Le synopsis de Casterman :
« Malte, mai 1565. Les chevaliers chrétiens de l'ordre des Hospitaliers, aussi nommé la Religion, se préparent à l'invasion de l'île par Soliman le Magnifique et ses 45000 "lions de l'Islam". À un contre cinq, le combat semble perdu d'avance et le siège qui se prépare s'annonce d'une violence inouïe. Pour parer à la faiblesse de ses troupes, le grand maître La Valette décide de convoquer Mattias Tannhauser. Ancien janissaire du sultan, devenu trafiquant d'armes et d'opium, il connaît parfaitement les deux camps. Indifférent aux intérêts de l'ordre, il ne s'engage dans le conflit que pour venir en aide à la comtesse Carla de la Penautier, signant leur aller simple pour l'enfer... »
Une BD historique. Ce n'est pas ce qui manque en ce moment. L'Histoire avec un grand H a toujours servi de base aux scénaristes du 9ème art. Que ce soit d'ailleurs aux travers des uchronies ou plus simplement en reprenant des faits et en y ajoutant des personnages romanesques. C'est une époque pas si utilisée que cela par les auteurs que les deux artistes ont choisi pour nous entraîner dans cette chronique intéressante. C'est sur la base de l'oeuvre de Tim Willocks qu'ils travaillent et nous proposent un album superbe. Belles planches. Belle colorisation. Un travail sur la recherche historique soigné. Il est vrai que l'époque du Haut Empire Ottoman se prête aux fresques historiques avec ces mystères orientaux et sa mixité avec l'Europe de la Renaissance. Le héros est charismatique et on a plaisir à suivre ses aventures. C'est beau et passionnant à la fois. Ce n'est pas la BD historique de plus. C'est à découvrir absolument.
Luc Jacamon est en mai 1967 . Il a fourbi ses premières armes en décrochant un Alfred scolaire à Angoulême, en 1986. Après un passage aux Arts appliqués, il commence dans la publicité, de même que dans l' illustration. Après avoir rencontré Matz par l’intermédiaire d’un ami commun, il lance avec lui Le Tueur, déjà chez Casterman. Long feu, premier album de la série, est paru en octobre 1998. En parallèle, il dessine les deux premiers tomes de Cyclopes, autre série écrite par Matz et publiée par Casterman. Une collaboration fructueuse. Le voici avec Benjamin Legrand.
Benjamin Legrand vient de l’audiovisuel où il collabore avec Philippe Druillet sur un dessin animé au début des années 80. Mais d'abord il est né en 1950. Il débute fort en signant pour Tardi en 1984 le scénario de Tueur de cafards. Intronisé dès lors au sein du magazine (À Suivre), il enchaîne avec Requiem blanc dessiné par Rochette en 1987 puis un peu plus tard, toujours avec Rochette, scénarise les deux volets de la série L’Or & l’esprit. À la toute fin des années 90, Jacques Lob disparu, Legrand conçoit pour Jean-Marc Rochette le scénario de deux volumes additionnels du Transperceneige, L’Arpenteur et La Traversée. Une dizaine d’années après, il fera de même pour une autre création de Lob, Delirius, à laquelle il donnera une suite mise en images par Philippe Druillet,Lone Sloane – Delirius 2. Ce n'est pas rien !!!! Outre sa contribution à la bande dessinée, Benjamin Legrand est également romancier (une douzaine de titres parus), traducteur de grands romans anglo-saxons (Tom Wolfe, Robert Ludlum, John Grisham entre autres) et scénariste de films de cinéma et de télévision. Cinéma, télévision, bande dessinée ou roman, un scénariste tout terrains.