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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 07:55

Le synopsis de Delcourt :

« Quatrième volet de la série historique en cinq tomes indépendants scénarisés par Thierry Gloris. Leur lien, une bataille marquante. Chacune illustrera à sa manière la question suivante : que signifie « être français » ? La bataille dite de Camerone (30 avril 1863) correspond au massacre d’une poignée  de légionnaires retranchés face à une armée mexicaine déchaînée. Relativement obscur et secondaire à l’époque, cet engagement de quelques dizaines de personnes deviendra un mythe pour la légion étrangère. Il est perçu comme la quintessence de l’esprit guerrier et du sacrifice ultime face à la parole donnée.»

Est-ce que la Bande Dessinée doit contribuer à narrer et « glorifier » des faits militaires ? On peut se poser la question. Le 9ème art n’est-il pas plus là pour stimuler l’imaginaire ou pour faire rêver. La BD traite de tout. Elle vous parlera de la vie de votre voisin de palier ou elle vous emmènera dans des mondes oniriques. Alors pourquoi ne pas évoquer des faits historiques. Cet album nous raconte la bravoure et l’engagement extrême de soldats de la Légion Etrangère au service de la France au Mexique au XIXe siècle. Durant neuf heures en effet, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. A la fin de l'après-midi, il ne reste en état de combattre que qu’une poignée d’hommes. Ils décident de décharger leurs fusils et chargent à la baïonnette. Ils finirent par se rendre en demandant à ce que la promesse suivante : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. » Cela fut accordé. Au-delà de ce fait militaire fêté dignement par la Légion Etrangère chaque année, l’album raconte parfaitement les faits. On découvre une partie romanesque mais historiquement bien rendue de la vie des personnages. Le graphisme est réaliste. La colorisation de Joël Mouclier est douce et agréable à l’œil. Elle sait être dure dans les moments qui le nécessitent. Excellent travail. C’est à la fois intéressant et plaisant à feuilleter. A vous de vous laisser tenter.

Thierry GLORIS est né en 1974 en Franche Comté. Il est scénariste. Il est élevé avec les albums d’Astérix ou Gaston Lagaffe. Il découvre aussi les comics et les mangas. À Bordeaux, il obtient un DEA d’Histoire. Il écrit Le Codex Angélique, sa collaboration avec Mickaël Bourgoin, publiée chez Delcourt entre 2006 et 2009. Chez le même éditeur, il se lance en 2008 dans la série Waterloo 1911 avec Emilio Zarcone, en 2011 sur Méridia avec Joël Mouclier et en 2012 dans Isabelle, la Louve de France avec Jaime Calderon. Chez Soleil, il publie de 2009 à 2013 la série Malgré nous avec Marie Terray, sur les jeunes Alsaciens enrôlés dans l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale.

Joël Mouclier est né le 25 janvier 1967 à Bordeaux. Titulaire d'un bac B, il fait une année de pharmacie, puis un DUT de Génie Civil. Rien ne semblait donc le prédestiner à la bande dessinée. Il s'inscrit pourtant à L'Ecole des Beaux-Arts d'Angoulême, son but premier et véritable. Il en sort en juin 1990, après avoir collaboré à l'album collectif Les Enfants du Nil, dont il a dessiné la couverture ainsi que l'histoire intitulée Sardine. Il sort en 1990, aux Éditions Delcourt, son premier album scénarisé par Turf, Les Yeux Clos, premier tome de la série Les Remparts d'Ecume. En compagnie d'un nouveau scénariste, Contremarche, il sort en février 1992, le tome 2 de cette série. Toujours avec Contremarche, ils explorent avec succès le domaine de la S.F. et de la cybernétique avec Dragons, une mini-série de deux albums. Il réalise toutefois des illustrations simultanément, les amateurs de jeux retrouveront ses dessins dans Polaris, dans la revue Bo Doï, ou bien sur internet dont il est très friand.

 

Champs d’honneur – Camerone – Avril 1863 de Thierry Gloris et Andrea Mutti chez Delcourt
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