art là-dedans. Je suis à côté de la plaque ?

 

Ha ! Ha ! Je ne sais pas. Si on considère que Warhol aimait le Velvet, ça me va.

 

Comment passe-t-on de Klaw à ce livre en passant par Temudjin ? Le besoin de se renouveler ?

 

Ce n'est pas programmé ! En fait, j'aime sauter d'un projet à l'autre dans la même journée. C'est plus facile quand on « sèche » sur un projet d'aller se divertir sur un autre. Alors tant qu'à faire mieux vaut changer d'univers. Et pis, c'est l'avantage d'être scénariste ! On peut tout se permettre.

 

Tu ne dessines plus ? Quand reprends tu ? Est-ce parce que tu trouves plus de plaisir dans l'écriture ?

 

Oui, je trouve mon équilibre dans l'écriture. Je dessine que pour moi maintenant. Et c'est tant mieux car j'ai toujours trop stressé au dessin. D'abord parce que je ne me trouvais pas au niveau et aussi parce que j'avais trop d'idées d'histoires pendant que j'essayais de faire une pauvre page. Faut dire 3 semaines pour dessiner une page, valait mieux que j'ai des idées !

 

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Tu vas de « Hotel Noir » à ce livre. Il y a toujours un souci d'originalité artistique. Une aversion pour les codes ?Une peur de la routine ou de lasser ?

 

Je ne vois pas ça comme ça. Disons que j'aime les fortes personnalités. Quand le caractère de la personne transpire à travers son trait. Donc, j'aime bien que le dessin ne soit pas interchangeable. Il influence l’histoire (autant que l'histoire doit influencer le dessin). Pour les codes, j'aime l'idée de jouer avec. De temps en temps, c'est aussi très sympa de les respecter... Plus j'avance et plus je crois qu'il faut être libre de se laisser porter par le sujet. Si c'est une bonne histoire, il n'y a rien à craindre. Elle trouvera le moyen d'exister. Mais oui, je ne vois pas l'intérêt d'écrire mille fois la même histoire... avec le même dessin.

 

Dis c'est quoi la suite ? Tu nous annonces quoi ?

 

Dans les tuyaux, il y a un autre polar, Burn out, avec Mikkel Sommer, un dessinateur de folie. C'est pile poil le genre d’artiste avec qui j'ai envie d'écrire une centaine d'histoires. C'est pour avril chez KSTR. Il y a aussi le nouveau projet avec Kieran qui est publié dans la revue Aaarg !, The golden boy. C'est toute la folie qu'on avait mis dans Elwood(l'histoire qui était dans le Doggybags 2) mais en mieux ! Il devrait aussi y avoir un nouvel épisode de Klawet une ou deux surprises pour 2014.

Là, je suis sur la suite de Temudjinet la fin du nouveau projet de Lelis, Gueule Noire. Ça sera pour 2015. Après, je prépare des trucs pour 2015, 2016. Des chouettes choses dont je peux pas parler ! Ha ! Ha ! Mais ceux qui disent que je publie beaucoup vont devoir revoir la signification de cette phrase (je plaisante).

 

 

Merci beaucoup Antoine pour toutes ces réponses et cette avalanche de nouvelles. Nous voilà en attente jusqu'à 2016...Mazette !!

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 06:57

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Pour un dessinateur mais aussi pour un scénariste qui ont toujours le souci de la narration et de la mise en page, pour ne pas parler de la « mise en planche » les angles de vues sont une véritable préoccupation. En effet, au-delà de la taille des cases et des plans, il est important pour ne pas lasser le lecteur et de maintenir son attention et son envie de suivre l'histoire, il convient de varier les angles de vue. Elles sont diverses :

 

L'angle de vue normal ; il s'agit de celui dans laquel on est sur le même plan que le sujet. Cela ne signfie pas que ce soit le plus banal ou le moins intéressant. Il a sa légitimité ne serait-ce que pour apporter de la variété.

La vue en plongée : C'est-à-dire toute scène vue d'un point d'observation plus élevé que le sujet...D'une montagne, du toit d'une maison ou d'un vaisseau spatial. C'est très employé dans la BD pour maints plans. Cela permet par exemple de bien situer la place de personnages au commencement d'une action.

La vue en contre-plongée ; c'est-à-dire quand le point de vue est situé en dessous par rapport au sujet. Je vous laisse apprécier mais il ne faut pas oublier que cela peut avoir aussi un apport dans la gestion psychologique des sujets et de l'intrigue.

Le champ contre champ ; nous avons déjà évoquer ce sujet dans ce blog. Il s'agit de passer d'une face à une autre dans une action pour montrer deux aspects d'une même action ou pour accentuer un antagonisme.

 

Comme vous le constatez, les angles de vues ont une vraie importance en matière d'animation de la planche. Elle améliore et complète la narration. Ce n'est sûrement pas à oublier et à mal négocier. Choisissez bien vos angles...Quelques illustrations avec le travail du regretté Arno lors de la création de la couverture (ci-dessus) d'un des albums des aventures de Alef Thau publié chez Les Humanoïdes Associés en contre-plongée et une planche en angle de vue normal du même auteur.  

 

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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 13:42

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©Emmanuel Lepage / Des Ronds dans l'O

 

 Du 30 janvier au 2 février se déroulera le Festival International de la Bande Dessinée à Angoulême. la profession s'y retrouvera et c'est l'occasion de mettre en exergue le travail de chacun. Des expositions s'y dérouleront. Cette année, la comité d'organisation a l'excellente idée de mettre à l'honneur le travail de Marie Moinard et de Des Ronds dans l' O sa maison d'édition. Fumetti veut évoquer leur combat contre la violence faite aux femmes. C'est un engagement constant chez cet éditeur. La Bande Dessinée est un vecteur de bien des combats politiques et sociaux et celui-ci est des plus légitimes. Il ne faut pas oublier en ce début d'année que des femmes meurent encore sous les coups ou que des adolescentes sont mariées de force. 70 auteurs se sont déjà engagés au travers des albums ; trois que l'exposition se charge de mettre en valeur. Les travaux et l'exposition seront visibles au Palais de Justice d'Angoulême. Un livret pédagogique vous y sera remis à cette occasion. Il n'est jamais inutile de rappeler que tous les jours l'inacceptable se déroule encore en France et ailleurs. Il est à noter que cette collection ou cette série est réalisée avec Amnesty International. Donc soyons nombreux à visiter cette exposition et valider ce travail nécessaire et courageux.

 

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©Jeanne Puchol / Des Ronds dans l'O 

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 12:46

Oncle Fumetti et son Association vous retrouve en 2014 pour une nouvelle année pleine de nouveautés et d'albums...

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 18:32

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Les Pieds Nickelés sont des institutions dans le monde du 9ème Art. Ils font partis des personnages emblématiques de cet art. Ils sont vieux de plus d'un siècle et ils ne sont pas prêts de disparaître. Ils sont tombés dans le domaine public depuis 2008 et ils réapparaissent périodiquement sous le crayon ou la plume d'auteurs aussi talentueux et inspirés que possible.. On trouvera Corteggiani, Ptiluc ou Glen Clo mais d'autres aussi s'y sont collés. Il en restera un qui leurs aura donné vie pendant de nombreuses années. Le Vieux Fumetti veut parler de René Pellos. Ah bien sûr ce créateur ne parle pas à tout le monde !!! Messieurs Mesdames qui avez moins de 30 ans il est probable que vous ne connaissiez pas le Mister... Je vais vous le présenter.

 

 

René Pellos est né René Pellarin à Lyon en 1900. Il est doué pour le dessin. Ses parents l'inscrivent aux Beaux Arts à Genève. Il n'y achève pas sa scolarité. Il claque la porte de cette institution. Il est donc autodidacte ce qui l'autorise à devenir dessinateur de presse dès 16 ans. Sa plume et son trait sont reconnaissables et le font reconnaître du public. Il est très sportif ; cyclisme, boxe et football font partis de ses plaisirs. Il se décide à les caricaturer dans la presse. Ses dessins du Tour de France seront légendaires. Après la mort de Louis Forton, il lui est demandé de reprendre le dessin des Pieds Nickelés. Ce qu'il fit dès 1948 jusqu'en 1981 en les portant durant une centaine d'albums. Il fut aussi le créateur de Durga Rani une transposition du Livre de la Jungle de Rudiard Kipling. Sa représentation de montagnes souriantes est entrée dans la légende et lui beaucoup plus pour ses créations autour de Filochard, Ribouldingue et Croquignol. Vents d'Ouest a eu la bonne idée de ressortir un album commémorant le Tour de France cette année avec des dessins de Pellos et de nos amis. Il meurt en 1998 à Cannes.

 

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 10:45

Hello !!! Un court passage entre les Fêtes...Le Vieux ouvre un oeil et tape sur son clavier.

 

La Maison Snorgleux propose un joli carnet d'auteur de Emmanuel Lepage. C'est une réédition. Cette petite structure marseillaise s'est spécialisée dans ce genre de produits. Il y a eu Crisse, Delaby, Grenson, Mitric et bien d'autres. C'est joli, élégant. Il y a en pour toutes les bourses et pour tous les goûts. S'il vous manquait des Cadeaux. C'est le moment.... C'est sur leur site ou à leur adresse : 33 rue de la Palud à Marseille. 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 16:40

Le synopsis de Blake et Mortimer :

 

 

«Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de l’onde Mega et le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus lui échappe. Qu’est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela pourrait-il avoir un lien avec cet inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après Guinea Pig ? »

 

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Voici l'album 22 des aventures de Blake et Mortimer. Nos personnages favoris ont été confiés à Jean Dufaux et à Antoine Aubin. Ils sont aidés, et l'on est pas de trop, par Etienne Schréder. Ces messieurs revisitent un peu le mythe. Bon pas de révolution non plus. C'est un album sérieux et dans les rails de précésseurs et pas des moindres. Le style est respecté. La ligne claire et toujoiurs la ligne claire. On opère le retour de Olrik. Alors forcément cela bouge. C'est comme on l'a écrit sérieux. C'est bien construit. Basique quoi !! Nous on aime. Il est certain que les puristes bouderont cet album. Ils se diront encore une nouvelle équipe autour de nos héros. Ils sont légitimes à le penser. C'est peut être aussi le prix à payer pour voir vivre ces personnages. On ne peut pas non plus ressusciter le créateur originel. En tout cas, c'est solide et agréable. C' est aussi un joli cadeau de Noël. Il est sorti et c'est sûrement une grosse vente. 66 pages. 


Jean Dufaux est belge et est né en 1949. Il étudie à l'Institut des arts et diffusion de Bruxelles. Il devient journaliste. Très vite il rejoint le «Journal de Tintin». Il est un auteur majeur de la BD européenne. Il nous a livré de magnifiques séries de qualité telles que : Giacomo C, Ombres, Rapaces ou Murena...et bien d'autres. Le voici au chevet de Blake et Mortimer. Il est evidemment scénariste.


Antoine Aubin est né en 1967. Il est normand et dessinateur. On trouve la trace de son premier projet en 2001. Il s'agissait de Petits mythes entre amis. Il prend la suite d'André Juillard et Ted Benoit aux dessins de nos personnages favoris. Ce n'est pas rien. 


 

Etienne Schréder est né en 1950 en Belgique. Il est criminologue mais aussi dessinateur et scénariste. On trouve son travail notamment chez Casterman à la grande époque du magazine A Suivre. Il collabore avec Schuitten, Ted Benoit ou Yslaire. 

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 10:15

Le synopsis de Vents d'Ouest :

 

 

« Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé...Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle. »

 

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Magistrale en effet est cette adaptation que vous trouverez bientôt dans la collection Intégra. L'éditeur a eu la courtoisie de la présenter en avant-première à Oncle Fumetti. Ce travail de Christophe Chabouté est superbe. Une œuvre en noir et blanc qui retranscrit bien la noirceur du récit de Herman Melville. Le style classique du dessin et les grands aplats noirs mettent à la perfection des images sur les mots et les situations inventées par l'auteur de ce classique de la littérature. Les personnages sont riches et intéressants. L'oeuvre que Fumetti connait bien est respectée. On se souviendra du film de John Huston sur une adaptation de Ray Bradbury avec Grégory Peck. C'est du même tonneau, si l'on peut se permettre. On y redécouvre la vie des baleiniers de l'époque. C'est réussi, beau et passionnant. C'est un livre sur une aventure et aussi un thriller psychologique. Les planches sont bien découpées. Christophe Chabouté est suffisamment expérimenté et avisé pour donner du rythme quand il le veut. L'atmosphère est pesante. C'est superbe au final. On attend une deuxième partie en novembre 2014. Gageons qu'elle sera sortie du même moule ou du même trait. A suivre. L'album sort le 15 janvier. C'est un 120 pages avec un façonnage cartonné. En format 215 x 293 mm.

 

Christophe Chaboutéest né en 1967. Dès 1993, il publie ses premières planches chez Vents d'Ouest. Il publie aussi chez Paquet. Il reçoit de très nombreux prix tant pour les scénarios très particuliers de ses livres que pour ses dessins...Illzach, Angoulème, Limoges ou Chambéry. Autant de villes et de Festivals qui le consacrent. Il collabore depuis de nombreuses années avec Vents d'Ouest. Après UnPeu de bois et d'acier, le voici avec cette œuvre essentielle. 

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 08:52

Le synopsis des Editions Télémaque :

 

«Plus de 70 artistes du 9e art relisent et interpretent des chefs-d'Oeuvre de la littérature mondiale.

Ce troisième volume est consacré à la littérature du XXe siècle. Chaque oeuvre littéraire est introduite par une présentation contextuelle instructive, pertinente et souvent pleine d'humour. Le volume 3 du Canon Graphique présente un déluge ininterrompu de bandes dessinées, d'illustrations, de photographies qui donnent vie à la littérature du XXe siècle. »

 

 

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Gros travail. Non !!! Immense travail que celui entrepris par Russ Kick pour créer une œuvre monumentale dédiée à la littérature, le tout, illustrée par des dessinateurs, illustrateurs et même photographes venus de tous horizons. En l'état on ne sait pas ce qui a pris à ce personnage à se lancer dans un truc pareil. Reste que c'est brillant, inventif et ludique. C'est artistique aussi. Après les tomes 1 et 2 qui balayaient les œuvres de l'Antiquité à l'ère moderne. On retrouve la fine fleur de la littérature passée ; cela va de Hemingway à Rilke, de Camus à de Saint Exupéry, Joseph Conrad, Franz Kafka ou William Somerset Maugham. On en oublie. Cela fait un peu tourner la tête et les neurones. C'est ilustré donc et plutôt bien. D'autres belles pointures sont venues accoler leurs talents à celui des auteurs. On relève en tournant les pages ; Frank Hansen,

Sikoryak qui fait du Schulz pour régler son compte avec Kafka et la métamorphose, Dan Duncan, Steve Rolston et le chouchou d' Oncle Fumetti, ce Cher Robert Crumb, Papa de la BD underground made in US. Bref c'est quand même très anglo-saxon dans les grandes lignes pour le dessin, mais c'est passionnant à feuilleter car ce mélange littérature classique du XXe et BD est jouissif. C'est sorti, vous le trouverez partout et cela vaut 29 euros pour 560 pages de surprises et de bonheur. Un possible cadeau de Noël.

 

 

Russ Kick est écrivain et éditeur. Il est né en 1969. C'est le créateur du site «The Memory Hole » dans lequel il publie des écrits et des alertes sur le fonctionnement des institutions américaines. Il informe le citoyen sur les dérives de la société américaine. C'est un agitateur et un lanceur d'alerte. Il est l'éditeur qui se lance dans ce projet très riche de présentation de la littérature de manière différente et décalée. On annonce un tome 4 du The Graphic Canon sur la littérature enfantine. A découvrir sûrement bientôt chez Télémaque.

 

 

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