Le traditionnel synopsis :
« Printemps 1919. Après six ans d’absence, Félix Castelan revient dans son village natal. Il est inquiet à l'idée de retrouver sa femme et son fils qu'il n'a pas vu grandir. Une inquiétude justifiée autant par la durée de son absence que par son nouveau visage : Félix est une Gueule cassée. Arrachée par un obus, la moitié de sa figure est dorénavant cachée derrière un masque blanc. Outre ses difficultés à renouer avec la vie civile, l'ancien Poilu apprend qu'un mystérieux tueur abat les bêtes des paysans. Vaches, moutons et autres animaux domestiques tombent sous les balles d'un tireur d'élite anonyme. A la demande du maire, un enquêteur émérite de la police parisienne, arrive au village… »
Laurent Galandon est un conteur. Il excelle dans cet art si particulier que celui de raconter une histoire. Ce personnage n'est pas à son coup d'essai. Il est conteur mais aussi historien. Il aime narrer des histoires de notre passé récent sous des angles différents. Il en résulte un intérêt renouvelé. Cette histoire de «Gueule cassée » n'échappe pas à la règle. Ce récit est humainement prenant. La détresse psychologique de Félix est patente mais on ne sombre jamais dans le «pathos ». C'est agréable parce qu'en plus le scénario est en même temps celui d'une histoire policière bien intéressante. Le dessin est au diapason. Ce livre est une jolie réussite. Il aurait reçu un bel accueil à Angoulême et aurait même pu y avoir un sort enviable...Courrez vous le procurer. Il est sorti.
Laurent Galandon est en premier lieu photographe. Il se dirige en suite vers le cinéma d'art et d'essai. Il s'attache à travailler dans la bande dessinée mais en prenant le prétexte de l'Histoire pour nous narrer des événements ou en prenant des thématiques poignantes et fortes comme le génocide arménien, la vénus du Dahomey. C'est sa deuxième collaboration avec A. Dan.
A. Dan est à la base informaticien. Il quitte les PC et le Cobol pour notre plus grand plaisir. C'est sa deuxième collaboration avec Laurent Galandon. On leur doit le très réaliste « Tahya El-Djazaïr », BD sur la guerre d'Algérie.