"Walking Dead de Charlie Adlard".

Après avoir arpenté nos cauchemars et avoir fait les grandes heures du 7^ème art, les zombies envahissent la monde de la bande dessinée. Ils prennent une place de plus en plus grande et même deviennent des best-sellers en trustant le Top des ventes. Qui n’a pas vu en bonne place dans les présentoirs de nos spécialistes, ces livres où l’on voit des morts vivants massacrés, mangés, rongés nos semblables ? Les maisons les plus sérieuses les utilisent…Ne voyons nous pas nos héros favoris devenir des zombies comme la Marvel avec sa série Marvel Zombies. Qui n’a pas lu Walking Dead du déjà célèbre Charlie Adlard ?

C’est un phénomène intéressant et très dans l’air du temps. Je ne suis pas sûr d’aimer cette profusion et je préfère les créations comme celle d’Adlard plutôt que les détournements des grandes maisons d’édition mais pourquoi pas ? A vous de voir et de dévorer ces lectures…Ou pas.

Il est un créateur de comics dont on ne parle pas assez. Je trouve qu’il faut revenir sur son parcours.

 On connait sa «créature» mais lui peu. Il s‘agit de Bob Kane. De son vrai nom Robert Kahn, il nait le 24 octobre 1915. Il se destine très vite au métier de dessinateur.



Dès ses 18 ans, il change de nom et prend son pseudonyme. C’est à partir de 1939 qu’il créé avec son ami Bill Finger, le personnage qui lui vaudra un succès planétaire, Batman.



Ce personnage sera un pilier de la maison d’éditions DC Comics qui publie déjà les aventures de Superman. Ils en seront les deux locomotives. Il est important de réaliser que nous sommes au début de ce genre particulier que celui des super héros de comics et que Bob Kane et son acolyte ont créé une des références du genre. Les autres héros apparaissent plus tard, certains dans les années 60 comme Spiderman et d’autres bien après.

Il s’agit donc pour Bob et Bill de partir d’une page blanche et d’imaginer un héros à partir de rien ou presque. Ils sont les «défricheurs» d’un genre nouveau. Il a été dit et écrit que Bill Kane s’inspira de Douglas Fairbanks dans son rôle de Zorro et aussi qu’il s’inspira de l’Ornithopter de Leonard de Vinci pour le costume. Le personnage est aussi complexe et a une double vie avec celui qui le porte ; Bruce Wayne. Les deux créateurs non contents de créer un super héro créèrent aussi un être romanesque riche avec des préoccupations humaines qui le rendent intéressant et abordable humainement.

Cela nous permet de remarquer la richesse culturelle, la recherche, nécessaires à la mise en œuvre de ce projet. Bob Kahn mourut en 1998. Il nous laisse un héritage qui a influencé et fait rêver de nombreux adolescents, des adultes mais aussi et surtout des artistes. Il contribua à péréniser un style et nous donna un personnage passionnant qui est encore maintenant une icône du 9^ème art…et même du cinéma..de la culture du XXème siècle tout simplement.









Ecrire une chronique sur Jacob Kurtzberg alias Jack Kirby est un vrai régal mais aussi un véritable casse-tête…Par où commencer !!! Par la naissance bien entendu….Il naquit en 1917 à New York.

C’est évidemment pour vous amis profanes un dessinateur de comics US mais pas n’importe lequel. Il s‘agit du   

 «King of Comics». Imaginez que ce Géant a travaillé chez Marvel Comics qu’il a contribué à créer mais aussi ce que l’on sait moins pour DC Comics. Bon !!! Pour les non-initiés encore, Marvel c’est Spiderman, les 4 fantastiques..Hulk notamment et DC c’est Batman et Superman..Ces deux maisons d’éditions étant les Majors aux USA.

Il a créé avec Stan Lee (autre géant) mais pas que, bon nombre de personnages de comics : Capitaine America, les 4 fantastiques, Thor, Hulk, Spiderman, Ironman..autant de personnages que l’on retrouve dans des blockbusters sur les grands écrans.. C’est dire son apport. Il a donné aussi un style qui a influencé et nourrit encore les créateurs. Il nous a donné notamment les «Splash-Pages» dessins de pleine page qui tranchent avec les planches découpées ou encore les «Krackles» (crépitements visuels pour l’eau comme pour les décharges d’énergie).

En résumé, un géant qui enchante encore les grands et les petits lecteurs. A titre personnel ma série préférée est　The Eternals.. .Un combat entre entités divines sur Terre. Il nous quitta en 1994. Je vous invite à le découvrir et à le redécouvrir.

Avec Kirby, nous atteignons le sommet en ce qui concerne les stars du 9^ème art. 

La bande dessinée italienne…Les fumetti. On n’en parle si peu. Elle nous a donné de belles pages. Entre la BD populaire et des produits plus aboutis. Entre des BD à 6 sous et…Simone Bianchi, Luigi Critone, Ausonia,  il nous faut aborder cette cousine du Sud….Cela tombe bien, un des grands Maîtres du 9^ème art italien a  sorti en mars un album chez Mosquito.

Il s’agit de Sergio Pottti. Ce grand artiste nous livre comme d’habitude un travail d’une qualité et d’une beauté inouïe. A ce niveau d’élégance du trait on en reste pantois. Et on regrette que ce créateur ne soit pas plus reconnu dans notre pays. Je vous livre dans sa totalité la bio de la Maison Mosquito qui fait mieux que moi dans le domaine. Cela permet de mieux cerner l’importance du Maître :

«Né en 1932, Sergio Toppi a fait ses débuts dans l'animation puis il a travaillé régulièrement dans la presse enfantine italienne. Dans les années 70, il sera partie prenante de l'évolution de la bande dessinée transalpine. Il se fera particulièrement remarquer chez nous par sa participation à l'Histoire de France en BD, puis à la série Un Homme une Aventure. Dans les années 80, Toppi va développer dans les plus grandes revues italiennes un style profondément original et novateur. Les éditions Mosquito proposent en 1997, avec le Dossier Kokombo puis avec Ile Pacifique, de découvrir cette remarquable production. Entre 1998 et 2000 paraîtra est paru le cycle des quatre albums du Collectionneur.

Evénement très remarqué en automne 2000, Mosquito publie le monumental Sharaz-De qui sera réédité deux mois plus tard après avoir reçu un accueil unanime de la critique. Les planches de Toppi seront sélectionnées pour l'exposition «les maîtres de la bande dessinée européenne» à la Bibliothèque Nationale puis au Musée de la bande dessinée d'Angoulême. A l'automne 2001 sortent deux récits fantastiques dans le recueil intitulé Myetzko. Toppi a également dessiné pour Mosquito une suite aux récits de Sharaz-De.
En 2006, Le collectionneur reçoit le soleil d'or de la meilleure série au festival de Soliès-Ville.
En 2008, une grande exposition est organisée en son honneur au festival d'Angoulême.»

 Dans son dernier opus sorti le mois dernier, Sergio Toppi nous livre trois contes d’hiver aux histoires proches de la nature dans lesquelles l’homme se confronte à elle. C’est superbe et c'est à découvrir. Surtout ne vous contentez pas de ce livre, parcourez son œuvre. C’est d’une grande beauté.

Il y a peu je trainais sur eBay…et je suis tombé sur une pépite. Bon ok je vais être encore obligé de parler de Boulet. J’aime son travail et j’ai déjà écrit sur lui dans mon blog. J’ai découvert son personnage «Le Miya»…C’est le pokémon façon Boulet….Imaginez un truc jaune comme Pikachu..mais version protozoaire armé d’une massue et à pattes. Cela tape sur tout ce qui passe et le mange. Les planches sont bourrées de gags et de situations burlesques autant que paradoxales. Tout cela est  rendu possible par la bêtise du Miya. Aucun phylactère.

J’aime bien ces BD pour enfants. Il n’y a rien à lire mais les planches courtes sont drôles et détendantes. C’est comme le cinéma muet. Tout n’est qu’observation. C’est sorti en 2005. Mais on doit pouvoir le trouver.

En plus le livret que j’ai acquis est dédicacé par Boulet, Julien Neel et Libon. Un bijou quoi !!!!