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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 07:00
La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin

Oncle Fumetti colle à l'actualité encore une fois de plus... Cette fois-ci une interview de Jean Luc Istin !!! Vous en avez rêvé, il l'a fait... En espérant que les questions soient les vôtres.

On ne vous présente plus Jean Luc Istin. Vous avez débuté au début des années 2000 chez Nucléa avec Aleph et Dim D et puis vous avez travaillé avec Soleil pendant quasiment 15 années. Pourquoi cette fidélité ?

Pourquoi ne pas l’être ? J’ai une nature plutôt fidèle en amour, en amitié et professionnellement. Je construis dans la durée pour durer. Et il faudrait vraiment me faire beaucoup de tord avant que je ne quitte Soleil. Si je peux me permettre de vous corriger, j’ai commencé ma carrière avec un collectif chez feu l’éditeur Zone Créative. J’avais alors scénarisé et dessiné 4 pages. Ces 4 pages furent remarquées par Mourad Boudjellal et j’ai alors signé 2 albums chez Soleil. Ce n’est qu’ensuite que j’ai contracté chez Nuclea. Les hasards du calendrier ont voulu que « Aquilon » sorte après « Aleph » et « Merlin », mais c’est « Aquilon » ma première BD signée chez un éditeur important.

Chez soleil, j’ai appris et je me suis construis en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’éditeur, au travers de mes collections. Comme dans un couple, il y a eu des hauts et des bas. Mais aujourd’hui, plus que jamais, je suis fier de travailler avec une maison d’édition aussi qualitative.

Vous voilà maintenant chez Glénat version Vents d'Ouest pour «La nuit des morts vivants », pourquoi signer chez cet éditeur ?

Le projet « La nuit des morts vivants » a d’abord été pris chez les éditions 12 bis qui n’ont pas tardées à mettre la clef sous la porte. Glénat s’est porté acquéreur de leur catalogue, et nous voilà chez Glénat. Heureusement pour Elia et Moi, Valérie Aubin, éditrice vent d'ouest, est fan d'histoires de Zombies, c'est elle qui a insisté pour s'occuper de notre titre.

Pourquoi reprendre en BD ce film-culte ?

J’ai repris ce titre de film parce que je suis fan de Romero depuis mes 13 ans. C’était une occasion géniale.

N'avons nous pas fait le tour des histoires de zombies avec les films, les séries ou les livres comme Walking Dead ?

Cette question me revient souvent dans les oreilles. Ce à quoi je réponds en demandant : N’avons nous pas fait le tour des histoires liées à la première et la seconde guerre mondiale ? N’avons nous pas fait le tour des histoires de Vikings ? Trop de thriller ésotérique, non ? trop de bd d’espionnage, vous ne trouvez pas ? et la Fantasy ? Mon dieu la fantasy ! etc…

LE « Zombie » est un sujet comme les autres, il peut être décliné à l’infini. Du moment qu’on le développe avec sincérité et savoir-faire, il n’y a alors pas le moindre souci.

Et pour ma part, en tant que fan du genre « zombies », j’en veux encore plus, je suis même carrément frustré. Walking Dead, c’est sympa, vraiment bien. Mais je viens de découvrir la série Z NATION et je la trouve vraiment plus efficace (pour le moment…) , de même pour « In the flesh » qui propose une idée nouvelle, de la chair fraiche ;)… Et après ? Un World War Z 2, chic ! Et j’espère que ce ne sera pas tout.

En BD, je ne trouve pas du tout mon compte en la matière. A part WD et Zombies, je n’en vois pas des masses. Avec « la nuit des morts vivants », ma volonté n’était pas d’être précisément original mais de rentrer au cœur du genre et de raviver des sensations que j’eus naguère en découvrant les films de Romero. Par ailleurs, pour 2015, je prépare une autre histoire avec l’ingrédient « Zombies » qui proposera un concept différent.

Pourquoi avoir choisi de travailler avec Elia Bonetti ?

J’ai rencontré Elia Bonetti à Angoulème il y a un bon moment. Dans les 6 mois qui suivaient le festival, nous avions déjà publié « l’ordre des dragon tome 0 », et je le signais ensuite sur la série Dogma.

Pourquoi ce dessinateur sur ce projet ?

Parce qu’il le voulait bien, que le sujet le passionne et qu’il a du talent.

Est-ce que cet album s'inscrit dans une nouvelle démarche éditoriale ou est-ce un one-shot ?

La nuit des morts vivants fera 3 albums.

Qu'est ce qui vous fascine chez les zombies ?

Je ne pense pas que le Zombie me fascine, je pense que c’est ce qu’il induit qui me fascine. La vie après la mort, la peur qu’il suscite, l’imagerie qui en découle, l’idée que les humains doivent survivre à ce fléau etc…

Comment passe-t-on des celtes, les elfes aux zombies ? C'est très différent non ?

Pas du tout, lisez Elfes tome 6 et vous comprendrez.

Sinon, plus précisément, disons que d’une manière générale, j’apprécie plusieurs genres d’histoire et qu’il me plaît de m’essayer à tous ces genres. Ceci dit, j’ai un vrai béguin pour les thrillers et l’horreur.

Vous êtes scénariste, directeur de collection. Vous avez lancé de nombreux jeunes auteurs qui durent dans le métier, comme Dobbs. Vous ne dessinez plus. Pourquoi ?

Plus le temps ! Comment voulez-vous dessiner et vous occuper de près de 50 albums par an, dont 10 sous ma plume ? Pas évident.

Et l’œil humide, j’ajoute : Peut-être un jour ?... Oui, peut-être que j’y reviendrai.

Mais pas avant d’avoir écrit un roman !

Enfin… Nous verrons.

La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin

Vos collaborations avec des dessinateurs sont nombreuses sur des projets de séries courtes ou des one-shot. Vous ne rêvez pas d'une série récurrente avec toujours le même dessinateur ? Une série qui durerait trente albums sur trente années ? Est-ce que cela peut toujours se faire d'ailleurs ?

C’est ce que j’ai toujours voulu faire.

C’est ce que je n’ai pas pu encore faire.

Les dessinateurs sont désormais atteints du syndrome du zapping, même lorsqu’ils sont aux manettes d’un album qui fonctionne, le thème, le fait de devoir dessiner continuellement la même chose, finit par les lasser. Et l’envie d’approcher un autre genre se fait alors sentir.

Malgré tout, avec Stéphane Crety, on avance bien sur le sang du dragon. Le tome 10 sort en janvier prochain. Et nos personnages nous enthousiasment toujours autant. Et tant qu’il y a du plaisir… Allez savoir ! le public nous laissera peut-être allé jusqu’à 30.

Concernant les Druides, nous en sommes à 8 tomes et vous constaterez que pour le coup, c’est toujours le même dessinateur. Si Jacques Lamontagne le veut, nous irons plus loin. Je laisse Jacques prendre cette décision.

Mais tout de même, je serai tenter de poser la question suivante : Est-ce que le lecteur a encore la place dans sa bibliothèque pour 30 albums d’un même titre ?

Quels sont vos futurs projets ?

TRENTE : Une nouvelle série en 30 tomes sur 30 ans! :)

Toutes les suites des albums en cours. Et pour ce qui est des futurs projets, je préfère ne pas trop en dire mais de très très belles choses sont en préparation.

Merci Jean Luc Istin. Personnellement j'ai de la place... A bientôt avec Trente alors !!!

La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin
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