Katsuhiro Otomo est né le 14 avril 1954. Il est japonais. C’est un dessinateur de mangas. Il est aussi scénariste et réalisateur de films d'animation. Il est l'auteur d'Akira et de son adaptation en film d'animation mais aussi de Steamboy. Il est rapidement passionné par le monde de la bande dessinée et par le cinéma. Dès dix-neuf ans, Otomo publie une adaptation de Prosper Mérimée qui appelle Jusei traduit en anglais par A Gun Report.
Sa première histoire qui révèle son talent s’intitule Sayonara Nippon. Ce manga narre les aventures d'un Karatéka à New York. Il réitère avec Fireball, récit de science-fiction qui préfigure Akira mais reste inachevé. La sortie de deux recueils de ses histoires courtes, Short Peace et Highway Star sont des encouragements à poursuivre dans la BD. Il produit d'autres séries : Good Weather, Hansel et Gretel, Kibun wa mō senso et Boogie Woogie Waltz. Mais ce n'est qu'au début des années 1980 qu'Otomo perce réellement.
Posant les fondations d'Akira, Domu (Rêves d'enfant), est un thriller basé à Tokyo qui propose un style très cinématographique. Cette œuvre est d'ailleurs couronnée par le Grand Prix japonais de la science-fiction. Domu est traduit et proposé en 1983 par Les Humanoïdes Associés. C’est un des premiers mangas publiés en France.
Puis vient la consécration avec Akira. Cette œuvre commence à être publiée en 1982. C’est un travail qui reprend les thèmes classiques de la science-fiction, comme la manipulation psychique dans un univers post-apocalyptique. C’est un énorme succès. Il s’en écoule environ 700 000 exemplaires par volume. Il devient dans son pays une idole et une référence. Il est traduit en 1988 aux États-Unis et en 1990 en France par Epic Comics et Glénat. Le manga est encore alors très méconnu. C'est le début de l'explosion de la bande dessinée japonaise des années 1990 dans les mondes anglophones et francophones.
Depuis 1983, il est de nombreuses fois primé. Au Japon puis hors le Japon ; plusieurs Prix Harvey aux Etats Unis, Eisner Award dès 2002, à Angoulême en 2015. Il entre au Eisner Hall of Fame de son vivant en 2012. Un sommet.