Le synopsis de Glénat :
« La vie de Grue, étrange humanoïde des profondeurs de l’océan, bascule lorsqu’il découvre des œuvres de Shakespeare enroulées dans une bouteille de coca... Venu à la surface pour tenter de se faire des amis, Grue est rejeté et se met alors en tête de retrouver la personne qui a jeté les pièces dans la mer. Ce qu'il trouve, c'est l'amour dans les bras de la belle Giulietta... Mais avec son passé trouble et sordide, Grue doit décider s’il est prêt à renoncer à sa véritable nature pour devenir un homme nouveau. »
Très déroutant que cet album. Le sujet est déroutant. Le traitement est déroutant. Alors le sujet du marginal qui veut rejoindre le monde normal est récurrent dans les comics. C’est un thème central mais dans le cas présent le choix du « monstre des profondeurs » est particulier. C’est philosophique. Il est assez intéressant de suivre les méandres du créateur du livre dans sa réflexion. C’est à la fois drôle dans le rendu avec ces crabes qui sont autant de consciences que dans capacité du personnage central à passer du sombre au lucide quand ce n’est au poétique. Le traitement graphique est particulier. Du noir et blanc et on sait que le Vieux Fumetti aime cela. C’est un style très fluide et beau. Simple aussi. Et on sait souvent que la simplicité en mode graphique est difficile. On est donc gâté. Bref c’est un roman graphique novateur qui casse les codes du comics pour se rapprocher de la franco-belge sans en être vraiment. Et pourquoi pas !!! Déroutant vous dis-je. A découvrir absolument. C’est un format 215 x 293 mm. Un one shot en 208 pages.
Jonathan Case est un auteur de comics américain. En 2011, son premier roman graphique, Dear Creature, est déjà succès critique. Suivront Green Killer River chez Dark Horse et Batman ’66 chez DC Comics, entre autres. Jonathan est également peintre et expose régulièrement à Portland où il vit avec sa femme et ses deux enfants. En 2012 il reçoit le prix Eisner du meilleur travail inspiré de la réalité pour le Tueur de la Green River. Bon ok !!! le Green River killer… C’est un signe non ?