Le synopsis du livre :
« Jørgen Nyberg est un peintre célèbre de la deuxième moitié du XXIe siècle. Il a installé sa notoriété grandissante avec des peintures de scènes intimistes aux formats gigantesques. D’une modernité implacable, ses toiles ont la particularité d’être exécutées avec une technique très ancienne de la Renaissance italienne. Ses œuvres font autant parler d’elles sur le Workin’glass, le réseau social dominant, que la volonté de l’artiste de ne jamais apparaître en public. Avant d’être Jørgen Nyberg, il fût l’une des figures marquantes du Cinquecento, Giacomo della Fenice. Malheureusement, il meurt à 46 ans, en 1531, en Toscane, mordu à mort dans une ruelle de Sienne. L’immortalité lui est offerte par son agresseur, un vampire et collectionneur d’art qu’il n’a jamais revu. Cinq siècles plus tard, il vit et travaille dans un immense loft au 153e étage d’une tour de Stockholm où il réside, la lumière de l’aube y étant plus confortable. Un jour, Yris, l’intelligence artificielle qui gère son lien avec le monde extérieur, lui conseille vivement d’accepter un rendez-vous avec Niels, un jeune artiste étudiant fasciné par l’œuvre et la troublante personnalité de Jørgen Nyberg. Une rencontre qui va bouleverser leurs vies. »
Après un tel synopsis qu’écrire… Comment ne pas rallonger la sauce inutilement…Une histoire de vampire survivant dans un loft New Yorkais. C’est déjà fait mais cela peut être refait. Thierry Murat s’y colle cette fois-ci. On pourrait s’attendre à une redite. Déjà c’est une BD. Ann Rice elle est une romancière comme Bram Stoker. Donc on échappe à la lecture classique d’un roman. Le récit est intéressant. L’utilisation de l’intelligence artificielle apporte sa touche de nouveauté. Le graphisme plus encore. C’est très travaillé. Le noir mis à dessein est très bien utilisé. Oncle Fumetti raffole du noir et blanc et il en a pour son… argent. La colorisation est aussi très bien venue. Très présente mais à bon escient. C’est adapté artistiquement et c’est un parti pris esthétique qui met bien en valeur le récit. Très plaisant. A lire absolument.
Thierry Murat est né en 1966 à Périgueux.Après des études d’arts appliqués à Poitiers, il est d’abord graphiste et s’intéresse à l’illustration. En 2002, il fait paraître son premier livre jeunesse, Kontrol 42 (Éditions du Rouergue). D’autres titres viendront. Il se lance dans la bande dessinée. Après plusieurs ouvrages de collaboration, il se lance dans l’adaptation de romans : Les Larmes de l'assassin, librement adapté du roman d'Anne-Laure Bondoux et, en 2014, Le Vieil homme et la mer, d’après le roman d'Ernest Hemingway. Mais c’est avec son premier grand récit en tant qu’auteur complet, Étunwan qu’il obtient le Prix Première du roman graphique et le Prix Cheverny de la bande dessinée historique à Blois.