“The time will come when it will be easy to make a movie like mine by using computer graphics but the joy of creating a film by hand cannot be beaten. Computer graphics makes working today in film very easy but it also makes the end product cold and banal. I try to avoid this in my movies.
But I think that the technology of computer graphics will soon be different and significantly alter animation techniques. It is in a transition period now. So if I used that by chance, I think that it might not last more than 3 years… I really wanted keep the preciousness of the hand animation in the work”.
«Le moment viendra où il sera facile de faire un film comme le mien en utilisant des graphiques informatiques, mais la joie de créer un film à la main ne peut être battue. L'infographie rend le travail au cinéma très facile mais rend le produit final froid et banal. J'essaie d'éviter cela dans mes films.
Mais je pense que la technologie de l'infographie sera bientôt différente et modifiera considérablement les techniques d'animation. C'est une période de transition maintenant. Donc, si je le faisais par hasard, je pense que cela ne durera peut-être pas plus de 3 ans… Je voulais vraiment garder la précieuse animation de la main dans le travail. »
Tiré d’une interview du Japan Society Film Program –Juillet 1986
http://japansocietyfilm-blog.tumblr.com/post/110846645984/interview-with-osamu-tezuka-talking-about
Osamu Tezuka est né le 3 novembre 1928 à Toyomaka près d’Osaka. Une passion lui vient durant l’enfance sous l’influence de son père fan de Chaplin et de Disney. Pourtant il fait des études en médecine, tout en cultivant son goût pour le dessin. Dès ses débuts, le jeune mangaka rencontre le succès après-guerre avec principalement, Astro le petit robot (publié chez Glénat et Kana).
Paradoxalement, la guerre aura été bénéfique à la carrière de Tezuka puisqu’il découvre avec l’arrivée des américains dans l’archipel nippon les comics US. Avec la fin de la guerre on reconstruit et une ère de renouveau se fait jour. Le genre du manga n’y échappe pas. Il lui apporte toute sa créativité : plus de 170 000 pages dessinées au cours de sa carrière. Il signe autour de 700 œuvres sans évoquer les dessins animés eux aussi nombreux. On parle de plus de 120 millions de mangas vendus depuis sa disparition en 1989