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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 03:58
La page technique d’Oncle Fumetti… Le roman graphique.

On voit de plus en plus apparaître la terminologie « roman graphique » dans le monde du 9ème Art. Elle se traduit par « graphic novel » chez les anglo-saxons. Elle est récente. Début des années 70 en Europe. Les avis divergent pour déterminer les œuvres qui peuvent figurer dans ce registre. Le concept n’est pas clairement arrêté.

Il nous appartient de tâcher de définir ce qu’est un roman graphique. La tâche est ardue. Il apparaît, que tout part des Etats Unis. Les créateurs et les éditeurs ont souhaité se démarquer des comics. Il leurs fallait trouver un terme et un style pour ces livres qui ne sont pas dans les kiosques et qui ne sont pas publiés dans des périodiques comme peuvent l’être les albums de Marvel, DC Comics ou Dark Horse pour ne citer qu’eux. Pendant longtemps, les BD américains étaient publiés sous forme de livrets pas très qualitatifs ou étaient publiés en strips dans les journaux. Les éditeurs et les créateurs ont pensé développer des supports plus sophistiqués. Il apparaît clairement que des artistes comme Dave Mac Kean, Frank Miller ou Neil Gaiman se devaient d’être publié sur des supports de meilleur qualité tant il est vrai que le public-cible était différent que celui des comics. L’idée était d’atteindre ou de satisfaire un public plus intellectuel (sans connotation péjorative quelconque) et de se « frotter » sur les tables et les rayonnages des libraires aux œuvres littéraires classiques. Cela impliquait un changement de support avec des « produits » plus travaillés et des tentatives pour se démarquer de nos chers comics.

On ne cherche pas forcément dans ces œuvres à créer des personnages ou des concepts récurrents. On cherche le plus souvent à créer du « one shot » à la fois intéressant dans le récit qu’il soit sorti de la réalité ou de la fiction. On recherche aussi plus de liberté dans la mise en page puisque le plus souvent on sort de la planche mais pas forcément. Le concept est flou et permet ce que l’on veut. Le propos peut être à la fois simplement artistique mais aussi se prête à la sociologie, au roman-policier, à l’essai politique etc. On casse les cadres. On sort des codes habituels et surtout artistiques.

Les difficultés sont de cibler le public et de trouver le bon format et le bon «produit-livre » pour le rendre différent, original mais « vendeur » tant il est vrai que les enjeux économiques restent essentiels.

L’Europe et la France notamment ont suivi. On découvre de plus en plus ces concepts autres qui ont été développés par des maisons d’éditions qui veulent conquérir un nouveau public exigeant et voulant à la fois un objet et une œuvre artiset proposer des œuvres ambitieuses. Tout le monde s’y est mis et Oncle Fumetti s’en voudrait de mettre en avant certains artistes ou éditeurs plutôt que d’autres. Simple esprit d’équité. Malgré tout, il nous semble que nous pouvons parler de Pierre Duba édité par 6 Pieds sous Terre comme un exemple et d’une forme d’archétype de ce genre d’œuvre. A la fois très travaillée artistiquement, publiée dans des livres plutôt que des albums et par une maison d’édition plus marginale au public plus élitiste et rare. Mais ce n’est qu’un exemple. Il y en a bien d’autres et d’aussi bons.

Bonne lecture.

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