Le synopsis de Glénat :
« En 1933, Doug Wiston, véritable force de la nature et grand amateur de jazz, est un jeune travailleur noir dans une scierie de l’État de Louisiane. Exploité du fait de sa force herculéenne, il finit renvoyé pour avoir osé défendre son père, passé à tabac par Sanders, l’odieux patron raciste de l’établissement et membre du Ku Klux Klan. Sans travail, sans argent, prêt à tout pour venger l’honneur de son père, Doug se morfond dans un état de révolte : contre les injustices, contre Sanders, contre les Blancs. Il découvre ce sentiment étrange qu’est la haine… Mais sur les conseils avisés d’un vieux musicien de jazz, il va finalement mettre à profit ce don que la nature lui a fait, sa formidable constitution, et devenir boxeur. Pour se venger du vieux Sanders, Doug utilisera les coups, certes, mais à travers la noble voie du sport, pas celle de la violence. »
Un Follet...Un René Follet. C'est toujours un miracle, un régal. Alors si c'est le dernier on se doit de le savourer. Il semble en effet que ce magnifique album grand par la taille et par la beauté et l'élégance soit le dernier de ce prodigieux dessinateur. Non Artiste. Le Vieux Fumetti a cheminé longtemps en parallèle de ce Monsieur du dessin et du 9ème. « Ce fût un grand plaisir Monsieur de vous lire ». A la limite le livre passe au second plan et il ne le faudrait pas parce qu'il est réussi. Le sujet est sérieux. Le parcours d'un homme et son élévation par le courage et la droiture.Le dessin de Follet faut-il en parler encore est superbe et inimitable. Toujours cette élégance et ce trait fin, racé. Les planches sont rythmées pour dynamiser l'action et il y en a...Du début à la fin. Bresson nous propose un récit bien construit et canalise bien le brio du Maître. On regrette un peu que le livre soit en noir et blanc mais le sujet s'y prête. On accepte ce parti pris. On est vite captivé et on dévore le livre. C'est une réussite. « Vous allez nous manquer Monsieur. »
René Follet est né en 1931. C'est dès 14 ans que l'on retrouve son trait pour la réalisation de planches sur Stevenson, pour L'ïle aux Trésor de Stevenson. A 18 ans il entre au journal de Spirou. Il y réalise des planches des bonnes histoires de l'Oncle Tom. Il enchaîne avec une collaboration avec Le Lombard et le journal de Tintin. Sa première série Ivan Zourine y est publiée. Il crée aussi les Zingari pour le journal de Mickey. Et tant de choses encore...Une carrière de rêve pour un artiste hors du commun.
Pascal Bresson vit en Bretagne. Il dessine et écrit. Il a collaboré avec Ouest-France Terre- Neuvas. Il a déjà collaboré avec René Follet sur un One-shot : L'affaire Dominici paru chez Glénat déjà en 2010.